- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
Ci-dessous pour commencer la journée
une méditation our chaque jour du mois de JANVIER 2023
- 1er janvier 2023 -
MON MANIFESTE
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Je suis chrétien c'est-à-dire croyant
et j’apprends chaque jour à le devenir plus et mieux.
Je crois que Dieu accompagne aujourd'hui encore chacune de nos histoires personnelles.
Je crois que la FOI chrétienne est indissociable de la question: « Qu’as-tu fait de ton frère ? »
Je crois que la FOI est un engagement de vie avant d'être une croyance.
Je crois que la FOI une relation avec Jésus avant d'être une religion.
Je crois que ma vie a un avenir, puisque c'est dans la proximité de Dieu,
dans Sa Lumière qu'elle débouche.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Blessé, bouleversé, en deuil. L’Humanité est en deuil.
Honte à ceux qui incarnent la haine.
Honte aux réseaux sociaux qui véhiculent la haine et la terreur.
Honte au fanatisme, à l'obcurantisme, au totalitarisme, à la démence tyrannique.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Père Jacques HAMEL, mardi 26 juillet 2016, vous êtes mort en service
Mais, les Martyrs ne meurent jamais.
Alors j’ai décidé de reprendre votre flambeau
Vous êtes mort assassiné parce que chrétien.
Alors j’ai décidé de continuer votre Mission.
Père Jacques HAMEL, de Là-Haut, près de Notre Père-
Miséricordieux, obtenez-moi la grâce d’être convaincu que,
la violence c’est l’arme des faibles
et que je vaincrai le mal par le Bien.
Père Jacques HAMEL, aidez-moi à gagner la Paix !
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Troubadour et chanteur. Même pas peur. Inconscient ? Naïf ?
La force du Peuple chrétien c’est son âme.
Malgré les risques, je continuerai à annoncer l’Évangile…
Malgré les risques je continuerai à chanter l’Espérance….
Malgré les risques je continuerai à vivre la Fraternité.
La guerre me dit-on ? Je répondrai à la guerre en aimant, en espérant...
Je resterai solidaire, uni, digne...
Ma force ? Elle est toute dans la Parole de Jésus.
Mon arme ? C’est la prière.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Dans tous les lieux d’apparition : Lourdes - La Salette - Pontmain - Beauraing - Kibého…
la Vierge Marie nous invite à prier et à se convertir.
À prier pour demander au Seigneur de désarmer nos cœurs.
À prier pour répondre au mal par un sursaut de Bien.
À prier pour laisser l’Esprit Saint, en nos cœurs, faire l’Unité.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Les grands convertis du XIX° : Claudel, Péguy,
ainsi que les grands convertis du XX° siècles : Charles de Foucauld, Madeleine DELBREL
nous rappellent que se convertir c’est vivre en véritables disciples de Jésus.
Et être disciple de Jésus c’est de « nous aimer les uns les autres »,
jusqu’à aimer nos ennemis.
Ils nous enseignent que le renouveau de l’Église
passe d’abord par la vie intérieure,
par la rencontre personnelle avec Jésus.
Et qu'il ne servirait à rien de nous accrocher à des usages séculaires,
à défendre nos droits, à se mobiliser pour « La visibilité de l’Église »,
si nous renoncions à nous parler, à nous écouter, à nous pardonner.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Je crois que ceux qui pardonnent ressemblent à Jésus.
Je crois que ceux qui pardonnent rendent Dieu présent là où ils sont, là où ils vivent.
Je crois que ceux qui pardonnent sont des guérisseurs de l’humanité.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Le temps est venu de fraterniser, de communiquer, de communier, de partager…
Je crois que la vie demande une Espérance,
Je crois que nous ne sommes pas faits pour vivre dans les ténèbres de ce qui va mal.
Que nous ne sommes pas faits pour constamment se redire
que notre époque est malade et que notre monde est en décadence.
Parce que chaque matin, pour commencer notre journée et avancer dans la vie,
nous attendons le lever du soleil et le retour de la Lumière
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
"Si vous êtes mes disciples" affirme Jésus, "alors vous êtes la Lumière de ce monde".
Je crois que notre identité de chrétien s’apparente à celle de Jésus Fils de Dieu,
et que monde voit la Lumière lorsqu’ils constatent le Bien que nous accomplissons autour de nous.
Je crois que notre bienfaisance se reflète dans notre conduite,
nos actions, nos paroles, notre exemple, notre témoignage.
Je suis chrétien !
Chercheur sur le chemin de Dieu.
Dieu se conjugue au présent et au futur.
Je crois que la mort fait partie de la vie,
parce qu’il y a une continuité entre la vie sur terre et celle auprès de Dieu.
Nous sommes faits pour rencontrer Dieu.
Je crois crois que ceux qui font "Passage" ne nous quittent pas
mais sont simplement dans la pièce du Haut,
parce que la mort n'est pas une absence mais une présence secrète, invisible
et que le Ciel est une Maison de Famille,
la Maison avec son étage supérieur : Là-Haut.
C’est Là-Haut, que Dieu-Amour Notre Père, plein de miséricorde,
nous attend les bras grands ouverts.
Méditation pour chaque jour du mois de :
- JANVIER 2023 -
Isaïe nous dit: " Le désert se couvrira de fleurs... Il criera de JOIE..."
Alors, que 2023 nous donne de faire grandir encore plus et mieux notre Espérance !
DIMANCHE 1er JANVIER 2023
"Ils découvrirent Marie et Joseph , avec la nouveau né..." (Lc 2, 16)
Méditation
Avec la Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine de la PAIX , rendons grâce à DIEU !
SAINTE MARIE JE ME REMETS ENTRE TES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 02 JANVIER 2023
"C'est LUI qui vient derrière moi " (Jn 1, 19)
Méditation : Père Jean-Marie Petitclerc
J’aime le personnage de Jean le Baptiste. Savez-vous qu’il est celui qui est le plus souvent cité dans les évangiles (22 fois), bien plus que Pierre ou que Marie. Jean le Baptiste, le dernier des prophètes, considéré par Jésus comme le plus grand. Mais il est un modèle d’humilité. Il ne veut pas être comparé aux grands prophètes qui l’ont précédé, encore moins être pris pour ce qu’il n’est pas, « le Christ ».
Son rôle : préparer le chemin du Seigneur en le rendant droit. En cela, il préfigure le rôle de tous les disciples du Christ que nous sommes. Aucun d’entre nous ne peut avoir la prétention de vouloir faire rencontrer Jésus Christ à quelqu’un. Ceci est le rôle de l’Esprit. Notre unique rôle consiste à rendre cette rencontre possible. Il s’agit de rendre droit le chemin, afin d’éviter à l’autre de prendre un virage qui l’éloignerait de la possibilité de cette rencontre. C’est ainsi que je conçois mon rôle de prêtre éducateur auprès de ces jeunes que les déviances de comportement peuvent égarer.
Et c’est à nous qu’il revient de crier, à la manière de Jean le Baptiste, même si nous avons parfois l’impression de crier dans le désert, tant notre voix paraît inaudible à bon nombre de contemporains : « Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas ! »
Aujourd’hui encore, il nous faut apprendre à voir sa présence au cœur de la communauté des chrétiens, « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux », dans sa Parole, dans le partage eucharistique du pain et du vin, dans la présence chez le petit, l’enfant ou l’exclu : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. »
Puissions-nous encore aujourd’hui, sur les pas de Jean le Baptiste, changer notre regard pour apprendre à voir Sa présence au milieu de nous !
- Père Jean-Marie Petitclerc -
TROUVER DANS MA VIE TA PRÉSENCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 03 JANVIER 2023
"Voici l'Agneau de DIEU " (Jn 1, 29)
Méditation : Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
« Voici l’Agneau de Dieu » La parole d’une personne qui s’engage, en déclarant le sens de ce qu’elle voit surgir, apparaître, elle y risque la relation qu’elle a avec les autres, ses disciples, ses proches pour les mettre en mouvement vers cette réalité qu’elle déclare désirable pour elle et pour les autres. C’est l’attitude de Jean le Baptiste, qui parle à partir de toute sa vie accumulée d’attente du Messie. C’est l’attitude que les parents ont souvent envers leurs enfants, en les encourageant à aller vers ce qui les mènera vers plus de vie. C’est l’attitude de celui qui propose la foi aussi... A chaque fois nous sommes appelés à parler à partir de notre engagement réalisé que nous rejouons dans cette prise de parole. Certains la reconnaissent et se mettent en mouvement
J'ESPÈRE EN TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 04 JANVIER 2023
"Nous avons trouvé le Messie !" (Jn 1, 35)
Méditation : Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
Regarder, entendre, suivre, se retourner, chercher, demeurer, venir, accompagner, rester, trouver, amener, appeler... cette liste de verbes résume bien ce qui s’est joué à ce commencement d’histoire, histoire dont nous faisons partie par la Foi nous aussi. Verbes qui disent aussi comment nous pouvons nous situer dans notre propre présent. Ce qui s’est échangé à l’époque peut se vivre encore aujourd’hui. Les relations multiples entre Jean-Baptiste, Jésus, André, l’autre disciple et Pierre forment l’enveloppe qui contient et conduit nos propres échanges. Reprenons les trois paroles prononcées par Jean-Baptiste et André... une progression se dessine.
« Nous avons trouvé le Messie » Une parole qui constate à plusieurs personnes, qui reconnaissent ce qui a été vécu, qui l’assimilent dans chacune de leurs propres existences de manière consciente. Quelque chose d’autre se construit à partir de ce qui a été reçu. C’est la parole d’André (avec l’autre disciple) qui l’autorise à proposer une transmission à son frère. C’est la parole qui conforte ceux qui se risquent dans la nouveauté, la parole conjugale qui conforte les parents dans leur travail éducatif vis-à-vis de leurs enfants. C’est la parole de la proclamation de la foi dans les communautés chrétiennes. C’est la Parole de notre vrai repos. La parole qui peut accompagner notre vie, qui conforte nos engagements....
QUELQU'UN FRAPPE À MA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 05 JANVIER 2023
"C'est Toi le Fils de Dieu" (Jn 1, 43)
Méditation : (Centre d'Enseignement de Théologie à distance)
"Philippe est, après André et Pierre, le troisième disciple à être appelé par son nom. Tous les trois viennent de Bethsaïde.
Quant à Nathanaël, il est originaire de Cana (voir 21, 2), et seul Jean en parle dans son évangile. La tradition a voulu l’identifier à Barthélemy, ou encore à Simon le cananéen. Le doute subsiste.
Son scepticisme, quand il apprend l’origine de Jésus, s’explique. Le Messie ne pouvait sortir d’une ville aussi insignifiante que l'était Nazareth. Le contraste entre Messie glorieux attendu et l’origine obscure de Jésus souligne le scandale de l’incarnation. Seule la foi pourra surmonter cet obstacle, et voir en Jésus l’Envoyé de Dieu. Beaucoup ne pourront franchir le pas.
Comme il l’avait fait pour Pierre, Jésus dit à Nathanaël qu’il l’avait vu sous le figuier. Jean, dans son évangile, fait souvent preuve d’une connaissance supérieure des événements et des personnes.
La référence au figuier peut être interprétée de différentes manières : arbre favori des rabbins pour étudier la loi sous son ombre, le figuier est comparé dans la littérature rabbinique à l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Nathanaël est impressionné par la personne de Jésus et lui attribue deux titres, « fils de Dieu, et « roi d’Israël », titres messianiques. Mais Jésus ajoute que Nathanaël verra « des choses encore plus grandes » : Jésus, qui se révèle ici par sa parole, annonce les signes à venir, et tout particulièrement le signe de Cana où « il manifestera sa gloire ».
Philippe ne discute pas de cela. Il dit simplement : " Viens et vois ". Un Moment sacré m'aide-t-il à venir et à voir Jésus ? Je ne peux pas inviter quelqu'un d'autre à " venir et voir " si je ne connais pas d'abord Jésus moi-même.
OÙ DEMEURES-TU ?
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 06 JANVIER 2023
"Tu es mon Fils Bien-Aimé, en Toi je trouve ma joie" ((Mc 1, 7)
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
Des quatre éléments, l'air, l'eau, le feu et la terre, les trois premiers sont utilisés dans la Bible pour dire l'Esprit de Dieu. Il est esprit c'est à dire souffle quand, aux origine des mondes, il plane à la surface des eaux. Il est comme l'eau, et l'humain s'y trouve plongé, immergé comme en un fleuve par un messie promis. Il est sur chaque apôtre comme une flamme venu éclairer la salle haute de Pentecôte. Des quatre éléments, trois sont utilisés pour dire l'Esprit de Dieu.
Nous sommes du quatrième. Nous sommes de terre. Nous sommes de terre et savons que l'humain et l'humus ont même origine et même destinée. Mais aux vents du monde la terre se fait poussière. Mélangée à l'eau, elle devient boue. Au feu elle se durcit jusqu'à devenir brique et presque pierre.
Mais nous ne sommes, vous n'êtes pas seulement poussière ou boue ou brique. Vous êtes aussi cette bonne terre dans laquelle vient reposer la graine. Il suffira pour cela que vienne le semeur. Nous sommes, vous êtes l'argile que choisit le potier. Nous sommes de terre. Nous serons baptisés.
Il vous baptisera dans l'Esprit Saint promet Jean. Vous serez plongés en Dieu comme on l'est dans un fleuve. Plongés, trempés, inondés. Dieu sur vous. Non pas Dieu en vous mais vous en Dieu. Le savons-nous ? L'avons nous cru ?
Seigneur, que vienne ton amour sur nous ce matin, et nous serons tout le jour dans la paix de ta présence. Amen
JE CROIS EN TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 07 JANVIER 2023
"Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit" (Jn 2, 1-11)
Méditation Père Bruno Millevoye
« Tel fut le commencement… Et ses disciples crurent en lui. » « Tel fut le commencement » comme cette année qui commence et qui est une occasion de renouveler notre attachement au Christ, de croire en lui et de le suivre.
Au long de cette année, il y aura des signes qui nous aideront à croire comme à Cana, un signe a été donné qui manifesta la gloire de Jésus. A Cana, tout le monde n’a pas vu le signe. Et même seul les serviteurs l’ont vu : « Mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. »
C’est par conséquent dans le service que nous aurons la possibilité de percevoir ces signes qui soutiennent notre foi. C’est en allant vers les autres, au détour d’une rencontre, parce que nous nous serons rendus disponible que nous verrons la gloire de Dieu. C’est une parole, un geste, une attitude qui nous persuaderont que Jésus est à l’œuvre en ce monde.
Peut-être traverserons des périodes sans voir de signe. Mais nous pourrons toujours méditer sur la réaction de « l’autre disciple » qui accompagnait Pierre au tombeau : « Il vit et il crut. » Pas grand-chose à voir pourtant. Mais beaucoup à comprendre qui suppose de reprendre la route. Croire est toujours un commencement
JÉSUS ME VOICI DEVANT TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 08 JANVIER 2023
"Nous sommes venus d'Orient adorer le Roi" (Mt 2 1-12)
Méditation : Frère Maximilien Launay, prémontré de l’abbaye Saint-Martin de Mondaye (Calvados)
La « méga-joie » des mages de la Nativité et des saintes femmes de la Résurrection est un prélude à la rencontre avec le Sauveur.
Repérons le parallélisme dans les deux scènes de l’Évangile de Matthieu. Il n’est pas dit que les mages éprouvent de la joie en adorant l’Enfant-Dieu. Ils éprouvent cet élan du cœur en voyant l’étoile qui indique la route vers la crèche. Alors, immédiatement, le récit précise : « ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui » (Mt 2, 11).
De la même manière, ce n’est pas d’avoir vu le Christ Ressuscité qui provoque chez Marie Madeleine et l’autre Marie d’être remplies d’une grande joie. Elles ont reçu l’annonce de ce grand mystère par des anges et sont saisies de joie. Alors, immédiatement, le récit décrit : « elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : “Je vous salue.” Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui » (Mt 28, 8-9).
La joie des mages et des saintes femmes est une joie pleine d’espérance. Elle a pour fruit immédiat de se mettre en route, de voir le Seigneur, et de se jeter à ses pieds pour l’adorer.
Ces deux scènes évangéliques nous indiquent une voie spirituelle à suivre, celle de la joie. Une joie pleine d’espérance, une joie qui conduit à la rencontre du Seigneur, une joie dont l’adoration est un fruit.
Les mages désiraient rencontrer l’Enfant, et leur joie les a conduits à la crèche ; les femmes désiraient voir le tombeau, et leur joie les a conduites à rencontrer le Ressuscité.
Quant à nous qui cheminons vers la vie éternelle, gardons au cœur la joie, la joie de l’espérance, la joie de la vie éternelle qui a déjà commencé.
N’est-ce pas la prière d’ouverture de la messe de ce jour : « Aujourd’hui, Seigneur Dieu, tu as révélé ton Fils unique aux nations, grâce à l’étoile qui les guidait ; accorde-nous (…) d’être conduits jusqu’à la claire vision de ta splendeur », c’est-à-dire jusqu’à la vie éternelle ?
Prier
Que la joie dans le Seigneur augmente toujours.
Le Seigneur est proche,
ne soyez inquiets de rien. Donc, mes frères, soyez joyeux dans le Seigneur. Soyez joyeux dans l’espérance de l’éternité. C’est ainsi
qu’il vous faut être joyeux :
en tout lieu et en tout temps où vous serez, le Seigneur
est proche, ne soyez inquiets de rien.
(D’après saint Augustin, Sermon 171).
L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 09 JANVIER 2023
"Dès que Jésus Christ fut baptisé, il vit l'Esprit de Dieu venir sur Lui" ( Mt 3, 13-17)
Méditation
Matthieu est le seul évangéliste à introduire dans la scène du baptême au Jourdain, un dialogue entre Jean et Jésus. Cette particularité met en avant deux attitudes liées l’une à l’autre. La première montre la réticence de Jean à accorder son baptême à Jésus. Et on le comprend bien. Jésus a été décrit par l’évangéliste comme le Fils de Dieu, héritier du trône de David et revêtu de l’autorité de Moïse. C’est ce que les récits de l’annonciation et de l’enfance ont mis en avant (Mt 1-2). Jean de son côté est celui qui propose cette plongée dans le Jourdain pour une purification des pécheurs en vue de la venue proche du Jugement et du Royaume (Mt 3,1-12). Dès lors, pourquoi Jésus vient-il ici auprès de Jean pour recevoir ce baptême dont il n’a, par son statut, nul besoin ?
L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 10 JANVIER 2023
"Il enseignait en homme qui a autorité " ( Mc 1, 21-28)
Méditation Père Michel Quesnel
Voilà un esprit impur bien confus. Il parle de lui-même à la première personne du pluriel : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? » Et aussitôt après, il emploie le singulier : « Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Il n’a pas tort. Jésus est le Saint de Dieu. Les démons sont bien informés.
Jésus s’adresse à lui au singulier : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » Il le respecte comme une personne. C’est un premier temps pour le faire sortir de sa confusion.
Nous sommes à Capharnaüm, où Jésus vient pour la première fois dans l’évangile de Marc. Il va y revenir en d’autres occasions, car ses habitants manifestent une certaine ouverture. Ils se laissent interroger par l’enseignement de Jésus et par son pouvoir sur les esprits impurs. Se poser des questions, c’est déjà le commencement d’une avancée. Rien n’est pire que les certitudes qui nous enferment.
Reconnaissons, nous aussi, les impuretés qui nous habitent et les confusions dans lesquelles nous nous débattons. Un peu plus loin dans le récit de Marc, Jésus précisera leur nature : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 15). Il s’agit des paroles malveillantes, des gestes qui blessent, et de tant d’autres formes que prend le péché. Matthieu en propose une liste : « Meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations. C’est cela qui rend l’homme impur » (Mt 15, 19-20).
Oui, Seigneur Jésus, chacun d’entre nous a besoin d’être exorcisé, d’éliminer les confusions qui le dispersent et de faire l’unité en lui-même, pour se recentrer sur essentiel. Comme les habitants de Capharnaüm, posons-nous les bonnes questions.
BIEN AU-DELÀ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 11 JANVIER 2023
"Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies (Mc 1, 29-39)
Méditation Père Michel Quesnel
Les événements rapportés par cette page d’évangile ont lieu le sabbat qui avait commencé par l’expulsion d’un esprit impur, dans la synagogue de Capharnaüm. Jésus guérit la belle-mère de Pierre. Et, le soir venu, c’est une véritable ruée qui assaille Jésus pour obtenir de lui des guérisons et des exorcismes.
Mais Jésus n’est pas homme à savourer son succès. C’est dangereux, le succès. Cela peut se transformer en emprise, et on a vu dans l’Eglise catholique les dégâts qui peuvent en résulter. Il se retire bien avant le jour à l’écart, pour digérer cela et vivre un moment d’intimité avec son Père.
C’est aussi un moment de discernement. Dans la prière, Jésus découvre qu’il doit quitter Capharnaüm. L’évangéliste n’en donne pas les raisons, mais on les devine facilement. Nous avons déjà évoqué la première : le succès est dangereux, on en est vite dupe, donc il faut qu’il s’en aille, y compris si tout le monde le cherche et veut encore lui courir après. La seconde découle de la première : Capharnaüm a eu sa part. Il y a, en Galilée, d’autres bourgades où les gens souffrent d’infirmités, de possessions démoniaques, de fragilités de toutes sortes. Elles aussi ont droit à l’Evangile.
La conduite de Jésus nous interroge, personnellement et collectivement. Personnellement, prenons-nous le temps de longs quarts d’heure en prière, dans l’intimité du Père, moments qui nous permettraient de prendre du recul par rapport à tout ce qui nous arrive ?
Et collectivement, rendons-nous service aux personnes quand nous les transformons en vedettes ? Elles ne sont que des personnes humaines, après tout ; plus nous les élevons, plus elles risquent de tomber de haut.
TOUTE MA FORCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 12 JANVIER 2023
"La lèpre le quitta et il fut purifié " (Mc 1, 40-45)
Méditation: Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Mais comment le lépreux pourrait-il s'empêcher de raconter à tout le monde sa merveilleuse expérience de guérison ? Il devient un ardent propagateur de la bonne nouvelle. Quel est le résultat de notre expérience de la connaissance de Jésus ? Avons-nous le même enthousiasme pour partager notre bonne nouvelle ?
Quelle foi, quelle confiance, dans cet appel du lépreux ! Et Jésus a aimé sa spontanéité, la véhémence de son désir, puisqu’il lui a répondu tout de suite :« Je le veux : sois purifié ! »
Jésus le veut, Jésus le veut toujours, à toute heure de notre vie. Parfois, c’est nous qui ne le voulons pas vraiment. Nous connaissons les misères qui nous collent au cœur, mais nous disons :"Après tant d’années, c’est incurable ! Je suis incurable !
C’est alors que nous n’osons plus espérer.
Nous nous en tenons à ce que nous voyons en nous, sans regarder suffisamment ce que Jésus nous donne à voir en Lui : sa miséricorde, son désir de nous faire vivre, la force de son amitié de Sauveur.
Souvent c’est l’image de nous-mêmes qui nous désole. Mais la première pauvreté de cœur que Dieu nous demande, c’est de lâcher justement l’image de nous-mêmes pour ne garder dans les yeux que son visage à lui.
Sainte Thérèse de Lisieux écrivait à sa sœur Céline : « Si tu veux supporter en paix l’épreuve de ne pas te plaire à toi-même, il est vrai que tu souffriras, parce que tu seras à la porte de chez toi, mais ne crains pas : plus tu seras pauvre, plus Jésus t’aimera. »
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 13 JANVIER 2023
"Le Fils de l'homme a autorité pour pardonner les péché sdur terre " ( Mc 2,1-12)
Méditation:
Ô Jésus avait vu la foi des amis de l'homme qui était paralysé. Pensons à toutes les bonnes causes qui rassemblent les gens et prient pour la FOI et l'ESPÉRANCE de tous ceux qui soutiennent les autres qui sont dans le besoin.
Ô JÉSUS QU'À CHAQUE INSTANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 14 JANVIER 2023
"Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs "( Mc 2, 13-17)
Méditation : Père Michel Quesnel
Jusqu’ici, Jésus avait quatre compagnons, qu’il avait recrutés sur les bords du lac de Tibériade. C’étaient des pêcheurs – avec un accent circonflexe. Dans l’évangile d’aujourd’hui, il en appelle un cinquième : un publicain, un homme au service de l’occupant romain ; donc, aux yeux de tous, un pécheur – avec un accent aigu. Non seulement Jésus l’appelle à le suivre, mais il accepte d’aller prendre un repas chez lui, entouré de gens tout aussi peu recommandables.
Evidemment, les scribes du groupe des pharisiens n’approuvent pas. Ils n’ont cependant pas le courage d’adresser des reproches à Jésus lui-même, mais ils passent par ses disciples, sans doute les quatre anciens pêcheurs du lac de Tibériade. Leurs propos cataloguent les gens : « Il mange avec les publicains et les pécheurs. » Lévi et les gens qui l’entourent sont dans des cases.
La réponse de Jésus est très fine. Il a déjà guéri des malades, il s’est donc révélé aussi efficace que les meilleurs médecins. Il emploie maintenant le même mot au sens métaphorique : il est médecin des cœurs et des âmes, c’est donc à des pécheurs comme Lévi qu’il se doit. Et lorsqu’il reprend le terme pécheur utilisé par les scribes, il enlève l’article défini. Il ne dit pas « les justes et les pécheurs », mais « des justes et des pécheurs ». Il se garde bien de mettre les gens dans des cases.
Il nous suffit alors de nous reconnaître pécheurs pour que le médecin guérisseur des âmes vienne à nous. Ne manquons pas cette chance ! Et ne craignons pas non plus de fréquenter des personnes que les bien-pensants estiment infréquentables. Allons aux périphéries, comme nous y invite le pape François. Il n’y a pas de parias.
JE VIENS VERS TOI LES MAINS OUVERTES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 15 JANVIER 2023
"Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde " (Jn 1, 29-34)
Méditation
" L’agneau était aussi très important lors de la fête de la Pâque, quand les juifs célébraient la délivrance de l’esclavage en Egypte. Pour réaliser cela, Yahvé allait frapper tous les premier nés dans le pays d’Egypte, et seules seraient épargner les familles qui auraient tué un agneau, et répandu le sang sur la porte. Cette Pâque était une préfiguration de la Pâques véritable, la mort et la résurrection de Jésus, qui nous sauve de la mort. Ceux qui avaient sacrifié un agneau devaient aussi en manger la viande, lors du repas de la Pâque. De même, avant sa mort, Jésus se donne en nourriture à ses disciples dans l’Eucharistie. Cette proclamation de Jésus comme l’agneau de Dieu par Jean Baptiste est donc riche de signification. Et, de fait, c’est cette proclamation que le prêtre répète à la Messe, avant de consommer le corps et le sang de Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ".
Méditation: Père Jean-Paul
Que signifie donc ce titre « Agneau de Dieu » que Jean Baptiste décerne à Jésus ? Il faut l’avouer, cet attribut de Jésus n’a pas beaucoup d’attrait pour les hommes et les femmes de notre temps. Le symbole de l’agneau n’est pas très parlant pour nous, et en général nous n’aimons pas entendre parler de péché.
Nous avons perdu le sens du péché. Lorsqu’on commet une erreur, on blâme l’instinct, l’hérédité, l’environnement, l’inconscience. Ou encore, on accuse les autres pour cette faute : le gouvernement, la famille, le système, les conditions défavorables, etc. On va jusqu’à accuser Dieu. Devant le corps sans vie d’un enfant mort de cancer ou devant une catastrophe naturelle, nous sommes prêts à crier notre révolte contre Dieu, oubliant que l’homme est, dans une large mesure, responsable des perturbations qui s’observent dans la nature. Nous n’acceptons pas d’être responsables de certaines de nos actions.
Pourtant le mal est présent en nous et au milieu de nous, même si nous refusons de l’appeler «péché».
Et qu’est-ce qu’on pourrait appeler « le péché du monde » ? Voici quelques exemples de ce qui, aujourd’hui, ferait partie de ce que Jean Baptiste désigne comme «le péché du monde» : Que les 26 personnes les plus riches du monde possèdent l’équivalent de la richesse de la moitié de l’humanité la plus pauvre et dictent leur loi à la planète, que 8 milliardaires français disposent d’une fortune équivalant à celle des 30% de français les moins bien lotis, que des millions de personnes meurent de faim encore aujourd’hui; que des populations entières soient chassées de leur maison et de leur pays par la guerre; et que ceux qui ont le pouvoir de décision gardent un silence complice et fassent preuve d’inaction coupable devant toutes ces injustices et tous ces crimes… Voilà ce qu’on peut appeler aujourd’hui le péché du monde.
Jean Baptiste désigne Jésus comme «l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde», parce que toute sa vie durant il a dénoncé l’injustice, il a choisi le côté du pauvre et du faible qu’on opprime. Et il a donné sa vie en rançon pour ce monde.
Je lisais un jour la petite histoire d’un ouvrier que chacun peut s’appliquer: «Un homme qui aimait se moquer des chrétiens, demanda à un compagnon de travail : André, peut tu m’expliquer comment Jésus a fait pour changer l’eau en vin? André répondit : Je ne peux pas t’expliquer comment il a fait pour changer l’eau en vin, mais je sais qu’il y a une dizaine d’années, j’étais un alcoolique détestable, violent avec ma femme et mes enfants, je dépensais plus de la moitié de mon salaire en boisson et ma famille n’avait pas assez pour vivre. Un ami m’a aidé et il m’a parlé de Jésus. Petit à petit, je suis devenu un travailleur honnête et pacifique et un bon père de famille aimant et chaleureux. Je ne peux pas t’expliquer comment Jésus a changé l’eau en vin, mais je peux te raconter comment il a changé l’alcoolique que j’étais en bon père de famille.» Pour moi, Jésus a vraiment été «l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde», l’agneau de Dieu qui a enlevé mon péché!
Père Jean-Paul
EN TES MAINS Ô SEIGNEUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 16 JANVIER 2023
"L'Époux est avec eux " (Mc 2, 18-22)
Méditation : Père Bruno Millevoye
Derrière la question du jeûne, sans doute celui exigé de tout juif lors de la fête du yôm kippur, jour du grand pardon, en signe de repentance, se pose la question de qui est le plus pieux.
Selon, les uns reprocherons aux autres de ne l’être pas assez, pas assez de messe, de prière, d’adoration, de chapelet. Tandis que les autres reprocherons aux uns de l’être trop, trop de culte, trop de célébrations, trop de temps à l’église…
La réponse de Jésus nous entraîne ailleurs, sur un autre terrain, celui de la fête, celui de la joie, celui de l’alliance entre l’homme et la femme, celui de la danse et du chant, celui du repas qui rassemble et uni, celui du plaisir de goûter des mets soigneusement préparés, bref celui de la noce… C’est là qu’il se trouve.
C’est là où il faut apprendre à se rendre. Si c’est par la prière, prions. Si c’est par le service, servons. Mais laissons nos jugements, nos rigueurs inutiles qui nous éloignent de Jésus qui sait être là où il faut être.
Il y a tant à faire pour préparer le repas de la noce, de l’alliance. Pourquoi nous arrêter à ce que l’autre ne fait pas ? Pourquoi oublier que personne ne peut tout faire ? Pourquoi ne pas nous réjouir de ce que chacun apporte ? Pourquoi ne pas simplement faire ce que nous avons à faire, en communion et avec amour.
S'IL EST VRAI QU'UN PRINTEMPS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 17 JANVIER 2023
"Le Sabbat a été fait pour l'homme et non pas l'homme pour le Sabbat" (Mc 2, 23-28)
Méditation de Jean DEBRUYNNE
Les disciples de Jésus « maraudent » au passage quelques épis de blé pour tromper la faim. Voilà qui ne se fait pas un jour de sabbat : les pharisiens crient au scandale ! Nous, à l’inverse, nous serions tentés de leur répondre qu’il n’y a vraiment pas de quoi ! Quelques épis ne constituent pas une ruine et ce n’est pas avec cela qu’on aurait pu résoudre le problème de la faim dans le monde. Mais au nom de quoi jugeons-nous ? Nous décidons selon des coefficients et des barèmes. Nous sommes devenus capables de demander aux tribunaux d’apprécier financièrement la gravité des souffrances endurées après un accident. La loi tombe dans le légalisme.
Jésus lui, ne voit pas la gravité mais l’homme. Ce sont des hommes qui ont faim quand les disciples grappillent quelques épis de blé. Les apôtres qui grapillent au passage quelques épis de blé ne font rien d’autre que manger à leur faim. Ce n’est jamais l’homme qui doit entrer dans le cadre de la loi, c’est toujours la loi qui doit se mettre à l’échelle humaine. C’est l’homme qui est le nom de la loi nouvelle que Jésus révèle.
Jean Debruynne, Ouvrez, « mille et un textes », presses d’Île de France, Paris, 1999, pp. 207-209
Méditation Père Bruno Millevoye
Ce n’est pas nécessairement en respectant la loi que nous agissons en vérité. C’est agaçant mais c’est ainsi. Nos écarts sont parfois plus instructifs, plus vrais.
Oui, les disciples arrachaient des épis de blés et manquaient ainsi de respect aux cultivateurs et à leur travail. Mais ceux qui leur en ont fait le reproche, ont fait bien pire. Ils n’ont pas vu le manque de respect pour le travail d’autrui mais l’écart à l’égard de la loi dont ils se prétendent les garants. Ils se sont vus comme on se regarde dans un miroir. Ils ont gommé le travailleur pour se mirer, pour se contempler. Ils se sont servis de la loi à leur profit au lieu de se laisser instruire par la loi.
Oui, les disciples se sont comportés comme de vilains garnements mais ils ont agi au grand jour. Les pharisiens ont prétendu défendre la loi mais ils ne s’intéressaient qu’à eux-mêmes.
La réponse de Jésus rappelle le sens de la loi qui est à notre service. Et particulièrement la loi du sabbat : apprendre à s’oublier pour faire toute la place à Dieu. Et ayant redonné toute la place à Dieu, l’aimer. Aimant Dieu, retrouver le goût et la joie d’aimer notre prochain. « Il n’y a pas de commandements plus grands que ceux-là. » C’est cette loi que nous devons nous efforcer d’honorer au grand jour.
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 18 JANVIER 2023
"Est-il permis le jour du sabbat de sauver une vie ou de tuer ?" (Mc 3, 1-6)
Méditation : Sœur Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte
Dans la synagogue, Jésus interrompt lectures, chants et prédication pour mettre au centre de la communion de la foi, non ce qui est permis ou défendu, non ce qui régule ou exclut, mais un être vivant, dans sa capacité à se lever et à rejoindre son monde d’engagement, un humain dans la confiance restaurée à l’intime de lui-même, aux yeux de tous.
Voilà qui fait grincer des dents et fomenter des désirs de meurtre…
Car Jésus échappe aux catégories établies : on ne peut le confondre avec les mages et guérisseurs de son époque ! Il a son propre style, ne recourt pas à des forces extraordinaires ni ne prononce des conjurations, des formules secrètes… Il n’emploie ni amulettes, ni fétiches… On ne peut circonscrire ni contenir son activité, sa parole, sa présence.
Car il communique avec les souffrants et la santé devient contagieuse.
Et que communique-t-il ? Son amour passionné de la vie, son approche singulière de chacun, chacune, sa force de discernement pour faire surgir en chaque personne le meilleur de sa capacité, sa foi contagieuse en un Dieu Père-Bienveillant…
Il s’approche de nous pour guérir le mal à sa racine. Il veut promouvoir une guérison intégrale et profonde : il veut guérir le mal être, le mal de vivre…Il nous libère de la maladie de l’isolement, de la défiance et du soupçon, de la résignation et de la passivité. Il nous libère de ce qui bloque la vie et la déshumanise : la folie, la culpabilité, la désespérance…
Et la langue des muets se délie, alors que les docteurs en discours se taisent… Les infirmes tenus à l’écart de la communion de la foi peuvent tendre la main et retrouver leur place dans l’assemblée, alors que les interprètes de la loi sortent pour ourdir leur complot.
Qu’offre-t-il, en réalité, de si dangereux, de tellement subversif ? Une relation neuve avec soi-même, les autres et Dieu ! Une capacité de relation restaurée, humanisée, enfin.
- Sœur Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte -
MON DIEU JE CHERCHE À TE REJOINDRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 19 JANVIER 2023
"Les esprit impurs criaient: "Toi Tu es le Fils de Dieu..." (Mc 3, 7-12)
Méditation : Père Jean-Luc Fabre
« Jésus se retira avec ses disciples » Jésus se retrouve à la limite de là où peut aller l’homme par ses propres moyens : « au bord du lac ». Il y est avec ses disciples. Ils se sont entendus pour faire ainsi. Il y a entre lui et eux, toute une relation. Il ne va plus vers les gens mais les gens viennent à lui. Ils lui répondent, mais autrement qu’il l’espérait. Il ne renonce pas, il fait face. Il prépare cette nouvelle phase de la rencontre. Il va les rencontrer autrement, introduire dans sa réponse à lui, un espace de respiration, ouvrir à une perspective, celle de l’horizon qui s’ouvre au-delà du lac, image de la sérénité bienveillante de Dieu, qui nous attend, du silence de Dieu… La foule va venir et s’épuisera sur la grève, se calmera pour se mettre à écouter de nouveau, se mettre à attendre du nouveau…
« Se précipitaient sur lui » Il y a cette marée humaine qui monte, qui converge, qui déborde, qui entraine tout devant elle. Il y a un front humain qui risque de tout emporter, briser… la menace de l’écrasement est réelle. Ils veulent pouvoir le toucher pour être guéri, un souci très proche de leur intérêt propre qui ne permet pas de rencontrer l’autre pour lui-même… Une violence sourde. Jésus a prévu un dispositif qui va permettre la parole, la possibilité de voir, de comprendre autrement. Jésus dit « oui » à ces personnes mais il va chercher à les éduquer à leur donner d’aller par eux-mêmes un peu plus loin. Pour cela il s’appuie sur certains avec qui il peut déjà parler : ses disciples.
« Ils se prosternaient devant lui et criaient » Les premiers à parler, parlent aussi faussement que ceux qui voulaient tirer de Jésus un profit personnel immédiat. La parole ne devient parole que dans un dialogue, un échange, que lorsqu’elle va de l’un à l’autre… Si ce travail ne s’opère pas, tout le monde reste à la même position. Rien ne se passe vraiment… Jésus propose d’entrer en dialogue, de découvrir peu à peu, d’entrer dans un temps du devenir… Et pour cela, pour certains, il leur demande de se taire, de quitter leur rumeur intérieure, faire silence, se tourner vers l’extérieur.
Pour nous aussi, en nos situations, il s’agit de savoir à un moment, entrer de nouveau dans la situation, ne pas tenir que notre intérêt du départ, ne pas tenir qu’à notre conception du départ mais accepter de se situer autrement, se mettre à écouter vraiment l’autre que j’ai déjà commencé à écouter. C’est le deuxième départ, là où du vraiment nouveau va pouvoir naître dans la relation avec l’autres. Il en est ainsi entre amis, entre co-entrepreneurs, dans un couple, en cours de négociation, en difficultés d’apprentissage… S’invite alors un troisième qui nous donne, en douceur, de nous relier autrement, de nous mettre à marcher ensemble… Le souffle imprévisible de l’Esprit…
HALLELUIA
Paroles : Jean-Claude GIANADDA
Musique : Léonard COHEN
VENDREDI 20 JANVIER 2023
"Jésus appela ceux qu'il voulait pour qu'ils soient avec lui" (Mc 3, 13-19)
Méditation Père Bruno Millevoye
Arrêtons-nous sur ces noms que l’évangéliste prend soin de nous faire connaître.
12 qui sont établis, 12 parmi de nombreux disciples. Lévi, mentionné plus tôt dans l’évangile, n’est pas ici appelé. Ils sont 12 comme les 12 tribus d’Israël, rappel du projet de Dieu qui ne date pas d’hier et encore moins de leur personne. 12 pour être avec Jésus et partager à un titre particulier son autorité. Ainsi être plus que les autres le signe que nous n’avons pas d’autre autorité que celle de Jésus…
Parmi les 12, un est nommé en premier avec un nom nouveau : Simon devient Pierre. Il devra apprendre à être fort comme un roc à la manière du Christ. Nous découvrirons que ce n’est pas immédiatement évident pour lui.
Jacques et Jean sont nommé après lui. Jésus leur donne un surnom : « Boanerguès, fils du tonner. » Sans doute a-t-il appris à composer avec leur personnalité. Elle ne l’empêchera de les emmener avec lui dans des circonstances exceptionnelles comme la résurrection de la fille de Jaïre ou la transfiguration. André, le frère de Simon devenu Pierre, pourtant appelé en premier, n’est que le 4e nommé avant Philippe. Pas de place attitrée. Rien n’est écrit ou plutôt tout est à écrire parce que l’on aura répondu à l’appel de Jésus. Il en est de même pour Barthélémy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Thadée, Simon le Zélote et Judas.
L’évocation de ce nom nous rappelle que le fait d’être appelé n’est pas une fin en soi mais un devoir, une exigence, particulièrement à l’égard du mal qui peut nous habiter.
TU NOUS APPELLES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 21 JANVIER 2023
"Les gens de chez lui affirmaient: il a perdu la tête " (Mc 3, 20-21)
Méditation : Père Bruno Millevoye
L’évangile ne cache pas les oppositions auxquelles Jésus doit faire face. Et il n’est pas sorti de l’auberge, c’est le moins qu’on puisse dire.
Après des démons de toutes sortes, les pharisiens et les hérodiens, le voilà en butte avec des membres de sa famille. On ne sait pas ce qui leur arrive. Est-ce qu’ils avaient trop faim ?
Est-ce qu’ils sont fatigués du désordre qui s’installe chaque fois que Jésus vient à la maison ?
Il sera de nouveau question de cette famille quelques versets plus loin quand elle cherchera Jésus. Il répondra : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » … « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Reconnaissons que Jésus n’est pas très diplomate. Mais est-ce une raison pour penser qu’il a perdu la tête ? Qu’il est possédé ? Qu’il faut se saisir de lui et, pire, le faire périr ? Si on ajoute à cette adversité les foules qui le pressent et ses disciples dont on découvrira qu’ils ne sont pas toujours bien malins, on peut se demander où Jésus a-trouvé la force de mener jusqu’au bout sa mission ? Là se trouve le mystère de celui qui a pris sur lui le péché du monde, notre bêtise, notre méchanceté, nos peurs. Là est Dieu et sa puissance qui nous délivre de notre bêtise, de notre méchanceté, de nos peurs. Là, Jésus est présent.
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 22 JANVIER 2023
" Il vint habiter à Capharnaüm pour que soit accomplie la parole d'Isaïe " (Mt 4, 12-17)
Méditation : Mgr Hermann Giguère P. H.
Vous connaissez les expressions « vie cachée » et « vie publique » pour désigner les deux étapes de la vie de Jésus. On souligne ainsi non seulement le cadre extérieur de sa vie mais aussi le fait que pendant trente ans, plus ou moins, sa divinité est restée cachée. Il était un habitant de Nazareth comme les autres, le fils du charpentier Joseph. À partir du moment où Jésus quitte Nazareth et s’en vient à Capharnaüm, il est mu par une motivation profonde de faire connaître qu’il n’est pas comme les autres, qu’il peut se dire le Fils de Dieu comme l'Esprit le lui a fait connaître lors de son baptême par Jean-Baptiste.
Ce sera le cœur de sa prédication : révéler à ses contemporains et à tous ceux et celles qui viendront plus tard l’amour qu’il partage avec Dieu son Père dans l’Esprit Saint pour ses enfants qui sont ses frères et ses soeurs, « héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ ». (Romains 5, 18)
I - Capharnaüm, le rendez-vous des nations
L’évangile d’aujourd’hui nous fait connaître l’endroit où Jésus a commencé sa vie publique, Le choix qu’il fait de s’installer à Capharnaüm est des plus intéressants. Cette ville qui aujourd’hui est en ruine, mais qu’on visite avec émotion, était au temps de Jésus un carrefour de commerce et d’échanges. Elle était très cosmopolite. On l'a appelée le « rendez-vous des nations ». Outre les juifs, des romains, des syriens, des habitants de la Cisjordanie, de Sion au Liban etc. y venaient pour commercer et certains s’y établissaient. Ce qui fait que nous sommes très loin de l’atmosphère qui régnait à Nazareth, petite bourgade juive où tout le monde se connaissait et où la vie se déroulait sur un rythme marqué par les fêtes juives. Capharnaüm vivait à un rythme différent.
Jésus en est conscient. Il veut porter le message qui est en lui à toutes les nations. Il se présentera comme Celui qui est attendu par Israël, le Messie, mais déjà, dans les débuts de sa prédication, son regard se porte plus loin, aux périphéries, vers les nations païennes.
Jésus commence à Capharnaüm une vie publique sous le signe de l’ouverture, des défis de la rencontre de la diversité et de l’annonce d’un Royaume différent des autres royaumes de la terre.
Voilà pour le portrait de Jésus qui nous est donné ce matin. D'ici Pâques, les évangiles des dimanches nous en révéleront encore beaucoup plus. Pour l'instant, contentons-nous de ce portrait mais sans oublier le reste de l'évangile qui vient d'être lu.
II – Les premiers appels
À ce portrait de Jésus, s’ajoute un geste remarquable qui nous est raconté dans la seconde partie de l’évangile. Il s’agit du récit de la vocation de Pierre et André et de Jean et Jacques, fils de Zébédée, quatre pêcheurs dont il fera des « pêcheurs d’hommes ».
Ce qui est à retenir ici, au-delà de l’appel auquel ces quatre premiers apôtres répondent avec empressement, c’est le fait que Jésus décide de les associer à sa mission dès le point de départ. Jésus au lieu de se lancer dans sa prédication seul sur les chemins de la Palestine se liera avec ces premiers apôtres qui seront accompagnés par la suite d’autres apôtres pour former le groupe des Douze, et aussi de femmes et de disciples qui vont le suivre tout au cours de son ministère.
Au lieu de choisir des gens instruits et savants, Jésus arrête son choix sur des petits, des pêcheurs, plus tard sur un collecteur d’impôt, Mathieu (Marc 2, 13-17), puis sur des amis de ceux-ci, même des pécheresses comme Marie-Madeleine ou Marie de Magdala (Luc 8, 2), des laissés pour compte. Il n’avait pas devant lui des gens exceptionnels. C’était du monde bien ordinaire qui l’entourait, mais ce qui est constant chez ces personnes c’est l’attachement à Jésus. Ils ont foi en lui. « À qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ? » dira Pierre à Jésus un jour où presque tout le monde le quittait (Jean 6, 68). Ce choix de Jésus illustre déjà l’essentiel de sa mission qu’il résumera dans cette phrase : « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19, 10).
III – Le coaching de Jésus
Avec ses apôtres et ses disciples, que fera Jésus tout au cours de sa vie publique ? Il va les former petit à petit, en les surprenant bien souvent. Un de mes amis, jeune prêtre, a développé avec brio les méthodes de Jésus en les nommant du « coaching » et en expliquant que « coaching » vient du mot français « cocher ». Comme le cocher qui guide son attelage et le dirige dans la bonne direction, Jésus va « coacher » ses apôtres et ses disciples pendant trois ans. Il prendra le temps de les guider et de les diriger.
Nous avons beaucoup à apprendre sur ces façons de faire et c’est dans les évangiles qu’on voit le « coaching » de Jésus à l’œuvre.
Il le fait par l’enseignement qu’il donne à tous et qu’il explique en particulier aux disciples.
Il le fait par une convivialité de tous les instants.
Il le fait par des moments de feu comme lors de la Transfiguration.
Il le fait par une mort qui les décontenancera au plus point.
Toute cette démarche que les disciples vont vivre avec Jésus leur apparaîtra dans toute sa richesse après la résurrection. C’est ce qui arrive aux disciples d’Emmaüs qui, après avoir marché avec Jésus de Jérusalem à Emmaüs et l’avoir écouté leur expliquer les Écritures sans le reconnaître, voient leur yeux s’ouvrir en partageant le pain avec ce visiteur qu’il reconnaissent alors comme le Christ ressuscité (Luc 24, 13-35).
Conclusion
Recueillons aujourd’hui ces souvenirs des débuts de la vie publique de Jésus en nous laissant habiter par un désir de le suivre comme les premiers apôtres, de nous laisser « coacher » par lui. Demandons à l’Esprit Saint de renouveler notre ardeur et notre désir de témoigner de Jésus dans un monde qui a bien besoin de son message d’amour et de miséricorde.
En ce Dimanche de la Parole de Dieu que l'Esprit Saint fasse de nous des gens qui ont à coeur de porter la Parole de Dieu dans leurs familles, dans leurs milieux de travail et de loisirs et dans la société pour que le souhait du pape François la fin de sa Lettre apostolique ou Motu proprio se réalise : Que le Dimanche de la Parole de Dieu puisse faire grandir dans le peuple de Dieu la religiosité et l’assiduité familière avec les Saintes Écritures, comme l’auteur sacré l'enseignait déjà dans les temps anciens « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique » (Deutéronome 30, 14).
Amen!
Mgr Hermann Giguère P. H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l'Université Laval
Séminaire de Québec
TU NOUS APPELLES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 23 JANVIER 2023
"C'en est fini de satan" (Mc 3, 22-30)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Aujourd’hui Jésus nous éclaire sur ce qu’est la véritable pureté. La fin de l’Evangile nous le confirme : Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « il est possédé par un esprit impur ». La véritable impureté, nous dit Jésus, c’est de refuser l’Esprit, c’est le péché contre l’Esprit. Qu’est ce que cela peut bien signifier ? Dans l’histoire de l’Eglise, je ne connais aucun péché qui n’ait été pardonné à celui qui se présentait devant Dieu. Les plus grands saints ont été aussi de grands pécheurs : depuis saint Pierre en passant par saint Paul, saint Augustin, sainte Marie Madeleine. Et même sainte Thérèse de l’Enfant Jésus se considérait comme une grande pécheresse. Nous sommes marqués par le péché originel. Je dirais que nous sommes tous impurs et nous le sommes d’autant plus si nous croyons que nous sommes sans péché, que nous sommes parfaits ou au-dessus du lot, si nous croyons que nous n’avons pas besoin d’être sauvés. Le seul qui soit vraiment pur, c’est Dieu, le seul saint c’est lui qui nous envoie son Esprit pour nous faire participer à sa pureté, à sa sainteté, à sa bonté et à sa joie. Le seul vrai péché c’est donc de croire que nous n’avons pas besoin de lui. Le seul vrai péché c’est de croire que la sainteté vient de nous, que nous pouvons atteindre Dieu à la seule force du poignet. La bonne attitude c’est justement celle de la petite Thérèse qui appelle Jésus en lui avouant combien elle a besoin de lui, combien sans lui elle n’est rien, combien elle veut être petite et pauvre pour que Jésus se penche vers elle, et l’attire jusqu’à lui. Ne pas avoir besoin de Dieu, refuser son Esprit, c’est cela le vrai péché, pour lequel Dieu lui-même ne peut rien faire. Il nous accueille toujours, sauf si nous ne voulons pas aller vers lui. Il ne nous forcera jamais, il respectera notre liberté. Finalement le seul péché pour lequel le pardon n’est pas possible, c’est de ne pas demander pardon. Le Seigneur se donne à nous si nous l’acceptons. Cela signifie, en creux, que, quel que soit notre faute, notre situation, la gravité des actes que nous avons commis, Dieu sera toujours là, toujours disponible, toujours aimant. Son pardon n’a pas de limite. Il est permanent et pour tous. Il suffit de l’accepter. Seigneur donne moi la pauvreté de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, l’humilité de saint Pierre se mettant à genoux, honteux devant le Seigneur, donne-moi ton Esprit pour que je sache accueillir ton pardon. Apprends-moi à avoir besoin de toi.
MARANATHA
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 24 JANVIER 2023
"Celui qui fait la volonté de Dieu" (Mc 3, 31-35)
Méditation : Père François Lestang
Dehors ou dedans ? Il y a des moments où il faut savoir où l’on est, si on rejoint un groupe ou si on s’en disjoint. Même au sein d’un temps de prière comme une messe, ou comme ce groupe de prière auquel je participerai ce mardi soir, je peux me tenir dehors ou choisir d’entrer : serai-je spectateur ou acteur ? Selon l’endroit où je m’assieds, selon la place que je laisse aux distractions, comme celle des notifications de mon téléphone portable, je serai dedans ou dehors.
Dans la scène d’évangile que nous avons entendue, non seulement la mère et les frères de Jésus se tiennent dehors, mais ils cherchent à faire sortir Jésus du milieu de ses disciples. Quelques versets plus haut, l’évangéliste nous avait informé que les gens de chez lui voulaient se saisir de lui, en disant que Jésus avait « perdu la tête ». Il est certain qu’il y avait de quoi être dérouté par la force de la parole de Jésus et par la puissance de ses actes, au point que certains voulaient le mettre à mort. En une forme de réponse aux menaces, Jésus a choisi douze disciples, qui ont les mêmes caractéristiques de parole et de puissance que lui, mais dont la première mission est d’être avec Jésus.
Et voilà qu’arrivent ceux qui veulent séparer Jésus des siens, l’attirer dehors. Que fait Jésus ? Non seulement il reste dedans, mais il affirme que le plus fondamental, ce n’est ni la relation aux entrailles qui nous ont engendrées, ni à ceux avec qui on a été élevé, mais la relation au Père, ce désir d’être en Lui, de faire sa volonté.
A la suite de Jésus, je peux en ce matin dire que ma priorité, c’est d’être dedans, d’être en communion avec le Père, avec sa volonté. A la suite de Jésus, je prie le Père.
NOTRE PÈRE
Musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 25 JANVIER 2023
"Allez dans le monde entier proclamez l'Évangile " (Mc 16, 15-18)
Méditation
Seigneur, fais de moi un apôtre !
« Proclamez l’Évangile ! » ... Proclamons Jésus et Sa Parole.
Lui, le regard du Père sur l’humanité. Le regard de l’humanité sur le Père.
Au cœur de cette relation: chacun de nous !
« Le Seigneur est avec nous ! ».
ALLONS CRIER LA NOUVELLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 26 JANVIER 2023
" La moisson est abondante (Lc 10, 1-9)
Méditation : Père Michel Quesnel
Au chapitre 9 de l’évangile de Luc, Jésus avait déjà envoyé les Douze apôtres en mission. Mais l’évangéliste avait très peu détaillé les consignes que Jésus avait données. En cette fête de saint Luc, ce sont soixante-douze disciples qu’il envoie ; et les consignes données sont beaucoup plus précises. Soixante-douze : dans la tradition biblique, ce nombre évoque la totalité des peuples humains. L’évangile est donc destiné à tous, et tous les membres de l’Eglise ont à être témoins de l’Evangile.
En être témoin n’est pas une mission de tout repos. S’il témoigne de sa foi, le chrétien est comme une brebis au milieu de loups. Beaucoup de ses contemporains trouveront sa foi ridicule : comment peux-tu croire encore à de telles légendes ? Penses-tu que ton Eglise soit crédible ? Ne nous y trompons pas : il ne faut pas craindre le ridicule quand on se risque à témoigner de sa foi.
Il doit aussi n’avoir que le minimum d’équipement : « ni bourse, ni sac, ni sandales », dit le texte évangélique. Nous pourrions traduire au vingt-et-unième siècle : « ni gros moyens financiers, ni un arsenal audio-visuel, ni pub. » Rien ne vaut le témoignage en direct et le présentiel : les yeux et les gestes parlent, quand on s’exprime. La vérité s’exprime par le corps.
Quant à la parole principale qui doit être prononcée, c’est un message de paix. Cela implique la bienveillance. Cela interdit la polémique et l’autodéfense. Nous n’avons pas à nous justifier ni à défendre l’Eglise.
Alors oui, forts de ces consignes, nous pouvons nous lancer dans l’aventure du témoignage. Le seul bagage que nous emporterons, c’est l’Esprit du Seigneur en nous, alimenté par une vie de prière exigeante.
MARANATHA
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 27 JANVIER 2023
"Qui est-il donc Celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?" (Mc 4, 35-41)
Méditation : Père Bernard Devert
Seigneur, tu es maître du réveil et voici que, contre toute attente, tu sommeilles dans une barque secouée par une violente tempête.
Les temps sont parfois difficiles ; la barque, symbolique de l’Eglise, n’évoque-t-elle pas ces traversées où elle hésite, s’agite et s’inquiète. Nous sommes cette Eglise, de cette Eglise.
Ce matin, Seigneur, Tu viens nous parler et nous inviter à faire silence.
Trop de brouhaha conduit à un relativisme qui ne peut qu’entraîner la confusion, celle-là même que les disciples connaissent s’écriant : nous sommes perdus. Perdus pour qui, pour quoi ? Quelle est cette perte. Jésus la nomme, un manque de confiance, d’où son interrogation attristée : n’avez-vous pas encore la foi ?
Ils n’osent répondre, gardant pour eux leur étonnement qui n’est pas sans émerveillement pour observer le calme qui surgit.
Paul Ricœur ne parle pas de la perte de la foi mais se demande s’il y a une place disponible pour elle.
L’expression juste revêt une singulière actualité. Les écrans, avec les addictions qu’ils entraînent, ne laissent pas beaucoup de place tant ils sont instrumentalisés pour activer les dérives et déchaîner les passions.
Que de tempêtes qui voudraient nous distraire du cap à maintenir pour se construire en humanité.
Quelle place alors pour la prière. Il n’est pas inintéressant, me semble-t-il, de noter que ce mot a la même racine latine prex que le mot précarité, lequel renvoie au manque, à la vulnérabilité.
L’homme juste, possesseur de grands biens, qui a désiré rencontrer le Christ pour le suivre s’est entendu dire : il ne te manque qu’une chose, c’est d’accepter de manquer. La fragilité ne serait-elle pas chemin de la pureté.
Ce matin, dans nos barques, ne serions-nous pas appelés à accepter de laisser monter en nous ces tempêtes intérieures. Ne nous inquiétons pas, elles sont une chance pour venir fracasser cet encombrant inutile auquel nous donnons tant d’importance. Alors, une disponibilité se fait jour pour risquer une traversée inattendue, laissant place à l’improbable.
N’est-ce pas ici ce qu’évoquent les spirituels, ce lâcher-prise sans lequel nous n’avons de prise que sur des possessions qui finalement nous possèdent.
Un espace s’ouvre. Ne l’appelons pas doute ; il est d’abord un creuset, un éveil. C’est là que le Seigneur se tient. Il ne fait pas de bruit, si peu que nous croyons qu’il sommeille. Est-ce un songe, non, vous avez bien entendu je suis avec vous dans votre traversée.
Quel réveil !
PARTIR AU GRAND LARGE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 28 JANVIER 2023
"Heureux les pauvres de coeur " (Mt 5, 1-12)
Méditation : Pasteur Nicole Fabre
Dans l’évangile de Matthieu, ces paroles démarrent le tout premier enseignement de Jésus. Il s’adresse à la fois aux tout nouveaux disciples et à la foule.
Et voilà que ces toutes premières paroles concernent les autres, ceux et celles qui sont là, devant lui. Paroles de bénédiction, qui ne tait pas les larmes, les attentes secrètes, la soif de justice, de paix, de pardon.
D’où vient cette bénédiction, d’abord large, adressée à tous, puis s’dressant plus directement à vous, vous ceux que l’on insulte à cause de son nom ? Une promesse est dite au présent et répétée : le royaume des cieux est à eux.
Pour les disciples, elle se précise : votre récompense est grande dans les cieux.
Le Royaume des cieux n’est pas un lieu. Pour Matthieu, il est une personne. Une manière de parler de Dieu lui-même qui se donne, au présent, pour chacun, chacune. Présence qui fait écho au nom même de Jésus : Emmanuel, Dieu avec nous.
N’ayons pas peur, alors, de tout ce qui est encore en jachère, en attente. Dieu accompagne toutes nos fragilités, tous nos revers, jusqu’à ce que le Royaume soit là pour tous et en plénitude. Engageons-nous sur ce chemin pour devenir artisans de paix, de justice, de joie avec tout ce que nous sommes.
REPRENDS TA ROUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 29 JANVIER 2023
"Le Verbe s'est fait chair" Jn 1, 1-18
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Dans l’évangile de Matthieu, ces paroles démarrent le tout premier enseignement de Jésus. Il s’adresse à la fois aux tout nouveaux disciples et à la foule.
Et voilà que ces toutes premières paroles concernent les autres, ceux et celles qui sont là, devant lui. Paroles de bénédiction, qui ne tait pas les larmes, les attentes secrètes, la soif de justice, de paix, de pardon.
D’où vient cette bénédiction, d’abord large, adressée à tous, puis s’dressant plus directement à vous, vous ceux que l’on insulte à cause de son nom ? Une promesse est dite au présent et répétée : le royaume des cieux est à eux.
Pour les disciples, elle se précise : votre récompense est grande dans les cieux.
Le Royaume des cieux n’est pas un lieu. Pour Matthieu, il est une personne. Une manière de parler de Dieu lui-même qui se donne, au présent, pour chacun, chacune. Présence qui fait écho au nom même de Jésus : Emmanuel, Dieu avec nous.
N’ayons pas peur, alors, de tout ce qui est encore en jachère, en attente. Dieu accompagne toutes nos fragilités, tous nos revers, jusqu’à ce que le Royaume soit là pour tous et en plénitude. Engageons-nous sur ce chemin pour devenir artisans de paix, de justice, de joie avec tout ce que nous sommes.
SEIGNEUR RESTE AVEC NOUS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 30 JANVIER 2023
"Esprit impurs, sors de cet homme ! " (Mc 5, 1-20)
Méditation
Des hommes possédés, nous en avions déjà rencontrés (cf. 1,21-28 ; 3,11). Mais ici, est-ce encore un homme ? Dans un crescendo, la description semble le déshumaniser. Il vit au milieu des morts, loin des vivants. Il est seul, intenable, indomptable. Comme une bête, il crie nuit et jour. Pire qu’une bête, il se mutile. Ainsi décrit, l’homme possédé est finalement dépossédé de toute humanité. Aucun homme n’a pu le libérer. La seule solution était l’enchaînement. Mais passer d’un asservissement à un autre ne constitue pas une guérison.
Le Mal ne le met pas seulement hors de la société, mais aussi hors de lui-même. Sans entrave et sans entendement, il devient un danger contre sa personne. Son esprit et son corps en souffrent. Possédé, il ne s’appartient plus. S’il peut se défaire de ses chaînes, aller jusque sur les montagnes, il est loin d’être libre. Il n’a plus l’apparence d’un homme mais il le demeure pour Jésus.
L’événement attire auprès de Jésus. On s’interroge, on craint, on raconte l’histoire. Quelle histoire ? Celle d’un homme libéré ou celle d’un possédé ? Va-t-on inviter Jésus, le fréquenter ? Ces questions demeurent bien actuelles, et les réponses restent ouvertes. Ce qui est certain, c’est que Jésus n’impose pas sa présence. Il remonte dans la barque, sans doute pour « traverser » à nouveau. Et celui qu’il a littéralement dé-chaîné, libéré de ses entraves, ne peut demeurer avec son libérateur. Il est envoyé chez lui, dans sa maison, invité à annoncer la miséricorde du Seigneur. Le voici redevenu un homme, seulement et pleinement un homme, recréé dans et par la relation à Jésus, libre par lui et libre de lui. Demeure la tâche de faire comme lui œuvre de libération.
LIBRES ET VIVANTS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 31 JANVIER 2023
"Jeune fille je te le dis lève-toi "(Mc 5, 21-43)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Il y a deux miracles dans un même passage d’évangile : un public, et un autre plus discret et comme privé. Ce sont pourtant deux récits imbriqués l’un dans l’autre et qui concerne l’un une femme et l’autre une fillette : une femme malade, écartée de la communauté, et la fille du chef de synagogue. Elles sont bien différentes… l’une est en vue, l’autre effacée et pourtant toutes deux vont devoir passer par l’épreuve de la confiance et se faire victorieuses des peurs et des appréhensions :
La femme malade va s’approcher de Jésus : un homme, ce qui est contraire à la coutume ; le toucher, ce qui est formellement interdit surtout quand on est impure. Elle dépasse les préceptes de la Loi pour faire reconnaitre son indigence et manifester sa détresse.
Le père de la fillette va devoir espérer au-delà de toute espérance, dépasser les quolibets de la foule : « Ta fille vient de mourir, à quoi bon déranger pas le maître », ou plus tard, lorsque Jésus affirme que « l’enfant n’est pas morte, mais qu’elle dort », affronter les moqueries et les railleries de la foule. Cet homme ne va s’arrêter aux opinions des autres, mais tout miser sur la confiance en Jésus.
Et c’est au bout de cette épreuve, dans la nuit de la confiance, que Jésus réalise son œuvre et vient redonner vie à ce qui était mort : « ta foi t’a sauvée, va en paix » dira-t-il à la femme guérie. Quel mystère, « espérer au-delà de toute espérance » (Rm 4, 18) - c’est bien ce que Jésus a demandé aux deux femmes de cet évangile, comme il l’a demandé à Marie, et comme Il le demande à chacun d’entre nous dans la traversée de nos vies, car : « c’est de nuit qu’il faut croire à la lumière ».
La foi c’est faire confiance c’est croire en ce qu’on ne voit pas et que l’on attend. Comme le traduit la lettre aux Hébreux : « la foi est une ferme espérance des choses qu’on espère, une assurance de celle qu’on ne voit pas » (He 11, 1). C’est l’épreuve de toute vie – soit il y a un Autre et je me tourne vers lui ; soit il n’y a rien, où plutôt il n’y a que moi – c’est tout le dilemme de la foi !
TALITHA KOUM
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
REPRENDS TA ROUTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Méditation pour chaque jour du mois de :
- FÉVRIER 2023 -
Mois de février 2 journées à retenir :
Jeudi 02 février : Journée de la VIE CONSACRÉE
Samedi 11 février : Journée DES MALADES
(le lundi 20 février (Triste anniversaire) : Prions pour la PAIX)
CAR VOICI DÉSORMAIS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 1er FÉVRIER 2023
"Un prophète n'est méprisé que dans son pays "(Mc 6, 1)
Méditation : Pasteur Corinne Charriau
Ils étaient scandalisés à cause de lui ! Ses auditeurs sont d’abord stupéfiés de la sagesse de Jésus. Elle les interroge : « Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? ». C’est le jour du Sabbat, Jésus enseigne dans la synagogue, il est dans sa patrie.
Jésus n’est pas un inconnu pour eux, ils le connaissent. Les gens de son village savent qui il est. N’est-il pas pour eux le fils du charpentier ? le fils de Marie ? Ils connaissent sa fratrie. En fait, ils connaissant Jésus de manière humaine, et c’est ce qui les empêchent d’accueillir, d’entendre, de recevoir autre chose que lui.
Ils étaient scandalisés par lui nous raconte Marc. Jésus fait scandale pour eux ! Le scandale se loge peut-être bien dans le décalage entre leur savoir sur Jésus, ce qu’ils connaissent de lui et de sa famille, et ce qu’ils entendent et voient de lui maintenant. Jésus ne cadre plus avec ce qu’ils pensent savoir sur lui.
Difficile de discerner la sagesse donnée par Dieu, ce que Jésus fait et dit est comme emprisonné dans leur savoir sur l’homme Jésus. Ce n’est pas si évident de découvrir la divinité de Jésus dans son humanité. C’est l'Evangile, la bonne nouvelle du règne de Dieu qui s’est fait proche.
Pourtant, Jésus ne fera pas là de miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Ce constat de Marc est sans appel, et renforce le fait qu’accueillir Jésus relève d’une compréhension qui dépasse les évidences que l’on a sur une personne. Nous ne sommes pas forcément indemnes de ce piège. Je cite cette phrase du réformateur Martin Luther :
« Il vaut beaucoup mieux pour toi que le Christ vienne par l’Evangile. S’il entrait maintenant par la porte, il se trouverait chez toi, et tu ne le reconnaîtrais pas. »
Pour voir et entendre Jésus, celui qui parle de la part de Dieu, celui qui est venu témoigner de l’amour de Dieu… il en va bien de la dynamique de la foi pour accueillir, qu’en lui, Dieu se révèle et se rend proche.
ALLONS CRIER LA NOUVELLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 02 FÉVRIER 2023
"Mes yeux ont vu Ton Salut "(Lc 2, 22)
Jeudi 02 février : Journée de la VIE CONSACRÉE
Méditation : Père Nicolas de Boccard
Jésus est un juif, enraciné dans un peuple, une culture, une religion. Ses parents, Joseph et Marie viennent accomplir le sacrifice rituel de purification et de substitution que la Loi demandait aux parents pour tout mâle nouveau-né. Puis il y a comme un retournement de situation, ce geste d’adoration envers le Très haut dans son Temple, va devenir le signe d’une promesse accomplie et réalisée en Jésus. Le vieillard Siméon puis Anne vont prophétiser en Jésus-Christ le fruit de la promesse, le Messie attendu. Il réalise et Il accomplit, en sa personne, les fruits de la promesse.
Beaucoup de juifs de l’époque – et encore aujourd’hui – attendent un Messie politique, le chef d’un royaume qui affermirait son pouvoir et son autorité. Mais Jésus va dépasser ce cadre, l’élargir, l’agrandir. Il n’est pas venu seulement en libérateur d’Israël, mais de toute l’humanité. Comme le prophétisait Siméon : « Il sera un signe de contradiction, Il provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël ; ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre ».
Comme toujours, Dieu se sert de l’humain dans ce qu’il a de plus grand et de plus haut : le sens de Dieu, du sacré, pour l’élever et le dépasser. Il s’est servi de la piété de Joseph et de Marie pour que l’Esprit souffle et fasse apparaitre les prophéties de Siméon et d’Anne. Il se sert de notre humanité avec sa culture, ses rites, ses témoins pour nous amener vers Lui et nous tourner vers l’éternité. Apprends-nous Seigneur à savoir nous servir de ce qui est humain en nous pour te rejoindre dans la force de l’Esprit.
TOUT DONNER DONNER TOUT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 03 FÉVRIER 2023
"Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! "(Mc 6, 14)
Méditation : Père Nicolas de Boccard
Nous connaissons tous, enfin les anciens, la chanson de Guy Béart : « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté » … C’est toute l’histoire de Jean-le-Baptiste, le précurseur de l’histoire de Jésus. Jean, cet homme juste et exigeant va se trouver confronté à la méchanceté, l’hypocrisie et la médiocrité de ceux qui cherchent le pouvoir – Hérodiade et sa fille dans l’évangile - en trichant, en voulant nier la vérité, en séduisant.
La vérité dérange, elle remet en cause, elle dévoile la réalité des choses et des êtres. Jésus est venu donner sa vie pour elle : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18, 37). Toute société est bâtie sur une part de vérité, mais aussi sur des mensonges tenaces. Le chrétien, à la suite de Jésus, doit rendre témoignage à la vérité. Mais pas comme une réalité que l’on possède et que l’on impose aux autres, mais comme une source vers laquelle on se dirige, et qui nous échappe toujours. Une fontaine vers laquelle on tend, mais qui est toujours plus que ce que l’on en peut boire. Un jour nous verrons, un jour, nous saurons ; tomberont alors tous les masques de ceux qui ont voilé, détourné, perverti la vérité pour asseoir leur pouvoir…Le sang des martyrs est semence de gloire !
LA VÉRITÉ NOUS RENDRA LIBRES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VOUS ÉTIEZ LÀ MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 04 FÉVRIER 2023
"Ils étaient comme des brebis sans berger! "(Mc 6, 30)
Méditation : Père Nicolas de Boccard
Comme elle est belle cette sollicitude de Jésus envers ses disciples : il les emmène à l’écart dans un endroit désert pour reprendre des forces : se nourrir, se reposer, prier… avant de se laisser de nouveau happé par l’humanité en souffrance.
Cela me fait penser à cette histoire que l’on raconte sur Mère Térésa. Cette dernière était invitée dans son pays d’origine : l’Albanie, pays communiste et anticlérical mais dont la figure de Mère Térésa faisait honneur et était utilisée à des fins politiques : « cette femme démontre la décadence des pays occidentaux qui laissent mourir de froid et de faim des gens dans la rue ». A la douane, on ne lui demande rien, par contre, les autorités sont suspicieuses envers un homme qui l’accompagne et qui n’a pas de visa. Mère Térésa intervient et dit : « cet homme est un prêtre, il me donne tous les jours l’eucharistie. Si cet homme n’entre pas avec moi en Albanie, il n’y aura pas de Mère Térésa, car j’ai besoin tous les jours du pain de la vie, l’eucharistie ». De même que nous avons besoin de la prière : « la nourriture de l’âme ». Pour nourrir les autres, il faut se nourrir soi-même ! Les sœurs de la Charité, à la suite de Mère Térésa, arrêtent chaque jour leur activité auprès des malades et des mourants et vont ensemble une heure devant le Saint Sacrement. Elles vont puiser à la source les forces nécessaires afin de pouvoir à leur tour donner.
LE SEIGNEUR EST MON BERGER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 05 FÉVRIER 2023
"Vous êtes la lumière du monde "(Mt 5, 13)
Méditation:
« Vous êtes Lumière du monde ! » (Mt 5, 14). "Si vous êtes mon disciple, " affirme Jésus, "alors vous êtes la Lumière de ce monde". Cela signifie que l’identité du chrétien s’apparente à celle de Dieu et de Jésus dans le fait qu’il est une Lumière. Le privilège d’être identifié à Dieu de cette façon comporte une énorme responsabilité. Le monde voit la Lumière lorsqu’ils constatent le bien que nous accomplissons autour de nous. Et notre bienfaisance se reflète dans notre conduite, nos actions, et nos paroles, notre exemple...notre témoignage…
JE CHERCHAIS TANT CETTE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 06 FÉVRIER 2023
"Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés "(Mc 6, 53)
Méditation : Père Sébastien Antoni
Voici ce que l’on appelle un sacré succès ! Jésus réussit : il rayonne, attire, oui, tout semble lui sourire puisqu’il a des adeptes, beaucoup d’adeptes ! N’est ce pas ainsi que dans l’Eglise certains considèrent la réussite ? Nous avons des vocations, nous avons des fidèles, nous avons du monde, nous avons des jeunes, nous avons, nous avons-nous avons … Oui, c’est bien cela réussir, non ? Et pour certains succès de nos contemporains, de nos congrégations, de nos groupes de prière. Et bien ces succès n'ont pas tenu sur le temps, beaucoup se sont effondrés et n'ont été qu'un feu de paille, un feu de paille que certains prenaient pour le feu de l’Esprit Saint… Nous sommes incorrigibles… Alors que cet évangile nous invite à la simplicité, il nous faut retrouver la simplicité du rayonnement et du succès de Jésus, la simplicité de la scène ne doit pas nous faire succomber au simplissime. LA simplicité de ce texte est ailleurs. Elle s’incarne en Jésus lui-même… Jésus réussit parce qu'il est simple dans sa relation, il nous enseigne la simplicité de la relation avec lui : il ne se dérobe pas, il ne fuit pas l'enthousiasme de la foule ; il ne met pas de limites à son pouvoir de guérison ; il laisse émaner de sa personne un pouvoir de salut pour les corps et les âmes, il est vraiment homme, au pouvoir divin ; il n'exige pas de tous ces pauvres de Galilée une démarche religieuse élaborée, il accepte de bonne grâce même les témoignages un peu naïfs de la confiance de ces hommes. Jésus laisse faire tous ces pauvres qui espèrent. Ils veulent le toucher, saisir son vêtement, et Jésus s'y prête de bonne grâce, car, sous cette forme très simple, la foi des Galiléens rejoint une réalité très profonde : c'est bien la sainte humanité du Fils de Dieu qui est porteuse de la vie, en même temps que porteuse du pardon. Et ces premiers croyants… eux aussi nous apprennent quelque chose d’une simplicité de relation qui ne pose pas de préalable à la rencontre et ne marchandent pas leur confiance ; ils saisissent humblement l'espérance que Jésus leur offre ; ils n'attendent pas de mieux savoir qui il est : ils savent déjà ce qu'il a fait, et ils croient en lui "à cause de ses œuvres" ; ils ne laissent pas passer l'occasion de leur vie, et ils acceptent de ramasser toutes leurs forces dans un seul acte d'espérance ; ils viennent au Christ tels qu'ils sont, avec les misères de leur corps et de leur cœur; ils ne sont pas exigeants : ils ne réclament pas un contact spécial pour eux de la main du Christ : il leur suffit de la frange de son manteau ; "et tous ceux qui le touchaient étaient guéris". Voilà la mission réussie... Voilà pourquoi Dieu attire, non pas enfermé dans des stratégies marketing, mais simplement ouvert. Serons nous de ceux qui lui permettent d'agir..
MARANATHA
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 07 FÉVRIER 2023
"Vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes"(Mc 7, 1-3)
Méditation : Père Sébastien Antoni
Dès les premiers temps de la foi et jusqu'à aujourd'hui, il y a eu des hommes et des femmes à la courbure spirituelle étonnante… Plus religieux que Dieu lui-même ! Etonnant de ne pas avoir compris pour les observants de tous poils que Dieu, et c’est Jésus qui le rabâche à longueur d’évangile, que Dieu donc, n’est pas religieux. Les pharisiens s’en offusquent ! Pourtant suivre le Christ ne consiste pas nécessairement à respecter des traditions, de toujours ou au moins des traditions anciennes. La pureté des intentions, de la foi, de la vie, ne passe pas par des rites, des purifications ou des génuflexions… La loi de Dieu est délestée des obsessions maniaques de séparations de purs ou d’impurs que certains confondent avec du sacré ou du profane. Les règles aussi dures soient elles ne purifient pas le cœur. Autrement dit, les rites ne transforment pas les pratiquants en croyants ! La Foi, dans le Dieu que Jésus révèle ouvre à la vérité, la vérité du cœur… Et ceci est beaucoup plus exigeant. Le Seigneur sonde le cœur, c'est à dire qu'il nous permet de nous rejoindre au plus intime de notre vie par la force de sa parole et de son évangile. Que cet évangile éclaire le tout de notre existence. Pour cela il faut s'abandonner à cette parole Et cet abandon en Dieu passe par l’abandon de tout rêve de pouvoir et de puissance. Cette inextinguible soif qui pousse comme un magma sous la croute lisse de nos arrangements sociaux, communautaires et personnels avec la loi, ou encore notre déni de ce qui en nous bouillonne de rage et de frustration. Certains, les pharisiens d’hier et d’aujourd’hui ont recours à des règles… . A coup de règles, ils colmatent tant que faire se peut pour contenir ce bouillonnement intérieur. Mais Jésus, lui, n’a rien à colmater. Il n’évoque pas non plus un plan de purification et d’éradication du mal. Ce que dit Jésus devrait pouvoir nous détourner de notre obsession. Il nous dit en somme : tant que vous vous concentrerez sur une lutte entre vous et l’extérieur de vous, vous vous tromperez de combat. Le combat est une lutte intérieure, dans les bas-fonds ou résistent peu de règles mais où siège, sur le front de nos passions engluantes, une enclave du Royaume qui nous rappelle que l’amour peut faire Loi. A condition d’avoir renoncé à verrouiller un pré carré de pureté. Car quand l’amour fait Loi, le tri se fait tout seul entre pur et impur et nous n’avons plus tant besoin d’avoir peur. Ni de nous-même ni des autres, ni de Dieu…. Heureux les croyants pratiquants… malheureux les pratiquants sans foi…
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 08 FÉVRIER 2023
"Ce qui sort de l'homme voilà ce qui rend l'homme impur "(Mc 7, 14-23)
Méditation : Père Sébastien Antoni
Que tous les aliments soient déclarés purs, n’étonne plus grand monde aujourd'hui, a priori, au moins dans le monde chrétien. Mais pour les juifs d’hier et ceux d'aujourd'hui, cette déclaration de Jésus est une révolution spirituelle profonde ! Jésus dépoussière les croyances plaquées sur les Ecritures par des religieux et des maitres de la loi quelque peu névrosés qui avaient plaqués toutes sortes d’interdits, lui permet, Jésus permet de retrouver la fraicheur de la Genèse de la création où l'on apprend que jour après jour Dieu a déclaré Bon tout ce qu’il avait créé, inventé, façonné, animaux et plantes réunis… Jésus affirme ainsi que rien n’est mauvais en soi ! la création n’est pas compartimentée, ou avec des zones interdites… ceci jusque dans la nourriture qui sert à la vie de l’homme. La source du mal n’est pas dans les choses, mais toujours et nous le disions déjà hier, dans le cœur de l’homme Pour les croyants de la Bible, donc pour Jésus, le cœur servait autant à aimer qu'à comprendre, autant à vouloir qu'à ressentir. C'est donc le cœur humain, et lui seul, qui prend l'initiative du mal, et c'est l'intention du cœur de l'homme qui fausse sa relation aux choses, au corps, aux personnes. Et le Seigneur d'énumérer une longue série de misères, qui se ramènent toutes pourtant à deux déviances: - l'égoïsme et l'agressivité. C'est de l’intérieur, du cœur, profond, que sort ce qui fait le malheur de l'homme. Et c'est pourquoi il est si important, que nous acceptions de connaître notre cœur, c'est-à-dire de sonder notre liberté, pour savoir si, oui ou non, nous l'avons abandonnée à Dieu. Or, pour savoir ce qu'est notre cœur, le moyen est bien simple : il suffit de regarder ce qui en sort.
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 09 FÉVRIER 2023
"Les petits chiens sous la table, mangent les miettes des petits enfants! "(Mc 7, 24)
Méditation: Abbé Enric CASES i Martín (Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui, on nous montre la foi d'une femme qui n'appartenait pas au peuple choisi, mais qui croyait que Jésus pouvait guérir sa fille. En effet, cette mère de famille: «était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille» (Mc 7,26). La douleur et l'amour la font demander avec insistance, sans se soucier du mépris, des retards, de l'indignité subis. Et elle obtient gain de cause, puisque: «Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit: le démon était sorti d'elle». (Mc 7,30)
Saint Augustin disait que nombreux sont ceux qui n'obtiennent pas ce qu'ils veulent car ils sont «aut mali, aut male, aut mala». Ou ils sont mauvais et ce qu'ils devraient demander d'abord c'est de devenir bons; ou bien, ils demandent d'une mauvaise manière, sans insistance, au lieu de le faire avec patience, humilité, foi et par amour; ou ils demandent des choses mauvaises qui, s'ils les recevaient, nuiraient à l'âme ou au corps ou aux autres. Il faut, donc, s'efforcer de demander d'une bonne manière. Cette femme syro-phénicienne est une bonne mère, elle demande quelque chose de bon («d'expulser le démon hors de sa fille») et elle le demande bien («elle vint se jeter à ses pieds»).
Le Seigneur nous pousse à utiliser avec persévérance la prière de la requête. C'est clair, qu'il existe d'autres types de prières —l'adoration, la expiation, la prière de gratitude—, mais Jésus insiste sur le fait qu'il faut pratiquer beaucoup la prière de la requête.
Pourquoi? Il doit y avoir beaucoup de raisons: parce que nous avons besoin de l'aide de Dieu pour atteindre nos objectifs, parce qu'elle exprime espérance et amour, parce qu'elle proclame notre foi. Mais il existe une autre raison que nous ne prenons pas tellement en compte: Dieu veut que les choses soient un peu comme nous les voulons. De cette manière, notre prière —qui est un acte libre— unie à la liberté toute puissante de Dieu, fait que le monde soit comme Dieu le veut et un peu comme nous le voulons. Le pouvoir de la prière est vraiment merveilleux!
APPRENDS-NOUS SEIGNEUR À TE CHOISIR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 10 FÉVRIER 2023
"Il fait entendre les sourds et parler les muets "(Mc 7, 31)
Méditation : Père Sébastien Antoni
S’ouvrir, se relever, accueillir… voilà l’invitation de Jésus… Effata, s’ouvrir… ce mot est inspirant, il ouvre un possible il aiguise le désir de vivre… oui je l’entends comme une invitation à vivre. Dans un contexte d’un certain désenchantement face à la société, mais aussi dans l’Eglise où il n’est pas facile, ni même agréable de vivre que ce soit dans le monde ou dans l’Eglise traversés et l’un et l’autre par des tensions, des positions réactionnaires et refermées sur elles mêmes… de fermeture plus que d’ouverture… il est bon, ce matin d’entendre ce que le Christ veut, ce que Dieu veut pour nous… vivre… alors en ce matin où la journée commence pour la plupart d’entre nous… entendons cette douce invitation à vivre… à reprendre vie pour certain, à déployer sa vie pour d’autres… "Effata !" Ouvre-toi ! Ouvre-toi, toi qui t'enfermes dans ta solitude et qui portes toute souffrance comme une rancœur. Ouvre-toi, toi qui es clos sur ton passé et qui traînes à longueur de vie le fardeau de tes souvenirs. Ouvre-toi, toi qui attends toujours d'être aimé pour te mettre en route vers l'autre. Ouvre-toi à cet homme, à cette femme, à cet ami(e), qui est encore plus seul(e) que toi, plus muet(te), et qui ne veut plus rien entendre parce que tu l'as trop souvent déçu(e). Ouvre-toi à la nouveauté que Jésus te propose. Ouvre-toi surtout à la parole de ton Dieu, qui vient te donner la force et la liberté, et qui agrandit chaque jour, si tu le veux, l'espace de ton espérance. Que l'Évangile aujourd'hui soit notre guérison. Notre ouverture à la vie !
QUELQU'UN FRAPPE À LA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 11 FÉVRIER 2023
"Les gens mangèrent et furent rassasiés "(Mc 8, 1-10)
Journée DES MALADES
Méditation : Père Sébastien Antoni
Et Jésus remet cela ! un deuxième repas organisé, une deuxième multiplication des pains en seulement 8 chapitres de l’évangéliste Marc. Souvenez-vous pour la première Jésus arrivait en barque pour conduire les Apôtres dans un lieu désert ; et en débarquant il vit une grande foule et il en eut pitié. Il enseigne longuement et c’est en soirée comme pour les garder un peu encore auprès de lui… Aujourd’hui, un point commun entre les deux repas demeure celui de la pitié de Jésus pour les foules présentes…. Si lors de la première multiplication les gens étaient prêts à partir, ceux qui sont la aujourd’hui le sont depuis plusieurs jours déjà… plus affamés de la parole de Jésus que d’un pain matériel… Et cette confiance en la parole de Jésus conduit à vérifier d’une certaine manière qu’il ne se paye pas de mot… Jésus prend soin de ceux qui l’écoutent. Cette parole invite en effet à prendre soin de l’humanité et lui donner les moyens de vivre très concrètement. Et si nous savons lui faire confiance, il nous fera participer à son immense pitié, et il nous donnera, pour les distribuer à la foule, les pains et les poissons qu'il aura lui-même bénits. Nous irons, en son nom, au-devant de tous les affamés, au-devant de ceux et de celles qui se sont mis en route vers Lui en oubliant tout le reste. Pour entrer dans cette œuvre de vie et de partage, trois conditions nous sont posées :
que nous soyons vulnérables à la pitié forte qui nous portera à nourrir les foules ;
que nous soyons des passionnés du Christ, notre ami ;
que nous restions attachés à Lui et à sa parole, comme des disciples venus de très loin et qui ne songent plus à repartir
VERS TOI SEIGNEUR Ps 25
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 12 FÉVRIER 2023
"Il a été dit aux anciens et moi je vous dis"(Mt 5, 17)
tc 8, 1-10)
Suivre son Chemin c'est avancer sur un Chemin de Vie
Méditation: Aujourd’hui tant l’évangile que saint Paul donnent à Jésus notre Seigneur un titre qu’il est le seul à pouvoir porter parfaitement, mais c’est un titre que nous aimerions tous mériter. Il est dit de lui qu’il est un homme de parole : le Christ Jésus en effet, n’a jamais été à la fois oui et non. Il n’a jamais été que oui ! Alors, qu’y a-t-il de plus beau dans la vie que d’être un homme de parole ? Quelqu’un qui n’a qu’une parole, quelqu’un qui donne sa parole et qui tient parole !
PARLE-MOI SEIGNEUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 13 FÉVRIER 2023
"Pourquoi cette, génération cherche-t-elle un SIGNE ? "(Mc 8, 11-13)
Méditation : Père Emmanuel Pic
Il y a des milliers de choses dont nous aimerions être sûrs : le choix d’un métier, celui d’un conjoint, et bien sûr tout ce qui concerne Dieu et la foi. Est-ce la bonne formation dans laquelle je m’engage ? la bonne personne avec qui je vais partager ma vie et fonder une famille ? Dieu existe-t-il ? que se passe-t-il après la mort ? La liste est longue des questions sans réponse certaine.
Ces questions, ce sont aussi celles des Pharisiens. Ils voudraient savoir si Jésus est bien celui qu’il prétend être, ou plutôt celui qu’on a envie qu’il soit. Ils cherchent à obtenir de lui, nous dit Marc, un signe venant du ciel, une preuve indubitable que Dieu leur donnerait. Ils ne s’attirent qu’une réflexion désabusée –« Pourquoi cette génération a-t-elle besoin de signe ? »- après laquelle Jésus les plante là et part pour l’autre rive du lac, c’est-à-dire le pays des païens.
Plus loin, confronté à la même demande, Jésus fera une autre réponse : « Il ne vous sera donné que le signe de Jonas. » Le « signe de Jonas », c’est la conversion des habitants de Ninive, des païens, qui sont touchés par la parole de Jonas. Ce n’est pas un signe au sens où l’entendent les Pharisiens, et pourtant c’est le signe le plus fort que Dieu puisse donner : celui d’une Parole qui touche les cœurs et pousse à se tourner vers lui, en-dehors de toute appartenance religieuse et au-delà de toute conviction personnelle.
Dieu ne donne donc aucun signe qui nous rende certains. Il n’y a pas non plus de preuve qu’un choix de vie soit le bon. Il n’y a que la Parole, mais il y a toute la Parole. Cette Parole, pour peu qu’on l’accueille avec un cœur ouvert, provoque la confiance et l’adhésion. Confiance dans l’avenir. Confiance dans le conjoint. C’est cette confiance qui nous fait dire : « C’est bien dans cette direction qu’il faut que j’avance dans la vie. » Elle seule pallie l’absence de preuves, l’absence de certitudes, l’absence de signes, dont nous souffrons si cruellement.
LIBRES ET VIVANTS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 14 FÉVRIER 2023
"La moisson est abondante meis les ouvriers sont peu nombreux "(Lc 8,10)
Méditation de Abbé Ignasi NAVARRI i Benet (La Seu d'Urgell, Lleida, Espagne)
Aujourd'hui, Jésus nous parle de la mission apostolique. Même «s'il en désigna encore soixante-douze, et il les envoya» (Lc 10,1), la proclamation de l'Évangile est une tâche «qui ne pourrait être déléguée qu'à quelques “spécialistes”» (Jean-Paul II): nous sommes tous appelés à cette tâche et nous devons tous nous sentir responsables de celle-ci. Chacun là où il se trouve, en son lieu et dans sa condition. Le jour du Baptême on nous a dit: «Tu es Prêtre, Prophète et Roi pour la vie éternelle». Aujourd'hui, plus que jamais, notre monde a besoin du témoignage des disciples du Christ.
«La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux» (Lc 10,2): c'est intéressant ce sentiment positif de la mission, en effet le texte nous dit «il y a beaucoup à semer et peu d'ouvriers». Peut-être qu'aujourd'hui nous devrions parler en ces termes, étant donné la grande ignorance de Jesús-Christ et de son Église dans notre société. Un regard d'espérance sur cette mission engendre de l'optimisme et de l'illusion. Ne nous laissons pas abattre par le pessimisme et le désespoir.
De fait, la mission qui nous attend est, à la fois, passionnante et difficile. Notre mission, l'annonce de la Vérité et de la Vie, ne peut pas et ne doit pas prétendre forcer l'adhésion, mais susciter une adhésion libre. Le Pape nous rappelle que les idées se proposent, elles ne s'imposent pas.
«N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales…» (Lc 10,4): la seule force du missionnaire doit être le Christ. Et pour qu'Il remplisse toute sa vie, il est nécessaire que l'évangéliste se libère totalement de ce qui n'est pas le Christ. La pauvreté évangélique est la grande condition requise et, est à la fois le témoignage le plus crédible que l'apôtre peut donner, mis à part le fait que la seule chose qui peut nous rendre libres c'est ce détachement total.
Le missionnaire annonce la paix. Il est porteur de paix car il porte le Christ, le “Prince de la Paix”. C'est pour cela, que «dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord: ‘Paix à cette maison’. S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui; sinon, elle reviendra sur vous» (Lc 10,5-6). Notre monde, nos familles, notre moi, a besoin de Paix. Notre mission est urgente et passionnante.
VIENNE LA COMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 15 FÉVRIER 2023
"L'aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté"(Mc 8, 1-10)
Méditation : Père Emmanuel Pic
Les miracles de l’Évangile ne sont pas de simples miracles ; ce sont des signes. Ils veulent dire quelque chose. Ils montrent un horizon : celui du Royaume de Dieu en marche, un nouvel ordre du monde qui commence à se manifester. Ils nous interrogent sur notre propre condition et nous disent comment le Christ vient l’améliorer, la transformer.
Voici un aveugle. Il n’a pas de nom, pas plus qu’aucun des personnages de ce récit. Nous pouvons donc nous mettre à sa place : voyants ou mal-voyants, nous sommes tous quelque part victimes d’aveuglements. Nous n’y voyons pas toujours bien clair sur nous-mêmes, sur notre monde ou sur les autres, car nous sommes pleins d’illusions. Nous ne nous en rendons même pas compte tout seuls ; comme l’aveugle, ce sont d’autres personnes qui vont nous interpeller, essayer de nous ouvrir les yeux et de nous emmener dans la bonne direction. Mais cela ne suffit pas. C’est pourquoi ses amis amènent l’aveugle jusqu’à Jésus, qui va le prendre par la main, déposer un peu de salive sur ses yeux fermés, et, comme c’est encore insuffisant, lui imposer à nouveau les mains.
Le message est clair : si nous laissons Jésus nous prendre par la main, nous pouvons espérer que notre vue s’améliore. Encore faut-il pour cela nous laisser toucher par lui, comme l’aveugle de l’évangile dont Jésus se fait proche jusqu’à laisser sur ses yeux des traces de lui-même.
L’illusion met parfois du temps à se dissiper. C’est le cas pour cet homme : il croit voir des arbres, en réalité ce sont des être humains. Jésus ne l’abandonne pas : il lui impose à nouveau les mains, il l’accompagne jusqu’à ce qu’il voie avec netteté. Notre aveuglement, pour se dissiper, nécessite bien souvent un accompagnement patient. Il nous faut revenir vers celui qui a commencé à nous ouvrir les yeux, accepter à nouveau ses gestes et ses paroles, pour que notre âme soit libérée et reçoive une fois pour toutes la guérison.
L'AVEUGLE ET LA LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 16 FÉVRIER 2023
"Tu es le CHRIST Il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup " (Mc 8, 27)
Méditation : Père Emmanuel Pic
Beaucoup d’entre nous ressemblent sans doute à Pierre. Nous nous pensons capables de dire de Jésus qu’il est le Christ, c’est-à-dire le Messie, l’Élu, celui qui a reçu l’onction du Seigneur. Peut-être même en savons-nous plus long que Pierre, qui s’imaginait alors que Jésus de Nazareth serait celui qui rendrait à Israël sa splendeur d’antan, rétablissant l’antique monarchie et préparant le Royaume de Dieu lui-même. Peut-être enfin irons-nous jusqu’à reconnaître en lui le Fils de Dieu, le Verbe incarné, la troisième personne de la Trinité.
Mais sommes-nous vraiment capables d’aller jusqu’au bout de ce que tout cela signifie ? Car Jésus, aussitôt après cette belle profession de foi, embraye sur la suite : le Fils de l’Homme (c’est-à-dire lui-même) va souffrir, être rejeté, assassiné. Il va certes ressusciter, mais cette résurrection est celle qui est promise à tous à la fin des temps. Pierre, en tout cas, n’est pas prêt à cela et se met à faire à Jésus de vifs reproches.
Cette histoire nous apprend une chose importante : nous ne pouvons pas dire qui est Jésus si nous ne l’avons pas accompagné de près jusqu’au bout de sa vie, jusqu’au moment où il va connaître l’échec, la souffrance et la mort. C’est cela qui explique que Jésus demande aux disciples de ne révéler à personne ce qu’il vient de dire. Le vrai disciple n’est pas seulement celui qui s’est mis à l’écoute de la parole du Maître, qui s’efforce d’observer ses conseils. C’est celui qui partage la vie du Christ : sur les chemins de Galilée, au bord du lac, dans les villes et les villages, il a rassemblé les foules, mais a aussi connu la contradiction et l’incompréhension. À Jérusalem, il traverse l’épreuve de la mort. C’est au terme de tout cela que l’on peut, comme le centurion au pied de la Croix, et sans courir le risque d’être contredit, s’écrier : « Vraiment, celui-là était le Fils de Dieu. »
JE CROIS EN TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 17 FÉVRIER 2023
"Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile la sauvera " (Mc 8, 9-,1)
Méditation : Père Emmanuel Pic
Ces paroles de Jésus sont des paroles dures. Elles ont parfois été comprises comme un encouragement à rechercher la difficulté, quand ce n’est pas la douleur ou le malheur : Jésus n’a-t-il pas dit ailleurs « Heureux ceux qui pleurent » ?
Comprise de cette manière, l’invitation à porter sa croix, à renoncer à soi-même, a été pour certains un véritable repoussoir : comment aimer un Dieu qui nous pousse à souffrir ? On veut bien à la rigueur entendre parler d’héroïsme, mais n’y a-t-il pas là plutôt quelque chose qui est de l’ordre de la pulsion de mort ?
Renoncer à soi, porter sa croix, est-ce vraiment de l’héroïsme ? N’est-ce pas plutôt le lot de celles et ceux qui ont choisi de donner leur vie en aimant ? c’est en tout cas ce que l’on découvre dans l’ordinaire de la vie : une vie donnée, ce n’est pas nécessairement une vie hors du commun, mais c’est presque toujours une vie où l’amour tient sa place. Au premier rang de ces vies : la vie de famille, car c’est là que l’on expérimente vraiment ce que signifie « donner de soi. » La famille est le lieu des plus grands bonheurs, mais aussi celui des plus grandes peines – ce que Jésus appelle, précisément, « porter sa croix. »
La vie réussie, nous dit ici Jésus, n’est pas une vie tournée sur soi-même et sur la recherche égoïste du profit : c’est une vie donnée aux autres dans l’amour.
La vie réussie n’est pas une vie qui refuse de prendre en compte les difficultés et les peines de la vie : c’est une vie dont toutes les dimensions sont prises au sérieux et porteuses de sens, y compris celles qui font mal.
Pour renoncer à soi-même, pour porter sa croix, inutile donc de rechercher la difficulté, voire la souffrance. Il suffit de vivre la vie la plus ordinaire, avec son lot ordinaire d’amour et de peines.
EN TES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 18 FÉVRIER 2023
"Il fut transfiguré devant eux "(Mc 8, 1-10)
Méditation Père Emmanuel Pic
Jésus souffle sur ses disciples le feu et le froid.
Il les fait monter sur une montagne. La montagne n’est pas seulement ce lieu hors du commun ou l’air est plus pur, la vue plus large, la nature plus belle ; elle est l’endroit où Dieu s’est manifesté à son peuple dans la nuée, où il a fait entendre sa voix à Moïse, où le prophète Elie s’est réfugié pour échapper à ses persécuteurs. Cette expérience, les disciples la vivent à nouveau, en compagnie de leur maître et des deux grands prophètes de la Bible.
Mais il leur faut rapidement redescendre sur terre. Jésus leur annonce qu’il va souffrir beaucoup, être rejeté, méprisé, et finira par mourir. Un jour, certes, il ressuscitera, mais c’est le sort qui attend tous les justes ; en attendant, il faut se préparer à vivre l’échec et non la gloire.
Ce qui arrive là aux disciples n’est rien d’autre que ce qui arrive de manière très ordinaire lorsque l’on vit une expérience spirituelle forte. Bien sûr, comme Pierre, on voudrait prolonger ces moments, on voudrait planter des tentes pour pouvoir s’y installer. Mais la vie n’est pas là, ou plutôt elle n’est pas tout entière là-dedans.
Il y a des moments de grâce qui nous sont donnés.
Il y a aussi les moments, bien plus nombreux, de la vie ordinaire. De ces moments, Dieu n’est pas absent, bien au contraire. Le Christ ne laisse pas ses apôtres tout seuls, il redescend de la montagne avec eux et les fera participer à sa vie en prenant part à la leur.
La vie spirituelle, ce n’est pas seulement quelques moments de grand bonheur où nous croyons toucher le ciel. C’est toute la vie quotidienne, cette vie dans laquelle nous rencontrons Dieu, nous vivons avec le Christ, tout autant que les apôtres sur la montagne de la Transfiguration.
QU'IL EST BON QU'IL EST DOUX
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 19 FÉVRIER 2023
"Aimez vos ennemis"(Mt 5, 38)
Méditation : L’amour est la loi fondamentale du royaume de Dieu. Le Seigneur Jésus nous enseigne que nous devons manifester une véritable prévenance envers tous ceux qui nous entourent, en particulier pour leur âme : nous devons prier pour eux. Sa propre vie terrestre en est la parfaite application. Les ennemis doivent être conquis par l’amour (voir Jean 3 :16).
L’amour rendra la bénédiction à la malédiction, la bonne volonté à la haine, des prières aux mauvais traitements et la persécution. Jésus-Christ sur la croix a prié pour ses ennemis ; ce fut aussi le cas d’Étienne, le premier martyr Chrétien (Luc 23 :34 ; Actes 7 :60).
Alors que beaucoup rendent le bien pour le bien, nous devons aussi rendre le bien pour le mal. Ce principe est bien plus noble que celui par lequel la plupart des hommes agissent.
AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES COMME DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 20 FÉVRIER 2023
"Je crois viens au secours de mon manque de foi "(Mc 9, 14)
Méditation Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi !
Quelle belle confession de foi ! Belle parce que si réaliste, si honnête, si vraie. Je crois, mais j’ai de la peine à croire, alors aide-moi. Je crois, mais je ne suis pas sûr si je tiendrai le coup jusqu’au bout… Je crois, mais il y a tant de question dans ma tête, il y a tant de déception dans mes souvenirs, il y a tant de crainte face à l’avenir… aide-moi.
Belle confession d’un homme qui sait sa foi fragile et menacée. Tout le contraire de ceux qui se croient arrivés dans la foi… de ceux qui trouvent dans leur foi un air de supériorité.
CROIRE
Paroles et musique :Natashxa St Pier
MARDI 21 FÉVRIER 2023
"Le Fils de l'homme est livré
Si quelqu'un veut être le premier qu'il soit le dernier de tous" (Mc 9, 30)
Méditation
Les disciples ne comprennent pas les paroles de Jésus, quand il leur annonce sa mort et sa résurrection. Bien plus, ils comprennent de travers puisqu’ils se chamaillent pour savoir qui est le plus grand. Quelque part, cela nous rassure, nous qui sommes parfois durs de la feuille et ne comprenons pas. Nous rejoignons bien là les disciples de Jésus. Mais savons-nous comme eux nous laisser interpeler par Jésus ?
Alors qu’ils se faisaient une certaine idée sur le Messie – un messie chef militaire et politique- Jésus leur explique comment il compte remplir sa mission : non par la force et la domination, mais le don de soi, la non-violence, le service. Il pose alors un de ces gestes dont il a le secret : de manière inattendue, il appelle un enfant et le place au centre…
Symbole fort quand on sait qu’à l’époque de Jésus, un enfant était considéré comme pas grand-chose. Et c’est lui qu’il donne en exemple, non pas comme modèle d’innocence, mais comme un être qui sait qu’il a besoin des autres pour grandir et qui fait spontanément confiance. Il est dans la relation. Logique qui nous déconcerte. Où plaçons-nous notre
« grandeur » ? Se mettre au service, accueillir le plus petit, c’est accueillir Jésus et son père. La foi, la vie en Eglise est relation et nous rendons ainsi Dieu présent au monde.
MON ÂME A SOIF DE TOI
Paroles et musique :Jean Claude GIANADDA
MERCREDI 22 FÉVRIER 2023
"Ton Père qui voit dans le secret te le rendra "(Mt 6, 1-6, 1-10)
Méditation
Humblement, dans le silence de mon cœur, je me donne à toi, mon Seigneur…
Je répète cette phrase ou même je la chante, tout en me plaçant sous le regard de Dieu. Je me sais en sa présence, je sais qu’il est présent au rendez-vous, qu’il m’aime et qu’il m’écoute. Avec lui, j’ai confiance car je sais qu’il ne désire que mon bien.
Je me dispose à entrer en dialogue avec Dieu, selon la façon que je préfère l’appeler.
JE VIENS VERS TOI LES MAINS OUVERTES
Paroles et musique :Jean Claude GIANADDA
JEUDI 23 FÉVRIER 2023
"Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera"(Lc 9, 22)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
« Quel avantage un homme aurait-il à gagner le monde entier s’il se perd ou se ruine lui-même ? » J’aimerai, en écho à cette parole du Christ, évoquer les derniers mots prononcés par Steve Jobs, le fondateur d’ Apple, le créateur de l’iphone, sur son lit de mort :
« Je suis arrivé à l’apogée du succès dans le monde des affaires. Aux yeux des autres, ma vie est un exemple de réussite. Cependant, en dehors du travail, j’ai eu peu de joie. En fin de compte, la richesse est tout simplement un aspect de la vie auquel je me suis habitué.
En ce moment, allongé sur mon lit de malade et me rappelant toute ma vie, je me rends compte que toute la reconnaissance mondiale et la richesse qui m’ont rendu si fier de moi, ont pâli et ont perdu tout sens devant la mort imminente. (…) La richesse, pour laquelle j’ai tant lutté et que j’ai obtenue dans ma vie, je ne peux pas l’emporter avec moi. Ce que je peux emporter, ce ne sont que les souvenirs résultant de l’amour. Ce sont là les vraies richesses qui vous suivent, vous accompagnent, qui vous donnent la force et la lumière pour continuer. »
« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » Marcher à la suite de Jésus nécessite de renoncer à sa soif de reconnaissance et de prendre, non pas « la » croix, mais « sa » croix. Tout est marqué du possessif personnel « sa croix, sa vie ». Prendre sa croix, c’est accepter de regarder en face ses failles, et malgré tout continuer d’avancer. C’est apprendre à se réconcilier avec soi-même, ce qui parfois est encore plus difficile que se réconcilier avec les autres. Sauver sa vie, ce serait vouloir arrêter le temps, refuser sa propre histoire. Au contraire, accepter de la perdre, c’est peut-être refuser de vivre des souvenirs du passé pour s’ouvrir au futur.
JESUS ME VOICI DEVANT TOI
Paroles et musique :Jean Claude GIANADDA
VENDREDI 24 FÉVRIER 2023
"Des jours viendront où l'Époux leur sera enlevé alors ils jeûneront "(Mt 9, 14)
Triste annivesaire.....Prions pour la PAIX
Méditation : Père Jean-Marie Petitclerc
Le point de départ de la réflexion d’aujourd’hui réside dans un constat : les disciples de Jean le Baptiste jeûnent. Ce dernier avait proclamé un jeûne pour marquer l’attente. Voici maintenant que Jésus est là ! Mais, imperturbables, les disciples de Jean le Baptiste continuent de jeûner. C’est la force de l’habitude et la routine des rites. « On a toujours fait comme cela. »
Les disciples de Jésus, eux, ne jeûnent pas. Pour eux, au contraire, c’est la fête puisque Jésus est là !
Voici donc que Jésus nous invite à sortir du carcan des vieilles habitudes. Il ne remet pas en cause le jeûne. Mais il affirme ce que déjà l’Ecclésiaste proclamait : « Il y a un temps pour tout. » Il y a un temps pour jeûner et un temps pour faire la fête.
Le sens du jeûne réside dans l’attente de la fête. Pour le disciple du Christ, il ne s’agit pas de jeûner pour jeûner. Non, il s’agit de jeûner pour préparer son coeur à la fête.
Tel est le sens de notre jeûne en cette période de carême. Il s’agit de se préparer à la fête de Pâques.
Il ne s’agit donc pas , comme chez nos amis musulmans, de jeûner pendant un mois, puis de fêter la fin du Ramadan. Pour nous chrétiens, c’est la fête de Pâques qui donne sens à ce temps de préparation qui est le Carême. Afin de vivre pleinement la dynamique pascale du «mourir pour vivre », voici que nous sommes appelés ces jours-ci à mourir à nos petits désirs pour pouvoir vivre pleinement la rencontre avec Christ ressuscité !
VIENNE LA COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 25 FÉVRIER 2023
"Je ne suis pas venu appeler les justes
mais des pécheurs , pour qu'ils se convertissent"(Lc 5, 27)
Méditation Père Emmanuel Pic
Une fois de plus, Jésus s’est fait piéger. Le voilà invité chez un publicain, avec des gens douteux, des gens de rien, des corrompus, des pécheurs. Un dialogue s’engage avec les pharisiens indignés, qui s’attirent cette réponse : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. »
C’est toujours la même histoire : la brebis perdue compte plus que les 99 autres qui sont restées dans l’enclos. Le fils prodigue est rétabli dans ses droits alors que le sérieux n’obtiendra aucune récompense. Les prostituées entreront avant nous dans le royaume des cieux. Pour Jésus, c’est : les pécheurs d’abord, pour les autres on verra plus tard.
Pourquoi Jésus est-il comme ça ? C’est que, pour lui, ce qui passe en premier, c’est la mission, l’annonce de la bonne nouvelle. Ce n’est pas qu’il n’aime pas les autres ; c’est qu’ils n’ont plus besoin de lui. Rester entre soi, c’est la mort de l’évangélisation. Car comment convertir ceux qui sont convaincus d’avance ?
Tant qu’on en reste là, tout va bien. Mais le problème survient lorsque ceux qui n’ont pas besoin de Jésus finissent par oublier qu’au fond d’eux-mêmes, en réalité, ils continuent à en avoir besoin. Pécheurs, ils le sont, eux aussi – qui ne l’est pas ? Car il ne suffit pas de s’abstenir de faire le mal. Il faut aussi rester humble, savoir dire « Moi aussi je pourrais agir ainsi ». En un mot, il faut laisser béante l’ouverture par laquelle Dieu pourrait entrer en nous. Se reconnaître pécheur, ce n’est pas se laisser aller à la culpabilité, cette complicité malsaine avec le mal. C’est laisser ouverte la porte par laquelle le Christ peut entrer en nous et prendre place à notre table, comme il a pris place à celle de Lévi le publicain.
IL A FRAPPÉ À MA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 26 FÉVRIER 2023
"Jésus jeune quarante jour spuis est tenté " (Mt 4, 1-11)
Méditation : Les trois évangiles synoptiques placent l’épreuve des tentations après le baptême au cours duquel la voie du Père se fit entendre pour révéler l’identité précise de Jésus, connu pour être un Nazaréen fils de Joseph et de Marie. « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le » dit la voix du Père. Saint Luc, dans son Evangile, insère entre le baptême et les tentations au désert la généalogie de Jésus qu’il conclue par “fils d’Adam, fils de Dieu”. De plus, L’Esprit Saint, qui était descendu sur lui, remplit toujours Jésus quand il se rend dans le désert.
C’est donc conforté dans son identité et sous l’impulsion de l’Esprit Saint que Jésus se rend au désert, lieu de la rencontre en solitude avec Dieu et lieu du combat spirituel. D’ailleurs, Satan tentera par deux fois Jésus en invoquant explicitement la qualité de son être : « Si tu es le fils de Dieu… » C’est donc bien celui qui vient d’être manifesté comme Fils de Dieu qui va être mis à l’épreuve, et c’est le même Esprit qui reposa sur Jésus qui le pousse aujourd’hui au désert pour y subir l’épreuve de la tentation.
“Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain.”
“Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas.”
Saint Pierre dans sa première épître rappelle aux chrétiens qu’il en est de même pour eux. « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ : Dans sa grande miséricorde, il nous a engendrés de nouveau par la Résurrection de Jésus-Christ (…).
DIEU DE MISÉCORDE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 27 FÉVRIER 2023
" Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait"(Mt 25, 31)
Méditation Père Bernard Devert
Tu étais nu, malade, tu avais faim, tu étais même en prison, et nous sommes venus jusqu’à Toi.
N’es-tu pas le Seigneur ? Est-ce possible que tu sois dans des situations si difficiles, où es-tu vraiment ? Il nous répond là où je vous l’ai promis pour être avec vous jusqu’à la fin des temps.
L’aurions-nous abandonné ?
L’interrogation est renversée ; non pas Seigneur où es –Tu ; mais où suis-je et où en suis-je de ma relation avec Toi pour te laisser dans un tel désarroi.
Il faut nous rendre à l’évidence, le Royaume des Cieux ne se trouve que si nous avons les pieds sur terre. La foi ne fait pas de nous des doux rêveurs, des ‘bisounours’ mais des femmes et des hommes confrontés au réel comme le Seigneur l’est lui-même.
Jacques Lacan a cette formule heureuse : « le réel c’est quand on se cogne ».
Le mystère de l’incarnation n’est pas une parenthèse, ni davantage une évasion, mais l’engagement de Dieu prenant tous les risques. Notre relation n’est réelle que si elle se traduit dans un rapport avec les plus fragiles et dans un rapport au monde pour faire changer.
Difficile de tenir et de soutenir certains programmes si nous voulons qu’ils soient cohérents avec la proclamation de notre foi.
Ces places dans les hôpitaux psychiatriques, que l’on ferme par milliers depuis des années, ou encore celles dans les prisons que d’aucuns voudraient voir sensiblement augmentées sont-elles des décisions justes au sens d’une attention à ce qui est profondément humain.
J’étais malade, et vous m’avez visité ; sur quel lieu ? Là dans des milieux dits ouverts où le suivi des soins se révèle difficile ; que de solitudes !
Quant aux prisons, on peut certes augmenter des places ; une réponse facile pour enfermer, mais que de jeunes sont condamnés pour s’être vu voler leur jeunesse pour avoir vécu dans des conditions si peu amènes qu’elles ont entraîné des révoltes et des pratiques qui méritent d’être sanctionnées mais sommes-nous si surs que les vrais coupables sont ceux qu’on arrête ; je pense à la drogue.
J’avais faim, j’avais soif, pas davantage de toit pour vivre dans l’indifférence et l’indécence Qui vraiment s’en inquiète puisque, très majoritairement, la population est satisfaite de son habitat. Les autres peuvent attendre. Il faut être sourd pour ne pas entendre le cri de Dieu qui ne consent pas à ce mépris. Rappelons-nous Babel.
Nietzsche évoque la foule des ‘mal venus’, ; la question ne s’inscrit pas dans un ressentiment mais dans une décision créatrice pour que surgissent des orientations libératrices à l’attention de ceux que l’on nomme désormais ‘perdus pour la République’
Perdus parce que nous avons perdu de vue et de cœur la situation qu’ils subissent, les laissant dans des espaces anxiogènes.
Voilà la foi, toute la foi ; elle signe une horizontalité traversée par la verticalité qu’est la Croix ; elle conduit à l’étonnement exprimé dans l’Evangile : quand t’avons-nous vu dans cet état ? La réponse est là où la fragilité n’est plus interrogée par la fraternité.
L’appel du Seigneur est un réveil. Allez, il est l’heure de se lever et de se mettre en route à la suite de Celui qui nous appelle pour nous dire, j’ai besoin de toi.
Allons-nous rester muets ?
TU NOUS APPELLES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 28 FÉVRIER 2023
"Vous donc priez ainsi "(Mt 6, 7)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Lequel d’entre nous aurait la prétention de savoir prier ? Nous sommes toujours en apprentissage, et il fait bon ce matin réentendre la prière que Jésus nous a apprise, car, à force de la répéter par cœur, il nous arrive d’en oublier le sens profond.
« Notre Père » … Nous ne disons pas « Mon Père », comme nous disons « Je crois, mon Dieu », mais « Notre Père » en inscrivant d’emblée dans notre prière tous ceux qui nous entourent, en manifestant, dès le démarrage de notre prière, notre lien de fraternité !
Et la prière se déroule en trois engagements et quatre demandes.
Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite !
Il ne s’agit pas de vœux pieux, mais de véritables engagements. Que vais-je faire pour que ton nom ne soit pas bafoué dans cette société où il est de bon ton de tout caricaturer ? Que vais-je faire pour que puisse avancer la cause de ton Royaume de justice et de paix ? Que vais-je faire pour discerner ta volonté, plutôt que vouloir toujours agir selon la mienne ?
Et ces trois engagements sont suivis de quatre demandes :
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour… et n’oublions pas que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de la Parole appelée à le nourrir.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Comme le disait le curé d’Ars avec fougue : « le Père ne pardonnera qu’à ceux qui auront pardonnés ! » Ce pardon que nous demandons au Père, soyons capables de le donner au frère qui nous le demande.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, car nous connaissons nos faiblesses et nos failles.
Délivre-nous du Mal… Il nous paraît aujourd’hui si envahissant, en cette période de crise sanitaire qui ne cesse de durer.
Puissions-nous aujourd’hui, en redisant cette prière que nous connaissons si bien, méditer sur chacune des phrases qui la composent !
NOTRE PÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
- MARS 2023 -