Ce SITE se veut être
un outil catéchétique, une démarche numérique de catéchèse pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
La "Prière matinale" ou "Clin Dieu" est
un rendez-vous journalier de la Foi.
Un rendez-vous avec la grâce.
Prier c'est rester en contact avec Dieu, c'est lui faire confiance.
OCTOBRE 2024
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
MARDI 29 OCTOBRE 2024
" La graine a poussé, elle est dvenue un arbre" (Lc 13, 18)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Le Royaume est déjà là, comme la graine qui porte en elle l’espérance de l’arbre et le levain qui porte en lui la puissance de la montée de la pâte.
Le Royaume des cieux n’est pas un trésor à gagner et à garder au creux de nos mains fermées. Il est toujours chemin de dépossession et de transformation, mouvement et croissance, traversée de l’enfouissement dans la mort au surgissement de la vie.
Notre monde est en feu. Nous faisons chacun l’expérience de la violence, de la mort et de l’exclusion qui semblent l’emporter sur le Royaume ... Et pourtant, c’est au cœur de ce monde que nous avons à accueillir le Royaume.
Puisons dans les profondeurs de notre espérance, pour poser de simples gestes humains ! Croyons en la force des petits actes : désaltérer celui qui a soif d’eau et d’amitié, poser un regard qui assure à l’humilié sa dignité d’homme, tendre la main à celui que personne ne veut pour frère, ... Oui, cette main tendue, ce regard qui relève, la parole qui encourage, changent le monde ! En eux, le Royaume est déjà là, comme la graine ou le levain enfouis qui mûrissent. Ne le voyez-vous pas ?
Nous ne sommes pas maîtres du fruit que nos gestes porteront : l’un sème, l’autre moissonne (Jn 4, 37). Mais, croyons que l’Esprit Saint s’infiltre par les petits actes que nous offrons à notre humanité ! Que nous dormions ou que nous nous levions, jour et nuit, la semence germe et pousse, nous ne savons comment (Mc 4, 27). Alors, aujourd’hui, ne passons à côté d’aucune occasion de ces petits gestes.
Mardi 29 octobre 2024
LE GOÊLAND
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 30 OCTOBRE 2024
" On viendre de l'Orient et de l'Occident ,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu " (Lc 13, 22)
Méditation Père Nicolas de Boccard
L’entrée dans le Royaume ne dépend pas d’un passeport, d’un visa, d’un passe sanitaire ou d’une autorisation particulière. Il ne suffit pas d’avoir tous les tampons sur son passeport de chrétien : être baptisé, avoir fait sa première communion, sa profession de foi et sa confirmation et même avoir participé à la messe – avoir coché toutes les cases. Ce n’est pas ce que Dieu regarde en premier. Au fond, cette question d’école n’intéresse pas Jésus. Ce n’est pas notre appartenance qui lui importe mais notre comportement actuel.
Si nous argumentons : « Nous sommes allés à la messe - nous avons mangé et bu en ta présence… » Jésus pourra nous répondre comme dans cet évangile : « Je ne sais pas d’où vous êtes », ce qui signifie : je ne vous reconnais pas. Ce que Dieu regarde, ce qui nous permettra d’entrer dans le Royaume, c’est uniquement notre charité en acte : le bien que nous avons pu faire sur terre par amour de Dieu et de nos frères. La grâce de Dieu ne peut pas être un vernis qui nous colore, mais un ferment qui transforme notre pâte humaine.
A de nombreuses reprises, les disciples ont demandé à Jésus ce qu’il fallait faire pour entrer dans le Royaume, ce que Jésus compare dans cet évangile à passer par la porte étroite. De nombreux passages résonnent alors en nous : « J’étais nu et vous m’avez habillé, j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’étais malade et vous êtes venus me visiter … ». Le salut n’est pas automatique, il passe par la conversion et la mise en œuvre de cette Bonne Nouvelle. Ce n’est pas que peu sont appelés, bien au contraire, mais hélas que peu répondent à cet appel.
Ce qui comptera au ciel, disait Thérèse de l’Enfant Jésus, c’est l’amour, et uniquement l’amour. C’est sur cet amour que nous serons jugés dignes ou pas d’entrer dans le Royaume.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.
Mardi 29 octobre 2024
QUELQU'UN FRAPPE À LA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 31 OCTOBRE 2024
" Il ne convient pas qu'un prophète périsse en dehors de Jérusalem" (Lc 11, 31)
Méditation Père Nicolas de Boccard
L’apostrophe de Jésus sur Jérusalem raisonne encore en nous. La ville de la paix va devenir le lieu d’expiation du prophète par excellence : le Christ et celle de son martyre. Elle reste témoin du meurtre du prophète Jésus par ses frères.
L’histoire continue : le meurtre des envoyés divins dont se rend sans cesse coupable cette ville s’oppose aux efforts de Jésus. Il voulait y rassembler ses enfants dispersés. Et elle continue encore : la ville de la paix ; la « toute sainte » comme l’appelle les musulmans, est devenue la ville de toutes les tensions de notre monde.
Comment se fait-il que la ville appelée à être un phare pour toutes les nations, est devenue au contraire le lieu de luttes où se cristallisent toutes les tensions et les oppositions. Celle qui devait montrer l’exemple, témoigner de la souveraineté de Dieu sur l’humanité, ne témoigne bien souvent que des divisions en son sein. Et au lieu du rassemblement, elle est le lieu des divisions et du jugement.
Sans doute, elle est à l’image du combat qu’il y a en chacun de nous et que saint Augustin résumait ainsi :
« il faut faire un choix entre l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi, ou de l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu ». Le jugement auquel chacun de nous sera soumis n’est pas l’effet de l’arbitraire de Dieu, mais la conséquence d’une résistance irréductible à l’offre de la grâce.
C’est ainsi que le jugement de Dieu s’établit : « Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ». Paroles prophétiques qu’il nous faut entendre !
Jeudi 31 octobre 2024
DIS SEULEMENT UNE PAROLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
NOVEMBRE 2024
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
Novembre 2024
TU ES PARTI EN EMPORTANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 1er NOVEMBRE 2024
" Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux! " (Mt 5, 1)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Dieu seul est saint et tout ce qui vient de moi sans que Dieu y participe d’une manière ou d’une autre est au mieux infécond, au pire destructeur. Vous allez me dire qu’il y a des personnes très généreuses qui font de belles choses et qui, pourtant ne croient pas en Dieu. Effectivement ! Cela ne signifie pas que Dieu ne soit pas présent en ces personnes si elles se donnent au nom d’un idéal qui est plus grand qu’elles-mêmes, si elles sont capables de sortir d’elles-mêmes, de s’oublier elles-mêmes pour le bien des autres. On appelle ce mouvement, la charité. Dieu en est la source, quoi qu’il arrive. Si une action est exercée sans la charité, elle est vaine. C’est ce que saint Paul nous rappelle dans la lettre aux corinthiens. Si je n’ai pas la charité, je ne suis qu’une cymbale retentissante, qu’un cuivre qui résonne. Ce que je fais alors ne sert à rien. C’est de l’esbroufe !
La sainteté, c’est surtout de laisser Dieu rejoindre nos vies et les rendre fécondes, les habiter de son Esprit de sainteté. Tout peut être traversé par la grâce de Dieu. Rien ne lui fait peur dans mon humanité sauf mon indifférence. Même le péché peut être l’occasion d’une magnifique manifestation de Dieu dans ma vie : on appelle cette manifestation, la miséricorde, qui se réalise lorsque j’accepte que mon péché soit traversé par la grâce, en particulier dans le sacrement de la Réconciliation. L’exemple de Saint Pierre qui accepte de se prosterner devant Jésus, qui implore son pardon et se laisse aimer par lui est éloquent. Il accepte, comme finalement tous les saints, ayant touché son indigence et sa vanité, de se laisser faire par le Seigneur, de lui laisser la première place. Il accepte d’avoir besoin de Lui. D’ailleurs la fin de ce magnifique passage de l’Évangile où Jésus relève Pierre et lui accorde à nouveau sa confiance le dit : « tu étendras les mains et c’est un autre qui te mettra ta ceinture. » Jn 21, 18
Nos faiblesses, nos défauts, nos imperfections peuvent être le lieu de la manifestation de Dieu si je les accepte et si j’accepte que Dieu vienne les toucher. C’est la trahison de saint Pierre mais aussi l’écharde dans la chair de Saint Paul, le bégaiement de Moise, les larmes de la veuve de Naïm et de tous ces cris des pauvres le long du chemin qui appellent la visite ou l’action de Jésus sur eux. Il faut que j’accepte aussi, et c’est parfois plus difficile, que Dieu me dépouille de ce qui fait ma gloire, de tous ces dons et ces qualités qui, s’ils ne sont pas habités par la grâce de Dieu qui se manifeste dans l’humilité, peuvent non seulement être inféconds bien qu’apparemment efficaces, mais aussi contribuer à ma perte si je les possède et m’en sers pour moi-même.
Oui toute bonté, toute beauté, toute vérité, toute charité vient de Dieu. J’aimerais voir Dieu pour qu’il me communique au plus vite tous ces cadeaux, mais je ne peux voir Dieu sans mourir. Oui, sans mourir à moi-même, en me tournant résolument vers l’autre dans le visage de mon prochain, vers l’au-delà de tout, le très Saint qui me permet de participer à cette sainteté dont il est la source et qu’il me communique par le baptême. Gratuitement, il fait de moi son enfant bien-aimé, il me comble de toutes bénédictions dans le ciel et sur la terre. Il suffit que je le laisse faire.
Laissons-le habiter nos cœurs et nos vies, toutes nos pensées et nos activités, nos faiblesses et même notre péché, alors il manifestera sa puissance dans la pauvreté de la crèche, l’humilité de l’Eucharistie et même dans le scandale de La Croix.
Vendredi 1er novembre 2024
JÉSUS SUR MON CHEMIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 02 NOVEMBRE 2024
" Venez à moi, et je vous procurerai le repos " (Mt 11, 25)
Méditation Père Bernard Devert
« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ; devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur ».
Nous sommes au cœur de la Bonne Nouvelle. Le Seigneur est agenouillé devant nous, Il ne s’impose pas. Où est-il ? Sur les chemin d’humilité qui autorisent la rencontre. Dieu ne s’évade pas de la terre. C’est souvent quand nous sommes à terre, les masques de nos illusions tombant, que nous percevons sa paternité et sa tendresse.
Dieu est pauvre ; et comment pourrait-il en être autrement puisqu’il est tout donné, n’ayant aucune idée de la possession. Il donne et se donne.
Là où les cœurs sont lézardés de peine, l’idée de Dieu connaît un ‘craquement’. Au choc de la souffrance, s’ajoute l’inévitable deuil des idées que nous avons sur Dieu pour avoir perdu - pour autant que nous ne l’ayons jamais eu - le sens de l’essentiel.
Dans son dialogue de l’âme et de l’âme charnelle, Péguy invite à prendre tous les textes, tous les grands textes, dans leur plein, dans leur large, dans toute la crudité, dans tout ce qu'ils ont saisi, dans tout ce qu'ils apportent de la réalité.
Cette réalité n’est-elle pas l’infini de l’amour où Dieu se risque jusqu’à consentir à être victime de nos refus. Il est doux et humble de cœur.
Les mystiques et les pauvres ayant le même sens de l’humilité, se laissent toucher par la Parole. Sylvie Germain dans son livre : « Mourir un peu » parle d’un Dieu qui au lieu d’être tout puissant, est un Dieu tout désirant.
S’ouvrir à cette Parole, c’est accueillir ce désir d’entendre autrement pour naître à un Dieu, non qui apparaît, mais transparaît.
En cette semaine sur le handicap, il ne m’apparaît pas étranger à cette méditation d’évoquer cet acte de construire à destination de personnes malentendantes.
Nous, les sachant, il nous a fallu apprendre de nos frères handicapés. Une de leur légitime exigence que nous n’avions pas perçue était d’éviter les ‘angles morts’ pour privilégier les « arrondis » facilitant le voir si nécessaire pour se comprendre.
D’une certaine façon, nos frères handicapés furent les maîtres de l’ouvrage !
L’opération releva d’une co-construction, exigeant un apprivoisement de tous, afin qu’il n’y ait pas de hiatus quant à la finalité recherchée. Que de patience et de douceur nos amis handicapés nous ont témoignées.
Heureux les doux qui savent porter et supporter nos propres handicaps que nous n’osons pas toujours avouer. Les reconnaitre, c’est laisser là nos béquilles pour entrer dans une relation si bien évoquée par le Pape François, Fratelli Tutti.
Samedi 02 novembre 2024
JE M'EN REMERTS À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 03 NOVEMBRE 2024
" Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain " (Mc 12, 28b-34)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Comme dimanche dernier, les pharisiens tendent un piège à Jésus. Ils repartent à l’attaque, dans un jeu de questions-réponses propre aux écoles rabbiniques. Et ils l’interpellent au sujet de la Loi : dans la Loi, quel est le grand commandement ? (v.36). Pas « le plus grand » mais « le grand », celui dont tous découlent et dépendent, le socle de toute la Loi.
Pour répondre, Jésus n’a pas d’autres mots que ceux de l’Ecriture qu’il a lue, méditée et interprétée à l’aulne de son expérience humaine. Il répond avec deux paroles de l’Ancien Testament : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée, qu’il trouve au livre du Deutéronome (Dt 6, 5). Et Tu aimeras ton prochain comme toi-même, qu’il trouve au livre du Lévitique (Lv 19, 18).
Par toute sa vie, et particulièrement par la mort sur la Croix, lorsque l’Amour est suspendu au gibet, Jésus a tressé ensemble ces deux commandements en un seul et unique.
Il a souvent montré qu’il n’y avait pas de concurrence entre eux, par exemple lorsqu’il dit : ce que vous refusez au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous le refusez (Mt 25, 15). Et pourtant, l’amour de Dieu est à la source et au fondement de tous les autres commandements.
Mais, que signifie aimer Dieu qu’on ne voit pas ?
C’est Dieu, le premier, qui se fait partenaire de nos vies et désire être aimé de l’amour qu’il nous offre. Aimer Dieu, c’est alors prendre le temps de Le chercher, de s’émerveiller de ce qu’Il réalise avec discrétion, souvent à l’obscur, dans nos vies. Aimer Dieu, c’est peut-être aussi partager avec lui la foi et l’espérance en un monde meilleur en train de naître … et surtout y collaborer.
Aujourd’hui, apprenons de Dieu à nous laisser aimer par Lui pour porter autour de nous l’Amour dont Il nous aime, Lui, le premier.
Dimanche 03 novembre 2024
C'ÉTAIT UN SI BEAU POÈME
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 04 NOVEMBRE 2024
" N'invite pas tes amis; invite des pauvres, des estropiés " (Lc 14, 12)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Pauvre chef des pharisiens – ce parti qui cherchait à donner à tous la possibilité d’écouter vraiment les instructions de Dieu et de les mettre en pratique – pauvre chef, qui reçoit cette parole alors même qu’il a invité Jésus, cet inconnu de Nazareth, à sa table. Mais peut-être est-ce au contraire, de la part de Jésus, une parole de reconnaissance de ce que cet homme vient de faire : ce responsable a invité Jésus, lui qui n’aura pas de quoi rendre cette invitation généreuse, en tout cas pas de cette manière-là. Jésus, loin de lui donner une leçon, l’encourage alors à continuer de la sorte. La lettre aux hébreux le dit d’une autre façon : « n’oubliez pas l’hospitalité. Il en est, qui, en l’exerçant, ont sans le savoir accueilli des anges ». Cela a été le cas d’Abraham et de Sara ! Oui, Jésus souligne ainsi ce que vient de faire cet homme : inviter quelqu’un dont il n’est pas vraiment sûr, et qui ne lui apportera en retour aucune gloire aux yeux de ses semblables. Ce faisant, il a à sa table l’envoyé de Dieu lui-même, Dieu fait homme.
Jésus, au-delà de toutes nos habitudes, donne-nous aujourd’hui d’accueillir gratuitement, sans arrière-pensée ceux et celles qui ne nous ressemble pas, ceux dont nous ne sommes pas sûrs.
Lundi 04 novembre 2024
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 05 NOVEMBRE 2024
" Va sur les routes ert dans les sentiers,
et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie " (Lc 14, 15)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! Quel noble désir ! Être un jour, de façon définitive, auprès de Dieu lui-même. Et pourtant… Jésus va raconter une parabole afin de mettre en lumière ce qui le choque dans cette béatitude. Si nous remettons à demain ce bonheur, cette joie profonde, nous allons faire passer, en attendant, tout ce qui nous semble être l’essentiel de nos vies, ce qui nous préoccupe quotidiennement : le travail, l’investissement, la relation amoureuse et la construction d’une famille. Au risque de ne plus entendre l’appel que Jésus lance, appel de Dieu lui-même : Venez, tout est prêt. Dans une des liturgies de la sainte Cène, cette phrase est reprise juste avant la communion. Ça y est. C’est aujourd’hui, et non pas demain. Alors tout ce qui nous semble important devient second. Non pas futile, mais second. L’évangile de Matthieu le dit dans cette phrase : cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît. Tout prend une autre place autour de ce centre qu’est la présence de Dieu aujourd’hui, son invitation aujourd’hui. Non seulement nous retrouvons de l’espace pour l’accueillir, lui, mais cet espace s’ouvre aussi pour accueillir tous ceux qui sont sur les routes et les sentiers et qui ne savaient pas encore qu’eux aussi étaient invités.
Père, que nous entrions aujourd’hui dans la joie de ta présence pour nous, pour tous ceux et celles que nous rencontrerons. Que tout notre travail, nos occupations, notre prière soient habités par ton appel à venir partager la joie de ton amour pour notre monde.
Mardi 05 novembre 2024
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 06 NOVEMBRE 2024
" Celui qui ne renonce à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple " (Lc 14, 25)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
L’Évangile d’aujourd’hui peut étonner, voire scandaliser. Faut-il renoncer à tout amour humain pour n’aimer que Dieu ? Faut-il, pour aimer Dieu, négliger ou tenir pour secondaire l’amour de ses parents, de sa famille, de sa femme et de ses enfants ? Si tel était le cas, cet Évangile serait en contradiction avec celui de dimanche dernier où le Seigneur nous disait que les deux grands commandements de l’amour de Dieu et du prochain étaient identiques. Ce serait aussi en contradiction avec l’Évangile d’hier dans lequel le Seigneur nous rappelait qu’il était réellement présent en ceux qui nous entourent. Les aimer, c’est donc aimer Dieu présent en eux. Ce que nous révèle en revanche l’Évangile d’aujourd’hui, c’est qu’on ne peut vraiment aimer les autres sans aimer Jésus, c’est-à-dire sans se laisser envahir par son amour. Nous ne pouvons aimer les autres en vérité sans les aimer comme Jésus, sinon nous risquons de nous aimer à travers eux, ou de les manipuler. Le seul qui soit capable d’aimer de façon totalement gratuite et désintéressée, et qui l’a prouvé tout au long de l’Évangile, c’est Jésus ! En relisant l’Évangile, nous pouvons nous dire, presqu’à chaque page : mais comment fait-il ? Comment fait-il pour comprendre si rapidement ce dont son interlocuteur a besoin ? Comment fait-il pour être si délicat, si patient, si humble ? Il sait donner, mais il sait aussi demander, pour nous faire la joie de donner. Si toutes nos relations ressemblaient à toutes ces relations merveilleusement évangéliques que Jésus entretient avec ses interlocuteurs, alors nous pourrions aimer beaucoup mieux, et beaucoup plus gratuitement tous ceux qui nous entourent, père, mère, femme, enfants, frères et sœurs et même nous-mêmes. En nous servant nous-mêmes, en nous repliant sur nous-mêmes, en voulant trop nous soigner, nous servir nous-mêmes, nous finissons par tout perdre. Le secret d’une vie réussie, le secret du bonheur, c’est de vouloir le bien des autres, le bonheur des autres, comme Jésus a passé son temps sur la terre et continue de passer son ciel à faire le bien, à vouloir notre bonheur. Aimer comme lui, c’est le secret d’une vie réussie.
Mercredi 06 novembre 2024
AIMER ET SE SAVOIR AIMÉ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 07 NOVEMBRE 2024
" Il y aura de la joie dans le ciel " (Lc 15, 1)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
L’Evangile d’aujourd’hui dit avant tout l’amour inconditionnel, attentionnée de Dieu pour chacun sans exception. Dieu ne préfère personne, ou plutôt il préfère tout le monde. En son Fils, il a tout donné, pour le plus humble, le plus petit. Chaque vie est absolument unique et irremplaçable. Dans le contexte du débat sur la fin de vie, il me semble important de le rappeler, comme l’a fait récemment notre archevêque, monseigneur de Germay. Voilà ce qu’il disait : « Allons-nous pousser les personnes fragiles et en fin de vie à croire qu’elles sont un poids pour leur entourage ? et qu’il serait mieux qu’elles disparaissent ? Allons-nous les enfermer dans la solitude glaciale d’une décision inhumaine à prendre de vivre ou de mourir ? Allons-nous enfin comprendre qu’une société va mieux lorsqu’elle se mobilise pour entourer et prendre soin des plus fragiles ?
Il existe aujourd'hui de nombreuses formes de précarité ; et il ne s’agit pas de dire que c’est une chance. La pauvreté doit être combattue, comme l’ont fait ici à Lyon Jeanne Garnier, Pauline Jaricot, Frédéric Ozanam, Antoine Chevrier, Gabriel Rosset et tant d’autres.
Mais derrière chaque situation de précarité il y a une personne. Et une personne humaine n’est pas un boulet ; elle est une chance. Toute vie humaine est un cadeau. Et si cette vie est fragile ou cabossée, elle est une opportunité pour ceux qui vont bien, ou pensent aller bien. Toute vie fragile est un appel, une invitation à me libérer de mon ego, de la prison intérieure dans laquelle l’individualisme m’a enfermé. Prendre soin des personnes fragiles n’est pas un impératif catégorique que je vais accomplir bon gré mal gré pour être en paix avec ma conscience, c’est une libération et un chemin de développement personnel.
Car la proximité avec les personnes fragiles a un effet boomerang. Je m’efforce de leur faire du bien et je m’aperçois qu’elles me font du bien. Non seulement parce qu’elles m’aident à me libérer de mon égoïsme, mais aussi – et peut-être surtout – parce qu’elles me révèlent mes propres fragilités. Elles m’aident à mettre à distance mes désirs de toute-puissance – je dis mettre à distance car ils sont souvent prêts à réapparaitre – pour consentir à mes failles et accepter d’avoir besoin des autres. »
Les plus pauvres finalement nous rappellent que la brebis perdue, c’est aussi nous qui nous perdons dans le superflu, la volonté de puissance, c’est nous qui avons aussi besoin d’être regardés avec amour par Jésus, qui seul pourra nous sortir de cet enfermement, nous rendre notre liberté, et notre espérance
Jeudi 07 novembre 2024
L'ESPÉRANCE EST SUR LA ROUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 08 NOVEMBRE 2024
" Les fils de ce monde sont plus habiles " (Lc 16, 1)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
L’Evangile d’aujourd’hui doit vous faire réagir, si vous avez été attentifs ! Il doit vous faire réagir parce que Jésus semble encourager la malhonnêteté. Rassurez-vous il n’en est rien et je vais essayer de vous le montrer. Nous lisons l’Evangile d’aujourd’hui avec nos yeux d’occidentaux du XXIème siècle et donc nous imaginons que cet intendant est malhonnête vis-à-vis de son patron, qu’il vole cet ancien patron pour se faire des amis et pourquoi pas, des futurs clients. Non en fait il est juste incompétent et il va se faire licencier. Pour bien comprendre, il faut savoir que les intendants de l’époque ne recevaient pas de salaire de leur patron. Ils se payaient eux-mêmes en aménageant les prix. Les clients eux-mêmes sont au courant. En réduisant le prix, il ne lèse donc personne, il ne puise pas dans les ressources de son patron mais dans les siennes. Il ne change pas ce que finalement son patron recevra. Il renonce à son salaire pour se faire des amis. Son intention est sans doute de se faire aussi des clients, si toutefois il a l’intention de se mettre à son compte, mais il n’est pas aussi malhonnête qu’il en a l’air. Il est « habile », et Jésus nous dit que cette habileté, que l’intendant développe pour « rebondir », ou du moins pour se faire des amis qui l’aideront à subvenir à ses besoins matériels, nous devons la développer en vue de l’essentiel : la vie éternelle. Traduit dans notre vie chrétienne d’aujourd’hui, il faudrait pouvoir dire par exemple que l’amitié est quelque chose d’essentiel, que nous ne devons pas utiliser l’argent comme la valeur suprême, mais que l’argent, qui reste nécessaire, en particulier pour ceux qui en manque, doit être finalisé. Pour nous tout doit être finalisé, finalisé par l’amour de nos familles, de nos enfants, de ceux qui nous sont confiés. Être capable de faire des cadeaux, et surtout être capable du cadeau le plus précieux : le temps. Prendre du temps avec ceux qu’on aime, prendre du temps pour se faire aussi des amis dans le ciel, pour fréquenter les saints, prendre du temps pour Dieu. Être prêt à renoncer à ses biens à son confort, à ses habitudes, pour prendre du temps pour l’essentiel, tout le reste est secondaire et surtout l’argent.
Vendredi 09 novembre 2024
VOUS ÊTES MA MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 09 NOVEMBRE 2024
" Il parlait du sanctuaire de son corps " (Jn 2, 13 )
Méditation Père Sébastien Antoni
Que vendent-ils, les marchands du Temple ? De ce passage de l’Évangile de Jean, l’inconscient collectif aura retenu la part la plus pauvre, et inexacte de surcroît : l’argent, ce n’est pas bien. Or l’argent est un moyen plutôt astucieux pour réglementer certaines transactions humaines. Que vendent donc les marchands du Temple ? Ils vendent une monnaie animale pour le sacrifice. Ce faisant, ils monnayent le pardon, la miséricorde. Ils vendent Dieu. Jésus ne se serait sans doute pas mis dans un tel état s’ils avaient été de simples petits marchands de pains au chocolat, profitant de l’affluence au Temple pour arrondir leur fin de mois. Ou des vendeurs de vierge en plastiques dans des sanctuaires bien connus… non eux ils vendent Dieu et sa miséricorde… Ces hommes-là font commerce de la grâce, et c’est un tel contresens que c’en est insupportable. Ils font obstacle à l’Évangile, à cette Bonne Nouvelle d’une relation gratuite à Dieu Jésus, dans sa colère, n’affirme rien d’autre que ce que le psalmiste exprime déjà : « Tu n’as désiré ni sacrifice ni offrande / Tu m’as ouvert les oreilles / Tu n’as demandé ni holocauste ni sacrifice pour le péché / Alors je dis : Voici, je viens / Avec le rouleau du livre écrit pour moi / Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu / Et ta loi est au fond de mon cœur » (Ps 40,7-9). Dieu n’est pas un Dieu de dogme mais un dieu de grâce… Que l’homme imagine des rituels pour rendre compte de cette relation privilégiée au Créateur, qu’il érige des temples et conduise des offices pour réserver de son temps et de son espace au regard de Dieu sur lui, cela est juste et bon. Mais qu’il retourne ce besoin contre Dieu lui-même en conditionnant la relation à des formalités religieuses, voilà une dérive qui peut rapporter aux monnayeurs mais qui coûte cher à Dieu. Un jour ces fossoyeurs de la grâce seront chassés à coup de fouet par Dieu lui-même….
Samedi 09 novembre 2024
JE VIENS VERS TOI LES MAINS OUVERTES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 10 NOVEMBRE 2024
" Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres " (Mc 12, 38)
Méditation Père Sébastien Antoni
Souvenez-vous, il y a tout juste 20 ans, le 20 novembre 2001 sortait l’album « Chansons pour les pieds » de Jean-Jacques Goldman. Et dans ce disque une chanson pop intitulée « Les choses » invitait à s’interroger sur les biens, les objets et le prix de ces babioles qui, parfois résument la valeur de nos vies et qui finissent par nous posséder et nous donner notre identité ! Et se perdre dans la maladie de l’avoir et du paraître… qui comme une autre pandémie affaiblit les relations, blessent les liens… L’antidote à cette maladie d’amasser c’est…. le don… L’évangile aujourd’hui parle de don, mais le don à la manière de Dieu. Le Christ ne regarde pas ce jour-là dans le Temple ce que nous donnons isolément, lui, pointe d’abord le rapport entre nos dons et ce que nous avons à donner. Cette veuve qui donne très peu avait très peu à donner. Autant dire qu’il ne lui reste rien une fois son offrande déposée. En conséquence, elle a donné beaucoup, conclut Jésus. Il n’est pas nécessaire d’être prix nobel de mathématiques pour comprendre qu’ici, il s’agit d’une affaire de proportions. En effet, ce que nous avons à donner relève d’une comptabilité intime qui nous échappe parfois à nous-mêmes. Faire la différence entre notre superflu et notre essentiel, voilà l’enjeu pour vivre libre longtemps. Mais, à vrai dire, je pense que seul Dieu est en capacité de faire la différence sur la longueur du temps qu’est notre vie. Lui seul sait ce qui est notre superflu, notre nécessaire… à l’échelle de toute notre vie… non pour nous attendre au tournant, mais pour nous précéder vers le don et la libre circulation de nos trésors. Il devient alors impossible, sous le regard du Christ, de ne pas vivre sans accepter de donner. Non pas par obligation morale, mais pour s’inscrire soi-même dans le mouvement à double vecteur, du don : celui par lequel nous avons également à recevoir quelque chose, un contre-don… Comment accueillir ce que Dieu donne si nous ne savons pas ce que c’est que donner ? Et lui… donne tout ! Comment si nous ne donnons pas tout, pouvons-nous comprendre la valeur de ce que Dieu donne ? Son Fils, son bien le plus précieux ? Donner est donc une affaire de proposition et d’expérience, d’équilibre, de sagesse divine… Pour en revenir à la chanson de Goldman… regardez autour de vous ce matin : ces choses qui m’entourent, me possèdent-elles ? Où en suis-je propriétaire, pouvant m’en séparer, libre de leur valeur que je leur donne et ainsi… petit à petit, désencombré… Je pourrai comprendre la valeur du don de Dieu pour moi
Dimanche 10 novembre 2024
EN TES MAINS
Paroles et musique : Jean Claude GIANADDA
LUNDI 11 NOVEMBRE 2024
" Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant: "Je me repens", tu lui pardonnera " (Lc 17, 1)
Méditation Père Sébastien Antoni
LE mal a été commis ? Forcément… le mal marque de sa présence le quotidien dans nos existences… Et que faire pour y échapper ? Quel en est l'issue ? Deux pistes dans l’évangile aujourd’hui : Soit la meule, de meunier autour du coup pour en finir une bonne fois pour toute et… mourir dans le mal… soit expérimenter le pardon encore et encore et sans se décourager, mais sans le vider de son sens… Car, entendons-nous bien sur la notion de pardon. Le pardon n’est pas l’excuse, la justification à bon compte. Alors pardonner, oui, mais sans confondre le pardon avec un gadget ou une pirouette irresponsable.. Excuser reviendrait à dire : Tu as fait une faute, mais comme je suis bon, je n’en tiendrai pas compte. Pardonner c’est autre chose, c’est dire « Tu es dans la faute ? Je ne m’en souviens plus. »… Oui, mais voilà… c’est impossible à échelle humaine ! Qui en effet est capable de prendre au sérieux quelqu’un qui fait la même faute sept fois par jours et qui, a chaque fois promet qu’il ne recommencera pas ? Sérieusement ? Personne ! Alors que faire de cet évangile ? Le classer dans les dossiers oubliés ? Non… il y a une autre voie… Le considérer comme une interpellation une invitation soutenue et folle à entrer dans une confiance illimitée envers l’homme la femme, l’enfant connu ou inconnu qui promet de changer d’attitude. Oh j’en ai bien conscience… Il en faut de l’amour pour en arriver là !
On peut aussi, avec un peu de lucidité et de vérité s’identifier à celui qui revient à la charge pour demander pardon… le pécheur que je suis et qui ne renonce jamais à demander pardon. Et, petit à petit, comprendre que même si j’ai chuté 7 fois tout au long d’une même journée, je peux me relever, et changer de cap, de vie, Je peux briser ce qui ressemble à un cercle vicieux qui m’enserre et me détruit. Je peux dépasser les conséquences du mal : Ces moments de honte, de dégoût, de déprime… Je peux me retourner vers Dieu, vers mon frère quand même… que ma démarche soit accueillie ou non, je peux changer ! Dieu est têtu… la vie et l’appel à vivre seront toujours son leitmotiv. Jésus en enseignant le pardon à ses disciples vise d’abord à montrer comment Dieu agit envers nous, comment cet impossible pour nous peut devenir un horizon, avec son aide et sa présence. Reconnaissons-le pardonner sans condition n’est pas humain… enfin pas sans Dieu. Pardonner, vraiment est un élan qui est seulement possible pour ceux qui ont fait entrer Dieu dans leur vie… Alors face au péché qui vous assaille, vous enserre et vous attriste, qu'allez-vous choisir comme solution ? meule de meunier qui vous fait couler à pic dans les flots des contradictions et du mal, ou pardon, qui vous ouvre à la vie ?
Vendredi 11 octobre 2024
PARDONNER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 12 NOVEMBRE 2024
" Nous sommes de simple serviteurs nous n'avons fait que notre devoir " (Lc 17, 7)
Méditation Père Sébastien Antoni
Oh la la la cet évangile ! J’entends déjà… ah non nous ne sommes pas inutiles. Jésus est excessif, le texte est forcément mal traduit. Mais enfin, inutile quelle drôle d’expression non ! ce n’est pas possible d’entendre cela…. Et j’en passe, … Mais justement ! il faut réagir ! justement il faut se laisser bousculer… hélas l’évangile parfois est devenue sans effet tant nous y sommes habitués… tant plus rien ne nous émeut. Là au moins ce texte cogne avec nos reflexes de dignité, de valeur, d’importance de droits etc… : Même pour l'époque de Jésus les traits sont volontairement forcés, et le maître, dans le texte, insiste comme à plaisir sur ses droits d'employeur. Il ose même dire, sans sourciller, au serviteur : "Tu mangeras et tu boiras ... après !" Le plus surprenant, et le plus révoltant en un sens, est que le serviteur ne semble avoir droit à aucun merci, alors qu'il a accompli tout ce qu'on lui demandait. Les faits sont présentés par Jésus comme pour faire monter en nous la réprobation et le scandale. Jésus compte, visiblement, sur notre réaction indignée, et il souligne le cynisme des maîtres humains pour mieux mettre en lumière les droits de Dieu. Dieu notre Maître n'a besoin ni de manger ni de boire, mais c'est lui qui nous fait connaître sa volonté. Dieu ignore la tyrannie, et pourtant, du lever au sommeil, tout le temps de nos journées lui appartient. Dieu ne réclame jamais, mais il a droit à tout.: nous sommes les serviteurs du Maître de l'histoire. Et parce que cette destinée de service est notre réel devant Dieu, elle ne doit susciter en nous, selon Jésus, qu'une joie toute simple, la joie de coïncider jour après jour, et tout le long du jour, avec le vouloir du Père : "Quand vous aurez fait tout ce qui vous a été commandé (sous-entendu : par Dieu), dites : Nous sommes des serviteurs (maintenant) inutiles. Ce que nous devions faire, nous l'avons fait. C'est tout !"
Mardi 12 novembre 2024
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 13 NOVEMBRE 2024
" Il ne s'est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu" (Lc 17, 11)
Méditation Père Sébastien Antoni
Dis merci à monsieur ! Qu’est-ce qu’on dit ? Tu as pensé à remercier la dame ? Merci qui ? Et Dieu dans tout ça ? Dire merci à Dieu est-ce la dynamique de vie que nous envisageons ? Dire merci ou comme on le dit dans le bocage chrétien… rendre grâce … Alors Rendre grâce … C’est redonner la grâce reçue, non pas en signe de refus, comme certains revendent leurs cadeaux de noël parce qu’ils n’en veulent pas… Non ! Rendre grâce, selon les pratiques de la foi et de l'Église, c’est faire circuler la grâce, le plus beau cadeau de Dieu, dans la foi. D’ailleurs, les dix lépreux de l’évangile sont tous enveloppés de foi, ils sont tous dans une démarche de foi. Puisqu’ils prient. Ils prient Jésus de les guérir. Une fois leur prière faite à celui qu’ils ont rencontré, ils obéissent à ce que le Seigneur leur dit de faire, en l’occurrence : aller au Temple pour leur montrer la gratuité de l’action de Dieu, qu’aucun des sacrifices payants qui ont tant mis Jésus en colère dans l’évangile d’hier, ceux qui conditionnent la guérison et le don de grâce de Jésus… Et pour bien comprendre jusqu'où va cette grâce on découvre aujourd’hui que même les ingrats comme le sont ces lépreux qui ne se souviennent pas de remercier pour la santé retrouvée, le salut que Jésus leur a rendu…
Ainsi, dans cette scène où le merci, l’action de grâce semble être au cœur de l’intrigue, il ne s’agit pas ici d’une simple leçon de savoir vivre ! Une pauvre occasion de pointer du doigt les gougeas qui ne remercient pas Dieu. Non c’est bien mieux que cela. C’est d’abord une révélation des bonnes manières… mais des bonnes manières de Dieu. Nous le confessons, nous le croyons, puisqu’on se tourne pour le prier : Dieu donne, et quand il donne c’est sans conditions, pas même celle de la gratitude, de la reconnaissance… Cela dit, ce n’est pas interdit de dire merci ! Le texte nous l’apprend, et présente ce qui se passe dans le cœur et la vie de celui qui est reconnaissant. Ce n’est pas Dieu qui sera comblé de la reconnaissance et de la joie qu’il attendait, c’est celui qui rend grâce qui voit se décupler son allégresse, sa vie grandit, son amour et sa confiance se développent encore. Ainsi vécue la reconnaissance ouvre à la croissance! Reconnaître que Dieu agit dans les grandes ou les petites choses, dévoile les horizons de la joie, la joie du surcroît, la surabondance que Dieu donne à celui qui sait la voir… Oui, dire merci au Seigneur, rendre grâce à Dieu c’est libérer sa joie, c’est vivre dans la joie…
Mercredi 13 novembre 2024
ENVIE DE VIVRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 14 NOVEMBRE 2024
" Le règne de Dieu est au milieu de vous " (Lc 17, 20)
Méditation Père Sébastien Antoni
Quand? Où? Quoi ? Comment le règne ? ... Ce sont les éternelles questions de l'homme face au dessein de Dieu. D'instinct, l'homme veut situer les choses de Dieu dans l'espace et le temps qu'il peut maîtriser. Non le Royaume ne se possède pas, ne se tient pas en main,… Et les réponses de Jésus nous renvoient toutes aux vrais réflexes de la foi. Certains s’obstinent malgré tout à vouloir contrôler, et enfermer dans le Royaume dans une ligne de définition… en l'imaginant comme un moment terrifiant… fait de soufre et de feu, la fameuse apocalypse sur laquelle on glose lorsque l’on n’est pas familier de la Parole de Dieu. Alors on cherche des signes en tout genre, on court après des gourous des prétendus prêtres, religieux ou bonhomme à qui l’on attribue un certain charisme » alors qu’ils ne mettent en scène que leur capacité à manipuler les autres… C’est une folie de vouloir leur faire confiance en abandonnant notre raison à ces marchands de rêve … Combien se sont fourvoyés auprès de ces charlatans de la grâce… ? Et combien sont ceux qui, malgré l’évidence des crimes et des mensonges, des perversions et des perversités, sont entourés d’une troupe de défenseurs qui nient l’évidence, s’enfonçant dans une emprise dont ils ne se relèveront peut-être jamais… Et le règne dans tout cela… il s’éloigne ! Mais qu’est ce que le règne, où le trouver ou le retrouver, comment s’en rapprocher ? Il faut lire la Bible pour savoir où le trouver… Le règne est le jeu d’action du roi. Le roi biblique à charge de prendre soin de ceux qui lui sont confiés. LE règne c’est donc l’espace temps où se déploie le soin auprès de tous… Ainsi pour trouver, voir, approcher, le règne il n'y a pas d’autre chemin que celui qui conduit à l’autre aux autres pour prendre soin… le soin de ceux qui en ont besoin des autres, sans conditions, ni de couleur de peau, ni de fortune, ni d’intelligence, ni de conditions sociales, ni de genre, ni manière de vivre ou d’aimer… Ceux qui sans le soin prodigué ne pourraient pas vivre… Sommes-nous de ceux qui prennent soin des autres ou qui a des moments ont eu besoin que l’on prenne soin d’eux ? Le Royaume de Dieu sera là quand nous vivrons ainsi notre vie, nos relations, toutes nos relations… et force est de constater que pour l’instant nous ne pouvons que le désirer mais en nous y engageant… sans attendre.
Jeudi 14 novembre 2024
QUELQU'UN FRAPPE À MA PORTE MA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 15 NOVEMBRE 2024
" Le jour où le Fils de l'homme se révèlera " (Lc 17, 26 )
Méditation Père Sébastien Antoni
Manger, boire, se marier, acheter et vendre, planter et bâtir, … Bref, le tout qui remplit la vie ici et maintenant, Rien de toutes nos actions et activités ne doit cacher l'avenir que Dieu fait et fera, ni boucher l'horizon du Royaume. Les joies de ce monde sont bonnes et ne sont certainement pas à mépriser… ce terrible mépris du monde qui ne l'envisage que comme un ennemi à combattre… Et réduire les croyants, aux yeux d’un monde qu’il déteste à ces vautours dont parle le texte… Hélas parfois certaines personnes qui se disent chrétiennes envisagent leur vie dans la haine du monde… Ces personnes ne sont pas chrétiennes, puisqu’elles refusent le principe essentiel de l’incarnation, où Dieu redit son engagement et son amour de l’humanité jusqu'à en mourir… Le chrétien, le vrai, celui qui est pétri de la grâce de Dieu, de la confiance, du goût de la vie que propose l’Evangile… celui-là vit les joies saines du monde mais sans cesser d'attendre celles que Dieu promet. Ce croyant vit malgré les détresses du monde sans cesser d'espérer la victoire du Dieu qui est amour. Et nous-mêmes qui essayons de vivre, au nom de l'Église, à cause de notre baptême, il nous faut renoncer constamment à mettre notre joie et notre sécurité dans l'œuvre de nos mains ou de notre esprit, dans ces idoles qui enchaînent le cœur. LA vraie joie, c’est Dieu qui la donne. Aujourd’hui et non seulement demain.
Vendredi 15 novembre 2024
EN TES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 16 NOVEMBRE 2024
" Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui cirent vers lui jour et nuit " (Lc 18, 1)
Méditation Père Michel Quesnel
Cette parabole est construite sur un raisonnement a fortiori. Si un juge qui ne craint pas Dieu et ne respecte pas les hommes finit par rendre justice à une veuve qui lui rend la vie impossible à force de l’importuner, à plus forte raison le Dieu de bonté écoutera nos prières et les exaucera. Il est curieux de mettre en parallèle un juge injuste et le Dieu biblique, mais cela parle aux auditeurs et aux lecteurs. Dieu entend nos prières et les exauce.
Est-ce si vrai que cela, pourtant ? Souvent, lorsque nous adressons des prières de demande, nous avons l’impression que nous ne sommes pas exaucés. J’ai demandé ceci, j’ai insisté, et cela n’a pas abouti. Plusieurs psaumes font ce constat accablant, ainsi le psaume liturgique 21 dont Jésus prononça le début sur la croix : « Mon Dieu, j’appelle tout le jour, et tu ne réponds pas ; même la nuit, je n’ai pas de repos. »
Effectivement, nous n’avons pas de pouvoir sur Dieu. Mais nous pouvons être sûrs de sa bonté. Certes, il ne répond pas forcément dans les délais que nous aurions envie de lui imposer ; cela peut demander plus de temps.
Et en outre, il n’accorde pas forcément ce que nous avons demandé. Mais ce que nous avons demandé est-il le meilleur ? Peut-être estime-t-il que notre demande n’est pas pertinente, et décide-t-il de nous accorder quelque chose de meilleur pour nous.
Un jeune ami musulman, gravement accidenté et resté lourdement handicapé, me confiait récemment : « Rien ne vient comme nous le souhaitons, mais nous sommes confiants que Dieu nous envoie le meilleur. » Le meilleur, c’est la force intérieure que Dieu nous donne.
Mais avons-nous une foi suffisante pour que notre volonté rejoigne celle de Dieu ?
Samedi 16 noembre 2024
JÉSUS SUR MON CHEMIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 17 NOVEMBRE 2024
" Il rassemblait les élus des quatre coins du monde " (Mt 13, 24)
Méditation Père Emmanuel Pic
Nous n’aimons pas entendre ces paroles de Jésus, car elles nous inquiètent beaucoup, et rejoignent nos peurs les plus secrètes, nos angoisses, le sentiment que notre monde, que nos viens, sont fragiles et promis à une disparition inéluctables.
De quel événement Jésus parle-t-il de manière si énigmatique, semblant annoncer une catastrophe imminente ?
Est-ce la fin du monde ? nous savons bien qu’elle aura lieu un jour, mais depuis l’annonce qu’a faite Jésus, deux millénaires se sont écoulés et rien de tel ne s’est encore produit.
Non, ces étoiles qui tombent du ciel, ces puissance célestes qui sont ébranlées, ne sont pas celles que nous voyons la nuit au-dessus de nos têtes. Ce sont les étoiles de l’astrologie, les idoles de la magie, vers lesquelles se tournent bien des contemporains de Jésus. Aujourd’hui, nous pouvons y reconnaître tout ce qui brille dans notre monde et détourne notre regard de l’essentiel. Écrans, lumières et bruits de la ville, réalité virtuelle, réseaux sociaux, se bousculent pour capter notre attention, pour polluer notre intérieur, et finissent par perturber notre existence en nous faisant perdre le contact avec le réel. Tout cela, nous dit Jésus, est appelé à disparaître, car cela n’existe pas vraiment.
Vers quoi, alors, devons-nous nous tourner ?
À l’invitation de Jésus, laissons-nous instruire par la parabole du figuier : c’est lorsque ses feuilles sortent que nous savons que l’été est proche. Il faut de bons yeux, de la patience, il faut un regard affûté pour voir les petits signes discrets que nous fait la nature, car les bourgeons mettent du temps à s’ouvrir. Mais si nous voulons voir Dieu à l’œuvre, nous devons en passer par là : exercer notre regard, ouvrir nos sens, nous mettre à l’école de la nature. Plus nous nous mettrons à son écoute, plus nous serons capables de percevoir les signes avant-coureurs, non pas de la catastrophe finale, mais de l’entrée discrète de Dieu dans notre monde.
Dimanche 17 novembre 2024
J'ESPÈRE EN TOI MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 18 NOVEMBRE 2024
" Que veux-tu que je fasse pour toi?
Seigneur que je retrouve la vue " (Lc 18, 35)
Méditation Père Emmanuel Pic
Quel contraste entre les deux personnages de ce récit !
D’un côté, Jésus, entouré de ses disciples et d’une foule nombreuse, objet de respect et de vénération car on reconnaît en lui le fils de David, c’est-à-dire le Messie libérateur d’Israël.
De l’autre, un homme sans nom, aveugle, qui mendie au bord d’un chemin entre Jéricho et Jérusalem. Un homme de rien, un pas grand-chose.
Il a tout de même de la voix, cet homme, au point que les disciples essayent de le faire taire.
Il a de l’intuition, également : il ne voit pas Jésus, mais il est capable de reconnaître en lui le fils de David, celui qui va pouvoir le sauver. Le voilà qui s’élance vers lui, qui dit à Jésus le désir le plus profond de son cœur : « Seigneur, fais que je retrouve la vue. »
Cet homme sans nom, en réalité, c’est vous, c’est moi. Nous n’y voyons pas plus clair que lui sur les grandes questions qui se posent à nous tout au long de notre vie, sur la vie, sur la mort, sur l’amour. Mais notre aveuglement ne nous empêche pas de reconnaître en Jésus celui qui peut nous aider à répondre à ces questions, calmer nos inquiétudes. Il ne nous empêche pas de crier vers lui, et donc d’avoir foi en lui. Il ne nous empêche pas d’entendre la question qu’il nous pose : « Que veux-tu ? », et de répondre à cette question en allant jusqu’au fond de nous-mêmes, à la rencontre de notre désir le plus profond.
Telle est la condition du croyant : un aveugle qui est capable de reconnaître Jésus lorsqu’il croise son chemin, de crier vers lui et surtout, surtout, de lui dire son désir.
C’est à cela que nous sommes invités par le Christ : après l’avoir reconnu et crié notre misère, lui dire notre désir et savoir que ce désir sera comblé. Puis, comme l’aveugle, nous mettre à sa suite avec les autres disciples.
Lundi 18 novembre 2024
PARLE SEIGNEUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 19 NOVEMBRE 2024
" Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu " (Lc 19, 1)
Méditation Père Emmanuel Pic
Après la rencontre de Jésus, la vie de Zachée a été complètement chamboulée. Il fait don aux pauvres de la moitié de ses biens, il rembourse au quadruple ce qu’il a volé.
Jésus ne s’y trompe pas. Il reconnaît, à ces signes, le travail de la grâce, le salut qui est arrivé.
Après cet épisode, Zachée disparaît. Il aurait pu se joindre à la communauté des disciples, mais il préfère rejoindre une autre grande cohorte, celle des disparus de l’Évangile, hommes et femmes qui traversent comme des météores la vie de Jésus et qui, ensuite, rentrent dans l’anonymat.
Des Zachée, nous en connaissons tous. Peut-être en faites-vous partie : des hommes et des femmes qui vivent, eux aussi, une rencontre marquante avec le Christ, une expérience forte de Dieu, un moment de conversion, un moment de grâce. Peut-être que vous en êtes, de ces baptisés qui ont fréquenté l’Église dans leur jeunesse et qui gardent de formidables souvenirs du caté, du scoutisme, de leur première communion et de leur confirmation, puis qui se sont éloignés, tout en restant profondément marqués par cette histoire avec Dieu. Des Zachée, il y en a plein nos familles et nos amis. Il nous arrive d’ailleurs de le regretter : pourquoi mon fils, ma fille, n’ont-ils pas poursuivi dans le chemin qui s’ouvrait à eux ? Pourquoi nos jeunes ne se marient-ils plus, ne vont-ils plus à la messe ?
L’histoire de Zachée aide à comprendre ce qui se passe. L’essentiel, pour lui, n’a pas été de se mettre à la suite de Jésus. L’essentiel, c’est qu’il se soit laissé toucher par le Christ, et qu’il ait changé de vie. L’essentiel, c’est qu’il soit devenu juste, conformément au nom que lui donne l’Évangile (puisque le nom de « Zachée » signifie « Le Juste ».) Zachée n’est pas devenu disciple. Mais, comme beaucoup d’entre nous, il a vécu cette expérience bouleversante que l’on appelle la foi.
Mardi 19 novembre 2024
JE VIENS VERS TOI LES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 20 NOVEMBRE 2024
" Pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? " (Lc 19, 11)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Pour cette parabole, le texte de Luc s’appuie sur un événement qui reste gravé dans les mémoires ; en l’an 4 avant notre ère, Archélaüs était parti à Rome pour se faire donner la royauté sur la Judée. Une délégation qui n’en voulait pas avait navigué aussi vers Rome. A son retour, il avait fait exécuter les contestataires. Luc insère la parabole que nous connaissons dans le souvenir de cet événement. Au cœur de cette parabole, deux manières de se situer pendant l’absence de celui qui est appelé à devenir roi sont décrites. Les premiers serviteurs accueillent cette somme et tâchent de faire fructifier ce qui leur est confié. Rappelons que la somme d’une mine équivaut au salaire de 100 journées de travail. Une somme nettement moindre que dans la parabole rapportée par Matthieu. Ce qui fait entendre un contraste démesuré entre la fidélité pour une somme relativement modeste et la récompense : l’administration d’autant de ville que de multiplication de la somme de départ : c’est un des points soulignés par ce récit. Le dernier serviteur à se présenter contraste avec tous ceux venus avant lui. Il parle. Et il ne parle pas de lui, mais de ce qu’il croit connaître de son maître. Tout cela pour cacher son inaction. A aucun moment, il n’a pris au sérieux le geste de cet homme qui lui a confié une part de son argent. Il ne se l’ai jamais approprié. Nous pouvons alors comprendre la parole finale : à celui qui n’a rien, on ôtera même ce qu’il a. De fait, il a vécu comme s’il n’avait pas cette somme. Mais pour l’homme noble, il en était bien le possesseur. On peut donc le lui enlever. Ce serviteur a vécu comme n’ayant rien reçu. Et tout cela par peur. Comme si Dieu était semblable aux personnages puissants, comme Archélaüs. Cette petite parabole nous interroge sur notre confiance en Dieu comme sur l’accueil de ce qu’il nous confie. Où en sommes-nous ? Avons-nous peur de mal faire ? De ne pas correspondre à ce que nous croyons être ses exigences ? Ou bien, fort d’une confiance en celui qui nous fait confiance, accueillons-nous véritablement ce qu’il remet entre nos mains : la création, la paix, l’accueil de chacune de ces créatures ? Fort de cette confiance, nous risquons-nous à faire fructifier ce qu’il nous a remis ?
Père, nous te déposons toutes les confusions, toutes les peurs qui peuvent nous habiter, et qui nous voilent ton véritable visage. Merci pour la confiance que tu nous fais. Qu’avec confiance, nous partagions ce que tu nous as donné.
JEUDI 21 NOVEMBRE 2024
" Étandant la main vers ses disciples, il dit:"Voici ma mère et mes frères " (Mt 12, 46)
Méditation Père Bruno Millevoye
Comme hier, Jésus n’est pas très gentil avec ses interlocuteurs. C’est d’autant plus choquant, qu’il s’agit de sa famille, de ses proches. Nous le savons, nos relations familiales sont à la fois essentielles, un soutien mais également parfois pleines d’ambiguïtés jusqu’à être source d’épouvantables conflits, de haines, de ruptures. Nous pouvons sacraliser la famille autant que nous voulons pour nous rassurer, faire semblant. Une famille, ce sont des relations et comme toutes les relations humaines, elles sont marquées par le péché, le mal. Oui, il faut prendre soin de la famille à un titre particulier. La loi de Dieu nous engage à honorer notre père et notre mère. Mais cette même loi nous engage à écouter la parole de Dieu pour apprendre à faire sa volonté. Cette loi conditionne la précédente et c’est ce que Jésus rappelle, simplement. Il est la parole de Dieu qui nous permet d’apprendre à faire sa volonté. C’est sa parole qu’il faut honorer et pour cela l’écouter, librement. C’est cette liberté qui nous est donnée lorsque nous devenons frères et sœurs de Jésus. C’est cette relation choisie qui nous permettra de renouveler nos relations et les relatons familiales, non choisies, en particulier. Comme toutes relations humaines, nos relations familiales ont besoin d’être éclairées, approfondies, remises en cause. C’est ainsi qu’elles deviendront véritablement sacrées, c’est-à-dire source de paroles et de gestes ajustées, d’attention, de respect, de considération.
Jeudi 21 novembre 2024
LA VIE CONTINUE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
" De la maison de Dieu, vous avez fait une caverne de bandits" (Lc 19, 45)
Méditation Père Emmanuel Pic
Vous avez fait de la maison du Seigneur une caverne de bandits !
Voilà une parole de Jésus qui résonne étrangement avec l’actualité de ces dernières semaines, où nous prenons brutalement conscience du besoin de purifier notre Église. Cette parole, elle est de toutes les époques : la maison du Seigneur, le peuple de Dieu, a sans cesse à se purifier pour être fidèle à ce que Dieu attend d’elle.
La parole de Jésus est d’autant plus forte, ici, qu’elle est suivie d’un acte d’une violence inhabituelle dans l’Évangile : le Christ expulse les vendeurs qui tiennent commerce dans le Temple en vendant la viande qui alimente les sacrifices.
Le récit de Luc, que nous venons d’entendre, est tout en sobriété. Les autres évangiles entrent davantage dans les détails de cette expulsion ; on y voit Jésus qui renverse les tables des changeurs de monnaie, qui chasse les marchands à coups de fouet… Luc, lui, n’insiste pas sur la colère de Jésus, et préfère mettre en avant autre chose : Jésus enseigne, et le peuple est suspendu à ses lèvres.
Quel chemin de purification, aujourd’hui, pour l’Église ? Quel chemin de conversion pour nous-mêmes – car il ne s’agit pas seulement de purifier l’Église, mais de nous convertir, de chasser de nos vies tout ce qui nous empêche d’être un temple saint, une maison de prière pour le Seigneur ?
Ce chemin de purification, pour Luc, est clair. Les gestes spectaculaires, les déclarations fracassantes, ne servent à rien. Ce qu’il faut faire, c’est se mettre à l’écoute de la parole de Jésus, comme ce peuple qui l’écoute à longueur de journée. Pour changer l’Église, il n’y a pas d’autre chemin que cette écoute attentive. Pour se convertir soi-même, pas d’autre possibilité que celle donnée par le premier commandement : « Écoute, Israël. » De la fidélité à la Parole dépendront toutes nos tentatives de purification et de conversion.
Vendredin 22 novembre 2024
L'AMOUR EST PLUS FORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 23 NOVEMBRE 2024
" Il n'ewt pas le Dieu des morts mais des vivants " (Lc 20, 27)
Méditation Père Sébastien Antoni
La résurrection quelle affaire ! Ce sera comment ? A quoi ressemblerons-nous ? vieux ? jeune ? malade ? avec des cheveux…. Oh les questions des sadducéens se retrouvent 2000 ans après… et le piège dans lequel ils étaient tombés également… le piège est de mal lire les Ecritures… Ce qu’elles disent c’est ceci : Nous ressusciterons parce que la puissance de Dieu nous ressuscitera. Elle atteste, en effet, cette puissance du Dieu qui crée et qui sauve. "Dieu n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants". Si donc, lors de l'épisode du Buisson ardent, Dieu déclare à Moïse : "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob", c'est que ces hommes, bien que morts, sont gardés en vie et en dialogue avec Lui, prêts pour la résurrection. De plus quand Dieu nous ressuscitera, il ne nous rendra pas la même vie, précaire et limitée, qu'auparavant, mais une vie entièrement nouvelle, qui sera une participation à la vie du Christ ressuscité, et donc une communion totale et définitive avec le Dieu vivant. La question des sadducéens, loin de désarçonner Jésus, lui a permis de jeter une lumière nouvelle sur la mort et la vie. Pour Jésus, la vie future de l'homme est déjà dans la vie de Dieu, et c'est parce que Dieu est vivant que nous vivrons avec lui. Dès lors, pour notre foi la résurrection est certaine, même si ses modalités sont encore entourées de mystère. Nous savons que tout l'homme vivra de la vie nouvelle inaugurée par la victoire du Premier-né, et quand des interrogations montent en nous touchant l'au-delà, notre seul recours est de regarder le Christ qui est venu et d'attendre le Christ qui viendra et qui vient.
Samedi 23 nvembre 2024
TOUTE MA FORCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 24 NOVEMBRE 2024
" C'est toi-même qui dit que je suis roi " (Jn 18, 33)
Méditation Père Arnaud Alibert
Pilate fait face à Jésus. Pour l'un, le moment est politique ; pour l'autre, Jésus, c’est un moment de salut, pas seulement pour lui-même comme s'il s'agissait de sauver sa peau mais bien à la fois pour Pilate qui véritablement joue la sienne et pour l'humanité entière. L’évangéliste tient sa plume comme un pont suspendu au-dessus d’un ravin, qui nous fait passer du judiciaire au spirituel.
Comme dans tout procès, même si celui-ci n'a que les apparences de la justice, Pilate examine le grief. Mais le prévenu écarte cette question ; ce serait à Pilate de trouver ce qu’il a fait et non à lui de s’auto-accuser. Jésus récuse l’accusation et même le procès. Il n'est pas un sujet de l'empereur romain. Il n’a pas vocation à faire partie des chroniques de l’Empire. En revanche, si Pilate veut faire partie de l’histoire de Jésus, il doit non pas se mettre face à lui, mais derrière et, comme tout un chacun, le suivre.
Jésus propose à Pilate, et avec lui à tous, de sortir du piège du pouvoir et de la domination. Puisqu’en définitive, on ne se soumet qu’à ceux à qui ont appartient, Jésus choisit son appartenance et nous l’offre en partage. Son appartenance est double: il appartient au Royaume de Dieu, un Royaume qui n'est pas de ce monde, et il appartient à la vérité.
C'est pourquoi il est venu sans garde pour assurer sa sécurité. Il n'est pas venu pour croiser le fer avec Pilate mais pour le placer devant un grand défi, un vrai combat fait de noblesse et d’espérance : parmi toutes les voix qui se font entendre à lui, Pilate, extérieurement et intérieurement, laquelle va-t-il choisir d’écouter ?
Par la grâce de cet évangile de la Solennité du Christ Roi de l’univers, nous nous retrouvons dans la même situation. Quelle parole est bonne à entendre ? quelle est celle qui me fait vivre ? quelle sera ma maxime d’aujourd’hui ?
Bonne journée. Que le Christ règne dans nos cœurs.
Dimanche 24 novembre 2024
MON DIEU MON ÂME A SOIF DE TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 25 NOVEMBRE 2024
" Jésus vit une veuve misérable metre deux petites pièces de monnaie " (Lc 21, 1)
Méditation Père Arnaud Alibert
Jésus monte au temple. Nous sommes dans les dernières pages de l’Evangile autrement dit dans les derniers jours de sa vie.
Vient-il pour admirer les belles pierres et les somptueux portiques ? Oh que non ! Jésus sait que ces constructions sont vaines et que, comme les autres, un jour, elles tomberont.
Il ne vient pas non plus pour valider sa carte de croyant en allant au Temple selon la Loi. Jésus ne vient pas là pour se montrer mais pour prier. Comme il l’avait dit à la Samaritaine. « Les vrais adorateurs adorent en esprit et en vérité ». Les vrais adorateurs dont il est peuvent donc trouver Dieu de partout, y compris donc au Temple de Jérusalem. Pas moins bien, mais pas mieux non plus.
Oui, Jésus monte au Temple parce que tout le peuple y monte, des plus riches au plus pauvres. Lui qui va donner sa vie pour tous les hommes, il vient les prendre dans sa prière. Ce matin-là, le Temple c’est un peu l’arche de Noé dans les entrailles de Jésus.
Il y a là les riches qui acquittent leur tribu ; les pharisiens qui, de leur regard scrutateur, font régner la terreur de la loi. Et puis, petite perle de foi sertie d’humilité, il y a cette pauvre veuve, qui vient se confier à Dieu. En lui confiant sa richesse, elle lui confie toute sa vie.
Jésus en fait l’éloge à ses disciples. Il leur éduque le regard. Apprenez à voir les choses de Dieu. Ni les hauts monuments, ni les trésors rutilants, ni les dons somptueux, mais les cœurs affamés et confiants. Voilà ce qui ressemble à Dieu.
Alors, en ce jour où nous fêtons le dies natalis du père Emmanuel d’Alzon, fondateur des assomptionnistes, ma congrégation, un homme de foi qui renonça aux facilités de sa haute naissance pour servir de toutes ses forces l’Evangile, pourquoi ne pas murmurer une simple prière, comme celle de la veuve, inaudible aux oreilles des hommes mais reçue par Dieu : Seigneur, modèle-nous à ton image.
Bonne journée
Jeudi 24 octobre 2024
JE SUIVRAI MON ÉTOILE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 26 NOVEMBRE 2024
"Il n'en restera pas pierre sur pierre " (Lc 21, 5)
Méditation Père Arnaud Alibert
L’évangile de ce jour se déroule comme un scénario d’un blockbuster autrement appelé en français ancien qui ne me déplait pas, un film grand public avec effets spéciaux. Au début le calme et la beauté du Temple et très vite les envahisseurs, les premières destructions puis l’écroulement complet.
Notons juste au passage que ce n’est pas saint Luc qui s’est inspiré du cinéma d’Hollywood, mais l’inverse, et encore, de très loin.
Ce qui compte ici, c’est sans doute de remarquer que Jésus prend le soin de situer l’achèvement de l’œuvre de dieu dans un décor humain. Il ne parle pas d’un ailleurs vers lequel le monde serait parti, d’un à-côté du monde où les vérités ultimes seraient révélées, mais de choses que nous connaissons : les pierres du Temple, les guerres, les nations, les épidémies, les tremblements de terre.
Jésus n’est-il pas venu accomplir et non abolir, selon ses propres dires ? c’est donc à partir de notre monde que l’envol vers le Royaume aura lieu. Comment comprendre alors tous ces signes du ciel ? Ne pouvons-nous pas les voir comme les effets d’une remise à l’endroit de notre univers, selon le projet originel de Dieu. Certes, tout va aller sens dessus dessous comme lorsque l’on retourne une chaussette mais ce sera pour retrouver l’endroit. Il faut simplement présupposer que ce que nous vivons aujourd’hui est la chaussette à l’envers et que demain, en Dieu, elle sera remise à l’endroit.
Nos œuvres humaines, nos constructions, nos projets n’ont qu’une utilité relative. Ce qui fait le tissu du réel, c’est l’amour échangé, la qualité de nos relations, la foi avec laquelle nous nous engageons les uns pour les autres et envers Dieu. Tout ceci ne connait ni endroit, ni envers et ne sera pas susceptible d’effondrement.
Puissions-nous avoir la grâce aujourd’hui de sentir la force de nos liens. Bonne journée
Merccredi 23 octobre2024
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 27 NOVEMBRE 2024
"Vous serez détesté e tous à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu " (Lc 21, 12)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Nous pourrions nous dire que Jésus cherche à découragés ses disciples dans cette deuxième série d’instructions qu’il leur donne pour la mission. Jésus les exhorte à la prudence. Nous pourrions entendre la liste de ces difficultés de la mission en écho aux Béatitudes que nous trouvons au chapitre cinq du même évangile. Les Béatitudes débutent le premier discours de Jésus sur la montagne, discours où il enseigne les foules. Je cite un passage de ces béatitudes qui évoquent aussi les difficultés :
« Heureux êtes-vous lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »
Les menaces et les persécutions y sont aussi présentes, elles sont à affronter avec Celui qui déclarait « heureux » à ceux qui accueilleraient et suivraient sa parole.
Les difficultés de notre passage du jour sont certainement à mettre en lien avec des difficultés qu’ont dû éprouver des membres de la communauté d’où vient cet évangile. Les difficultés vont très loin, elles vont jusqu’au meurtre, meurtre entre parents et enfants ! Ces difficultés que nous avons entendues font écho à notre aujourd’hui, à notre monde qui n’est pas sans conflits et sans désordre, à notre monde qui broient l’humain et défigure le vivant, un monde dont les ombres résistent à l’Evangile.
Cette série d’instructions est certes réaliste. Et si les difficultés et les résistances existent et sont réelles, la bonne nouvelle de l’Evangile se fera un chemin. Seul, l’Esprit du Père, l’Esprit de Dieu, maintiendra debout celles et ceux qui répondent à son appel. Les envoyés ne sont pas seuls, l’Esprit du Père est avec chacune et chacun d’eux
Mercredi 27 novembre 2024
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 28 NOVEMBRE 2024
"Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens,
jusqu'à ce que leur temps soit accmpli " (Lc 21, 20)
Méditation Père Emmanuel Pic
Les catastrophes que Jésus annonce ont déjà eu lieu. La ruine de Jérusalem, la destruction du Temple, sont des événements qui appartiennent à l’histoire, au passé, qui se sont même répétés à plusieurs reprises, avant et après Jésus. L’occupation de la Terre Sainte par les païens, c’est de l’histoire ancienne.
Mais la suite ne s’est pas déroulée comme prévu. Nous attendons toujours la venue du Fils de l’Homme, l’avènement du Royaume, la fin des temps. L’histoire a simplement continué son cours. Jésus s’est-il trompé ? Est-ce nous qui nous trompons, en comprenant de travers ses paroles ?
On peut comprendre tout cela de manière symbolique. Parler de Jérusalem, c’est une manière d’évoquer des guerres et des cataclysmes qui ne manqueront pas de se produire. Cet avenir n’est pas rose : « L’heure de la dévastation est arrivée ! », « Les puissances des cieux seront ébranlées ! » Qui a envie de vivre pareilles horreurs ? Si c’est cela la fin des temps, nous ne sommes pas pressés de la voir arriver.
Et puis, il y a le présent. Les heures difficiles n’appartiennent pas seulement au passé ou à l’avenir. Elles sont pour aujourd’hui. Notre monde et nos vies continuent à être secoués par des drames. Les guerres, les catastrophes naturelles, les épidémies, n’ont pas attendu Jésus pour se produire, et n’ont pas cessé depuis. C’est là que prend toute son importance la parole qui conclut ces annonces : « Redressez-vous, relevez la tête, car votre rédemption approche ! » Les épreuves du passé, celles de l’avenir, celles du temps présent, ne doivent pas être des prétextes au pessimisme et au désespoir. Elles sont, comme tout ce qui arrive dans notre vie, le lieu dans lequel nous faisons l’expérience de l’amicale proximité de Dieu. Aide-nous, Seigneur, à te rencontrer dans les moments difficiles de nos vies.
Jeudi 28 novembre 2024
DANS LE CIEL NOUS AVONS UNE MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 29 NOVEMBRE 2024
"Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche " (Lc 21, 29)
Méditation Père Arnaud Alibert
La parabole du figuier est un moment de paix dans la lecture de l’Evangile de Luc. Posée au milieu du chapitre 21 tout entier tourné vers le destin apocalyptique des choses du monde, elle marque une pause.
On n’oublie certes pas que le monde est pris dans un tourbillon qui peut l’emporter à tout instant. Jésus le redit ici : « le ciel et la terre passeront » et il ne s’agit pas seulement de la succession des saisons. Mais il ne s’agit pas non plus d’une prophétie à la Nostradamus ; ce serait plutôt le rappel d’une évidence qui ne surprendra pas les sages. Seul dieu est éternel, pas le monde.
La grâce de cette parabole est de nous libérer de tout esprit païen ou matérialiste en matière de fin du monde. Oui, effectivement, les éléments du monde passeront, mais ce ne sera pas la fin. La grande disparition de tout n’est pas le but à atteindre de l’histoire.
En effet, Jésus a comme déposé à l’intérieur de l’enchainement historique des événements une promesse. Comme le bourgeonnement du figuier annonce l’été et le murissement des fruits, sa parole est le signe d’un « après » qui est la vraie finalité de ce que nous vivons. « Mes paroles ne passeront pas » dit-il le plus naturellement du monde.
Ces paroles que les disciples ont vu à l’œuvre, entrainant la guérison et le retournement de tant de personnes, ces paroles-là n’ont pas été les mots d’un jour. Elles ont changé la vie de ceux qui les ont reçues car elles portaient, et elles portent encore, toute la force de la Présence de Dieu à notre monde.
Or cette Présence est de toujours à toujours. « Le Royaume est proche » dit Jésus, formule qui semble dire qu’il en a toujours été ainsi et qu’il en sera toujours ainsi. Aujourd’hui même, nous allons marcher ou courir de ce matin jusqu’au soir, mais dans la foi nous le ferons en lisière du Royaume, comme on marche le long d’un verger dont on admire les fruits. Ce sont les fruits de l’Esprit, que nous pourrons comme disposer dans notre corbeille ce soir pour les présentés à Dieu en acte d’offrande.
Bonne journée à vous.
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Vendredi 29 novembre 2024
MARIE TENDRESSE DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 30 NOVEMBRE 2024
"Aussittôt, laisssant leur filets, ils le suivirent " (Mt 4, 18)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
À chaque fois que j’entends ce récit, je suis saisi par la force de l’appel du Christ. Aussitôt laissant leurs filets, leur barque, leur père, ils le suivirent. C’est à un véritable changement de vie qu’ils sont invités, appelés à quitter le lac et ses poissons pour aller sur la terre à la pêche des hommes. Car c’est de l’avenir de l’homme dont il est question aujourd’hui.
Voici donc que Jésus choisit ses premiers disciples chez les pécheurs du lac. Car il est convaincu que les qualités premières de l’apôtre sont les qualités du pêcheur.
Il s’agit d’abord d’aller rejoindre les hommes là où ils vivent, au risque de quitter le confort de ses habitudes, comme le pêcheur sait quitter la sécurité de la terre ferme pour prendre la mer. Je songe pour ma part à mes premières expériences d’éducateur de rue, allant à la rencontre des grands adolescents qui squattaient les cages d’escalier de la cité dans laquelle je travaillais. Il s’agit d’apprendre à rejoindre la périphérie, comme ne cesse de nous exhorter notre pape François.
Il s’agit ensuite, comme le pêcheur qui scrute l’eau du lac, de prendre le temps d’observer, si l’on veut apprendre à connaître. Il faut du temps pour construire la relation.
Il s’agit enfin d’apprendre la patience. Et c’est dur parfois, pour le pêcheur, de ne pas céder au découragement lorsqu’il a passé de longues heures sans rien prendre ! Trop souvent, dans notre monde moderne, nous voulons apprécier l’efficacité à la rapidité des résultats obtenus. Jésus ne veut pas qu’il en soit ainsi chez ses disciples.
Alors, puissions-nous à notre tour, ce matin, répondre à l’appel pressant du Christ, à regarder, à prendre du temps et à persévérer sans découragement !
Samedi 30 novembre 2024
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA