- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
Ci-dessous pour commencer la journée
une méditation pour chaque jour du mois de MAI 2023
Un SITE est un outil catéchétique
Ce SITE est une démarche numérique de catéchisation pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
La "PRIÈRE MATINALE" ou "Clin Dieu" est un rendez-vous journalier de la Foi.
JUIN - 2023
La Parole du Christ est une Parole de conversion et d'envoi.
"Me voici ",
afin d'être Samaritain de l'Espérance !
MARDI 06 JUIN 2023
" Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu " (Mt 12, 13)
Méditation Père Nicolas de Boccard
« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». La réponse de Jésus est fascinante parce qu’elle reconnaît les deux réalités : César et Dieu et opère une distinction entre les deux – ce qui n’était pas du tout clair à l’époque de Jésus. N’oublions pas que c’est pour des motifs politiques que Jésus fut mis à mort : « Celui-ci se dit roi des juifs, or nous n’avons d’autre roi que César » diront ses détracteurs pour exiger sa mort – alors que Jésus avait affirmé : « Mon royaume n’est pas de ce monde ».
A travers cette distinction de Jésus entre l’ordre temporel et l’ordre spirituel, c’est au fond toute la question de la place de la religion dans la société et plus particulièrement des rapports entre l’Etat et les églises (au sens très large) qui est abordée. Nous savons qu’historiquement ces deux ordres se sont confrontés, souvent dans une subordination de l’un sur l’autre. Il faut que la religion et la société ne soient ni en opposition, ni en position de subordination. « Rendez-à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », cela demande à chacun d’entre nous de respecter le pouvoir temporel – avec ses règles ; mais aussi d’exiger de l’Etat de permettre le libre exercice du culte et rendre à Dieu ce qui lui est dû.
La distinction, voir la séparation que Jésus prône entre les deux ordres est certainement la bonne solution. En tout cas la seule qui permet de respecter et la liberté de conscience et la pluralité des croyances. La laïcité dans laquelle nous vivons est devenue – après bien des combats – la manifestation d’un « vouloir vivre ensemble », dans le respect de chacun : de croire comme de ne pas croire. Prions pour que cet équilibre délicat et fragile soit respecté par chacun.
LA TERRE EST À TOUS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "La terre est à tous" 3 mille 300 vues sur YouTube
MERCREDI 07 JUIN 2023
" Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants" (Mc 12, 18)
Méditation Père Sébastien Antoni
La résurrection quelle affaire ! Ce sera comment ? A quoi ressemblerons-nous ? vieux ? jeune ? malade ? avec des cheveux…. Oh les questions des sadducéens se retrouvent 2000 ans après… et le piège dans lequel ils étaient tombés également… le piège est de mal lire les Ecritures… Ce qu’elles disent c’est ceci : Nous ressusciterons parce que la puissance de Dieu nous ressuscitera. Elle atteste, en effet, cette puissance du Dieu qui crée et qui sauve. "Dieu n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants". Si donc, lors de l'épisode du Buisson ardent, Dieu déclare à Moïse : "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob", c'est que ces hommes, bien que morts, sont gardés en vie et en dialogue avec Lui, prêts pour la résurrection. De plus quand Dieu nous ressuscitera, il ne nous rendra pas la même vie, précaire et limitée, qu'auparavant, mais une vie entièrement nouvelle, qui sera une participation à la vie du Christ ressuscité, et donc une communion totale et définitive avec le Dieu vivant. La question des sadducéens, loin de désarçonner Jésus, lui a permis de jeter une lumière nouvelle sur la mort et la vie. Pour Jésus, la vie future de l'homme est déjà dans la vie de Dieu, et c'est parce que Dieu est vivant que nous vivrons avec lui. Dès lors, pour notre foi la résurrection est certaine, même si ses modalités sont encore entourées de mystère. Nous savons que tout l'homme vivra de la vie nouvelle inaugurée par la victoire du Premier-né, et quand des interrogations montent en nous touchant l'au-delà, notre seul recours est de regarder le Christ qui est venu et d'attendre le Christ qui viendra et qui vient.
L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "L'Amour est plus fort que la mort" = 423 mille vues sur YouTube
JEUDI 08 JUIN 2023
" Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là " (Mc 12, 28b)
Méditation Père Nicolas de Boccard
«Quoi de neuf dans l’Évangile ? » peut se dire le lecteur blasé ou empressé. Il est vrai qu’aimer le Seigneur de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit est déjà demandé dans le livre du Deutéronome. Il est vrai qu’aimer le prochain comme soi-même figure dans le livre du Lévitique. La première Alliance, scellée par la Loi et les prophètes, n’a pas attendu Jésus de Nazareth, elle liait déjà très fortement ces deux commandements. Mais elle ne liait pas forcément les deux entre eux. Le culte à Dieu séparait les hommes entre les croyants et les incroyants. Souvent les observateurs du christianisme, s’exprimant à son sujet, se contentent de dire : « C’est la religion de l’amour ! » Tandis que d’autres ne voient pas en quoi le christianisme aurait le monopole de cet amour.
Quelques exégètes font l’effort de commenter le fait que Jésus déclare « semblables » les deux commandements tirés de livres bibliques différents. En résumé, dans la Loi comme chez les Prophètes, la grande leçon c’était « si vous voulez être les fils du Dieu qui vous a libérés, soyez des libérateurs à votre tour ». Ce qui veut dire que l’expression « tu aimeras » engage une conduite concrète, beaucoup plus qu’un sentiment. Ces spéculations ne sont pas sans intérêt mais ne vont pas au cœur de ce que Dieu nous signifie. La nouveauté, en effet, n’est pas tant ce que Jésus énonce mais le fait que ce soit Lui qui l’énonce ! Il est Celui qui accomplit en totalité et en vérité ce qu’il prêche. Sa prédication n’est pas uniquement l’art oratoire joignant les commandements. Sa prédication est l’Amour réalisé en Lui et par Lui, nous appelant à la vie. Tout en Jésus est Amour de Dieu et amour de l’homme. Venu du Père et allant au Père, il aime l’homme à l’extrême.
Le génie du christianisme est d’être à la fois transcendant et incarné. Il est chemin vers le Père qui passe par les hommes. A l’image des bras de la Croix, une orientation vers le ciel – verticale ; une autres vers la terre et nos frères – horizontale. Les deux dimensions sont liées en Jésus. Jésus ne se contente pas de nous exhorter à tisser deux commandements en un. Il les unifie en l’intégralité de ses actes et de ses paroles. Il y a un réalisme très fort dans le christianisme, qui nous lie au Père et les uns aux autres. Enfants du même Père, nous ne pouvons qu’être frères - le lien entre les deux passent par le Christ. Il n’y a que Jésus pour offrir, en Son corps crucifié et ressuscité, l’horizontalité d’un amour d’humanité et la verticalité d’un amour de transcendance. Le bois de Sa croix est arbre de Vie.
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
( Évangéliser par le numérique: "Aimons-nous les uns les autres" = 11 mille vues sur YouTube)
VENDREDI 09 JUIN 2023
" Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David?" (Mc 12, 35)
Méditation Père Nicolas de Boccard
L’affirmation par Jésus de sa filiation divine va entrainer la fureur des juifs pieux de l’époque. Cette revendication est pour eux un blasphème. Or on trouve dans l’Ecriture des passages qui relatent cette filiation. Dans le psaume 110 cité par Jésus : « le Seigneur a dit à mon Seigneur siège à ma droite » : il s’agit bien là d’un lien de filiation.
Il est le fils de David : c’est ainsi que l’apostrophera l’aveugle de Jéricho ; mais il est aussi « Seigneur », c’est-à-dire Dieu. Jésus n’est pas simplement le Messie attendu par les juifs, Il est aussi Dieu, fils de Dieu, fils du Père. La messianité ne se réduit pas à la filiation davidique, elle la dépasse et nous ouvre au mystère trinitaire.
Oui, Jésus est le Fils, et nous sommes fils dans le Fils, cohéritiers du Christ pour vivre de Sa vie et la vivre avec Lui en Dieu.
JÉSUS ME VOICI DEVANT TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Jésus me voici devant Toi" = 18 mille vues sur YouTube
SAMEDI 10 JUIN 2023
" Cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres" (Mc 12, 38)
Méditation Père Sébastien Antoni
Souvenez-vous, il y a tout juste 20 ans, le 20 novembre 2001 sortait l’album « Chansons pour les pieds » de Jean-Jacques Goldman. Et dans ce disque une chanson pop intitulée « Les choses » invitait à s’interroger sur les biens, les objets et le prix de ces babioles qui, parfois résument la valeur de nos vies et qui finissent par nous posséder et nous donner notre identité ! Et se perdre dans la maladie de l’avoir et du paraître… qui comme une autre pandémie affaiblit les relations, blessent les liens… L’antidote à cette maladie d’amasser c’est…. le don… L’évangile aujourd’hui parle de don, mais le don à la manière de Dieu. Le Christ ne regarde pas ce jour-là dans le Temple ce que nous donnons isolément, lui, pointe d’abord le rapport entre nos dons et ce que nous avons à donner. Cette veuve qui donne très peu avait très peu à donner. Autant dire qu’il ne lui reste rien une fois son offrande déposée. En conséquence, elle a donné beaucoup, conclut Jésus. Il n’est pas nécessaire d’être prix nobel de mathématiques pour comprendre qu’ici, il s’agit d’une affaire de proportions. En effet, ce que nous avons à donner relève d’une comptabilité intime qui nous échappe parfois à nous-mêmes. Faire la différence entre notre superflu et notre essentiel, voilà l’enjeu pour vivre libre longtemps. Mais, à vrai dire, je pense que seul Dieu est en capacité de faire la différence sur la longueur du temps qu’est notre vie. Lui seul sait ce qui est notre superflu, notre nécessaire… à l’échelle de toute notre vie… non pour nous attendre au tournant, mais pour nous précéder vers le don et la libre circulation de nos trésors. Il devient alors impossible, sous le regard du Christ, de ne pas vivre sans accepter de donner. Non pas par obligation morale, mais pour s’inscrire soi-même dans le mouvement à double vecteur, du don : celui par lequel nous avons également à recevoir quelque chose, un contre-don… Comment accueillir ce que Dieu donne si nous ne savons pas ce que c’est que donner ? Et lui… donne tout ! Comment si nous ne donnons pas tout, pouvons-nous comprendre la valeur de ce que Dieu donne ? Son Fils, son bien le plus précieux ? Donner est donc une affaire de proposition et d’expérience, d’équilibre, de sagesse divine… Pour en revenir à la chanson de Goldman… regardez autour de vous ce matin : ces choses qui m’entourent, me possèdent-elles ? Où en suis-je propriétaire, pouvant m’en séparer, libre de leur valeur que je leur donne et ainsi… petit à petit, désencombré… Je pourrai comprendre la valeur du don de Dieu pour moi
LIBRES ET VIANTS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Libres et vivants" = 4 mille vues sur YouTube
DIMANCHE 11 JUIN 2023
" Ma chair est la vraie nourriture et mon sang la vraie boisson " (Jn 6, 51)
Méditation Père François Lestang
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». Manger la chair, boire le sang. Ce que suggèrent ces expressions, voilà de quoi surprendre, et même choquer les auditeurs de Jésus. N’est-il pas affirmé dans la Torah que le sang, c’est la vie, et que tout contact avec le sang rend impur, impropre à la relation avec Dieu. Comment comprendre ? N’est-ce pas inadmissible ? Le résultat le plus immédiat de cet enseignement de Jésus, c’est que beaucoup de ses disciples décident de le quitter.
Comme prêtre, lors de chaque eucharistie, je dis à ceux qui célèbrent avec moi : « prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps, livré pour vous », puis « prenez et buvez-en tous, ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle ». A la suite de Jésus, j’invite à manger ce pain qui est son corps, à boire ce vin qui est son sang, à partager un même pain pour être un seul corps, pour devenir ce que nous recevons, selon les paroles de saint Augustin.
Mais qu’est-ce qui rend possible que de la farine et de l’eau soient reconnues comme le corps du Christ, et le jus fermenté de la vigne comme son sang ? Seul l’Esprit saint permet ce passage, dans nos cœurs, dans nos corps, dans notre assemblée, dans ces aliments qui deviennent par la foi ce que Jésus a promis, et qui nous donnent de partager sa vie livrée, de nous livrer nous-mêmes, transformés nous aussi par ce corps, ce sang, cet Esprit. Sans l’Esprit, tout cela n’est que folie. Avec lui, c’est le secret le plus beau de notre vie chrétienne.
Esprit saint, viens visiter mon cœur et mon intelligence, mes sens et ma mémoire, pour me préparer à croire et à comprendre toujours davantage l’amour étonnant de Dieu, manifesté dans le pain et le vin de nos eucharisties
PAR LE PAIN ET PAR LE VIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Par le Pain et par le Vin" = 5 mille 900 vues sur YouTube
LUNDI 12 JUIN 2023
" Heureux les pauvres de coeur" (Mt 5, 1)
Méditation Pasteur Nicole FABRE
Les foules sont là. Les disciples s’approchent. La parole de Jésus s’élève et s’adresse d’abord à eux qui sont autour de lui. C’est un enseignement nous dit le texte. Et nous pouvons l’entendre comme une parole qui transforme, nous apprend à changer de regard. Heureux ceux et celles qui apprennent à regarder selon l’Esprit, selon cette présence du Dieu qui se donne. Car celui qui parle, Jésus, est le sacrement de cette présence de Dieu avec eux. Son regard se pose sur toutes les frustrations qui peuvent user, sur les pleurs profonds, les aspirations à la justice, à la miséricorde, à la paix. Le regard de Jésus sait les voir sans se détourner. Il nous apprend à les regarder avec lui, sans se détourner. Mais au cœur de toutes ces blessures, de tous ces vides parfois, ces cris silencieux, il y reconnait la vérité d’un appel vers Celui qui est là pour guérir, pour consoler, pour compatir, pour faire miséricorde, pour faire justice. Car le Royaume des cieux est à eux. La pudeur ne dit pas Dieu est à eux, en eux, avec eux, mais le Royaume des cieux. C’est ainsi que dans la tradition juive d’alors, celle de Matthieu, on respecte Celui qu’on ne peut nommer, tellement il nous surprend toujours.
Jésus, merci pour cet enseignement, cet apprentissage. Donne-nous d’écouter l’Esprit, de lui donner sa place, et d’entrer dans ce regard qui ouvre à la joie et à l’action, toutes deux solidaires.
POURQUOI MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Pourquoi mon Dieu" = 195 mille vues sur YouTube
MARDI 13 JUIN 2023
" Vous êtes le sel de la terre" (Mt 5, 13)
"Vous êtes le sel de la terre", dit Jésus dans l'évangile de ce dimanche. De même que le sel ravive la saveur d'un plat, un disciple du Christ peut être artisan de paix au cœur d'un groupe.
Jésus utilise l'image du sel. Un produit utilisé notamment pour conserver des aliments. Avec Marie-Reine Mezzarobba on peut filer la métaphore et dire que "ça conserve la loi pure !" L'évangéliste Matthieu "est très soucieux de montrer combien Jésus est venu appliquer la Torah, combien il est l'accomplissement", remarque la bibliste. En un sens, il s'agit dans ce texte de montrer qu'avec Jésus, la Torah n'est pas "déviée" ou "frelatée".
Le sel est aussi "une image de la sagesse", explique la bibliste. "Les gens qui ont un certain état d'esprit et qui arrivent à orienter une discussion dans le sens de la paix et de l'ouverture, ça met un esprit dans un groupe finalement." Comme le sel va donner de la saveur à un plat, avoir un esprit de paix colore une relation.
Se mettre à vivre dans l'esprit des béatitudes, en quelque sorte c'est cela, être le sel de la terre, car on laisse une trace dans la société. Cependant, rappelle la bibliste "l'intérêt ça serait d'être soi-même quelqu'un qui vit en conformité avec ce qu'il raconte... Au final, qu'est-ce qu'il en est de notre amour véritable ? De notre véritable intérêt pour autrui ?"
SEL DE LA TERRE LUMIÈRE DU MONDE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Sel de la terre - Lumière du monde" = 15 mille vues sur YouTube
MERCREDI 14 JUIN 2023
" Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir " (Mt 5, 17)
Méditation Père Bernard Devert
« Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, le Royaume des cieux est à eux ».
Jésus a été constamment contredit et finalement mis à mort par ceux-là mêmes qui se croyaient des justes.
Justes, pour être enfermés dans leur logique à tel point qu’ils en deviennent étroits, étriqués à l’égard de ceux qui n’ont pas leur savoir ou leur avoir.
Justes, ils n’ont plus aucune idée de se laisser ajuster. Ne seraient-ils pas ceux-là mêmes que Charles Péguy nomme les « habitués ».
Ils sont arrivés…arrivés à quoi ? À leur fin. Alors tout serait donc fini. Voilà que la petite espérance nous invite à d’autres commencements.
Le Royaume des cieux est le lieu de l’étonnement, de l’émerveillement. Pharisiens et scribes sont satisfaits d’être ce qu’ils sont, tellement différents des autres jusqu’à créer des abîmes et devenir des intouchables.
Rappelons-nous Zundel : « Dieu est Dieu parce que précisément, il est tout donné ». Donné jusqu’à se perdre. Nous le voyons pendu sur une croix, donné jusqu’à susciter des inquiétudes. N’aurait-il pas perdu le sens, s’interrogent les siens, jusqu’à accepter de perdre ses repères avec cette question qui traverse tous les temps : « Père, pourquoi m’as-tu abandonné » ?
Donné dans une totale confiance qui éveille une autre voie, celle qui sera reprise par la petite Thérèse.
Thérèse, elle aussi perdue, disait s’avancer dans la nuit et pourtant l’Eglise très justement en fera un docteur pour avoir su guérir les illusions et les fausses certitudes. Cette petite voie ne serait-elle pas celle où nous sommes appelés pour faire le pas de l’impossible.
Seigneur détourne-nous de nos conformismes et de nos idées toutes faites, jusqu’à rechercher des justifications. Le juste, au sens du Royaume, ne cherche pas tant à être compris qu’à comprendre : Si l’on dit contre vous toute sorte de mal à cause de moi, à cause de l’Evangile, alors réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, nous rappellent les Béatitudes.
Ecoutons Péguy : « non ce n’est point juste, tout ceci est du règne de la miséricorde. S’il n’y a que l’injustice, qui sera sauvé ? S’il y a la miséricorde, qui peut se vanter de se perdre ? »
Dieu sauve. Pourquoi avons-nous tant de craintes à vivre l’inouï de ce possible qui nous est offert.
TOUT DONNER - DONNER TOUT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: Tout donner - Donner tout pour te suivre = 6 mille 200 vues sur YouTube
JEUDI 15 JUIN 2023
" Tout homme qui se met en colère
contre son frère devra passer en jugement " (Mt 5, 20)
Méditation Père Bernard Devert
« Tu ne t’en sortiras pas tant que tu n’auras pas payé jusqu’au dernier centime ».
Comment ne pas trembler à l’écoute de cette parole. Se sortir de quoi et payer comment et avec quoi.
Dieu fait de nous des hommes libres. Cette liberté a un prix, notre responsabilité ; elle nous met en face de nos engagements à vivre pour refuser les déshumanisations que causent les résignations, les replis sur soi et le fatalisme.
Un prisonnier, condamné pour un crime passionnel, me demande au moment d’entrer dans la célébration eucharistique comment il peut s’en sortir. Il est juste, dit-il, que je sois derrière les barreaux mais qu’est-ce que je paie, si ce n’est ma liberté confisquée. Il ajoute : comment m’en sortir ? Réparer l’irréparable, payer pour une vie assassinée qui n’a pas de prix.
Cette interrogation ne traduit-elle pas celle que chacun ce matin pourrait se poser ; comment sortir de sa prison intérieure où derrière des barreaux invisibles nous ne savons comment nous en sortir.
Nous tournons en rond.
Il n’est pas indifférent de rappeler que le mot maladie en hébreu, veut dire précisément cela.
Il s’agit de sortir de nos pensées enfiévrées donnant priorité à la recherche de la tranquillité alors que la foi est précisément une invitation à plonger dans des eaux baptismales appelées à nous faire quitter cette sécurité apparente qui n’est qu’abîme.
Vivre, ce n’est pas avancer là où l’on a pied mais entrer dans la confiance pour sortir de ces rivages qui nous rivent à nos illusions sans lendemain.
Pour s’en sortir, ne faudrait-il pas accepter de perdre nos idées de réussites qui, pour reprendre le mot de Christiane Singer, nous ‘langent’. Or cet état sans doute nous protège, mais de quoi pour nous laisser là où nous en sommes, sans autoriser cette louange traduisant le temps d’une ouverture désarmante, si heureuse pour nous permettre de prononcer enfin ce oui : qu’il me soit fait selon la Parole.
Une parole apprenante et vivifiante. Elle est celle de cette ‘petite fille espérance’ nous invitant à sortir de nous-mêmes, à quitter nos rives tranquilles qui nous rivent à nos certitudes, pour aller vers le grand large affronter les tempêtes avec ce simple radeau qu’est la foi.
Pour répondre à l’appel du Christ si désarmant, Viens et suis-moi, il n’est d’autre choix que d’avancer démunis. Là, seulement, commence l’aventure de la foi.
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Je m'abandonne à Toi" = 24 mille vues sur YouTube
VENDREDI 16 JUIN 2023
" Je suis doux et humble de coeur " (Mt 11, 25)
Méditation Père Michel Quesnel
Le hasard du calendrier fait que l’Eglise nous propose ce passage de l’évangile de Matthieu, le jour où la France célèbre sa fête nationale : « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé. » L’atmosphère n’est pas la même. Jésus ne propose pas de marcher vers la victoire de façon héroïque ou guerrière, mais de venir à lui pour nous abriter sous son joug.
Le joug, dans la mentalité juive de l’époque, c’est un symbole de la Loi. La Tora est un code qui permet de s’ajuster à Dieu. Ses exigences sont cependant souvent perçues par les maîtres juifs contemporains de Jésus de façon trop formelle. Plusieurs fois, chez Matthieu, il dénonce la mentalité pharisienne qui demandait d’appliquer la Loi avec une bonne dose de scrupule et de raideur. Le poids du joug de la Loi était lourd à porter pour tous, surtout pour les petites gens. Le joug que propose Jésus, au contraire, est facile à porter.
N'oublions pas que, sous un joug, les cultivateurs qui l’utilisent placent deux animaux. Cela implique que, si nous portons le joug de Jésus, nous ne le portons pas seuls. Nous pouvons le porter avec un frère humain dont nous sommes solidaires. Nous pouvons aussi penser que celui qui le porte avec nous est Jésus lui-même, et qu’il est notre compagnon pour vivre au moins mal les exigences de l’Evangile.
En cette fête nationale de la France, il est important que nous soyons solidaires les uns des autres, pas seulement de façon guerrière. C’est une bonne occasion de faire savoir à nos concitoyens que Jésus, notre frère aîné, peut nous aider à vivre au moins mal une fraternité authentique. La fraternité. Ne fait-elle pas partie de la devise de la République ?
DONN'MOI LA MAIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: Donn'-Donn'moi la main = 4 mille 300 vues sur YouTube
SAMEDI 17 JUIN 2023
" Sa Mère gardait dans son coeur tous ces évènements " (Lc 2, 41)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Eux ne comprirent pas. Permettez-moi d’occulter dans ce commentaire l’âge de Jésus, qui est un adolescent dans ce récit. Avouons qu’il y a des moments où tout à coup, nous avons comme perdu le fil qui existait entre Jésus et nous, le fil de la prière, le fil d’une certaine présence.
Et le comble, ici, c’est que cela arrive en repartant d’une célébration qui a réjouie le cœur de tous ! Cela aussi peut nous arriver : après un temps fort, quel qu’il soit, se demander tout à coup : mais où est cette communion, cette présence ? Et ressentir comme un grand vide, une absence. « Pourquoi as-tu agi de la sorte ? Nous te cherchons tout angoissés !» La réponse de Jésus est toujours et encore à entendre : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Qu’est-ce que cela peut signifier pour nous ? Pourquoi l’évangéliste tient-il à nous présenter cette scène ? Peut-être risquons-nous, dans des moments de communion particulière, des temps forts de notre foi, de faire de Jésus un peu ‘’notre Jésus’’, comme Marie et Joseph. Ce rappel est alors salutaire : Jésus, aussi proche de nous soit-il, ne nous appartient pas. Il est toujours bien au-delà de ce que nous en connaissons. Il est fils du Père, et nous le perdons si nous oublions ce lien si fondamental pour lui.
En lui, nous sommes en présence du Père, présence que nous sommes appelés à vivre en tout temps, en tout lieu, présence toujours nouvelle, ainsi que vit Jésus lui-même le vit.
Jésus, nous t’apportons tous ces moments où nous croyons te perdre. Que nous sachions alors te retrouver dans ce qui fait ton identité : cette relation à Dieu lui-même, présent en toute situation. Présence toujours renouvelée.
MARIE TENDRESSE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique: "Marie tendresse dans nos vies" = 25 vues sur YouTube
DIMANCHE 18 JUIN 2023
" Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission" (Mt 9, 36)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Il fait bon méditer aujourd’hui sur les instructions données aux douze disciples s’apprêtant à partir en mission. Et ayons bien conscience qu’elles continuent d’être valables pour continuer deremplir la mission qu’Il nous confie aujourd’hui. Elles sont de trois ordres :
Tout d’abord, proclamer que le Royaume est proche. Autrement dit, qu’il est là sans être tout-à-fait là. C’est ainsi que Matthieu résout le paradoxe du Royaume, présenté en certaines pages d’Évangile comme une réalité d’aujourd’hui (Réjouissez-vous car le Royaume de Dieu est là) et à d’autres comme une réalité à venir (Que ton règne vienne !). En fait, il est presque là, mais il a besoin de notre coup de main pour advenir. C’est ainsi que nous pouvons le qualifier de proche.
Ensuite, chasser le mal. L’annonce de la bonne nouvelle ne peut s’effectuer que si elle s’accompagne du combat contre le mal. On sait aujourd’hui que l’annonce de l’Évangile ne peut s’entendre que si elle s’accompagne d’une véritable lutte contre les abus de toutes sortes dont on sait aujourd’hui l’ampleur des ravages chez les victimes.
Enfin, alors que le disciple est souvent préoccupé par ce qu’il veut apporter, il s’agit d’abord pour lui d’apprendre à recevoir des hôtes qui l’accueillent... tout en respectant la liberté de ceux-ci de s’ouvrir ou de se fermer.
Aujourd’hui encore, Seigneur, tu nous donnes ta parole et ton pain. Apprends-nous à accueillir tes dons, et à les partager avec tous ceux que nous croiserons sur notre route !
ALLONS CRIER LA NOUVELLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Allons crier la nouvelle" = 4 mille 300 vues sur YouTube
LUNDI 19 JUIN 2023
" Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant " (Mt 5, 38)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
C'est une parole difficile à entendre. Jésus y parle en “vous” puis en “tu” : “Je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais et si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre”.
C'est librement que l'on peut tendre l'autre joue à celui qui frappe. Nul ne peut forcer autrui à ne pas résister au mauvais. Et si nous entendons à longueur de journée les discours que tous adressent à tous, discours de la violence perpétuée, de la vengeance entrainant la vengeance, c'est à chacun de choisir de casser la chaine, d'accepter de ne pas répondre au mauvais, de ne pas amplifier le mal et imitant l'agresseur. Mais qui pourra le faire ?
Au moment où j'enregistre cette méditation, la guerre - apocalyptique au plus mauvais sens du mot - a fait basculer tout un pays dans l'insupportable. Que j'aimerais qu'elle ait pris fin, cette guerre, au jour ou vous m'entendrez à la radio ! Œil pour œil, vie pour vie. Fallait-il tendre l'autre joue ? Certains l'ont-ils fait ? Je ne sais pas. Bénis soient ceux ou celles qui ont choisi de ne pas résister et bénis soient les femmes et les hommes qui ont agi autrement. Bénir c'est remettre à Dieu, celles ou ceux qu'on ne peut accompagner plus loin. Tous, nous les bénissons.
Garde-nous humbles, Seigneur, pour te prier pour tous les humains d'Ukraine et de Russie, du Yémen, et des Kurdistans, et de tous ces lieux de la terre brûlés par la violence des hommes. Amen
PARDONNER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique Pardonner = 23 mille vues sur YouTube
MARDI 20 JUIN 2023
" Aimez vos ennemis " (Mt 5, 43)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
Vous avez entendu qu’il a été dit « Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi ». Voilà ce qu'on dit. Le prochain d’un côté, l’ennemi de l’autre, l’ennemi qui ne saurait être un prochain, le prochain qu’il ne faudrait alors pas confondre avec n’importe quel prochain, avec n’importe qui, n’importe comment.
Mais voilà : la définition du prochain est pourtant bien celle-ci : n'importe qui, voire n’importe quoi qui se trouve là, à côté, tout près, tout proche. Aussi plus l’ennemi s’approche, plus il devient à la fois menaçant et prochain, menaçant et il faut le craindre, prochain et le texte de la Thora choisi par Jésus comme deuxième plus grand commandement demande qu’on l’aime, ce prochain. Puis-je aimer celui qui me menace ?
il a été dit « Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi mais moi, je vous dis : « Aimez vos ennemis et priez pour qui vous persécute.»
Cela, moi, je ne peux pas le dire. Je peux l’entendre si jamais un adversaire se trouve en face de moi mais qui suis-je pour demander à autrui un tel amour ?
Christ a pu le dire qui a été persécuté, livré à ses ennemis, torturé et a aimé ces prochains ennemis. Je l’écoute. Je me tais.
Si je ne sais aimer qui pourrait me haïr, je peux toujours prier pour lui, pour eux s’ils existent. Je peux te prier, Seigneur pour celles et ceux qui, je ne sais pourquoi, pourraient nous en vouloir. Et tu nous apprendras à les aimer.
Amen
AIMER TOUJOURS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique Aimer toujours = 22 mille vues sur YouTube
MERCREDI 21 JUIN 2023
" Ton Père qui voit dans le secret te le rendra " (Mt 6, 1)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
« Ce que je ne comprends pas – me disait un jeune musulman – c’est que chez vous, les chrétiens, on ne voit pas que vous faites le carême. Nous, quand on fait le ramadan, cela se voit ! »
C’est effectivement une différence considérable de point de vue. Il est vrai que nous vivons dans une société de l’image. Les chaines d’info continues ne cessent de mettre en image l’actualité. La télévision ne nous épargne rien. On ne sait plus quoi inventer pour attirer l’œil du téléspectateur, et c’est tout aussi vrai sur les réseaux sociaux. Tout est sur la place publique, tout est donné à l’œil en pâture, la plus scandaleuse des liaisons ou le plus sordide des faits divers. On ne cesse de franchir le mur du respect et de violer l’espace d’intimité. Il n’y a plus d’invisible. Tout est étalé face caméra.
Combien est percutante pour notre société d’aujourd’hui, pour notre église d’aujourd’hui, cette parole du Christ qui réhabilite l’intime en le protégeant du regard extérieur. L’important n’est plus dans le paraître. Ton Père voit dans le secret. Que tu fasses l’aumône, que tu pries, que tu jeunes, en ce temps de carême, l’important n’est pas que ça se voit, que ça se sache. Parfois des jeunes m’interpellent : « Jean Marie, on ne voit pas à ton habit que tu es prêtre ! » Il est vrai que je ne porte aucun signe distinctif. J’aime leur répondre : « Tu sais, là n’est vraiment pas l’essentiel. »
Puissions-nous, au démarrage de cette route qui nous mène vers Pâques, nous dégager de cette soif de paraître, cette volonté de reconnaissance, pour vivre, en suivant le conseil du Christ, dans l’intime de notre cœur, la rencontre avec notre Père du ciel ! Et n’oublions pas, comme le dit saint Grégoire, qu’en associant le jeûne à l’aumône, Dieu nous invite à donner à l’autre ce dont nous nous privons. Le sens de la privation réside dans le don !
Voici qu’aujourd’hui s’ouvre le temps du carême. « Ce que je ne comprends pas – me disait un jeune musulman – c’est que chez vous, les chrétiens, on ne voit pas que vous faites le carême. Nous, quand on fait le ramadan, cela se voit ! »
C’est effectivement une différence considérable de point de vue. Il est vrai que nous vivons dans une société de l’image. Les chaines d’info continues ne cessent de mettre en image l’actualité. La télévision ne nous épargne rien. On ne sait plus quoi inventer pour attirer l’œil du téléspectateur, et c’est tout aussi vrai sur les réseaux sociaux. Tout est sur la place publique, tout est donné à l’œil en pâture, la plus scandaleuse des liaisons ou le plus sordide des faits divers. On ne cesse de franchir le mur du respect et de violer l’espace d’intimité. Il n’y a plus d’invisible. Tout est étalé face caméra.
Combien est percutante pour notre société d’aujourd’hui, pour notre église d’aujourd’hui, cette parole du Christ qui réhabilite l’intime en le protégeant du regard extérieur. L’important n’est plus dans le paraître. Ton Père voit dans le secret. Que tu fasses l’aumône, que tu pries, que tu jeunes, en ce temps de carême, l’important n’est pas que ça se voit, que ça se sache. Parfois des jeunes m’interpellent : « Jean Marie, on ne voit pas à ton habit que tu es prêtre ! » Il est vrai que je ne porte aucun signe distinctif. J’aime leur répondre : « Tu sais, là n’est vraiment pas l’essentiel. »
Puissions-nous, au démarrage de cette route qui nous mène vers Pâques, nous dégager de cette soif de paraître, cette volonté de reconnaissance, pour vivre, en suivant le conseil du Christ, dans l’intime de notre cœur, la rencontre avec notre Père du ciel ! Et n’oublions pas, comme le dit saint Grégoire, qu’en associant le jeûne à l’aumône, Dieu nous invite à donner à l’autre ce dont nous nous privons. Le sens de la privation réside dans le don !
NOTRE PÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique Pardonner = 3mille 100 vues sur YouTube
JEUDI 22 JUIN 2023
" Vous donc, priez ainsi " (Mt 6, 7)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Lequel d’entre nous aurait la prétention de savoir prier ? Nous sommes toujours en apprentissage, et il fait bon ce matin réentendre la prière que Jésus nous a apprise, car, à force de la répéter par cœur, il nous arrive d’en oublier le sens profond.
« Notre Père » … Nous ne disons pas « Mon Père », comme nous disons « Je crois, mon Dieu », mais « Notre Père » en inscrivant d’emblée dans notre prière tous ceux qui nous entourent, en manifestant, dès le démarrage de notre prière, notre lien de fraternité !
Et la prière se déroule en trois engagements et quatre demandes.
Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite !
Il ne s’agit pas de vœux pieux, mais de véritables engagements. Que vais-je faire pour que ton nom ne soit pas bafoué dans cette société où il est de bon ton de tout caricaturer ? Que vais-je faire pour que puisse avancer la cause de ton Royaume de justice et de paix ? Que vais-je faire pour discerner ta volonté, plutôt que vouloir toujours agir selon la mienne ?
Et ces trois engagements sont suivis de quatre demandes :
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour… et n’oublions pas que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de la Parole appelée à le nourrir.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Comme le disait le curé d’Ars avec fougue : « le Père ne pardonnera qu’à ceux qui auront pardonnés ! » Ce pardon que nous demandons au Père, soyons capables de le donner au frère qui nous le demande.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, car nous connaissons nos faiblesses et nos failles.
Délivre-nous du Mal… Il nous paraît aujourd’hui si envahissant, en cette période de crise sanitaire qui ne cesse de durer.
Puissions-nous aujourd’hui, en redisant cette prière que nous connaissons si bien, méditer sur chacune des phrases qui la composent !
NOTRE DAME DE LA PRIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Notre Dame de la prière" = 1mille 800 vues sur YouTube
VENDREDI 23 JUIN 2023
" Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur " (Mt 6, 19)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
C’est une sorte d’évangile pour les geeks, les fous d’ordinateurs, ceux qui savent et qui pianotent bien mieux que moi sur leurs claviers, surfant comme des accrocs sur le net plus ultra.
Ne vous amassez pas, dit Jésus, arrêtez de saturer les mémoires de vos bécanes à force de télécharger des données pour le cas où, à rendre plus durs encore les disques pleins, plus pleins encore les disques qui débordent, mais rendez-vous à cette adresse dans le cloud, là où les pirates et autres ackers, les vers et autres virus ne peuvent fracturer les codes d’accés pour détourner ou voler. Connectez-vous au seul serveur / serviteur qui ne craint aucun troll car vous savez bien que là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
Car quand viendra le grand bug à la Enki Bilal, quand il sera trop tard pour reprogrammer quoi que ce soit, quand seront mises à jour nos mémoires toujours déjà défaillantes à force de regrets et de remords, ce n’est pas à une machine que nous rendrons des comptes, mais à un fils de l’humanité, un fils de Dieu fait homme, un qui ôte le péché du monde.
C’est uns sorte d’évangile pour les geeks qui savent et qui pianotent bien mieux que moi sur les claviers mais c’est l’évangile pour chacun et pour moi ce matin. Tout remettre, tout transférer dans ton ciel sans cloud, azur sans nuage, tout ce qui fait notre espérance pour le monde et pour chacun d'entre nous, remettre notre foi en celui qui créa et ordonna toute chose. Amen
FAIS GRANDIR NOTRE ESPÉRANCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Fais grandir notre Éspérance" = 4.000 vues sur YouTube
SAMEDI 24 JUIN 2023
" Jean est son nom " (Lc 1, 57)
Méditation Père Emmanuel Payen
Ils étaient un couple âgé. Elisabeth avait dépassé l’âge qui permettait d’avoir un enfant. Et pourtant la voilà enceinte, car rien n’est impossible à Dieu.
Marie, sa cousine de Nazareth, viendra la visiter quand elle sera à 6 mois de grossesse.
Aujourd’hui son enfant vient de naître. Quel sera son nom ? l’appellera-t-on Zacharie comme son père ?
Non. Sa maman l’affirme « il s’appellera Jean », ce qui veut dire : « Dieu fait grâce »
et ce prénom est confirmé par son papa qui l’écrit sur une tablette tandis qu’il retrouve
la parole.
Ainsi les parents sont d’accord pour le choix du même prénom. Ainsi, aujourd’hui, habituellement, les parents choisissent pour leur enfant un prénom qui a du sens, qui exprime une préférence, un souvenir, une figure qu’on admire, qu’on aime, souvent la personne d’un Saint, d’une Sainte qu’on aimerait avoir comme modèle de vie.
Il s’appellera Jean, c’est-à-dire « Dieu fait grâce »… et tous s’interrogeaient en disant « que sera donc cet enfant ? » plus tard, on l’appellera Jean-Baptiste, car il sera celui qui baptisera son cousin Jésus, ainsi que des foules, dans les eaux du Jourdain.
Seigneur, que ton Esprit-Saint habite l’esprit et le cœur de tous les parents chrétiens pour qu’ils choisissent pour leur enfant un prénom qui ait du sens, un prénom qu’ils seront heureux de prononcer, d’appeler et d’aimer, peut-être un prénom qui inscrira leur enfant dans le souvenir d’un véritable enfant de Dieu.
En tout cas, aujourd’hui, nous souhaitons une belle fête à tous ceux qui s’appellent Jean-Baptiste.
IL FAUT PRÉPARER LA ROUTE AU SEIGNEUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Il faut préparer la route au Seigneur" = 7mille 200 vues sur YouTube
DIMANCHE 25 JUIN 2023
" Ne craignez pas ceux qui tuent le corps " (Mt 10, 26)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Nous sommes toujours dans les recommandations que Jésus donne à ses disciples qu’il envoie en mission. A plusieurs reprises la crainte est mentionnée : il ne s’agit pas de n’importe quelle crainte ou peur mais de la crainte qui peut saisir le témoin chrétien lorsqu’il confesse sa foi. L’enjeu est de ne pas garder pour eux ce qu’ils doivent partager autour d’eux : « dites-le dans la lumière », « proclamer-le sur les terrasses ». Ce qui est caché doit être révélé à tous les humains. Que rien donc n’arrête le témoignage des apôtres. Ainsi, la Bonne Nouvelle doit toujours être claire et accessible à tous, elle est mise à la portée de tous.
Ces recommandations se font encouragement pour ne pas céder à la peur devant les épreuves. Les corps peuvent être abîmés, blessés, et même tués mais rien ne peut arrêter la vie. C’est rare d’avoir cette dichotomie entre âme et corps, dichotomie qui provient plutôt de la pensée grecque.
Jésus veut ici surtout insister sur le fait que les humains n'ont pas reçu le pouvoir de détruire complètement les croyants, et que leur message se fera un chemin. A ses disciples, il leur faut craindre ceux qui persécutent mais avoir confiance au Dieu de la vie pour l’éternité. L’homme peut tuer, mais Dieu seul peut perdre l’homme.
C’est un encouragement à assumer sa foi, ne pas la cacher et ne pas céder dans les épreuves. Le contraire de la crainte est la confiance, confiance en celui qui demeure avec ceux qui témoignent de leur foi. Pour les disciples, l’enjeu est donc de rester solidaires avec Celui à qui ils rendent témoignage. C’est aussi notre enjeu, même si notre contexte actuel n’est pas le même, vivre au fil du jour, assumant notre foi, dans la confiance de sa présence. Rien ne peut résister à l’amour de Dieu en Jésus-Christ.
JE N'AI QUE MON SILENCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Je n'ai que mon silence" = 2 mille 700 vues sur YouTube
LUNDI 26 JUIN 2023
" Enlève d'abord la poutre de ton oeil " (Mt 7, 1)
Méditation Père Bernard Devert
La première lecture proposée en ce jour (Gn 12 ; 1-9) n’est pas étrangère à la compréhension de la demande de Jésus : « ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ».
Le Seigneur dit à Abraham : « quitte ton pays, ta parenté et va vers le pays que je te montrerai ».
Abraham, nous est-il rappelé, a 75 ans. Il ne discute pas, il ne juge pas le bienfondé de la demande de Yawé. Il se met en route sans se dire, il est trop tard. Sa confiance est trace d’une liberté intérieure.
Ce qui trop souvent nous paralyse, c’est le jugement des autres, l’amour-propre qui colle à notre moi préfabriqué ne laissant pas de place, ou si peu, à l’amour qui, seul, transforme et transfigure les relations.
« Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ».
L’Evangile est un éclat de liberté, un éclat de lumière. Tous, ce matin, avons une mission, la même, se traduisant par des approches différentes, nous invitant à la Source de la vérité à se libérer pour devenir des femmes et des hommes libres. Rappelons-nous l’adage : « tout ce qui ferme fermente ».
Au diable les jugements, les qu’en dira-t-on qui rendent captifs !
Terrifiantes, ces condamnations sur l’autre ! Que de pendaisons sans se demander s’il ne serait pas tant d’abolir cette peine mortifère qu’est la dureté des propos. Les mots créent des enfers.
Je n’exagère rien. Pensons ce matin à ces cimetières marins ayant englouti des frères dont le seul tort fut de quitter leur pays pour trouver un peu d’hospitalité et de fraternité.
Qui suis-je pour juger. L’interpellation du pape François a suscité un espace de surprise et de liberté pour témoigner à temps et à contretemps de la miséricorde au risque des sentences qui ne lui sont pas épargnées.
Où est le jugement de Dieu à l’égard de l’enfant prodigue ?. Un Dieu qui attend, qui espère jusqu’à se mettre à genoux devant l’homme, fût-il pécheur.
Où est le jugement du Christ face à Judas qui l’a trahi, à Pierre qui l’a renié ou à Jean qui s’est endormi au jardin de Gethsémani.
La fragilité, source de la pureté nous invite comme Abraham à quitter nos certitudes où, installés sans risque, nous jugeons facilement ceux que la vie blesse jusqu’à devoir prendre tous les risques pour rester en vie.
La compréhension de la fragilité est source d’humanité. Reconnaissons qu’elle nous manque pour avoir peur de l’amour ou du divin, ce qui est identique. Devant une telle perspective, nous reculons tant elle fait vaciller nos certitudes auxquelles nous sommes très attachés pour justifier nos raisons, nos jugements et par là même nos condamnations.
« Il suffit de peu pour que le soleil naisse sur un lit de feuilles jaunies. Là-bas dans les cendres des nuages, la fragilité du monde devient si précieuse que Dieu marche pieds nus pour ne point le briser. et quand nous reconnaissons enfin, ses pas, son dos s’est voûté dans les montagnes, et suis étonné de tant de clarté après son passage » (Jean –Luc Grasset).
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Tiens ma lampe allumée" = 34 mille vues sur YouTube
MARDI 27 JUIN 2023
" Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le " (Mt 7, 6)
Méditation Père Emmanuel Payen
« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux. »
Tel est le résumé du message de toute la Bible…
Un message toujours actuel que Jésus nous rappelle aujourd’hui.
Ce message est simple à comprendre, mais pas si facile à vivre ; sinon, en toute société, il n’y aurait plus de jalousie, de vengeance, de haine et d’injustice…
Il n’y aurait plus de guerre ! …car cette recommandation est à vivre personnellement et collectivement…
N’est-ce pas un précepte qui s’applique à toute vie sociale, qui correspond à un désir de toute personne, qu’elle soit croyante ou incroyante ? ou athée ? …
Aujourd'hui, plus que jamais, les chrétiens, les disciples de Jésus, sont appelés à rappeler ce commandement et à le mettre en pratique…en s’opposant à toute corruption, à tout racisme et à tout refus de solidarité, et à tout mépris de la personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort.
Seigneur Jésus, tu nous montres le chemin de la paix et de la réconciliation : ne jamais faire aux autres ce que nous ne voudrions qu’ils nous fassent… ce chemin est nécessaire, vitale, mais exigeant…
En fait, on ne peut pas marcher dans cette direction, marcher à ta suite, par des routes larges et confortables, mais par des sentiers étroits et risqués…
Donne-nous Seigneur, de préférer à la facilité des grandes routes, les sentiers qui mènent jusqu’à Toi et à la civilisation de l’Amour pour toute l’humanité.
VIENNE LA COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "VIENNE LA COLOMBE" = 23 mille vues sur YouTube
MERCREDI 28 JUIN 2023
" C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez " (Mt 7, 15)
Méditation Père Emmanuel Payen
Aujourd’hui, Jésus nous rappelle une maxime bien connue : On juge l’arbre à ses fruits
et de préciser « on ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons »
Voilà bien un critère de discernement que nous pouvons appliquer en beaucoup de circonstances, par rapport à nous-même d’abord et par rapport à chacun d’entre nous.
« Tout arbre bon donne de bons fruits ;
Et tout arbre mauvais donne des fruits détestables. »
Voilà comment diagnostiquer la différence entre les bons pasteurs et les faux prophètes.
Il ne suffit pas d’être beau parleur, d’avoir des charismes de tribun ou de savant, pour être authentique dans le vrai.
Il faut toujours vérifier la qualité des discours et des personnes aux actes posés.
Jésus a toujours fait ce qu’il disait. Ses paroles étaient accréditées par ses gestes, en particulier par de nombreuses guérisons.
Aujourd’hui encore sa Parole est vraie, est bonne, est authentique, car ce qu’Il dit, Il le fait. Sa Parole porte du fruit en chacun de ceux et celles qui l’accueillent.
Et Saint Paul a su mentionner les bons fruits donnés par l’Esprit-Saint : d’abord l’Amour, « un amour qui prend patience, qui rend service, qui ne jalouse pas, qui ne se glorifie pas d’orgueil, qui ne fait rien de malhonnête, qui trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Cor. 13 4)
En toute situation, Seigneur, donne-nous d’être moins attentifs aux paroles et aux grands discours qu’à leurs fruits, afin de reconnaître aujourd’hui les personnes qui parlent vraiment au nom de l’Evangile du Christ, Notre Seigneur.
MARANATHA SOUFFLE DE DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "MARANATHA SOUFFLE DE DIEU" = 4 mille 500 vues sur YouTube
JEUDI 29 JUIN 2023
" Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux " (Mt 16, 13)
Méditation Frère Arnaud Alibert
Mais qu'a bien voulu dire Jésus quand, s'adressant à Pierre, il lui dit « tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » ?
Des milliers de pages de commentaires, sans doute, ont été écrites pour tenter d'en percer le sens. Certains y ont vu l'annonce que les choses seraient identiques sur terre et au Royaume des cieux avec des liens et des délivrances. D'autres, bien plus érudits, y ont vu la base de toute théologie des sacrements, en particulier du sacrément de pénitence réconciliation. La réalité est que la plupart des chrétiens, comme vous sans doute, comme moi c'est certain, louvoient entre ces mots.
Je veux me souvenir ce matin d'une discussion avec un ami.
Lui craignait cette phrase parce qu’il y voyait la force de l'institution ecclésiale et peut être même les prémices de l'inquisition quand l'homme sur terre croyait pouvoir décider du sort de son prochain, en lieu et la place du jugement de Dieu.
Je me souviens avoir été très surpris de cette crainte car je n'ai jamais lu cette phrase autrement que de manière positive où je vois que Jésus nous confie son pouvoir de libération. Ce qu'il faut délier nous pouvons le délier et parallèlement ce qu'il faut lier nous pouvons le faire. Dans cette phrase de Jésus j'entends la promesse de pouvoir participer à son œuvre, d’unir comme il unit et de délivrer comme il libère.
Mais peut-être nous faut-il prendre conscience de ce qui précède dans le récit. Simon Pierre vient d’affirmer que Jésus est « le Christ le fils du Dieu vivant » et Jésus a entendu dans ces paroles la voix de son Père. C'est sans doute là la condition nécessaire pour lier et délier au nom de Dieu : le faire non par nos propres forces mais en laissant l’Esprit parler et agir en nous.
Chers amis, en ce jour laissons-nous inspirer par cette parole, ouvrons nos coeur à la parole de Dieu et croyons qu'il nous donne cette responsabilité d'unir et de libérer sur terre comme au ciel.
MARANATHA VIENS ESPRIT DE DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
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VENDREDI 30 JUIN 2023
" Si tu le veux tu peux me purifier " (Mt 8, 1)
Méditation Père Bernard Devert
Jésus éprouve à l’égard du lépreux comme de tous les malades de la compassion. L’indifférence n’a aucune prise sur Lui, tant Il est habité et passionné par la vie pour nous la partager.
La lèpre est contagieuse, d’où l’exclusion de ceux qui en étaient porteurs, placés en confinement.
La crise sanitaire que nous traversons a mis bien des personnes, notamment âgés et dépendantes, dans des situations qui, pourtant temporaires, furent insupportées. Que de tensions au sein des établissements médicosociaux, considérés comme des lieux privatifs de liberté alors que les soignants n’avaient d’autre perspective que de protéger la vie.
Jésus tend la main au lépreux. Il prend le risque d’être touché par cette maladie de la peau, mais, n’a-t-il pas constamment ‘risqué sa peau’ ; ses adversaires parviendront même à l’avoir.
Si Jésus a une sensibilité à fleur de peau, Il est à distance de toute sensiblerie pour ne cesser d’offrir une liberté vitale, d’où sa ferme injonction au lépreux qu’il a guéri d’aller se montrer au prêtre pour être reconnu, par-là même inclus au sein de la communauté.
En d’autres termes, tu as besoin de cette reconnaissance et pas seulement de la mienne, dit Jésus.
J’entends ces mots d’un ami prêtre, Jean Casanave, qui dit préférer le Christ à tout autre messie, parce qu’il est le seul à me présenter un Dieu qui ne s’impose ni à mon intelligence ni à mes performances, qui ne répond pas à tous mes besoins, qui s’échappe de tous les temples et de tous les cadres prévus pour lui ; un Dieu qui prend le risque de se laisser aimer ou ignorer.
La crise du Covid a souligné que là, où cette reconnaissance n’était pas prise en compte, ou pas suffisamment, des souffrances psychologiques surgissaient.
Jésus est le soignant qui tend la main pour guérir, puis il s’efface. Magnifique liberté qui, pour reprendre l’expression de Zundel, est la clé de toute expérience de Dieu.
Cette expérience n’est-elle pas un appel à nous demander ce matin comment nous l’accueillons et la partageons pour à la fois accueillir et recueillir l’autre sans le retenir.
Sans doute que bien des soignants, pour vivre de telles situations dans l’acte du soin et du prendre-soin, saisissent ‑ tout comme les accompagnants ‑ la nécessité de s’effacer, le soigné n’étant jamais débiteur du soin qui lui a été donné.
Tendre la main, un geste de soin qui conduit à aller vers l’autre, tel le lépreux guéri de l’Evangile qui désormais peut prendre le risque de la rencontre.
DIEU TU ES MON DIEU (Ps 15)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Évangéliser par le numérique "Dieu tu es mon Dieu Ps15" = 20 mille vues sur YouTube