Ce SITE se veut être
un outil catéchétique, une démarche numérique de catéchèse pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
La "Prière matinale" ou "Clin Dieu" est un rendez-vous journalier de la Foi. Un rendez-vous avec la grâce.
Prier c'est rester en contact avec Dieu,
c'est lui faire confiance.
MARS 2024
Prière journalière : Phrase d'Évangile du jour, méditaiton, et chant.
La symétrie entre l’Avent et le Carême, temps de préparation aux fêtes de Noël et Pâques, apparaît significativement dans la couleur liturgique. Le violet, synthèse du rouge et du bleu, caractérise dans notre sphère de compréhension catholique une tonalité pénitentielle mais non funèbre. Mais la perception des couleurs reste éminemment culturelle, non seulement dans leur codification (naissance, deuil, joie etc.) mais aussi dans l’appréciation.
Qu’est-ce qu’une couleur chaude ou froide ?
Prière journalière :
- Commencer par un beau "Signe de croix"
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
Prière du matin
TROUVER DANS MA VIE Instrumental
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 19 MARS 2024
" Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit " (Mt 1, 6)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
Nous avons entendu dans l’évangile de Matthieu l’histoire bien connue de la naissance de Jésus, mais cette fois du point de vue de l’homme, de celui qui sera pris pour le père de l’enfant sans en avoir été le géniteur. Il est appelé pour être père, papa. Il va bercer, laver, soigner, vêtir, réchauffer, endormir, et puis encore nourrir, embrasser, voir grandir, consoler, diriger, gronder, punir peut-être, et de nouveau consoler, et de nouveau endormir, et enseigner, et corriger, et applaudir, et diriger, et corriger, refaire, redire, remontrer, réécouter, retrouver, relever…
C’est le début de l’histoire de Jésus et de Joseph, quand un envoyé de Dieu vient de nuit se glisser dans un rêve et suggérer à Joseph de prendre Marie avec lui et d’appeler son enfant du nom de Jésus, même si d’autres l’appelleront Emmanuel en pensant qu’avec lui, Dieu est avec nous.
Et en relisant cette histoire de la venue de Jésus parmi les humains, j’ai eu envi de partager avec vous ces mots inspirés d’une prière venue du Québec
Je te salue Joseph,
toi qui rêvait des anges
Jésus a grandi sous tes yeux,
Tu es béni entre tous les hommes,
Et l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,
Si tu penses à nous dans nos soucis,
nous penserons à toi quand il faudra prendre position
et assumer nos engagements.
Seigneur donne-nous alors aussi le courage et la joie d’être parent.
Amen
SAINT JOSEPH - Un homme « juste »
Saint Matthieu écrit que Joseph « était un homme juste » (Mt 1, 19). Dans la tradition juive de l’époque, on qualifie quelqu’un de « juste », quand on reconnaît qu’il est ajusté à Dieu, autrement dit, qu’il vit dans la sainteté en essayant de plaire à Dieu dans tous les domaines de sa vie. Rien à voir avec le justicier ou le redresseur de torts qui vengent les opprimés : saint Joseph n’est ni Robin des Bois, ni Zorro. C’est quelqu’un de réfléchi qui essaye de tout faire de façon juste dans son quotidien.
SAINT JOSEPH - Un homme sur qui tout repose
Selon les évangiles, Joseph est de la lignée du roi David, il habite Nazareth et exerce le métier de charpentier, qui, il y a 2000 ans, englobe tous les métiers du bois : menuiserie, construction, artisanat... Il est principalement évoqué sous l’angle de l’époux et du père de famille. Ces écrits anciens ne lui donnent pas la parole, mais il n’en reste pas moins un homme d’action et de décision. Le fait qu’il soit silencieux, n’en fait pas quelqu’un de passif ou de craintif. C’est tout l’inverse qui est mis avant. Le seul doute qu’il aurait vécu, a été celui d’épouser Marie alors qu’elle était déjà enceinte, motif suffisant à l’époque pour rompre les fiançailles et condamner Marie à mort par lapidation. Mais étant un homme juste, il préfère la répudier en secret pour lui éviter cette fin tragique.
A trois reprise, l’évangile de saint Matthieu mentionne le fait que l’ange du Seigneur s’adresse à Joseph en songe. C’est donc en homme ajusté à Dieu, qu’il est disposé à l’écoute et non pas centré sur lui-même.
Une première fois, l’ange lui dit : « ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à- dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 20-21). Peut-être que le début de grossesse de Marie est déjà visible. Joseph risque les ‘qu’en dire-t-on’, il s’expose au regard des autres et à leur jugement. Mais c’est librement qu’il accueille Marie comme épouse.
La deuxième intervention de l’ange concerne la fuite en Egypte car le roi Hérode cherche à tuer l’enfant Jésus qui vient de naître (Mt 2, 13-15). Cette fuite implique de tout perdre : leurs biens, mais aussi les liens avec leur famille et leurs amis. Pour aller où ? Personne ne les attend en Egypte. C’est donc un acte de foi et un pas vers l’inconnu.
La dernière manifestation de l’ange est évoquée pour le retour à Nazareth, après la mort d’Hérode (Mt 2, 19- 23). Combien de temps s’est-il écoulé ? Quelques mois ? Quelques années ? Que vont-ils retrouver ?
A chaque fois, ce sont des occasions de stress et de doute. Cette famille est sans cesse bousculée par la malveillance. Et pourtant, sans tergiverser, Joseph agit, protège et fait confiance.
C’est en connaissant mieux saint Joseph que l’on comprend pourquoi les évangélistes ne lui donnent pas la parole dans leurs écrits. Cet homme « juste » a su protéger, faire grandir, et s’effacer devant un mystère plus grand que lui. Il aurait pu refuser cette mission, mais il l’a accueillie comme il a accueilli Marie et Jésus dans sa maison. Les chrétiens voient donc dans tout cela le fait que le projet de Dieu inclut Joseph, qu’il n’est pas un « à-côté », mais une personne essentielle à la vie du Christ.
Quelques traditions populaires
En Italie, la fête des pères a été fixée le jour de la saint Joseph, soit le 19 mars. C’est un jour de grandes manifestations religieuses et populaires. Dans certaines régions on invite les pauvres à sa table. On organise des processions, on fait un grand feu dans les villages et on mange des plats typiques pour l’occasion. En Sicile, on fabrique un petit autel dans sa propre maison avec la représentation de Saint Joseph.
SAINT JOSEPH écoute ma prière
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Je vous salue SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 20 MARS 2024
" Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres " (Jn 8, 31)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Nous sommes toujours au chapitre huit de l’Evangile de Jean, et la controverse continue entre Jésus et des interlocuteurs juifs qui ont cru en lui. Jésus poursuit et leur dit qu’ils connaîtront la vérité qui fera d’eux des hommes libres ! Pour les interlocuteurs de Jésus, ils sont descendants d’Abraham et, comme leur ancêtre, ils sont des hommes libres ! Dans leurs propos, ils en viennent pourtant à exclure Jésus. Alors qu’être enfant d’Abraham, c’est être héritier de la promesse, c’est pratiquer l’accueil, c’est vivre de dialogues avec Dieu, et ce n’est pas d’abord envisager une filiation qui exclue ! Ils s’en prennent à Jésus, et se considèrent eux légitimes en tant qu’enfants d’Abraham, et cette légitimité biologique les garde de l’emprise du péché.
Mais Jésus leur parle d’une autre liberté, d’une liberté à laquelle l’être humain aspire et ne peut acquérir seul. Pécher, c’est être esclave du péché qui exerce un pouvoir sur l’être humain, l’éloigne de Dieu, des autres et parfois même le divise en lui-même. Jésus va alors opposer une autre filiation en leur disant : « C’est de Dieu que je suis sorti ». Il réaffirme sa relation avec le Père qui l’a envoyé. Demeurer dans sa parole, c’est demeurer avec l’envoyé du Père.
Nous faisons le constat que leur foi n’est donc pas sans faille et sans fragilité. L’enjeu est au tout début de notre passage. Jésus les exhorte à demeurer dans sa parole et à être vraiment ses disciples. En les invitant à demeurer dans sa parole, à habiter dans sa parole, il leur parle de la foi, de la foi qui engage leur être entier, un être rendu libre. Ce passage nous parle de la foi qui engage notre être entier et nous rend libre en choisissant d’accueillir sa parole dans nos vies.
(Hier 19 mars fête de Saint Joseph)
JE VOUS SALUE SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 21 MARS 2024
" Abraham votre père a exulté, sachant qu'il verrait mon jour " (Jn 8, 51)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
La tension monte d’un cran dans cette controverse entre Jésus et ses interlocuteurs juifs. Ils en viendront même à ramasser des pierres pour les lancer contre lui, mais Jésus se dérobera et sortira du temple.
Jésus et ses interlocuteurs ne sont pas du tout dans la même logique. Lorsque Jésus leur dit « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. », c’est la goutte qui fait déborder le vase ! Ils le prennent pour quelqu’un qui est possédé car, pour eux, cela n’est pas possible de ne jamais voir la mort. C’est sûr qu’au premier degré, cela dépasse l’entendement humain !
Pour Jésus, garder sa parole, c’est la marque du disciple, du disciple qui reste en lui, le Christ, et ce, jusque dans l’éternité. Au chapitre cinq du même évangile, Jésus déclare « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit en celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »
Cela dépasse aussi l’entendement humain lorsque Jésus leur dit avoir vu Abraham. Ces interlocuteurs juifs sont dans une logique où ils prennent au pied de la lettre ce que dit Jésus. Ainsi, pour eux, Jésus n’a pas cinquante ans et n’a donc pas pu voir Abraham. L’existence du Christ ne peut être prisonnière de leur conception du temps et de la nôtre, son existence est antérieure au temps. Jésus précède Abraham et les prophètes. Jésus ne dit pas ‘avant Abraham, j’étais’ mais « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je Suis. »
Cela ne doit pas nous donner le vertige car il est venu, Lui l’envoyé du Père qui, à travers sa vie, sa mort et sa résurrection a ouvert un chemin où rien ne pourra nous séparer de Dieu et de son amour. Ce que dis Jésus nous invite à le connaître pour connaître le Père, a gardé sa parole car il a gardé la parole du Père. C’est une belle feuille de route pour chacune et chacun de nous.
Jeudi 21 mars 2024
LIBRES ET VIVANTS !
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Jeudi 21 mars 2024
LE PAIN DE TA VIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 22 MARS 2024
" Ils cherchaient à l'arrêter, mais il échappa à leurs mains " (Jn 10, 31)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Juste avant notre passage de ce jour, Jésus en viendra à déclarer aux juifs qui l’entourent dans le temple sous le portique de Salomon et qui le pressent de leur dire s’il est le Messie : « Moi et le père, nous sommes un ». Jésus dit l’unité indéfectible qui existe entre le Père et Lui, le Fils. Il n’y a pas d’autre chemin pour découvrir l’amour du Père que le Fils en qui il s’est révélé.
Pour ceux qui le questionnent, Jésus dérange par son discours qui supprime cette distance – cette frontière – entre Dieu, le tout-autre, qu’ils logent dans le ciel, et les êtres humains qui conduisent leur vie sur la terre. La parole de Jésus les choque, et à nouveau ils veulent ramasser des pierres pour le lapider. Pour eux, Jésus blasphème. Jésus parle de la voix même de Dieu et cela leur est inconcevable ! Pour eux, Jésus se fait Dieu !
Jésus leur propose de faire un détour par les Ecritures qui parle des Juges qui exerçaient la justice et dont l’importance était tellement grande qu’ils étaient assimilés à des Dieux. Si les juges sont désignés comme Dieux, alors à plus forte raison celui qui est sanctifié et envoyé dans le monde par le Père l’est aussi.
C’est cette unicité entre le Père et le Fils qui pose problème : « Moi et le père, nous sommes un ». Pour chacune et chacun de nous, cette affirmation de Jésus nous invite à déceler dans le visage du Fils, le visage du Père. Jésus est l’homme qui a montré le visage de Dieu, qui a enseigné et agit au nom du Père. Je sais que ce n’est pas toujours évident, mais accueillons – et même jusque dans un monde bouleversé - que Dieu n’habite pas là-haut dans le ciel. Il nous arrive de le cantonner dans un au-delà de nos vies et du monde quand il se fait lointain… pourtant, en Jésus, Dieu parcourt le chemin jusqu’à nous, jusqu’au cœur de nos existences pour que vivions de son espérance en parole et en actes.
Vendredi 22 mars 2024
FAIS GRANDIR NOTRE ESPÉRANCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 23 2024
" Afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés " (Jn 11, 45)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
La tension dramatique augmente ! Jésus vient de faire un signe retentissant, celui du relèvement de Lazare : Lazare mort, sort vivant du tombeau sur la parole de Jésus. Quelques juifs qui étaient présents vont aller raconter aux pharisiens ce que Jésus vient de faire.
Je relèverai alors cette question qu’ils se posent à eux-mêmes : « Que faisons-nous ? ». Leur conseil est obligé d’en tenir compte car ils se sentent clairement menacés si tous se mettent à croire en Jésus. Le succès populaire de Jésus les inquiète car il pourrait entraîner derrière lui le peuple, et cela pourrait conduire les Romains à mener une répression. Cela en serait finit du maintien de l’ordre public que leur conseil, appelé le sanhédrin, garantissait aux Romains et également de leur fonctionnement religieux plutôt indépendant. Force est de constater qu’il y a tout un contexte politique.
Pour Caïphe, le grand prêtre à la tête du sanhédrin, ce qui est le plus important c’est que rien ne vienne troubler la paix. Il vaut donc mieux la mort d’un seul homme ! Personne ne contestera le grand prêtre, et ils décideront de faire périr Jésus.
Notons que le narrateur fait un commentaire de ce que dit Caïphe. Pour lui, les paroles de Caïphe sonnent comme une prophétie. Je cite le pasteur Alphonse Maillot qui écrivait ceci dans son commentaire de l’Evangile de Jean : « Sa fonction, faisait de Caïphe un porte-parole officiel de Dieu : l’humour du Seigneur l’a effectivement rendu prophète. La mort de Jésus, fruit de la jalousie religieuse et du calcul politique, est entrée dans le plan de Dieu : il l’a fait servir au salut des hommes. »
Jésus va mourir pour réunir dans l’unité les enfants de Dieu qui sont dispersés, jusqu’à nous aujourd’hui. Je relèverai cette unité en Jésus bien au-delà des frontières entre les Eglises. Dans ce chemin vers Pâques, c’est l’occasion de considérer qu’en lui nous sommes unis, unis à Celui qui nous appelle à un projet de vie avec Lui.
Samedi 23 mars 2024
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 24 MARS 2024
" Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? " Ps 21
Une grande nouvelle se trouve déjà dans le titre même du psaume, malheureusement, pratiquement personne n’y prête attention. La traduction œcuménique liturgique a même purement et simplement retiré ce titre en pensant qu’il n’avait sans doute aucun intérêt, et la Bible à la Colombe (Segond révisée) l’a mis en italiques comme s’il n’était qu’un titre ajouté par l’éditeur. Mais il ne s’agit pas de cela, ce titre fait bien partie du texte sacré et nous dit des choses essentielles, c’est le premier verset du psaume qui en indique le sens. Pour le comprendre il faut néanmoins faire un tout petit peu d’hébreu et savoir que le mot « David » désigne le roi bien connu quand c’est un nom propre, mais ce mot signifie aussi tout simplement « l’Amour ».
Dimanche 24 2024
POURQUOI MON DIEU ? Ps 22
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 25 MARS 2024
" Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !" (Jn 12, 1-11)
Méditation Père Arnaud Alibert
Marthe, Marie et Lazare, frères et sœurs, sont à nouveau au centre d’un épisode de la vie de Jésus.
Rappelons-nous l'évangile du 5ème dimanche de carême. A Béthanie, l’atmosphère était lourde de tristesse et de reproche. Lazare venait de mourir. Marie et Marthe, inconsolables, ne pouvaient pas ne pas se plaindre de l'absence celui qui avait guéri tant de malades et qui aurait pu sauver leur frère.
Aujourd’hui, la maison est à la fête car Lazare est vivant. Finis les reproches envers Jésus. Ses amis veulent l’honorer. Alors, Marie va chercher un vase de parfum, peut-être celui-là même qu’elle avait acheté pour embaumer le corps de son frère Lazare, un parfum de grand prix. Un parfum qui porte chance diraient les superstitieux. Tout simplement un parfum qui rappelle qu’avec Jésus la mort est vaincue et que la vie a rendez-vous avec la Vie (avec un grand V), après la mort.
Un parfum de circonstances quelques jours avant la Passion.
Marie s’en sert pour oindre les pieds de Jésus, parce que, pour elle, il s'agit du service le plus essentiel à assurer. Et sans doute, ça l’est, en dépit des plaintes étouffées de Marthe, qui une fois de plus, s’occupe des convives.
Marie se tient humblement au pied du Christ; elle a choisi la bonne part: un cœur ouvert, une disponibilité totale. La voilà maintenant qui répand ce parfum de grande valeur sur les pieds de Jésus: un geste spontané, gratuit, généreux.
Saisie par l'amour du Christ, elle donne sans calcul. Cette fois, c'est Judas qui s'offusque, pris dans une logique comptable, égoïste, peut-être même déjà un peu criminelle.
Marie ne s'embarrasse pas de ces réactions étriquées. Elle est libre, enracinée dans l'amour comme dira Saint Paul.
Et même si elle ne perçoit peut-être pas la portée prophétique de son geste à quelques jours de la passion, elle s’avance dans la confiance.
Marie aujourd'hui, c'est toi, c'est moi, c’est nous qui nous apprêtons à vivre cette semaine sainte. Folie aux yeux des hommes, amour sans limite du Christ qui donne sa vie pour nous. Laissons-nous saisir et avançons-nous aussi dans la confiance.
Lundi 25 mars 2024
AIMER TOUJOURS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 26 MARS 2024
" L'un de vous me livrera...Le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois" (Jn 13, 21)
Méditation Père Arnaud Alibert
Nous entrons aujourd’hui dans les évangiles des dernières heures de Jésus. Est proposé à notre méditation cet épisode tristement célèbre de la dernière soirée du Messie, la trahison de Judas annoncée au cours du repas pascal qu’il prend avec ses disciples, on pourrait dire aussi la fin du groupe des 12, l'explosion en plein vol de la première communauté.
Jésus sait que la foi de Pâques sera une épreuve pour tous ses disciples et il sait que l’œuvre de division a commencé entre eux et à l'intérieur de chacun. Il va donc, une fois de plus, aller les chercher là où ils sont et les introduire au réel et à sa vérité.
Calmement, Jésus fait alors, la révélation fracassante que l’un d’eux va le trahir.
Le malaise est palpable. Jean, qui parait le moins soupçonnable, ose lui demander lequel d’entre eux va le trahir. Jésus désigne Judas en lui donnant à manger, mais les disciples ne perçoivent pas la portée de ce geste. Disons, pour les défendre, qu’ils ne parviennent pas à se faire à l’idée que l’un d’entre-eux, fût-il Judas, puisse trahir Jésus.
Ils sont prêts à toutes les interprétations, même les plus éloignées de l’avertissement de Jésus. Pour eux, si Judas est sorti de la pièce, ce n'est pas pour le livrer, non ! mais pour aller acheter encore quelque chose… il fait cela si souvent!
Jésus n’a pas tort de les appeler : « petits enfants ».
Ce texte me fait penser à cette mère de famille sublime qui attendit le lendemain de la fête familiale pour annoncer à ses proches sa maladie, qui devait l’emporter quelques mois après.
Encore dans la joie de la fête, personne ne put ou ne voulut entendre la réalité brutale qui s’invitait brusquement : qui, quoi, quelle maladie ? Tout allait si bien entre- eux, il y a à peine quelques minutes …
Comme le dit le poète Aragon, l'ombre que nous portons, quand nous ouvrons les bras, est parfois celle de la croix.
Mardi 26 mars 2024
JE TE SOUHAITE D'AIMER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 27 MARS 2024
" L'Esprit du Seigneur est sur moi; il m'a consacré par l'onction " (Lc 4, 16)
Méditation Père Michel Quesnel
Cette scène l’évangile de Luc a été retenue pour la célébration de la messe chrismale du Jeudi Saint, sans doute parce qu’elle cite le texte du recueil d’Isaïe que Jésus lit et commente dans la synagogue de Nazareth. Le prophète se l’appliquait à lui-même : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres… » (Is 61, 1-2).
Jésus aussi se l’applique à lui-même : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. » Certains prophètes, habités par l’Esprit, se considéraient comme ayant reçu une onction. Mais la personne ointe par excellence, c’était le roi Messie. Jésus se déclare donc indirectement comme étant le Messie d’Israël.
Le terme « aujourd’hui » est très employé dans l’évangile de Luc : une douzaine de fois. Cela commence lors de la visite des anges aux bergers, le jour de Noël : « Aujourd’hui, dans la vile de David, vous est né un sauveur » (Lc 2, 11). Et l’évangéliste l’utilisera une dernière fois dans les paroles que Jésus adresse au bon larron : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis » (Lc 23, 43).
L’aujourd’hui de Luc est la période où des gens sont guéris et sauvés. Il durera tout le temps où Jésus exercera son ministère : il portera la Bonne Nouvelle aux pauvres ; il guérira des aveugles ; il rendra la santé et la vie à plusieurs personnes. Cependant, si cet aujourd’hui a eu lieu dans notre passé, nous sommes invités à l’actualiser dans notre présent.
Donne-nous, Seigneur Jésus, de t’être fidèles… Et aujourd’hui, en 2024, de donner de l’espérance aux pauvres, aux exilés, aux victimes des guerres et des invasions.
Mercredi 27 mars 2024
MARANATHA
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 28 MARS 2024
" Il les aima jusqu'au bout " (Jean 13, 1)
Méditation Père Arnaud Alibert
Le texte du lavement des pieds est ultra connu ; l'image qu'il véhicule est inoubliable : Jésus, Dieu fait homme, à genou, en fin de journée, pour laver les pieds de ses disciples. Une image si forte qu'elle peuple notre imaginaire et nous invite sans cesse à la retrouver dans nos vies sous une forme ou sous une autre.
Service et humilité sont les deux clefs pour entrer dans la signification de ce moment.
J'ai appris que certains couples avaient choisi de vivre ce rite profondément chrétien lors de la messe de leur mariage. Certains évêques aussi au jour de leur ordination. Ce geste si profond vaut certes mieux qu'un long discours.
Je repense à cet ami Kiné qui me confiait cette année combien il s’estimait chanceux de pouvoir s’agenouiller quotidiennement. Il me disait ceci
<< plusieurs fois par jour, je m’agenouille pour mobiliser des jambes, renforcer des quadriceps, masser des pieds ou tout simplement remettre des chaussures et faire des lacets. L’Évangile du lavement des pieds, c’est en fait celui des soignants! Mais il ne suffit pas de s’agenouiller. L’attention prime ! Chaque patient, chaque membre abîmé est aussi une invitation à accueillir la vulnérabilité de chacun et de voir là mon prochain. Cela change la façon de percevoir mon métier et ma fonction de soignant.>>
Après ce témoignage, je note encore un point important pour entrer encore plus avant dans le texte : la résistance de Pierre à l'offre de Jésus. Qui de nous est à l'aise quand il est l'objet de l'humble service d'un de ces proches, ou même d'un inconnu ? Ne sommes-nous pas gênés par tant de bonté ?
Mais pour celui qui sert, il y a une joie profonde, qui n'a pas besoin de mots. Alors, ne pouvons-nous pas nous dire que nous lui offrons cette joie du service quand nous étendons nos pieds pour qu'il les lave. J’entends bien que cette attitude pourrait être mal comprise et finalement subvertie et retournée en une forme de domination sur le serviteur. Un tel risque est effectivement toujours présent. Cela s'appelle la possibilité humaine de pécher.
A chacun donc d’être Seigneur dans le service et à tous d’être humbles dans l’abandon.
Jeudi 28 mars 2024
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 29 MARS 2024
" " (Mc 1, 12 )
Le Vendredi saint les chrétiens commémorent le procès et la mort de Jésus sur la croix. L'office du Vendredi saint, généralement célébré à 15 heures, car c'est l'heure, nous dit l'Évangile, où Jésus est mort, cet office, donc, comporte le récit de la Passion et la vénération de la croix.
C'est un jour de deuil, où les chrétiens commémorent le procès et la mort de Jésus sur la croix. Il nous rappelle le don que Jésus a fait de sa vie pour le monde.
Vendredi 29 mars 2024
TENDS L'OREILLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 30 MARS 2024
" Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité " (Mc 16, 6)
La résurrection du Christ ce n'est pas comme Lazare à qui Jésus a redonné vie dans l'Évangile de Jean. "Il ne s'agit pas de réanimer un corps biologiquement, là on entre dans la cœur de la foi".
Dans la Bible, la résurrection a beau être annoncée, elle reste difficile à croire. Ce sont des femmes qui ont été les premiers témoins du tombeau vide. Mais ni elles, ni les hommes ne s'attendaient à la résurrection, comme le rappelle le P. Sébastien Antoni. "C'est tellement inouï, tellement bouleversant, tout part de là."
C'est avant tout d'une expérience de foi dont il s'agit. Il y a eu le témoignage de ces femmes sur le tombeau vide, et jusqu'à nous aujourd'hui des hommes et des femmes qui nous dit "Il est ressuscité". "La question est toujours neuve."
Samedi 30 mars 2024
PEUPLES CHANTEZ SON NOM
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 31 MARS 2024
" Il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts " (Jn 20, 1)
Méditation Père Nicolas de Boccard
La fête de la Résurrection est à l’image du printemps : les prés se couvrent de fleurs, l’air est plus doux. Et pourtant, le Christ est passé par une terrible épreuve. Nous restons abasourdis par le récit de la Passion : tant de haine, de violence, de mépris, d’injustice… ! Nous sommes aussi comme abasourdis, sonnés et pour certains croyants, nous faisons l’expérience du tombeau vide – Dieu est comme absent.
Si nous reprenons cet évangile du jour de Pâques, il est plein d’incohérences : des gens courent, alors que le personnage principal est absent : le tombeau est vide, Jésus n’est pas là – le personnage principal a disparu, Il est absent…. Et pourtant… Pourtant Il se rend présent, autrement. Pâques, c’est la présence d’un absent !
Il faut bien le reconnaitre, on aurait écrit l’évangile de la Résurrection, on aurait fait autrement : Jésus vainqueur se serait manifesté avec panache à ses bourreaux, à Pilate, aux Grands-Prêtres… On aurait multiplié les preuves du Ressuscité surtout auprès des ennemis du Christ. Pourtant, la victoire du Ressuscité garde un goût amer dans les évangiles. Il se rend présent subrepticement en se communiquant – ou plutôt dans l’évangile de ce jour – en communiquant la foi en la Résurrection, en se dérobant ! Le tombeau vide n’est pas une preuve de la Résurrection mais de la mort, mais il est aussi un signe qui ouvre à la perplexité, au doute, au questionnement et pour Jean, à la vue des linges et du suaire, à la foi : « Il vit et il crut » ! C’est comme la signature en creux de la Résurrection. L’élément principal de notre foi se vit dans une extrême pudeur ! Déjà Il nous oriente vers un au-delà de nous-mêmes et comme Jean, Il nous invite à poser l’acte de foi. St Jean de la Croix le qualifiera d’un : « face à face dans les ténèbres ». Jésus est là, mais Il se dérobe et se laisse découvrir !
Nous avons été frappés par de multiples épreuves : la pandémie, la révélation d’abus dans l’Eglise, la guerre à nos portes ; et nous sommes comme abattus, craintifs, inquiets. Et pourtant, la vie renait, les fleurs poussent, et nous sommes appelés à poser l’acte de foi : la vie est devant, elle renait, autrement que nous l’attendions ou que nous l’avions pensé – comme le Christ Ressuscité. La vie est toujours déroutante, elle nous échappe, elle renait sans cesse sous des formes nouvelles. De même que le Christ ressuscité nous déroute, Il nous invite à ne pas le rechercher comme avant, à ne pas le retenir comme voudront le faire les saintes femmes, mais à le suivre sur le chemin de la foi. La Résurrection s’inscrit dans l’histoire et vient à la rencontre des hommes. C’est un événement qui s’empare des témoins qui font leur cette Révélation faite par Dieu aux hommes.
En ce jour de Pâques, célébrons la fête de la confiance et de l’espérance : de la mort jaillit la vie. Le Christ nous invite à la vie, une vie autre, victorieuse de toutes les forces de la mort en union avec tous ceux qui nous ont précédés et qui sont vivants avec Jésus pour l’éternité.
Dimanche 31 mars 2024
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
AVRIL 2024
Prière journalière :
- Commencer par un beau "Signe de croix"
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
LUNDI 1er AVRIL 2024
" Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront " (Mt 28,,8)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Nous retrouvons dans cet évangile de Matthieu : les saintes femmes, l’ange puis Jésus lui-même qui vient au-devant d’elles. A la vue de l’ange, nous dit le texte, elles sont remplies à la fois de crainte et d’une grande joie. Leurs sentiments sont mitigés : le tombeau est vide, Jésus n’est plus là et selon ce que leur dit l’ange, Jésus est ressuscité. Il est vivant, voilà la bonne nouvelle qui les met en joie, mais ce n’est pas Lui qui s’exprime – c’est un autre qu’elles ne connaissent pas. Et voici que Jésus lui-même se manifeste – mais elles veulent se l’approprier, le garder pour elles. Alors Jésus les rassure et invite ses frères à le rejoindre en Galilée…
Plus qu’un événement historique, les évangiles de la Résurrection se présentent comme un chemin d’initiation. Jésus est vivant mais Il est Tout Autre. Il est passé par les eaux de la mort et sa vie est désormais différente. La Résurrection du Christ est tout sauf une réanimation – comme ce fut le cas pour Lazare ou la fille de Jaïre. Ce n’est pas le retour dans la chair mortelle. Jésus n’est pas revenu à la vie terrestre d’avant. C’est une vie nouvelle, qui laisse ces femmes sidérées et d’une joie encore empreinte de crainte. Elles vont devoir rejoindre le Ressuscité dans la foi, et non plus comme avant dans le réalisme son existence corporelle, mais dans celui de la foi. De nouveau, Jésus se rend présent puis se dérobe. Un monde nouveau s’ouvre pour elles. Ce monde se ferme pour ceux qui, dans l’évangile de ce jour, inventent une histoire de corps volé en corrompant les gardiens pour ne pas se poser les bonnes questions ! Ce monde s’ouvre à ceux qui acceptent d’entrer dans la Bonne Nouvelle.
Nous aussi, nous sortons peu à peu d’un tombeau, et nous comprenons encore d’une manière inchoative que nous allons devoir rajuster nos liens : les rapports avec nos frères et sœurs en humanité, les rapports avec notre planète terre, notre rapport avec Dieu. On aimerait tellement – comme ces saintes femmes – que tout revienne comme avant. Mais ce ne sera jamais plus comme avant ! Mais je l’espère un monde meilleur, un monde nouveau. Que la pédagogie de Dieu dans ces évangiles nous aide à trouver les bonnes réponses pour demain. Jésus se présente moins comme un Ressuscité que comme un ressuscitant – celui qui nous demande d’avancer, de ne pas regarder en arrière et de poser l’acte de confiance. C’est en s’inscrivant dans ce peuple de confessant et en annonçant la Bonne Nouvelle qu’on le reconnaît.
Lundi 1er avril 2024
BIEN AU-DELÀ DE NOS PEURS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 02 AVRIL 2024
" J'ai vu le Seigneur !, et elle raconta ce qu'il lui avait dit " (Jn 20, 11)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Cet évangile nous relate l’apparition à Marie-Madeleine. Est-ce celle qui versa sur les pieds de Jésus le parfum d’un grand prix et que le Christ a libéré de sept démons, ou encore la sœur de Lazare ? Laissons la discussion aux exégètes. Ce n’est pas la question principale. Ce qui est sûr, c’est que cette femme est très attachée au Christ, elle l’aime d’un amour particulier, elle est tout en pleurs auprès du tombeau nous dit le texte. Et l’on voit la délicatesse de Dieu, qui ne vient pas la bousculer ou même l’admonester comme Il le fera pour d’autres. Il lui envoie ses deux anges qui avec beaucoup de finesse envers cette femme blessée lui disent simplement : « pourquoi pleures-tu ? ». Elle est tellement envahie par son chagrin, obnubilée par son projet liturgique : rendre un dernier hommage au Christ avec les onguents et parfums rituels, s’enfermer dans son deuil… qu’elle n’est plus capable de s’ouvrir à la nouveauté, au Christ ressuscité. Il faut que Jésus lui-même vienne au-devant d’elle pour se faire connaitre. D’abord, elle ne le rejoint pas, envahie par sa tristesse. Il faut que Jésus la sorte de sa torpeur en l’appelant par son petit nom : « Marie », Il la rejoint dans son affectivité blessée, et là elle sort de sa torpeur et retrouve Jésus, sensible à l’appel de son nom. Comme les saintes femmes au tombeau, elle veut le retenir, mais Jésus l’en défend. Rien ne sera plus comme avant, Il retourne vers son Père et Notre Père et c’est là qu’il faudra le rejoindre.
Comment se fait-il qu’elle ne l’ait pas reconnue ? On est en droit de se poser cette question. Saint Grégoire le Grand commente ce passage en écrivant : « Jésus se présente à eux au-dehors tel qu’Il était au-dedans dans leur cœur ». Marie-Madeleine attendait Jésus comme elle le gardait dans son cœur : un être aimé, déchiqueté, abandonné par les siens – elle était triste, repliée sur sa souffrance, incapable de s’ouvrir à la nouveauté. Il faut toute la pédagogie de Jésus pour l’amener des ténèbres à la foi en la Résurrection et à faire d’elle, ne l’oublions pas, le premier témoin de la Bonne Nouvelle : « Marie-Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’Il m’a dit ».
Alors nous comprenons mieux la discrétion des évangiles de la Résurrection : Jésus s’adapte à chacun de nous pour nous amener à poser personnellement l’acte de foi et à nous inscrire dans la communauté des croyants : ce peuple racheté par le sang du Christ ! La foi en la Résurrection ne vient pas en raison de preuves historiques mais par notre adhésion à cette Révélation qui nous envoie à notre tour en mission, comme Marie-Madeleine…la première missionnaire.
Mardi 02 avril 2024
AIMER ET SE SAVOIR AIMÉ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 03 AVRIL 2024
" Il se fit reconnaître par eux à la fraction du Pain " (Lc 24, 13)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Chez les pèlerins d’Emmaüs, ce n’est pas l’affectivité qu’il faut restaurer en premier, comme pour Marie-Madeleine, mais l’intelligence du Mystère de la foi. Aussi Jésus s’y prend tout à fait différemment d’avec Marie-Madeleine. Voilà deux témoins proches de Jésus, ils sont déstabilisés et ne comprennent pas le cours des événements. Personne ne s’attendait à un tel épilogue, c’est une espérance déçue. Ils marchent en discutant tous les deux. Et voilà que Jésus s’invite sur leur route, prend part à leur discussion sur ce qui s’est passé, d’une manière presque sibylline : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci ». Il leur dit : « quels événements ? ». Puis peu à peu, Jésus rectifie leur perception, change leur regard et leur analyse. Ils espéraient « celui qui allait délivrer Israël », nous dit le texte. Or rien ne se passe selon leur attente : Jésus a été mis à mort, l’occupant romain est maître. Une seule lueur d’espoir qu’ils n’arrivent pas à analyser : le tombeau est vide ! Et Jésus, avec une extraordinaire pédagogie, change leur regard : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans Sa Gloire ? ». Jésus les invite à relire les événements en leur donnant un autre sens : « et partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait ». Mais Jésus ne s’impose pas, Il fait semblant d’aller plus loin – alors les deux pèlerins le retienne : « reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse ». C’est alors qu’au cours du repas, Jésus bénit le pain, le rompt et le leur donne. Alors, dit l’Ecriture : « Leurs yeux s’ouvrirent, ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. ».
Jésus ressuscité reste le Messie mais Il n’est plus le même. Il n’est plus le même dans notre monde corporel. On ne Le rejoint plus sur les routes de Galilée, mais dans le testament qu’Il nous a laissé : La Parole méditée et mise en pratique, les sacrements, la charité active. Laissons-nous rejoindre, comme les pèlerins d’Emmaüs, par Jésus Lui-même en lui disant nos doutes, nos peurs, nos questions et en trouvant dans cette même écriture les portes ouvertes, les tombeaux vides qui nous obligent à ne pas nous arrêter à nos manières de voir Dieu, à le comprendre mais accepter de les remettre en cause. Jésus nous devance toujours et nous ne Le trouverons qu’en le suivant et en mettant la charité en œuvre : comme ses disciples d’Emmaüs qui l’ont reconnu alors qu’ils invitaient à leur table un étranger. Ce temps que nous traversons est un temps d’épreuves, que nous le vivions positivement comme un temps d’opportunité et de changement, afin de répondre à la présence du Christ, vivant au milieu de nous.
Mercredi 03 avril 2024
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 04 AVRIL 2024
" Ainsi este-il écrit que le Christ souffrirait,
qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour" (Lc 24, 35)
Méditation Père Bruno Millevoye
En bon pédagogue, non plus sur la route mais dans le contexte d’une maison, Luc reprend et développe l’enseignement de ce fameux récit des disciples d’Emmaüs. Nous retrouvons la reconnaissance progressive du ressuscité, l’importance de l’Ecriture. S’y ajoute le don de la paix, l’appel à témoigner…
Il est aussi souligné la place de la souffrance et l’appel à la conversion pour le pardon des péchés.
Je cite : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés… »
Souffrance, résurrection, conversion, pardon, péchés. Mettons ces mots en relation.
La souffrance est une réalité de l’existence. Mieux vaut en parler que de la cacher. Mieux vaut et c’est ce que fait l’évangéliste la situer dans un processus de libération. Ce processus de libération, c’est celui que Jésus assume par sa propre souffrance et nous obtient par sa résurrection.
Sa résurrection rend possible notre conversion. Nous avons le droit de choisir la vie.
Choisir la vie, c’est renoncer au mal. Choisir la vie, parce que le Christ est ressuscité, c’est aussi recevoir le pardon de nos péchés. Recevoir le pardon des péchés, c’est être délivré de ce qui s’oppose à la vie qui vient de Dieu.
Par notre conversion, la résurrection n’est plus un concept métaphysique, un phénomène extatique. Elle est notre existence qui reçoit la vie par le pardon que Jésus nous a obtenu au prix se sa souffrance.
Jeudi 04 avril 2024
POUR QUE NOS VIES S'ILLUMINENT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 05 AVRIL 2024
" Jésus s'approche, il prend le pain et le leur donne;
et de même pour le poisson " (Jn 21, 1)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Jésus s’adresse aux disciples, c’est-à-dire à chacun d’entre nous. Avez-vous compté combien ils sont ? Les trois premiers sont cités. Pierre, celui qui a trahi, le pêcheur du lac et en même temps le chef des apôtres. Il représente déjà un peu l’institution. Thomas, celui qui a douté. Il représente tous ceux dont la foi semble mal assurée, qui ont du mal à faire confiance, ceux qui veulent des preuves et finalement chacun d’entre nous qui hésitons et essayons de nous dépêtrer tant bien que mal avec un credo dont nous ne comprenons pas tout. Et puis il y a Nathanaël. L’homme franc et droit, qui inspire confiance et ne sait pas mentir. Il y a un peu de chacun de nous dans ces trois apôtres, si bien choisis par Jésus pour nous représenter. Et puis il y aussi les fils de Zébédée et deux autres disciples. Le nombre total est de 7, comme les 7 Églises de l’Apocalypse, comme l’Église dans sa totalité. Nous sommes tous là, appelés par Jésus. Appelé par lui et pourtant nous ne le reconnaissons pas. Peut-être prend-il la voix et l’apparence de quelqu’un d’autre, de mon voisin, de ma sœur, de ma grand-mère, de mon collègue de travail, de mon ennemi. Ils savent que c’est lui, mais ils ne le reconnaissent pas. Oui nous le savons, Jésus est présent en chacun de nous mais nous avons tellement de mal à le reconnaitre. Donc pour résumer mon premier point, les disciples, c’est chacun d’entre nous et Jésus, c’est chacun de ceux que nous rencontrons.
Le deuxième point que je voudrais souligner, c’est combien Jésus nous précède, nous devance, avec une infinie délicatesse. Il y a déjà du poisson, qui en plus est en train de cuire, et Jésus demande aux apôtres de lui en apporter encore. Jésus n’a pas besoin de nous et pourtant il nous demande de l’aider. Il peut tout faire, mais il nous demande de participer ; il réclame notre participation. Il ne peut pas nous sauver sans nous.
Le troisième point que je voudrais souligner, pour que nous comprenions mieux le texte, concerne les verbes employés par Jésus, et que notre pauvre langue française rend si mal. Cette réflexion va nous faire entrer au cœur de ce que Jésus veut nous dire dans cet Evangile. Par trois Jésus demande à Pierre, « m’aimes-tu ? » mais les deux premières, c’est en employant le verbe agapao : m’aimes-tu d’un amour total, inconditionnel au point de donner ta vie pour moi ? et la troisième fois, Jésus emploie le mot phileo : qui signifie un amour moins fort. Le Pape Benoît XVI commentait : « Simon comprend alors que son pauvre amour suffit à Jésus, l'unique dont il est capable... On pourrait dire que Jésus s'est adapté à Pierre, plutôt que Pierre à Jésus ! C'est précisément cette adaptation divine qui donne de l'espérance au disciple, qui a connu la souffrance de l'infidélité. C'est de là que naît la confiance qui le rendra capable de suivre le Christ jusqu'à la fin. »
A Gethsémani, trois fois les apôtres se sont endormis, trois fois Pierre a trahi, trois fois Jésus est tombé pour offrir ces trois faiblesses, ces trois trahisons, pour les rejoindre, pour les porter. Acceptons que Jésus tombe pour nous, laissons-nous toucher par ces trois chutes. Laissons Jésus rejoindre notre pauvre amour, alors nous pourrons nous laisser ressusciter par lui, nous pourrons lui dire « Seigneur Je t’aime...comme je peux, mais je t’aime quand même ! »
Vendredi 05 avril 2024
COEUR IMMACULÉ DE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Samedi 06 avril 2024
" " (Lc 4, 24)
Samedi 06 avril 2024
DIEU TOUT PUISSANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 07 AVRIL 2024
" " (Mt 18, 21)
Dimanche 07 avril 2024
I BELIEVE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 08 AVRIL 2024
" " (Mt 5, 17)
Mercredi 06 mars 2024
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 09 AVRIL 2024
" " (Lc 11, 14)
Mardi 09 2024
DIEU PLEIN D'AMOUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 10 AVRIL 2024
" " (Mc 12, 28)
Mercredi 10 avril 2024
PARLE-MOI MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 11 AVRIL 2024
" " (Lc 18, 9-14)
Jeudi 11 avril 2024
MON DIEU MON ÂME A SOIF DE TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 12 AVRIL 2024
" " (Jn 3, 14)
Vendredi 12 avril 2024
DANS LE CIEL NOUS AVONS UNE MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 13 AVRIL 2024
" " (Jn 4, 43
Samedi 13 avril 2024
DIEU TU ES MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Mars 2024
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 14 AVRIL 2024
" " (Jn 5, 1-16)
Dimanche 14 avril 2024
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Dimanche 14 avril 2024
POURQUOI MON DIEU ? Ps22
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 15 avril 2024
" " (Jn 5, 17-30)
Lundi 15 avril 2024
N'AYONS PAS PEUR DU TEMPS Qui PASSE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 16 AVRIL 2024
" " (Jn 5, 31)
Mardi 16 avril 2024
ALORS NOUS REVENONS PUISER À CETTE SOURCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 17 AVRIL 2024
" " (Jn 7, 1-2)
Meercredi 17 avril 2024
J'AI TANT CHERCHÉ TON VISAGE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 18 AVRIL 2024
" " (Jn 7, 40)
Jeudi 18 avril 2024
MERCI, MARIE D'AVOIR DIT "OUI"
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 19 AVRIL 2024
" " (Jn 12, 20)
Vendredi 19 avril 2024
TOUT DONNER POUR TE SUIVRE
Paroles et musique : Jean Claude GIANADDA
SAMEDI 20 AVRIL 2024
" " (Jn 8, 1-11)
Samedi 20 avril 2024
ALLONS À SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA