Ce SITE se veut être
un outil catéchétique, une démarche numérique de catéchèse pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
La "Prière matinale" ou "Clin Dieu"
est un rendez-vous journalier de la Foi.
NOVEMBRE - 2023
« Se convertir » c’est se rapprocher de Dieu.
La Covid-19, nous a pris de plein fouet.
Le confinement a été l’occasion de prendre rendez-vous avec soi-même.
Il nous a rappelé notre finitude. Il a été le moyen de se rapprocher de l’Essentiel.
Dans le mot finitude, il y a déjà de l’éternel.
Qu’est-ce que j’entend par croire en DIEU ?
Eh bien, personnellement j’entends la promesse d’une vie après la mort.
Une promesse qui dit que la vie sur Terre n’est pas le dernier mot de la vie.
TU ES PARTI EN EMPORTANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Faire le deuil, ce n’est pas oublier la personne disparue, mais accepter un processus naturel qui se met en marche.
Le travail de deuil comporte une dimension spirituelle. La personne endeuillée dit à Dieu l’épreuve qu’elle traverse, exprime ses questions, ses incompréhensions, sa colère et lui demande la force de l’Esprit-Saint pour continuer la route et retrouver la paix.
Le Ciel plus qu'un lieu, est un État, une Communion de vie entre la Trinité, la Vierge Marie, les anges et les saints :
ce que l'on appelle communément le Paradis.
Il y a une continuité entre la vie sur terre et celle auprès de Dieu après la mort.
Tout ne s’arrête pas à la tombe. Il y a une Vie après la mort. La mort fait partie de la vie.
Nous sommes faits pour rencontrer Dieu.
" La mort nous laisse sans répit ni repos.
Les mots de réconfort sont des compagnons de silence..."
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2023
" Il n'est pas le Dieu des morts mais des vivants" (Lc 20, 27-40)
Méditation Père Sébastien Antoni
La résurrection quelle affaire ! Ce sera comment ? A quoi ressemblerons-nous ? vieux ? jeune ? malade ? avec des cheveux…. Oh les questions des sadducéens se retrouvent 2000 ans après… et le piège dans lequel ils étaient tombés également… le piège est de mal lire les Ecritures… Ce qu’elles disent c’est ceci : Nous ressusciterons parce que la puissance de Dieu nous ressuscitera. Elle atteste, en effet, cette puissance du Dieu qui crée et qui sauve. "Dieu n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants". Si donc, lors de l'épisode du Buisson ardent, Dieu déclare à Moïse : "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob", c'est que ces hommes, bien que morts, sont gardés en vie et en dialogue avec Lui, prêts pour la résurrection. De plus quand Dieu nous ressuscitera, il ne nous rendra pas la même vie, précaire et limitée, qu'auparavant, mais une vie entièrement nouvelle, qui sera une participation à la vie du Christ ressuscité, et donc une communion totale et définitive avec le Dieu vivant. La question des sadducéens, loin de désarçonner Jésus, lui a permis de jeter une lumière nouvelle sur la mort et la vie. Pour Jésus, la vie future de l'homme est déjà dans la vie de Dieu, et c'est parce que Dieu est vivant que nous vivrons avec lui. Dès lors, pour notre foi la résurrection est certaine, même si ses modalités sont encore entourées de mystère. Nous savons que tout l'homme vivra de la vie nouvelle inaugurée par la victoire du Premier-né, et quand des interrogations montent en nous touchant l'au-delà, notre seul recours est de regarder le Christ qui est venu et d'attendre le Christ qui viendra et qui vient.
Samedi 25 novembre 2023
NE CHERCHONS PLUS CETTE COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 26 NOVEMBRE 2023
" Il siégera sur son trône de gloire et séparera
les hommes les uns les autres " (Lc 10, 1)
Méditation Père Emmanuel Pic
Certaines églises sont décorées d’images effrayantes, qui font d’autant plus peur qu’elles rejoignent nos angoisses profondes et jouent sur notre culpabilité : à la fin des temps, nous serons jugés par Dieu.
N’ayons pas peur : juger, ce n’est pas punir, c’est rendre justice
Ce qui intéresse Dieu, ce n’est pas d’abord la pratique religieuse, la qualité de la prière, c’est le service des frères, et particulièrement des plus petits, des plus pauvres, des plus délaissés.
Elle est pleine de surprises, la liste de ces petits qu’on nous demande de servir en priorité. Elle nous dérange, aussi :
On veut bien donner à boire et à manger à ceux qui en ont vraiment besoin, mais les accueillir à notre table…
Recueillir l’étranger, c’est compliqué. Le devoir de fraternité va-t-il jusqu’à contrevenir à ce que dit la loi ? En ouvrant sa porte, ne risque-t-on pas de se retrouver débordés ?
Visiter les malades, en ce moment ce n’est pas très porteur : hôpitaux et maisons de retraite ne sont pas pressés de s’ouvrir aux visiteurs.
Mais le pire, c’est aller visiter ceux qui sont en prison. Comment prendre en pitié, comment aimer, des personnes qui finalement ne font que payer leur dette ?
Ce que Dieu attend de nous, c’est de faire un pas en avant, d’entrer en relation avec des personnes avec qui nous n’avons rien de commun. Accueillir un étranger, visiter un malade ou un prisonnier, c’est s’exposer à lui, reconnaître en lui le proche, le prochain, le frère ou la sœur. C’est ouvrir la porte d’un monde inconnu, découvrir que ce nouveau monde est habité par des êtres humains à côté desquels nous passions sans les voir. A ce monde-là, le Christ donne un nom : le Royaume de Dieu.
Dimanche 26 novembre 2023
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 27 NOVEMBRE 2023
" Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie" (Lc 21, 1-4)
Méditation Père Arnaud Alibert
Jésus monte au temple. Nous sommes dans les dernières pages de l’Evangile autrement dit dans les derniers jours de sa vie.
Vient-il pour admirer les belles pierres et les somptueux portiques ? Oh que non ! Jésus sait que ces constructions sont vaines et que, comme les autres, un jour, elles tomberont.
Il ne vient pas non plus pour valider sa carte de croyant en allant au Temple selon la Loi. Jésus ne vient pas là pour se montrer mais pour prier. Comme il l’avait dit à la Samaritaine. « Les vrais adorateurs adorent en esprit et en vérité ». Les vrais adorateurs dont il est peuvent donc trouver Dieu de partout, y compris donc au Temple de Jérusalem. Pas moins bien, mais pas mieux non plus.
Oui, Jésus monte au Temple parce que tout le peuple y monte, des plus riches au plus pauvres. Lui qui va donner sa vie pour tous les hommes, il vient les prendre dans sa prière. Ce matin-là, le Temple c’est un peu l’arche de Noé dans les entrailles de Jésus.
Il y a là les riches qui acquittent leur tribu ; les pharisiens qui, de leur regard scrutateur, font régner la terreur de la loi. Et puis, petite perle de foi sertie d’humilité, il y a cette pauvre veuve, qui vient se confier à Dieu. En lui confiant sa richesse, elle lui confie toute sa vie.
Jésus en fait l’éloge à ses disciples. Il leur éduque le regard. Apprenez à voir les choses de Dieu. Ni les hauts monuments, ni les trésors rutilants, ni les dons somptueux, mais les cœurs affamés et confiants. Voilà ce qui ressemble à Dieu.
Alors, en ce jour où nous fêtons le dies natalis du père Emmanuel d’Alzon, fondateur des assomptionnistes, ma congrégation, un homme de foi qui renonça aux facilités de sa haute naissance pour servir de toutes ses forces l’Evangile, pourquoi ne pas murmurer une simple prière, comme celle de la veuve, inaudible aux oreilles des hommes mais reçue par Dieu : Seigneur, modèle-nous à ton image.
Bonne journée
Lundi 27 novembre 2023
SEIGNEUR À QUI IRIONS-NOUS
Paroles et musique :Claude ROSIER - WADE
MARDI 28 NOVEMBRE 2023
" Il n'en restera pas pierre sur pierre " (Lc 21, 5-11)
Méditation Père Arnaud Alibert
Nous ouvrons le journal ce matin et nous lisons des récits désolants de la guerre en Ukraine, le désordre des marchés économiques, là, l’envolée des prix, ici des pénuries, là-bas des photos des tremblements de terre, ailleurs -Haïti, Liban- des échos d'épidémie de choléra.
Cela ne manque pas de nous atteindre, de nous peiner, de nous effrayer. C'est tellement tristement réel.
Et pourtant, nous dit Jésus, ceci n'est pas la fin. Car, n’en déplaise aux colapsologues de tout crin, la fin avec le Christ ne sera pas un effondrement mais un moment de relèvement, le retour au bercail de toutes les brebis perdues, un moment de grande paix, un moment de cris de joie
Les bruits que nous entendons dans ce monde qui va mal, le texte d'aujourd'hui nous invite à les accueillir comme un tocsin qui sonne dans nos villes et nos campagnes. Non pas un glas qui sonne la fin de la partie mais un tocsin qui sonne le rappel/
Il n'est pas temps de jeter l'éponge parce que la fin de la partie serait proche ! Tout au contraire, il est temps de relever les manches. Le monde attend notre engagement et le Christ au cœur du monde n'est pas étranger à cet appel.
Certes sa parole n’emprunte pas la mélodie de nos assemblées, ou de chant grégorien. Elle est aujourd’hui perdue au milieu d’un brouhaha cacophonique.
Il faut nous y faire : de la même manière que nous pouvons voir sur les tableaux de nos églises, alternativement le Christ dans les doux bras de sa mère ou bien sur le bois impitoyable de la croix, nous devons apprendre à l'entendre dans les plus belles nouvelles du monde ou les plus beaux poèmes comme dans les bruits de fracas et de destruction.
Toute cette semaine les textes de la messe nous font faire cet exercice.
Seigneur, par cette lecture, tu nous interpelles aujourd'hui, au milieu du monde en désarroi ; accorde-nous de t'y entendre et de te suivre.
Bonne journée.
Mardi 28 novembre 2023
TA PAROLE NOUS INVITE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 29 NOVEMBRE 2023
" Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom,
Mais pas un cheveux de votre tête ne sera perdu" (Lc 21, 12-19)
Méditation Père Arnaud Alibert
La fin de l’histoire aurait pu être générale, apocalyptique, tellurique, emportant tout et tous sur son passage. D’une certaine manière, nous le préfèrerions ainsi. L’arbitre signerait la fin de la partie ; le sort serait le même pour tous. Pour certains, ce serait sans doute cruel mais au moins, on n’aurait pas à se triturer les méninges pour savoir ce qui serait le mieux à faire, le plus adapté à la circonstance.
Non ! Jésus parle d’un autre dénouement que celui-là, un dénouement qui nous verra être mis en tension dans notre propre histoire. C’est bien notre quotidien qui va être changé, notre emploi du temps. Au lieu d’aller au travail ou rejoindre des amis, nous allons être trainés devant les tribunaux et mis en prison. Et le secours ne viendra pas de nos proches qui pourraient bien être de ceux qui nous livrent.
Devant ce tableau triste à pleurer, Jésus, par deux fois, tente de nous rassurer : c’est lui qui prendra notre défense et au final pas même un de nos cheveux ne sera perdu. Mais alors pourquoi ? Plutôt que de nous sauvés après l’épreuve, pourquoi ne pas nous l’éviter dès le départ, ai-je envie de dire, un peu lâchement ?
Dieu a disposé que la fin de notre histoire ne sera pas un épuisement, comme une voiture s’arrête de rouler faute de carburant ou de recharge, mais comme une victoire. Il faut que nos adversaires soient renversés par notre logique. Il nous faut trouver les mots, les gestes ou les attitudes qui remettent le monde dans les mains de Dieu, quand tant d’autres, qui ne veulent pas entendre, le pousse vers l’extérieur. Voilà la raison du combat et de l’épreuve.
Y a-t-il quelque chose de nouveau là-dedans? Non. Nous sommes à la fin de l’année liturgique ; nous avons parcouru tout l’évangile. Nous avons vu Jésus à l’œuvre et nous le savons avec nous aujourd’hui. Une surprise viendra, oui ! Et cette surprise ne sera pas de voir monter vers nous des oppositions mais bien de les voir se ranger à l’appel de l’Esprit.
Bonne journée, dans la confiance.
Mercredi 29 novembre 2023
DITES-LUI MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 30 NOVEMBRE 2023
" Aussitôt laissant leurs filets, ils le suivirent " (Mt 4, 18-22)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
À chaque fois que j’entends ce récit, je suis saisi par la force de l’appel du Christ. Aussitôt laissant leurs filets, leur barque, leur père, ils le suivirent. C’est à un véritable changement de vie qu’ils sont invités, appelés à quitter le lac et ses poissons pour aller sur la terre à la pêche des hommes. Car c’est de l’avenir de l’homme dont il est question aujourd’hui.
Voici donc que Jésus choisit ses premiers disciples chez les pécheurs du lac. Car il est convaincu que les qualités premières de l’apôtre sont les qualités du pêcheur.
Il s’agit d’abord d’aller rejoindre les hommes là où ils vivent, au risque de quitter le confort de ses habitudes, comme le pêcheur sait quitter la sécurité de la terre ferme pour prendre la mer. Je songe pour ma part à mes premières expériences d’éducateur de rue, allant à la rencontre des grands adolescents qui squattaient les cages d’escalier de la cité dans laquelle je travaillais. Il s’agit d’apprendre à rejoindre la périphérie, comme ne cesse de nous exhorter notre pape François.
Il s’agit ensuite, comme le pêcheur qui scrute l’eau du lac, de prendre le temps d’observer, si l’on veut apprendre à connaître. Il faut du temps pour construire la relation.
Il s’agit enfin d’apprendre la patience. Et c’est dur parfois, pour le pêcheur, de ne pas céder au découragement lorsqu’il a passé de longues heures sans rien prendre ! Trop souvent, dans notre monde moderne, nous voulons apprécier l’efficacité à la rapidité des résultats obtenus. Jésus ne veut pas qu’il en soit ainsi chez ses disciples.
Alors, puissions-nous à notre tour, ce matin, répondre à l’appel pressant du Christ, à regarder, à prendre du temps et à persévérer sans découragement !
Jeudi 30 novembre 2023
PARTIR AU GRAND LARGE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DÉCEMBRE - 2023
Devenir la crèche qui accueille l'enfant Jésus
JE CHERCHAIS TANT CETTE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 1er DÉCEMBRE 2023
"Lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche" (Lc 21, 29)
Méditation Père Arnaud Alibert
La parabole du figuier est un moment de paix dans la lecture de l’Evangile de Luc. Posée au milieu du chapitre 21 tout entier tourné vers le destin apocalyptique des choses du monde, elle marque une pause.
On n’oublie certes pas que le monde est pris dans un tourbillon qui peut l’emporter à tout instant. Jésus le redit ici : « le ciel et la terre passeront » et il ne s’agit pas seulement de la succession des saisons. Mais il ne s’agit pas non plus d’une prophétie à la Nostradamus ; ce serait plutôt le rappel d’une évidence qui ne surprendra pas les sages. Seul dieu est éternel, pas le monde.
La grâce de cette parabole est de nous libérer de tout esprit païen ou matérialiste en matière de fin du monde. Oui, effectivement, les éléments du monde passeront, mais ce ne sera pas la fin. La grande disparition de tout n’est pas le but à atteindre de l’histoire.
En effet, Jésus a comme déposé à l’intérieur de l’enchainement historique des événements une promesse. Comme le bourgeonnement du figuier annonce l’été et le murissement des fruits, sa parole est le signe d’un « après » qui est la vraie finalité de ce que nous vivons. « Mes paroles ne passeront pas » dit-il le plus naturellement du monde.
Ces paroles que les disciples ont vu à l’œuvre, entrainant la guérison et le retournement de tant de personnes, ces paroles-là n’ont pas été les mots d’un jour. Elles ont changé la vie de ceux qui les ont reçues car elles portaient, et elles portent encore, toute la force de la Présence de Dieu à notre monde.
Or cette Présence est de toujours à toujours. « Le Royaume est proche » dit Jésus, formule qui semble dire qu’il en a toujours été ainsi et qu’il en sera toujours ainsi. Aujourd’hui même, nous allons marcher ou courir de ce matin jusqu’au soir, mais dans la foi nous le ferons en lisière du Royaume, comme on marche le long d’un verger dont on admire les fruits. Ce sont les fruits de l’Esprit, que nous pourrons comme disposer dans notre corbeille ce soir pour les présentés à Dieu en acte d’offrande.
Vendredi 1er décembre 2023
JOYEUX NOËL À BETHLÉEM
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 02 DÉCEMBRE 2023
"Restez éveillés et priez en tout temps:
ainsi vous aurez la force d'échapper à tout ce qui doit arriver " (Lc 21, 34-36)
Méditation Père Arnaud Alibert
Aujourd'hui nous recevons de Luc un message pour l'année qui s'ouvre : « rester éveillé et prier en tout temps ainsi vous aurez la force d'échapper à tout ce qui doit arriver et de vous tenir debout devant le fils de l'homme » nous dit-il.
Le passage de ce matin commence par cet appel : « tenez-vous sur vos gardes ». C'est la version combative de l'attention spirituelle. Ainsi, de même qu'il existe sur les différents théâtres d'opérations dans le monde des armées qui se combattent, de même notre espace intérieur peut être traversé par des forces et des désirs qui contredisent la marche en avant de notre âme.
Notre volonté de suivre le Christ chaque jour renouvelée ne peut pas se passer de notre prudence. Car tout ce qui nous vient au cœur ne vient pas forcément de Dieu.
C’est pourquoi, il faut « rester éveillé » selon l’évangéliste Luc. Comme une lampe reste allumée, nous avons à être de ceux qui donne à l'Esprit Saint leur chair pour qu'il s'incarne dans notre monde. Dans l'évangile de Mathieu que nous entendrons demain au premier dimanche de l'Avent nous sera dit ceci : « veillez donc car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient ». La veille est donc clairement associée à la venue de l'Esprit Saint, qui est Seigneur.
Jésus a ajouté « priez en tout temps », ce qui ne veut pas dire « priez tout le temps », ce qui est impossible en réalité. Saint Luc écrit « priez en tout temps » c’est à dire priez en temps d'épreuve et prier en temps de joie ; priez en temps de solitude et priez en temps de rassemblement ; priez en temps d'étude et priez en temps d'action ; priez en temps d'union et priez en temps de séparation.
Nous allons fêter dans quelques semaines la naissance à la crèche du Christ, le fils de l'homme. Prions aujourd'hui à l'intention de la journée mondiale des enfants des rues. Prions pour tous ces bambins qui, malgré tout, s'amusent et offrent leurs joues aux baisers quand ils rencontrent la tendresse. Prions pour que leur ventre soit plein et que leur vie soit belle.
Samedi 02 décembre 2023
IL FAUT PRÉPARER LA ROUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 03 DÉCEMBRE 2023
" Veillez, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison " (Mc 13, 33-37)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Veiller et rester en tenue de service peut signifier ne pas savoir l’heure où le maître doit venir : « c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra » ! Il nous invite à nous tenir prêt, à rester vigilant et à veiller.
La suite de la parabole développe ce thème : celui qui attend le maitre et tient sa maison et celui qui, au contraire, se lasse de cette attente, baisse le garde, abuse de son autorité, fais le mal et jouis de la vie et des biens du maître. Ce dernier sera châtié alors que celui qui a su attendre sera loué.
Il nous faut être sage et prudent ; fidèle. Le qualificatif employé : « phronimos » signifie bien cela : prudent, sensé. Il faut tenir dans la durée, c’est-à-dire avec prudence, patience, confiance. Veiller, c'est coopérer en vue de sa venue – comme une femme enceinte coopère à la venue de son enfant. C'est une attente active qui ouvre les cœurs à sa venue, dans le service de Dieu, dans le service des autres.
Il y a un passage étonnant dans le livre de l’apocalypse, où, avec l’ouverture du cinquième sceau au chapitre 6, les âmes des justes rouspètent : « Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarde-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre? On leur dit de prendre patience encore un peu de temps, jusqu’à ce que fût au complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères ».
Le temps de Dieu n’est pas le nôtre – ni pour notre vie, ni pour la vie de notre humanité. On peut avoir oublié le terme, l’occulter – ce que notre société fait volontiers – ou alors s’impatienter et trouver que Dieu exagère, qu’il nous a oublié… ? Patience et confiance, Dieu sait ce qu’Il fait – même si nous ne le comprenons pas.
Dimanche 03 décembre 2023
DOUCE NUIT SAINTE NUITParoles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 04 DÉCEMBRE 2023
" Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident
et prendront place au festin du royaume des Cieux" (Mt 8, 5-11)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »Tout ceux d’entre nous qui se sont approchés de la table eucharistique ont prononcé cette formule. Mais voici qu’il nous est donné de rendre hommage ce matin au premier d’entre nous qui l’a exprimée, ce centurion romain dont Jésus loue la profondeur de la foi, alors qu’il n’appartient pas au peuple d’Israël.
Foi et humilité : deux mots qui vont bien ensemble. Car lorsqu’on prend conscience de l’immensité de l’amour que Dieu nous porte, on ne peut que se sentir petit dans la réponse qui est la nôtre. S’il est une vertu qui se conjugue avec la foi, c’est bien l’humilité. Il s’agit d’une vertu elle-même humble car celui qui dit « je suis humble » ne l’est déjà plus.
Mais revenons à ce centurion romain, héros de l’épisode évangélique de ce matin. Ce qui l’amène à Jésus, c’est le souci de son serviteur malade. Prendre soin de ceux qui nous servent, telle est la meilleure manière de se rapprocher du Christ.
Le souvenir des périodes de confinement n’est pas si lointain. Nous avons alors découvert l’héroïsme au quotidien de tous ces professionnels (caissières, chauffeurs de bus, aides-soignants, …) que certains regardaient parfois de manière un peu méprisante et qui ont permis à notre pays de ne pas s’effondrer .Mais nous avons parfois tendance à l’oublier.
Puissions-nous porter dans notre prière ce matin tous ceux qui humblement sont à notre service et demandons au Seigneur de savoir prendre soin d’eux comme il a pris soin du serviteur de ce centurion.
Dimanche 04 décembre 2023
LA PLUS BELLE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 05 DÉCEMBRE 2023
" Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint " (Lc 10, 21-24)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Être disciple du Christ, ce n’est pas appartenir au club de ceux qui savent. L’Église n’est pas une association de personnes qui ont les mêmes idées politiques, qui se ressemblent, qui appartiennent au même milieu social. L’Église n’est pas non plus une ONG ou un club de bienfaisance. On n’est pas chrétien parce qu’on est meilleur que les autres, ni même parce qu’on est plus charitable. Je connais beaucoup de personnes qui sont admirables de dévouement et qui ne sont pas chrétiennes. Non, ce qui caractérise le chrétien, c’est comme son nom l’indique, sa relation avec le Christ. « Rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ », pas même notre péché. D’ailleurs ce qui nous caractérise tous, c’est justement que nous sommes des pécheurs et que nous avons besoin de la miséricorde de Dieu. Oui nous avons besoin de lui et sans lui, nous ne pouvons rien faire. Ce que Jésus reproche à ceux qui croient tout savoir, qui se prennent très au sérieux avec souvent une bonne couche de condescendance, c’est qu’ils sont suffisants. Ils croient se suffire à eux-mêmes et n’ont besoin de personne. D’ailleurs, n’accusons pas trop vite les autres. Nous faisons souvent partie de cette catégorie. Le Seigneur nous invite donc à être comme des enfants. Ce qui caractérise l’enfant, c’est justement qu’il a besoin, qu’il a besoin qu’on le nourrisse, qu’on l’éduque, qu’on le guide. Entrer dans cette enfance spirituelle qu’a si bien vécue sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, c’est dire à Jésus que nous avons besoin de lui, c’est reconnaitre en lui la source de tout amour, la source de toute vie, la source même de notre être. Crier vers Dieu, reconnaître notre pauvreté et notre faiblesse, c’est vraiment une force, une force qui nous sauve. « Bienheureux le cœur qui se tourne vers Dieu ». Et cette attitude, elle est toujours possible. Dieu, dans l’Incarnation, s’est fait petit, s’est fait pauvre pour rejoindre les petits et les pauvres, pour nous rejoindre tous si nous acceptons de nous appauvrir, de nous dépouiller de cette force factice qui nous emprisonne, de cet orgueil qui nous empêche de recevoir de Dieu tout ce qu’il veut donner. Dieu est toujours disposé à nous donner tout ce dont nous avons besoin, il est surtout disposé à se donner lui-même, mais pour cela, il faut que nous soyons disponibles, que nous acceptions de nous libérer de nous-mêmes, de ce moi envahissant qui nous encombre, que nous acceptions de l’appeler, comme un enfant appelle son père, et de nous laisser aimer par lui. Alors non seulement nous serons heureux mais nous rendrons Jésus heureux, Jésus qui exulte sous l’action de l’Esprit Saint à chaque fois qu’un de ces petits se tourne vers lui. « Qui s’abaisse sera élevé ! »
Mardi 05 décembre 2023
UNE ÉTOILE A BRILLÉ SUR LA TERRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 06 DÉCEMBRE 2023
" Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains " (Mt 15, 29-37)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
C’est un double appel que nous lance Jésus ce matin. Un appel à guérir et un appel à partager.
Un appel à guérir … car, ne sommes-nous pas bien souvent aveugles, quand nous refusons de voir la réalité de notre monde d’aujourd’hui, sourds aux appels de ceux qui vivent dans la précarité et l’exclusion, boiteux dans notre marche pour un monde plus juste et plus fraternel.
Un appel à partager … On intitule souvent le récit que nous venons d’entendre de « multiplication des pains ». En fait, il s’agit de la multiplication des gestes de partage. Sept pains et quelques petits poissons, ce n’est vraiment pas grand chose face à une telle foule. Sept pains et quelques petits poissons, c’est en quelque sorte une semence …Et Jésus ordonne à la foule de s’asseoir par terre. Et la semence va lever !
C’est au geste de rompre le pain que se reconnaît la présence de Jésus. Et c’est ce geste qu’il multiplie, nous annonçant que le partage est une dynamique qui s’empare d’abord des disciples, puis de la foule, une dynamique contagieuse qui permet ce qui apparaissait comme impossible.
Le geste central de l’Eucharistie, qui passe parfois inaperçu dans le brouhaha du geste de paix, n’est-ce pas celui où le prêtre rompt le pain. Car c’est dans ce geste de partage du pain eucharistique que se manifeste la présence réelle du Christ !
Le disciple du Christ, c’est d’abord un promoteur du partage qui seul peut rendre possible l’avènement de la justice ! Puissions-nous ne jamais cesser d’apprendre à partager !
Mercredi 06 décembre 2023
PETIT POÈME À MARIE DE NAZARETH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 07 DÉCEMBRE 2023
" Pour entrer dans le royaume des Cieux , il faut faire la volonté de mon Père" (Mt 7, 21-24)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
« Ça dire, ils savent faire ; mais faire, ils savent que causer ! » Je me souviens de ce proverbe normand que ma grand-mère m’a appris.
Car il y a un dire qui n’est pas une parole, mais seulement une manière de causer, un dire qui n’engage à rien. Je songe aux propos des habitués du café du commerce… ou à tous ces « y’a qu’a », « faut qu’on », « il suffit de » qui fleurissent aujourd’hui dans la campagne électorale, comme sur les réseaux sociaux. Ce dire là, c’est la maison bâtie sur le sable. Ayons bien conscience qu’il est toujours plus facile de causer de la foi que de croire, de causer de la prière que de prier.
Et il y a un dire qui, lui, s’enracine dans l’expérience. La maison sur le roc, c’est une question de racine. Seule l’expérience donne des racines, les mots ne fabriquent que des discours. Enracinement et expérience vont de pair.
La foi ne s’enracine pas dans les mots, mais dans le vivre. Ce n’est pas en serinant « Seigneur, Seigneur » qu’on entre dans le Royaume des Cieux, mais en effectuant la volonté du Père qui est au cieux. Confesser Dieu Père, c’est s’engager à vivre en frères. C’est par les œuvres qu’on montre sa foi.
Notre Père, que ta volonté soit faite ! Que ton règne vienne ! répétons-nous chaque matin. Mais il ne peut s’agir de vœux pieux. Il s’agit d’un engagement … un engagement à faire la volonté du Père, à participer à la construction du Royaume de justice et de paix.
Apprenons, tout au long de ce jour qui vient, à veiller à la cohérence entre notre dire et notre faire !
Jeudi 07 décembre 2023
ALLUMONS NOS BOUGIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 08 DÉCEMBRE 2023
" Je te salue comblée-de-grâce dans la Christ avant la formation du monde" (Lc 1, 26-38)
Méditation Père Sébastien Antoni
Enfin ! Le Dieu trois fois saint sollicite une jeune fille, Marie, pour qu’elle devienne la mère de son Fils… Cela devrait nous faire tomber de notre chaise, tant cette révélation de la foi déborde la raison. Dieu sollicite une jeune fille et elle répond oui au projet de salut ! Encore plus fou ! N'est ce pas ? Hélas, nous prenons comme un acquis cette histoire de l’annonciation au point que nous n’en soyons même plus émus… reléguant au rang de la banalité ce qui devrait pourtant nous bouleverser…
Dieu au regard de l’histoire du peuple hébreu, n’a jamais cessé de chercher ce oui… rare, précieux. Car que veut Dieu sinon que l’humanité accède à ce qu’il avait promis : une existence réconciliée, vécue dans la justice ? La paix ? La joie ? Et pour se faire sa détermination n’a d’égale que sa patience. Bien sûr, il faut se réjouir de l’acquiescement de Marie ! Mais notre plus grande joie, n’est pas là… et nous ne devrions pas nous être habitués à ce qu’il y a de plus bouleversant… Dieu veut être l'un des nôtres ! Après de longues et dures péripéties son projet avance et aboutit enfin avec Marie, son Fils pourra naître, Emmanuel : Dieu sera avec nous ! Mais, ce projet nous rejoint-il aujourd'hui ? Dieu sera t il l'Emmanuel pour nous aujourd'hui ?
La mission de Marie, parce qu’elle est unique, ne peut servir d’exemple et encore moins attirer vers elle le regard de la famille humaine. D’ailleurs, loin de le souhaiter, elle reporte sur Dieu la joie d’être « comblée de grâce », en entonnant son Magnificat. Marie, mais comme nous aussi, doit tout à Dieu ! Elle, elle l’a compris, reçu, vécu… et en cela, elle peut nous inspirer…
Alors l’annonciation une histoire banale ? Ou le bouleversement profond de tout notre être ?
Vendredi 08 décembre 2023
JE VOUS SALUE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 09 DÉCEMBRE 2023
" Voyant les foules Jésus fut saisie de compassion" ( Mt 9, 35)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Il fait bon méditer aujourd’hui sur les instructions données aux douze disciples s’apprêtant à partir en mission. Et ayons bien conscience qu’elles continuent d’être valables pour continuer deremplir la mission qu’Il nous confie aujourd’hui. Elles sont de trois ordres :
Tout d’abord, proclamer que le Royaume est proche. Autrement dit, qu’il est là sans être tout-à-fait là. C’est ainsi que Matthieu résout le paradoxe du Royaume, présenté en certaines pages d’Évangile comme une réalité d’aujourd’hui (Réjouissez-vous car le Royaume de Dieu est là) et à d’autres comme une réalité à venir (Que ton règne vienne !). En fait, il est presque là, mais il a besoin de notre coup de main pour advenir. C’est ainsi que nous pouvons le qualifier de proche.
Ensuite, chasser le mal. L’annonce de la bonne nouvelle ne peut s’effectuer que si elle s’accompagne du combat contre le mal. On sait aujourd’hui que l’annonce de l’Évangile ne peut s’entendre que si elle s’accompagne d’une véritable lutte contre les abus de toutes sortes dont on sait aujourd’hui l’ampleur des ravages chez les victimes.
Enfin, alors que le disciple est souvent préoccupé par ce qu’il veut apporter, il s’agit d’abord pour lui d’apprendre à recevoir des hôtes qui l’accueillent... tout en respectant la liberté de ceux-ci de s’ouvrir ou de se fermer.
Aujourd’hui encore, Seigneur, tu nous donnes ta parole et ton pain. Apprends-nous à accueillir tes dons, et à les partager avec tous ceux que nous croiserons sur notre route !
Samedi 09 décembre 20123
MINUIT, CHRÉTIENS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 10 DÉCEMBRE 2023
" Rendez droits les sentiers du Seigneur" (Mc 1, 1-8)
Cela signifie que nous sachions rester vigilants face aux différents évènements de notre existence et répondre à ce que le Seigneur attend de nous y compris dans l'évènement le plus surprenant ou même le plus ordinaire.
Dimanche 10 décembre 2023
ELLE BRILLE L'ÉTOILE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 11 DÉCEMBRE 2023
" Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd'hui " (Lc 5, 17)
Méditation Père Bernard Devert
Que d’ouvertures, pas seulement parce que le toit de la maison a été enlevé pour descendre le paralysé sur son brancard, mais en raison d’un inattendu qui en bouleverse plus d’un à partir de cette parole de Jésus : Homme, tes péchés te sont pardonnés.
La relation est directe, riche d’une infinie tendresse.
Certes, il a fallu entendre des esprits chagrins, bornés, la tentative d’assombrir ce moment de vie. Reconnaissons que choisir la vie et ce qui fait vivre fait parfois peur, tant cette proposition introduit un appel à changer et faire changer.
Christ ne se lasse ni ne se décourage jamais tant sa confiance en l’homme est inexorable.
Pourquoi avons-nous tant de peine à entrer dans cette vie nouvelle, gardant jalousement nos paralysies pour ne point faire ce saut si libérant que le Seigneur nous propose.
Serions-nous trop installés dans nos certitudes sans voir qu’elles nécrosent l’esprit de vérité. Christ ne s’y résout pas, alors il nous fait entendre ce matin encore la même parole qu’au paralytique : « lève-toi et marche ».
L’homme se lève et sort, le brancard sous le bras.
N’est-ce pas cela le pardon : une re-création. Le vieil homme qui sommeille en chacun s’éteint pour entrer dans une vie nouvelle, libérée et ‘libérante’. L’inattendu d’une possible marche se propose à notre liberté
Nombreux se souviennent du combat de l’archevêque du Cap, Desmond Tutu, prix Nobel en 1984 pour avoir lutté contre l’apartheid, cette discrimination honteuse contestant l’égale dignité entre les hommes.
Lors d’une cérémonie à la cathédrale du Cap, un détachement de policiers et de soldats, baïonnette au canon fait irruption. L’archevêque de leur dire : on ne peut pas se moquer de Dieu, vous avez déjà perdu. Descendant de la chaire il s’approche d’eux en souriant et leur dit puisque vous avez déjà perdu, nous vous invitons à rejoindre l’équipe gagnante.
Toute l’assistance, jusqu’à ceux venus troubler la célébration se mirent à danser. La fraternité cessa de faire tapisserie. La joie était partagée. Une fête ! Voici ce qu’est le pardon, ce cœur où Dieu se donne et pardonne.
Alors, comment ne pas quitter ce qui est perdu, déchu pour répondre avec enthousiasme à l’appel de Celui qui est vie et nous entraîne dans des espaces inespérés.
A Capharnaüm, nombreux étaient ceux qui se sont émerveillés : nous n’avons jamais rien vu de pareil.
De pareil, sauf ceux qui dans l’appareil ne voulait justement pas changer, imperméables à toute conversion.
Permettez-moi de vous partager ce beau poème de Yehuda Amichai :
L’endroit où nous avons raison ne donnera jamais naissance à des fleurs, au printemps.
L’endroit où nous avons raison est dur et piétiné comme une cour,
mais doutes et amours restaurent le monde comme une taupe, comme une charrue.
N’est-ce pas cela la miséricorde, ouvrant à frais nouveaux le champ de nos vies.
Lundi 11 décembre 2023
IL EST NÉ LE DIVIN ENFANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 12 DÉCEMBRE 2023
" Dieu ne veut pas qu'un seul de ses petits soit perdu " (Mt 18, 12)
Méditation Père Bernard Devert
Le Fils de l’homme prend tous les risques jusqu’à laisser seules, les 99 brebis pour aller à la recherche de l’unique, perdue. Attendrait-Il, souhaiterait-Il même que les 99 se perdent.
Dans notre économie, 99 % de réussite est un chiffre qui fait rêver mais, dans l’économie du salut, c’est la totalité des hommes qui est prise en compte : la perte de l’un est une blessure pour Dieu et une brèche pour nous.
Cette blessure est aussi une ouverture.
Ne sommes-nous pas à notre tour et tour à tour – j’allais dire heureusement - cette brebis perdue se laissant emporter par ses pulsions, sa biologie et ses désirs de possession concourant à la dé-création quand ils ne sont pas surmontés.
L’acte de création est une histoire à deux ; le Créateur nous remet son œuvre en nous invitant à la poursuivre.
Dieu s’en remet à l’homme. Comment parvenir à la maturité de notre être sans confiance, sans responsabilité. L’alliance proposée est indéfectible, indestructible et incroyablement vivante.
Il nous arrive de reprocher au Seigneur son retrait. Qui ne s’est pas surpris à demander parfois avec colère et incompréhension mais où es-Tu, évitant de se demander, où suis-je, comme si nous voulions Lui imposer notre chemin.
L’effacement apparent de Dieu n’est que le signe de sa délicatesse pour ne point s’imposer. Il est cet être absolument libre qui en appelle à notre liberté avec les mots qui sont ceux du vocabulaire de l’amour : « veux-tu m’aimer, m’aimer encore ».
Deux mots désarmants. Puissent-ils, ce matin, nous désarmer pour ne point dramatiser le fait de se sentir peut-être perdus. Quand bien même nous le serions, Dieu n’est pas perdu puisqu’Il ne désespère pas de nous. Il vient…
Cette parabole témoigne de la tendresse du Seigneur, de sa patience et de l’espérance qu’il porte en l’homme quand bien même il lui faudra perdre sa vie pour que la nôtre ne soit pas perdue.
A l’écoute de cette Parole, qu’allons-nous risquer aujourd’hui ?
Nous laisserons-nous emporter par notre moi préfabriqué, jusqu’à nous perdre dans ce « et moi, et moi », ou bien, accepterons-nous de nous laisser porter par cet Amour absolument donné qui prend le risque de nous chercher pour que nous prenions notre part à l’acte de création pour refuser un monde chaotique et cruel.
Ce soir, Seigneur, nous ferons le point sur ce qui nous aurons vécu avec toi et par Toi.
Mardi 12 décembre 2023
LES ANGES DANS NOS CAMPAGNES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 13 DÉCEMBRE 2023
" Venez à moi, vous tous qui peinez " (Mt 11, 28)
Méditation Père Bernard Devert
« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ; devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur ».
Nous sommes au cœur de la Bonne Nouvelle. Le Seigneur est agenouillé devant nous, Il ne s’impose pas. Où est-il ? Sur les chemin d’humilité qui autorisent la rencontre. Dieu ne s’évade pas de la terre. C’est souvent quand nous sommes à terre, les masques de nos illusions tombant, que nous percevons sa paternité et sa tendresse.
Dieu est pauvre ; et comment pourrait-il en être autrement puisqu’il est tout donné, n’ayant aucune idée de la possession. Il donne et se donne.
Là où les cœurs sont lézardés de peine, l’idée de Dieu connaît un ‘craquement’. Au choc de la souffrance, s’ajoute l’inévitable deuil des idées que nous avons sur Dieu pour avoir perdu - pour autant que nous ne l’ayons jamais eu - le sens de l’essentiel.
Dans son dialogue de l’âme et de l’âme charnelle, Péguy invite à prendre tous les textes, tous les grands textes, dans leur plein, dans leur large, dans toute la crudité, dans tout ce qu'ils ont saisi, dans tout ce qu'ils apportent de la réalité.
Cette réalité n’est-elle pas l’infini de l’amour où Dieu se risque jusqu’à consentir à être victime de nos refus. Il est doux et humble de cœur.
Les mystiques et les pauvres ayant le même sens de l’humilité, se laissent toucher par la Parole. Sylvie Germain dans son livre : « Mourir un peu » parle d’un Dieu qui au lieu d’être tout puissant, est un Dieu tout désirant.
S’ouvrir à cette Parole, c’est accueillir ce désir d’entendre autrement pour naître à un Dieu, non qui apparaît, mais transparaît.
En cette semaine sur le handicap, il ne m’apparaît pas étranger à cette méditation d’évoquer cet acte de construire à destination de personnes malentendantes.
Nous, les sachant, il nous a fallu apprendre de nos frères handicapés. Une de leur légitime exigence que nous n’avions pas perçue était d’éviter les ‘angles morts’ pour privilégier les « arrondis » facilitant le voir si nécessaire pour se comprendre.
D’une certaine façon, nos frères handicapés furent les maîtres de l’ouvrage !
L’opération releva d’une co-construction, exigeant un apprivoisement de tous, afin qu’il n’y ait pas de hiatus quant à la finalité recherchée. Que de patience et de douceur nos amis handicapés nous ont témoignées.
Heureux les doux qui savent porter et supporter nos propres handicaps que nous n’osons pas toujours avouer. Les reconnaitre, c’est laisser là nos béquilles pour entrer dans une relation si bien évoquée par le Pape François, Fratelli Tutti.
Mercredi 13 décembre 2023
UN BOUT DE PAIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 14 DÉCEMBRE 2023
" Personne ne s'est élevé de plus grand que Jean le Baptiste" (Mt 11, 11-15)
Méditation Père Bernard Devert
Peuple de prêtres, peuple de prophètes, peuple de rois ! Voilà ce que nous sommes de par notre baptême. Il nous ouvre à la communauté chrétienne, non pour être à part mais pour témoigner de l’amour du Christ qui offre à ce monde une incroyable aventure.
Puisse ce temps de l’Avent nous inviter à vivre cette perspective. Il ne s’agit pas tant d’une charge que d’une responsabilité qui éclaire le sens de notre existence : l’homme plus grand qu’il ne le croit ou ne le pense.
Au sein de cette communauté baptismale, il faut renoncer aux pouvoirs clivants qui déforment, défigurent l’Ecclesia pour être tous appelés par le Seigneur. La vocation de chacun est unique, elle mérite un infini respect.
Ne sommes-nous pas :
prêtres pour faire de notre vie un service du frère au nom même de l’amour dont nous sommes aimés. La pastorale est l’art de construire la fraternité, pas l’autorité.
prophètes, non pour être donneurs de leçons, moraliser, mais participer à un monde plus humain aux fins d’éradiquer la violence, à commencer par celle en soi-même, conscients de ces tentatives de désigner l’autre comme en étant le coupable.
rois de cette royauté qui est celle du cœur, toujours à ouvrir pour comprendre qu’aller à la suite de Jésus, c’est apprendre à aimer ; l’éternité n’y suffira peut-être pas.
La vie chrétienne est un combat. Heureux les doux, pas les doucereux. Heureux les artisans de justice qui luttent sans armure, à découvert, se libérant de leur propre violence aux fins d’avancer désarmés contre ce qui est inique et destructeur de vie.
La lutte est pour le moins inégale. Il ne nous est pas demandé de gagner mais de refuser ce qui est inacceptable, inhumain.
Le dilemme est constant.
Dietrich Bonhoeffer assassiné, pour avoir combattu le nazisme, s’est beaucoup interrogé sur cette question de la violence. Après un long discernement, il a considéré qu’il n’avait pas d’autre option, comme chrétien, de s’opposer à cette folie meurtrière des corps et de l’âme. Il a cette image d’un camion fou qui, sur son passage, détruit, sème la mort. Il faut l’arrêter coûte que coûte et quoi qu’il en coûte.
Il dira : « J’ai compris plus tard et je continue de faire cette expérience que c’est en vivant pleinement dans l’horizon terrestre de la vie qu’on parvient à croire. Quand on a renoncé complètement à faire quelque chose de soi-même – que ce soit un saint ou un pêcheur converti, ou un homme d’Eglise (ce qu’on appelle une figure sacerdotale !), un juste ou un injuste, un malade ou un bien-portant ‑ , et c’est ce que j’appelle l’horizon terrestre : vivre dans la multitude des tâches, des questions, des succès et des insuccès, des expériences et des perplexités – alors on se met pleinement entre les mains de Dieu, on prend au sérieux non ses propres souffrances, mais celles de Dieu dans le monde, on veille avec le Christ à Gethsémani, et je pense que c’est cela la foi, c’est cela la metanoia ; c’est ainsi qu’on devient un homme , un chrétien ».
Ce chemin est difficile. Il vaut la peine d’être vécu, pleinement parcouru, pour être la convergence vers cet essentiel se révélant une transcendance. Les poètes, seuls, parviennent à l’exprimer.
Je vous partage quelques mots de François Cheng : « la mort… elle n’est point notre issue. Posant la limite, elle nous signifie l’extrême. Exigence de la Vie, celle qui donne, élève, déborde et dépasse ».
Jeudi 14 décembre 2023
DANS LA NUIT DE NOËLParoles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 15 DÉCEMBRE 2023
" Ils n'écoutent ni Jean ni le Fils de l'homme" (Mt 11, 28)
Méditation Père Bernard Devert
Jésus nous demande de prêter attention. Il le fait avec des mots directs, comparant cette génération à des gamins assis sur des places qui s’interpellent. Ils ont joué de la flûte, personne n’a dansé ; ils ont chanté des lamentations, mais chacun est resté de marbre.
Souffler n’est pas jouer, dit l’adage. La parole et l’esprit qui l’accompagne peuvent bien souffler mais nous restons dans notre cour sans qu’elle ne participe à aucune re-création.
Blasés, devenus sourds à un appel dont l’étrangeté nous dérange, nous nous sommes installés.
Quand soudain une parole pourrait nous faire bouger, nous faire vivre autrement, alors nous avons une réponse, une parade : c’’est un illuminé, un possédé pour reprendre les mots de l’évangile de ce matin, ou encore l’ami des publicains des pécheurs, il n’est pas de notre caste, de notre milieu.
Allez, il n’y a rien à entendre.
Les relations ainsi se nécrosent et finalement meurent au nom de ce que nous appelons la sagesse, un savoir–être qui se prive de l’audace d’un autrement.
Ne nous étonnons pas que l’invitation à changer soit mal vécue, évaluée, arbitrée comme un possible désordre dans notre ordre si bien établi qu’il en arrive à être considéré comme acceptable pour ne pas remettre en cause l’idée largement partagée que ce qui est fort doit être considéré comme juste. Une Société bloquée !
La Bonne nouvelle renouvelle ce monde pour introduire, non des valeurs avec le risque que d’aucuns s’en emparent, mais un souffle, celui de l’Esprit qui surgit souvent dans des inattendus suscitant alors un étonnement et parfois un émerveillement qui, seul, sauve.
Maurice Zundel dit que Dieu, c’est quand on s’émerveille.
Trop facile diront certains, seulement nous ne pouvons pas effacer la Parole de Jésus : si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume.
Nous pouvons accompagner cet évangile des mots de Jean de la Bruyère : « il faut rire avant d’être heureux de peur de mourir sans avoir ri ». Sans doute, rire un peu de soi-même pour être si surs de nous, oubliant ce que nous sommes appelés ici et maintenant à devenir.
Rendons grâce. Heureusement Dieu ne s’épuise pas à nous offrir le souffle de sa vie.
Vendredi 15 décembre 2023
NOËL, MARIE DANS NOTRE VIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 16 DÉCEMBRE 2023
" Elle est déjà venu et ils ne l'ont pas reconnu" (Mt 17, 10)
Méditation Père Sébastien Antoni
Ne pas connaitre l’ancien Testament laisse peu de chance pour comprendre le nouveau…
Notre paresse étant souvent la plus forte, nous avons réglé la question en disant que « tout y était compliqué, que la violence recouvrait tout »… toutes ces excuses que nous alignons à bon compte… « Vous savez bien ma brave dame toutes ces guerres, ces meurtres…, moi l’Ancien Testament très peu pour moi »… Je vous avoue être abasourdi quand j’entends un tel discours… !
Pour comprendre le passage d’aujourd’hui il faut se souvenir ce que les Juifs avaient en tête, lorsqu’on leur parlait du Messie et de sa venue. Il faut se référer à un passage d'un prophète, celui du prophète Malachie : « Voici que j'envoie mon prophète Élie, dit le Seigneur, avant que ne vienne le Jour [..] du Seigneur. Et il retournera le cœur des pères vers le cœur des fils, Et le cœur des fils vers le cœur des pères". Voilà pour un familier de l'Ancien Testament le marqueur, qui permettra de vérifier la présence du Messie tant attendu.
Alors… on comprend le texte d'aujourd'hui et on comprend le jugement des juifs : Jésus ne saurait être le Messie puisqu'Elie n'est pas encore venu, Jésus est un menteur, ce n’est pas lui le messie »…
Et, oh surprise, à ce raisonnement simple ou simpliste, Jésus répond par une phrase énigmatique « :"Je vous dis qu'Élie est déjà venu", comment se fait-il que les scribes l’aient alors manqué ?
Et de fait, quelqu'un, en plein pays d'Israël, est venu accomplir la mission d'Élie.
C'est celui qui a prêché, dans le désert, la conversion et le retour à Dieu, celui qui a voulu aplanir la route pour le Seigneur, qui a annoncé la fin des temps, et un "plus fort" qui allait venir après lui.
Jean le Baptiste a fait l'œuvre d'Élie, mais ses frères juifs ne l'ont pas reconnu "et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu". Le drame, pour les guides c'est de n'avoir pas su reconnaître les signes du temps, les signes que Dieu faisait à son peuple dans l'histoire.
Et c'est bien cette tentation qui nous guette encore aujourd'hui. Comme hier pour les contemporains du Baptiste qui n'ont pas su nommer Élie le précurseur dans le mouvement de conversion qui leur était proposé, de même nous ne savons pas toujours nommer, toujours reconnaitre l'œuvre de Jésus dans l'effort de rajeunissement auquel l'Église est contrainte, et que le pape François mène avec détermination.
Combien en effet sont ceux qui le contestent n’hésitant pas à l’accabler de mensonges ?
Et si l’Eglise de 2020 et bientôt 2021, pape en tête, reprenait son rôle… annoncer avec force le retour du Messie ?
Samedi 16 décembre 2023
NE CHERCHONS PLUS CETTE COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 17 DÉCEMBRE 2023
" Au milieu de vous se tient
celui que vous ne connaissez pas " (Mt 11, 28)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
J’aime le personnage de Jean le Baptiste. Savez-vous qu’il est celui qui est le plus souvent cité dans les évangiles (22 fois), bien plus que Pierre ou que Marie. Jean le Baptiste, le dernier des prophètes, considéré par Jésus comme le plus grand. Mais il est un modèle d’humilité. Il ne veut pas être comparé aux grands prophètes qui l’ont précédé, encore moins être pris pour ce qu’il n’est pas, « le Christ ».
Son rôle : préparer le chemin du Seigneur en le rendant droit. En cela, il préfigure le rôle de tous les disciples du Christ que nous sommes. Aucun d’entre nous ne peut avoir la prétention de vouloir faire rencontrer Jésus Christ à quelqu’un. Ceci est le rôle de l’Esprit. Notre unique rôle consiste à rendre cette rencontre possible. Il s’agit de rendre droit le chemin, afin d’éviter à l’autre de prendre un virage qui l’éloignerait de la possibilité de cette rencontre. C’est ainsi que je conçois mon rôle de prêtre éducateur auprès de ces jeunes que les déviances de comportement peuvent égarer.
Et c’est à nous qu’il revient de crier, à la manière de Jean le Baptiste, même si nous avons parfois l’impression de crier dans le désert, tant notre voix paraît inaudible à bon nombre de contemporains : « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ! »
Aujourd’hui encore, il nous faut apprendre à voir sa présence au cœur de la communauté des chrétiens, « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux », dans sa Parole, dans le partage eucharistique du pain et du vin, dans la présence chez le petit, l’enfant ou l’exclu : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. »
Puissions-nous encore aujourd’hui, sur les pas de Jean le Baptiste, changer notre regard pour apprendre à voir Sa présence au milieu de nous !
Dimanche 17 décembre 2023
GLORY GLORY ALLELUIA
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 18 DÉCEMBRE 2023
" Jésus, engendré en Marie, épouse de Joseph, fils de David " (Mt 11, 28)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
À n'en pas douter, il est roi Joseph. Il est roi car de la descendance des rois de Juda. Matthieu s'évertue à le démontrer par sa longue généalogie dont nous avons entendue hier la lecture.
Mais on comprend aussi qu'il est roi parce ce que Dieu s'adresse à lui dans un rêve. Or c'est aux rois que Dieu parle ainsi, à Pharaon du temps de l'autre Joseph, à Salomon qui dort dans le temple de Gabaon, à Nabukadnetsar au temps de Daniel.
Et puis, parce qu'il faut plus qu'un songe pour convaincre Joseph, dans le songe de Joseph, il y a un envoyé de Dieu pour ne pas dire un ange et même une citation des Écritures au livre du prophète Ésaïe, une citation que l'évangéliste aurait placée dans la bouche même de l'ange qui se trouve dans le rêve et donc quelque part dans un coin du cerveau de Joseph qui dort du sommeil du juste.
Ainsi aussi est né Jésus. Il est né et son corps a été tissé dans le ventre de Marie, au profond d'elle-même. Il est né et son nom lui fut trouvé dans la tête tout endormie de Joseph, au plus lourd de son sommeil.
À n'en pas douter, il est bien humain ce fils de Dieu fait comme tous les humains, de chair, de sang et de rêve. On lui a fait une place parmi les siens pour qu'il ait un lieu, et aussi un nom, un pays, un langage, une histoire, une terre…
Il est bien humain, Seigneur, celui que tu as fais venir parmi nous, dieu fait homme pour que nous soyons nous aussi plus humains.
Amen.
Lundi 18 décembre 2023
COEUR IMMACULÉ DE MARIE
Paroles et musique :Claude ROSIER - WADE
MARDI 19 DÉCEMBRE 2023
" L'ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste " (Lc 1, 5-25)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Hier, nous sommes étions à Nazareth, chez un homme sans titre particulier, Joseph. Aujourd’hui, nous sommes à Jérusalem, centre de la foi d’Israël, qui plus est à l’intérieur même du temple. Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Mais il semble que pour Zacharie, ce soit trop tard. Même si cette visitation se passe dans le temple, au moment où Zacharie, prêtre et sacrificateur porte devant Dieu la prière du peuple, même s’il s’agit de l’ange Gabriel lui-même qui se tient devant lui, pour Zacharie, cela vient trop tard. Je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. Ecouter Dieu, prendre au sérieux sa parole ne nous est pas si facile, même si nous savons que le temps de Dieu n’est pas le nôtre… Même si l’espérance de Zacharie s’est usée, comme la nôtre devant certaines de nos prières qui ne semblent pas écoutées. Dieu, lui, ne s’use pas à attendre. Comme pour Abraham et Sarah, il tient sa parole. Et non seulement pour Zacharie et pour Elisabeth, mais par eux pour l’ensemble du peuple. Bien au-delà de ce qu’il osait espérer ! Ce bouleversement est tel que Zacharie en perd la parole. Mais le peuple, lui, comprend. Et Elisabeth accueille ce qu’elle n’attendait plus, en silence.
En ce temps si proche de Noël, que ce silence intérieur nous permette d’accueillir ce que Dieu fait aujourd’hui, au-delà de l’usure de nos espérances, au-delà de la répétition de nos célébrations.
Mardi 19 décembre 2023
JE VOUS SALUE MARIE JE VOUS SALUE
Paroles et musique :Claude ROSIER - WADE
MERCREDI 20 DÉCEMBRE 2023
" Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils " (Lc 1, 26)
Méditation Père François Lestang
Que faisais-tu, Marie de Nazareth, lorsque l’ange Gabriel est entré chez toi ? Etais-tu déjà à l’écoute ? Beaucoup de peintres de la Renaissance te représentent avec un livre entre les mains, pour signifier ta prière, qui précèderait ainsi ton oui, qui te préparerait à te déclarer la servante du Seigneur.
Peut-être étais tu plutôt en train de coudre, ou de broder, paisible et attentive, comme tant de femmes du Proche Orient, jusqu’à aujourd’hui, faisant apparaître peu à peu sur un tissu uni des motifs, des lettres, des paroles ; c’est ce que suppose le Protévangile de Jacques, qui précise que tu filais la pourpre véritable et l’écarlate
A moins, Marie, que tu n’aies été occupée à nettoyer ta maison pour qu’elle soit prête à accueillir ceux qui s’y présenteraient, ou encore que tu sois en train de pétrir la pâte à pain, comme ton ancêtre Sara lorsque les anges de Dieu rendirent visite à Abraham aux chênes de Mambré.
Dérangée dans ton œuvre, surprise par la salutation de Gabriel, tu as su, Marie, l’écouter, l’interroger, faire confiance à sa parole, tout risquer de ce qui faisait ta vie.
Et me voici, à mon tour, en ce samedi matin. Que vais-je faire ? Comment vais-je me laisser surprendre par ta parole, ô mon Dieu ? Aide-moi, je t’en prie, à faire ta volonté, pour que ton règne vienne en moi.
La théologie mariale peut se résumer en une seule phrase: " Qu'il me soit fait selon Sa parole".
Autrement dit : confiance et abandon.
Mercredi 20 décembre 2023
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 21 DÉCEMBRE 2023
" D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? " (Lc1, 39)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Marie se rend avec empressement dans la maison de Zacharie et Elisabeth. Elle a hâte de partager l’inouïe de la parole de l’ange, de la présence de Dieu avec celle dont il lui a révélé qu’elle était aussi porteuse d’une naissance inattendue, miraculeuse. Et voilà que ces deux femmes, l’une toute jeune, d’un village loin du centre religieux qu’est Jérusalem, et l’autre, âgée, femme de prêtre, proche de Jérusalem, reconnaissent mutuellement le bouleversement provoqué par le passage de Dieu dans leur existence. La parole par laquelle Elisabeth accueille Marie dit combien Elisabeth est entrée dans cette nouveauté radicale que Dieu est en train de faire : tu es bénie entre toutes les femmes. Le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? C’est la femme âgée, expérimentée qui s’adresse ainsi avec un respect inouï à la jeune galiléenne. Oui, le puissant fait de grandes choses. Il élève les humbles et renverse les puissants. Il donne du poids à cette toute jeune fille capable de dire oui. Puissions-nous, à l’écoute de la parole de Dieu entendue aujourd’hui entrer dans ce regard sur nous-mêmes et sur ceux et celles que nous croiserons : ce n’est pas ce qui paraît fort et puissant, en nous comme chez les autres qui nous parle véritablement de la vie, des surprises de la vie, de la présence de Dieu qui agit aujourd’hui encore. Laissons-nous surprendre, aujourd’hui encore.
Jeudi 21 décembre 2023
DITES-LUI MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 22 DÉCEMBRE 2023
" Le Puissant fit pour moi des merveilles " (Lc 1, 46)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Les mots de Marie révèlent le bouleversement radical qu’elle-même vit, ainsi que sa vielle cousine Elisabeth, bouleversement qui ressemble à celui vécu il y a si longtemps par Abraham et Sara : Dieu est présent au-delà de tout ce que nous pouvons désirez. Présent à notre histoire humaine comme à toutes nos histoires personnelles. Oui cette présence bouleverse. Tout ce qui est pour nous grandeur, devant lui ne tient pas. Et tout ce que nous méprisons ou qualifions de petit, pour lui est essentiel, est grand. Nous pourrions être aveuglés par une telle découverte. Marie ne l’est pas. Au contraire. Elle nous introduit par son chant d’allégresse à la clarté inouï de son regard. Dieu intervient avec la force de son bras, mais cette force n’oblige personne. Elle transforme radicalement celui, celle, tous ceux qui entrent dans son intimité, tous ceux et celles qui laissent sa parole, sa présence se poser en eux et qui osent entrer ainsi en dialogue, en alliance avec lui. Comme Elisabeth et Marie, si différentes l’une de l’autre, se sont laissé transformer, ont laissé le cours de leur vie en être bouleversé.
Père, donne-nous aujourd’hui de savoir exulter, nous aussi, en reconnaissant ton regard sur ceux et celles que nous rencontrerons, sur les événements que nous traverserons.
Vendredi 22 décembre 2023
MAGNIFICAT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 23 DÉCEMBRE 2023
" Naissance de Jean Baptiste " (Lc 1, 57)
Méditation Père Emmanuel Payen
Trois jours avant Noël, avant la fête de la naissance de Jésus à Bethléem, l’Eglise nous propose de nous souvenir de la naissance de son cousin Jean-Baptiste.
Lui aussi est le fruit d’une naissance spéciale. La désignation de son nom va en étonner plus d’un, d’autant que son papa, qui était devenu muet, va confirmer le prénom choisi par Elisabeth sa mère très âgée ; et se faisant va retrouver la parole.
« Son nom est Jean » ce qui signifie
« Dieu fait grâce. »
Cet enfant est un cadeau de Dieu.
Sa naissance est source de guérison puisqu’elle va rendre la parole à son papa, ses premières paroles furent pour remercier Dieu du don de cet enfant.
Quelles belles attitudes que celles des parents de cet enfant : Jean, le cadeau de Dieu.
N’est-ce pas l’attitude de tous parents qui vivent cet évènement bouleversant de la naissance d’un enfant, souvent très désiré, fruit de la patience et de la confiance : reconnaitre que notre enfant est bien le nôtre, et en même temps, l’œuvre mystérieuse de Dieu… qui fait de tout parent des co-créateurs de Dieu !
Et devant un nouveau-né, on peut percevoir la présence de Dieu, la main du créateur, car il est une personne et déjà son avenir interroge :
« Que sera donc cet enfant ? »
Et Jean sera le Baptiste, et le Précurseur.
Celui qui baptisera son cousin Jésus dans les eaux du Jourdain et celui qui annoncera que Jésus est le Messie, Celui que son peuple attendait depuis des siècles.
Dieu de miséricorde, grâce à Toi, la langue de l’incrédule, le papa Zacharie s’est déliée et a pu te bénir et te remercier pour le cadeau de son enfant.
Seigneur donne à tous les parents, et en particulier pour ceux qui peinent à avoir un enfant, cette grâce de la prière de bénédiction… et de la confiance sur l’avenir de leur enfant bien-aimé.
Samedi 23 décembre 2023
SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 24 DÉCEMBRE 2023
" Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils" (Lc 1, 26)
Méditation Père François Lestang
Que faisais-tu, Marie de Nazareth, lorsque l’ange Gabriel est entré chez toi ? Etais-tu déjà à l’écoute ? Beaucoup de peintres de la Renaissance te représentent avec un livre entre les mains, pour signifier ta prière, qui précèderait ainsi ton oui, qui te préparerait à te déclarer la servante du Seigneur.
Peut-être étais tu plutôt en train de coudre, ou de broder, paisible et attentive, comme tant de femmes du Proche Orient, jusqu’à aujourd’hui, faisant apparaître peu à peu sur un tissu uni des motifs, des lettres, des paroles ; c’est ce que suppose le Protévangile de Jacques, qui précise que tu filais la pourpre véritable et l’écarlate
A moins, Marie, que tu n’aies été occupée à nettoyer ta maison pour qu’elle soit prête à accueillir ceux qui s’y présenteraient, ou encore que tu sois en train de pétrir la pâte à pain, comme ton ancêtre Sara lorsque les anges de Dieu rendirent visite à Abraham aux chênes de Mambré.
Dérangée dans ton œuvre, surprise par la salutation de Gabriel, tu as su, Marie, l’écouter, l’interroger, faire confiance à sa parole, tout risquer de ce qui faisait ta vie.
Et me voici, à mon tour, en ce samedi matin. Que vais-je faire ? Comment vais-je me laisser surprendre par ta parole, ô mon Dieu ? Aide-moi, je t’en prie, à faire ta volonté, pour que ton règne vienne en moi.
Dimanche 24 décembre 2023
MARIE TENDRESSE DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 25 DÉCEMBRE 2023
" Aujourd'hui vous est né un Sauveur" (Lc 2, 1-14)
Méditation Père Michel Quesnel
Cette scène l’évangile de Luc a été retenue pour la célébration de la messe chrismale du Jeudi Saint, sans doute parce qu’elle cite le texte du recueil d’Isaïe que Jésus lit et commente dans la synagogue de Nazareth. Le prophète se l’appliquait à lui-même : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres… » (Is 61, 1-2).
Jésus aussi se l’applique à lui-même : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. » Certains prophètes, habités par l’Esprit, se considéraient comme ayant reçu une onction. Mais la personne ointe par excellence, c’était le roi Messie. Jésus se déclare donc indirectement comme étant le Messie d’Israël.
Le terme « aujourd’hui » est très employé dans l’évangile de Luc : une douzaine de fois. Cela commence lors de la visite des anges aux bergers, le jour de Noël : « Aujourd’hui, dans la vile de David, vous est né un sauveur » (Lc 2, 11). Et l’évangéliste l’utilisera une dernière fois dans les paroles que Jésus adresse au bon larron : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis » (Lc 23, 43).
L’aujourd’hui de Luc est la période où des gens sont guéris et sauvés. Il durera tout le temps où Jésus exercera son ministère : il portera la Bonne Nouvelle aux pauvres ; il guérira des aveugles ; il rendra la santé et la vie à plusieurs personnes. Cependant, si cet aujourd’hui a eu lieu dans notre passé, nous sommes invités à l’actualiser dans notre présent.
Donne-nous, Seigneur Jésus, de t’être fidèles… Et aujourd’hui, en 2022, de donner de l’espérance aux pauvres, aux exilés, aux victimes des guerres et des invasions.
Lundi 25 décembre 2023
NOËL NOËL, VOICI LE SOLEIL
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 26 DÉCEMBRE 2023
" Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père" (Mt 10, 17-22)
Méditation Père Emmanuel Payen
Hier, c’était Noël, la Joie, la Paix… le Mystère de Noël est plus fort que toute violence et toute mort…
Noël, c’est la fête de la Vie et de la victoire de la Lumière sur les ténèbres… a partir d’aujourd’hui, les jours grandissent…
Mais, malheureusement, ce temps de grâce ne va pas durer... Pour fuir le massacre des innocents, ordonné par le roi Hérode, Marie et Joseph avec le nouveau-né Jésus, vont quitter leur pays pour l’exil en Egypte.
« Le Fils de Dieu est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. »
Cette même situation perdure depuis l’origine – le refus de Dieu ; le négationnisme des paroles de vie est de toutes les époques. Combien de prophètes ont été emprisonnés et tués ? Combien de chrétiens sont morts à cause de leur foi ?
Aujourd’hui, dans combien de pays les chrétiens sont persécutés ? Et il y a beaucoup de formes de persécutions…
Je pense à ce jeune de 13 ans dont ses copains de classe se moquent parce qu’il a osé dire que le dimanche il va à la messe…
Je pense à cette jeune femme qui a refusé l’avortement de son enfant…
Oui, aujourd’hui, comme à l’époque de la naissance de Jésus, les disciples du Christ sont parfois persécutés, de façon brutale ou bien insidieuse.
Alors, aujourd’hui, Jésus nous prévient : les disciples sont comme le maître. J’ai été exclu, condamné, emprisonné et exécuté, vous aussi vous pouvez être persécutés, dénoncés, trahis, même dans votre famille ou par vos amis.
Alors nous dit Jésus, soyez sans crainte « c’est l’Esprit Saint, l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »
« Celui qui aura persévéré jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. »
Seigneur Jésus, tu nous demandes de témoigner de ton Amour pour tous malgré le refus de beaucoup et l’incompréhension de nos proches.
Ouvre notre cœur à ton Esprit, afin que ce soit lui-même qui parle en nous et rende témoignage à Notre Père, lui qui est béni à jamais.
Mardi 26 décembre 2023
TROUVER DANS MA VIE TA PRÉSENCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 27 DÉCEMBRE 2023
" L'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau" (Jn 20, 2-8)
Méditation Père François Lestang
Il y a deux jours, dans la nuit de Noël, les bergers s’étaient empressés d’aller vers la mangeoire où reposait l’enfant nouveau-né. L’ange leur avait dit : « le Sauveur est né », et ils étaient accourus. Les bergers avaient fait confiance à la parole du messager, environné de lumière et des troupes célestes qui proclamaient la gloire de Dieu. Ils avaient raconté ce que l’ange leur avait dit, provoquant l’émerveillement de beaucoup.
En ce petit matin de la résurrection, au sortir de la nuit, deux des disciples courent vers le lieu où reposait le corps crucifié de leur maître. Il y a Simon-Pierre, le frère d’André, fidèle parmi les fidèles. Et puis il y a cet autre disciple, celui dont l’évangéliste ne nous dit pas le prénom. Il est seulement caractérisé par l’amour que Jésus a pour lui. La tradition y voit l’apôtre Jean, frère de Jacques. Cet autre disciple court plus vite que Pierre, peut-être à cause justement de cet amour dont il était aimé par Jésus. Quand on aime, comment ne pas courir vers celui qui nous aime, surtout si les nouvelles semblent inquiétantes ?
Une fois au but, il laisse la priorité à Pierre, et rentre après lui dans ce lieu si différent de la mangeoire. Ici, pas de vie, comme celle d’un nouveau-né enveloppé dans des langes, mais au contraire le silence de mort d’une absence, et des linges bien pliés. Celui qui est parti a même pris le temps de mettre les choses en ordre.
Alors, s’étant laissé précéder par un autre, et voyant, le disciple aimé de Jésus croit. Ce qui était annoncé comme « on a enlevé le Seigneur » devient, pour lui, « le Seigneur s’est relevé ». Sa vie désormais se passera à témoigner de ce qu’il a vu, de ce qu’il a cru.
Seigneur, donne-moi d’accueillir en ce matin le témoignage de tes apôtres, qui me précèdent, pour oser proclamer à tous ceux qui attendent cette bonne nouvelle que la vie s’est manifestée comme étant, définitivement, la plus forte.
Mercredi 27 décembre 2023
UNE LAMPE ALLUMÉE POUR REPRENDRE LA ROUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 28 DÉCEMBRE 2023
" Hérode envoya tuer tous les enfants à Bethléem " (Mt 2, 13)
Méditation Père Emmanuel Payen
La volonté de puissance provoque des massacres.
Ce fut vrai pour beaucoup de dictateurs, de rois ou d’empereurs…
Souvenons-nous de Néron, de Pol Pot, de Staline et d’Hitler.
A l’époque de Jésus, c’est Hérode le Grand qui « voyant que les Rois Mages l’avaient trompé, entra dans une violente fureur et envoya tuer tous les enfants de moins de 2 ans, nés à Bethléem et dans toute la région ». Ce fut le massacre des Saints Innocents.
Hérode le décide pour sauver son pouvoir, car les Rois Mages lui avaient annoncé la naissance d’un futur roi pour Israël.
Le pouvoir ne se partage pas en dictature.
La règle, c’est la suppression des concurrents
On est vraiment très loin du Règne de Dieu proposé par les évangiles.
Jésus va être sauvé de ce massacre par l’annonce faite à Joseph : « Lèves-toi ; prends l’enfant et sa mère et fuis en Egypte. Joseph se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Egypte. »
La Sainte famille prend la route de l’émigration.
Ils sont en danger de mort dans leur propre pays, alors ils fuient à l’étranger pour sauver leur vie.
Ils reviendront d’Egypte qu’après la mort d’Hérode.
Dès sa petite enfance, Jésus, né de Marie et conçu par l’Esprit Saint, Jésus vrai, homme et vrai Dieu, va connaître le froid de l’hiver dans le désert, la précarité des sans abri, accueilli ici par les bergers, rejeté par les riches, nourri par les pauvres et les petits.
Un jour, Jésus dira, en connaissance de cause « Celui qui accueille un enfant comme ce petit, c’est moi qu’il accueille » et ailleurs « Si vous ne devenez pas comme un petit enfant, vous n’entrerez pas dans la Royaume de Dieu. »
Seigneur Jésus, préserves-nous de toute volonté de puissance et augmentes en nous l’esprit de service et d’accueil, quand nous sommes sollicités pour aider des sans abri et des sans papiers
Jeudi 28 décembre 2023
LES ANGES DANS NOS CAMPAGNES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 29 DÉCEMBRE 2023
" Lumière qui se révèle aux nations" (Lc 2, 22)
Méditation Père François Lestang
Qui es-tu, Jésus ? Syméon t’attend comme le Christ, ce mot grec qui désigne celui qui a reçu de Dieu une onction d’huile, pour accomplir une mission particulière. Dans la tradition d’Israël, des rois, des prophètes, des prêtres recevaient l’onction au moment de commencer leur service, en faveur du peuple d’Israël, au nom du Seigneur, le « Maître Souverain ».
Qui es-tu Jésus ? Poussé par l’Esprit, Syméon te reconnaît en ce tout petit enfant de quarante jours, et il voit en toi une vocation qui dépasse les frontières du peuple d’Israël. Certes, tu en seras la gloire, mais, tu seras aussi une lumière destinée aux nations, ce que le prophète Isaïe avait prophétisé du serviteur du Seigneur, mais aussi de Jérusalem elle-même. La mission de Dieu en toi, son Messie, va au-delà de ce peuple dont tu es issu, elle doit rejoindre toute l’humanité.
Qui es-tu Jésus ? Tu seras un signe de contradiction, déclare Syméon. Ce sera le cas au sein de ton peuple, et même au sein de tes disciples lorsque tu annonceras ta mort et ta résurrection ; c’est aujourd’hui encore le cas parmi les nations de la terre. Ta présence, ta promesse de vie, ta manière de manifester Dieu dérangent les pensées de nos cœurs, qui si souvent ne sont pas celles de Dieu.
Qui es-tu, Jésus ? Tu es celui qui m’as aimé et s’est livré pour moi. Avec confiance dans ton amour, révélé dans la faiblesse, je veux moi aussi, toujours plus, être enfant du Père.
Vendredin 29 décembre 2023
CHERCHER AVEC TOI DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 30 DÉCEMBRE 2023
" Elle parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem" (Lc 2, 36)
Méditation Père François Lestang
Après Syméon, qui a accueilli Jésus comme le signe que sa vie terrestre peut s’achever, car les promesses que Dieu lui a faites sont accomplies, voici Anne, « très avancée en âge ». Veuve, elle est fidèle au Dieu d’Israël, s’étant attachée à son Temple, pour y prier et y supplier. Comme Syméon, elle reconnaît dans ce tout petit enfant qu’est Jésus le libérateur futur.
Mais de quoi Jésus va-t-il libérer Jérusalem ? Des Romains qui la dominent ? Des mauvais prêtres ? Des faux prophètes ? La libération que Jésus apporte est plus profonde encore que des enjeux politiques ou cultuels, puisqu’elle concerne rien de moins que la mort elle-même. Isaïe l’avait prophétisé : « Sur cette montagne, le Seigneur fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours ».
Anne et Syméon sont tous deux au terme de leur vie et ils proclament que cet enfant qui vient de naître est l’envoyé de Dieu pour que la vie soit manifestée. Avec eux, je veux te prier en ce matin pour toutes les personnes âgées que je connais, dans ma famille, dans ma communauté, dans les maisons de retraite ou de soin qui les accueillent.
Viens, en ce temps de Noël, les visiter de ton espérance, à travers les rencontres de ces jours. Viens leur donner la lumière de ton Esprit pour qu’ils puissent te reconnaître dans les plus petits événements. Viens les bénir dans leur corps, dans leur esprit, dans leur mémoire, dans leur volonté, pour qu’ils puissent se réjouir de croire en toi, le Dieu des vivants, notre Père.
Samedi 30 décembre 2023
ALLUMONS NOS BOUGIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 31 DÉCEMBRE 2023
" L'enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse " (Lc 2, 22-40)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient de vous, ils ne vous appartiennent pas. » écrivait dans un texte devenu aujourd’hui célèbre le poète libanais Khalil Gibran. Le couple chrétien est invité à recevoir l’enfant comme un don de Dieu. Tel est le sens de la présentation de Jésus au temple par ses parents, Joseph et Marie, invités à reconnaître le don de Dieu dans cet enfant qu’ils accueillent dans leur famille que nous aimons qualifier de « sainte ».
Leur rôle, comme celui de toute famille, est d’offrir à l’enfant ce lieu où il pourra grandir et se fortifier, pour reprendre les termes du dernier verset de ce récit.
La famille, un lieu pour grandir. Ceci nécessite que les parents n’enferment pas leur enfant dans les projections qu’ils effectuent sur lui… Il ne s’agit pas en effet de faire en sorte que l’enfant réalise le projet de ses parents, mais de l’aider à réaliser son propre projet, en répondant à sa vocation. Peut-être Joseph a-t-il rêvé à un moment de pouvoir confier à Jésus son atelier de charpentier ? Il devra faire le deuil d’un tel projet !
La famille, un lieu pour se fortifier. Et l’homme est ainsi fait qu’il n’est capable d’affronter une difficulté qu’en se remémorant ses réussites antérieures. Le rôle important que doit jouer la famille, c’est d’aider l’enfant à mémoriser ses réussites. J’aime dire aux parents combien il est important de fêter le premier pas de l’enfant, ses premiers plongeons dans la piscine, ses premiers tours de vélo. C’est en aidant l’enfant à mémoriser ses réussites qu’on le fortifie pour affronter les difficultés des lendemains. J’ai expérimenté, comme éducateur, les dégâts causés chez l’enfant lorsque son entourage est continuellement prêt à souligner ses échecs. Fortifier l’enfant, c’est veiller à la construction de son estime de soi.
En fêtant aujourd’hui la sainte famille, puissent tous les parents, à l’exemple de Marie et Joseph, prendre conscience de leur responsabilité éducative !
Dimanche 31 décembre 2023
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Dimanche 31 décembre 2023
TOUTE MA FORCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JANVIER - 2024
Bonne année 2024 !
La vie est un cadeau précieux
Je te souhaite de découvrir la Paix intérieure,
de continuer à apprécier les petites choses de ton quotidien.
Je te souhaite de rendre chacune de tes journées "spéciale", juste en étant toi-même.
Je te souhaite de récolter les fruits de ce que tu as semé,
et d'être convaincu qu'il restera de nous ce que nous aurons donné.
Je te souhaite de retrouver tes Clefs et d'en faire quelque chose.
Je te souhaite d'aimer !
Janvier 2024
Je te souhaite
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 1er JANVIER 2024
" " (Lc 12, 8-12)
Lundiu 1er Janvier 2024
NOUS PARTIRONS ENSEMBLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 02 JANVIER 2024
" " (Lc 12, 13)
Mardi 02 janvier 2024
TOUT DONNER DONNER TOUT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 03 JANVIER 2024
" " (Lc 12, 35)
Mercredin 03 janvier 2024
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 04 JANVIER 2024
" " (Lc 12, 39)
Jeudi 04 janvier 2024
TROUVER DANS MA VIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 05 JANVIER 2024
" " (Luc 12, 49)
Vendredi 05 janvier 2024
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 06 JANVIER 2024
" " (Lc 12, 54-59)
Samedi 06 janvier 2024
CROIRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 07 JANVIER 2024
" " (Lc 6, 12)
Dimanche 07 janvier 2024
TU NOUS APPELLES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 08 janvier 2024
" " (Mt 22, 34-40)
Lundi 08 janvier 2024
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 09 JANVIER 2024
" " (Lc13, 10)
Mardi 09 janvier 2024
QU'IL EST FORMIDABLE D'AIMER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 10 JANVIER 2024
" " (Lc 13, 18)
Mercredi 10 janvier 2024
COMME UN ENFANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 11 JANVIER 2024
"" (Mt 22, 15)
Jeudi 11 janvier 2023
FLEURIR OÙ DIEU NOUS A SEMÉ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 12 JANVIER 2024
"" (Mt 22, 15)
Vendredi 12 janvier 2023
EN TES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 13 JANVIER 2024
"" (Mt 22, 15)
Samedi 13 janvier 2023
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 14 JANVIER 2024
" " (Lc 14, 1-7)
Dimanche 14 janvier 2024
ÉCOUTE AMI ÉCOUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 15 JANVIER 2024
" " (Mt 23, 1-12)
Lundi 15 janvier 2024
SUR MON CHEMIN TROUVER TON PAS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 16 JANVIER 2024
" " (Lc 14, 12-14)
Mardi 16 janvier 2024
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 17 JANVIER 2024
"" (Lc 14, 15-24)
Mercredi 17 janvier 2024
REPRENDS TA ROUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 18 JANVIER 2024
" " (Lc 14, 25-33)
Jeudi 18 janvier 2024
JÉSUS ME VOICI DEVANT TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 19 JANVIER 2024
" " (Jn 2, 13-22)
Vendredi 19 janvier 2024
MA VIE N'EST QU'UN INSTANT
Paroles :
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
Musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 20 JANVIER 2024
" " (Lc 16, 1-8 )
Samedi 20 janvier 2024
TOUT DONNER DONNER TOUT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 21 JANVIER 2024
" " (Lc 16, 9-15)
Dimanche 21 janvier 2024
L'AMOUR EST PLUS FORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 22 JANVIER 2024
" " (Mt 25, 1-13 )
Lundi 22 janvier 2024
COMME UNE HUILE DE LAMPER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 23 JANVIER 2024
" " (Lc 19, 11-28)
Mardi 23 janvier 2024
MARIE TENDRESSE DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 24 JANVIER 2024
" " (Lc 17, 1-6 )
Mercredi 24 janvier 2024
DIEU DE MISÉRICORDE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 25 JANVIER 2024
" " (Lc 12, 7-10)
Jeudi 25 janvier 2024
EN TES MAINS Ô SEIGNEUR JE REMETS MON ESPRIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 26 JANVIER 2024
" " (Lc 17, 11-19)
Vendredi 26 janvier 2024
JE BÉNIRAI LE SEIGNEUR EN TOUT TEMPS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 27 JANVIER 2024
" " (Lc 17, 20-25)
Samedi 27 janvier 2024
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 28 JANVIER 2024
"" (Lc 17, 26-37)
Dimanche 28 janvier 2024
VIENNE LA COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 29 JANVIER 2024
" " (Lc 18, 1-8)
Lundi 29 janvier 2024
Vers toi seigneur j'élève mon âme
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 30 JANVIER 2024
" " (Mt 25, 14-30)
Mardi 30 janvier 2024
TROUVER DANS MA VIE TA PRÉSENCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 31 JANVIER 2024
" " (Lc 18, 35)
Mardi 31 janvier 2024
JE CHERCHAIS TANT CETTE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
FÉVRIER 2024
JEUDI 1er FÉVRIER 2024
" " (Mt 12, 46)
Jeudi 1er février 2024
QUELQU'UN FRAPPE À LA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 02 FÉVRIER 2024
" " (Lc 19, 41)
Vendredi 02 février 2024
LA PAIX QUE TU NOUS DONNES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 03 FÉVRIER 2024
" " (Lc 19, 45)
Samedi 03 février 2024
DIEU TU ES MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA