Thème
SIGNE - TÉMOIN - PORTEUR - TRANSMETTEUR -
C'EST UNE CATHÉDRALE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Étymologie: latin testimonium (« témoignage »), et en bas latin « Témoin » (fin du IV° siècle).
Témoin: Personne qui certifie ou qui peut certifier une chose qu’elle a vue ou entendue.
Un Témoin a pour objectif de témoigner de la réalité de Jésus-Christ dans sa vies de tous les jours,
Jésus-Christ avec lequel chacun a fait une rencontre personnelle qui a changé sa vie.
Au travers d‘événements concrets, chacun a vu Dieu agir et transformer son existence."
Être “Témoin” du Christ et de son message, c’est ce que Jésus a demandé à ses disciples avant de les quitter : “Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre”. C’est notre rôle, notre mission essentielle. Mais qu’est-ce qu’un témoin ? Au sens le plus courant, c’est un mot utilisé en justice pour désigner quelqu’un qui a vu un événement, une situation ou entendu quelque chose et qui peut le certifier, en attester la vérité devant un juge. Mais bien sûr, le mot a un sens plus large : il désigne quelqu’un dont la vie est telle que les autres en viennent à s’interroger et à questionner cette personne sur la source de sa singularité.
Pour nous chrétiens, cette “singularité” n’est pas dans l’originalité d’un habit, d’une mise à part du monde, mais dans l’effort pour vivre selon l’évangile en sachant que, bien souvent, cette fidélité nous fait déborder les frontières de l’opinion générale et donc étonne. Le chrétien vit dans le monde ; sa singularité n’est pas de se retrancher du monde, mais de faire de l’évangile sa référence et la priorité dans ses choix. Parmi les “singularités” qui peuvent poser question, signalons l’amour des ennemis, mais aussi le pardon, le sens du service au-delà de nos propres avantages, prendre la dernière place, quitter tout pour suivre le Christ, donner sa vie pour les autres... Ce sont tous les paradoxes de la vie évangélique qui, s’ils sont vécus en vérité, ne peuvent pas ne pas interpeller beaucoup de nos contemporains.
Certes, ces attitudes ne sont pas seulement vécues par les chrétiens, et heureusement, cependant elles ne sont pas tellement ordinaires qu’elles passeraient inaperçues, elles ne manquent pas d’interroger les personnes de bonne volonté.
Pour ne donner qu’un exemple, je pense à un chrétien qui me confiait avec beaucoup de modestie que, dans son travail professionnel, à la fois sa solidarité, sa douceur, son respect de tous, avaient provoqué des questions : pourquoi devant certaines façons d’agir d’un de ses chefs il ne voulait pas se venger, alors que l’occasion lui était offerte. Voilà un chrétien dont les attitudes interrogent ses collègues. Cela ne conduit pas nécessairement à la foi, mais ouvre un chemin par où l’Esprit Saint peut entrer.
On ne choisit pas d’être témoin. On ne le sait même pas. Nous découvrons que nous sommes témoins lorsque les autres nous interrogent c’est-à-dire manifestent la résonance qu’a eu notre vie sur eux. Nos vies “parlent”, d’où notre responsabilité. De fait nous vivons en société, nos paroles comme nos actes ont une répercussion plus ou moins importante sur les personnes qui nous entourent. Je ne sais pas la portée de ce que je vis, mais je sais que ce que je vis n’est pas neutre. Je ne mesure pas l’impact de mes actes ou de mes paroles, mais je sais qu’elles en ont, que ce soit dans un sens positif ou négatif.
Si tant de reproches sont fait aux chrétiens concernant la justice ou la solidarité ou la sincérité, c’est que beaucoup ont une haute idée du message évangélique et en attendent des manifestations chez les chrétiens. À la question de l’apôtre Philippe “Montre-nous le Père et cela nous suffit”, Jésus répond : “Je suis avec vous depuis si longtemps, et cependant, Philippe, tu ne m’as pas reconnu ! Celui qui m’a vu a vu le Père” Jn 14, 8-9. Si chaque chrétien pouvait dire : Celui qui me voit, voit le Christ, sans doute notre vie porterait-elle témoignage de Celui qui nous fait vivre.
Les SAINTS sont des TÉMOINS
Faut-il "imiter" les Saints? Seul Jésus Christ est à imiter ! On n'imite pas une sainte ou un saint...
Par contee, l' enseignement, le témoignage des saints sont un APPEL à imiter Jésus Christ.
Ne nous tourmentons donc pas ! L'Esprit Saint a inventé Saint François d'Assise, Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus... L'Abbé Pierre, Soeur Emmanuelle... Il en inventera bien d'autres..
Tout homme, toute femme, tout enfant répondant à l’appel du divin, se sentant touché par la grâce, aura privilège d’approcher cette sainteté, à l’image de Jésus-Christ, considéré comme le premier des saints. À terme, tous les baptisés, associés à la divinité de Jésus par ce rituel fondamental, seront symboliquement gagnés par la sainteté et considérés comme sanctifiés, formant ainsi la communauté chrétienne.
Par essence, la sainteté est divine, immuable, dégagée des contingences de temps et d’espace ; elle ne tolère aucune demi-mesure, ne peut être empreinte que de l’épuration la plus totale. C’est pourquoi en tous lieux et toutes circonstances la sainteté va souvent et immanquablement être mise à mal, « tiraillée », en une confrontation souvent douloureuse entre la nature divine et les exigences de la matérialité vécue au quotidien.
Ainsi, c’est la sainteté, dans l’expression de vertus chrétiennes et de miracles, qui va désigner des personnages hors normes répondant à l’appel du divin que l’on appellera des saints, permettant à ces derniers de siéger à la « cour céleste ».
SAINTE BERTHE DE BLANGY + 723
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Prière de Saint François d’Assise
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
SAINT FRANÇOIS D'ASSISE (1181-1226)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINTE COLETTE DE CORBIE
(1381-1447)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINT VINCENT DE PAUL
"Comme un Grand Feu "
(1581-1660)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINT JEAN BAPTISTE DE LA SALLE (1651-1719)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINT BENOÎT JOSEPH LABRE
(1748-1783)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
BIENHEUREUSE ANNE-MARIE JAVOUHEY (1779-1851)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINT JEAN MARIE VIANNEY
(1786-1859)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINTE ÉMILIE DE RODAT
(1787-1852)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MA VIE N'EST QU'UN INSTANT Ste Thérèse de l'Enfant Jésus
(1873-1897)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MA JOIE -
Ste Thérèse de l'Enfant Jésus
(1873-1897)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINTE ÉMILIE DE VILLENEUVE
(1811-1854)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINTE ÉMILIE DE VILLENEUVE
(1811-1854)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
CHARLES DE FROUCAULT
(1858-1916)
Charles de Foucauld né le 15 septembre 1858 à Strasbourg (Bas-Rhin) dans une famille fortunée, le futur saint, orphelin dès l’âge de 6 ans, a été élevé par son grand-père maternel, colonel de l’armée française. Après des études à l’école militaire de Saint-Cyr, il devient un officier de cavalerie, formé à Saumur, avant de consacrer sa vie à une existence de foi et d’évangélisation. Par l’exemple, d’abord chez les moines trappistes en Syrie, en Palestine, puis en ermite au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du XXe siècle.
Après une jeunesse dissolue entre chez les Trappistes (1890 à 1897). Prêtre, puis ermite au Sahara. Sera assassiné à Tamarasset le 1er décembre 1916 à 58 ans
Fondés en 1933 par le Père VOILLAUME, les-Petits-Frères-de-Jésus vivent de la spiritualité de Charles de FOUCAULT.
Les Petites Sœurs de Jésus forment une congrégation religieuse de contemplatives au milieu du monde, s'inspirant de la spiritualité de Charles de Foucauld, fondée en 1939 en Algérie française par Magdeleine Hutin, en religion Magdeleine de Jésus.
Le religieux français et célèbre ermite du désert Charles de Foucauld, mort en 1916 dans le Sahara algérien, deviendra bientôt un saint. Le Vatican l’a confirmé, ce lundi 3 mai, sans toutefois fixer une date de canonisation face aux incertitudes de la pandémie du coronavirus. La décision a été prise lors d’un consistoire ordinaire – une réunion de cardinaux – présidé par le pape François.
Un deuxième miracle reconnu par le Vatican voici un an. L’incroyable histoire d’un jeune charpentier de Saumur (Maine-et-Loire), rescapé en 2016 d’une chute de 15 m dont il est ressorti indemne, malgré un abdomen transpercé de part en part par un morceau de bois issu d’un banc. Conscient, il a pu être soigné au centre hospitalier universitaire d’Angers. Il s’en est sorti sans fracture, sans aucune lésion d’organe vital, comme le raconte le quotidien Le Figaro.
La scène a eu lieu lors de travaux de restauration de la chapelle de l’institution Saint-Louis, un lycée catholique. La victime s’appelle Charle, sans s, et son accident professionnel qui aurait pû lui coûter la vie, s’est produit le jour exact du centenaire de la mort de… Charles de Foucauld.
Prière d'abandon (écrite 1896 )
PRIÈRE D'ABANDON DE CHARLES DE FOUCAULT
Texte : Charles De FOUCAULT
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout,
Pourvu que ta volonté
Se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime,
Et que ce m'est un besoin d'amour
De me donner,
De me remettre entre tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance
Car tu es mon Père.
Charles de FOUCAULT (1858-1916)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
EN TES MAINS Ô SEIGNEUR JE REMETS MON ESPRIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
La prière du soir du Père Aimé DUVAL (Jésuite chanteur)
"Vraiment, le Bon Dieu est bien gentil pour qu'on puisse lui causer avec un enfant dans les bras, avec son tablier de travail. Vraiment, le Bon Dieu est quelqu'un d'important pour que le chat ou le tonnerre n'ait plus d'importance. "
Les mains de mon père, les lèvres de ma mère, elles m'ont appris sur le Bon Dieu bien plus que mon catéchisme. Il est Quelqu'un, Il est Quelqu'un de proche. On ne lui cause bien que lorsqu'on a travaillé..."
Père Aimé DUVAL (Jésuite)
Aimé Lucien Duval, mieux connu sous le nom de Père Duval, né le 30 juin 1918 au Val-d'Ajol, dans les Vosges et mort le 30 avril 1984 à Metz, est un prêtre jésuite français, auteur-compositeur-interprète et guitariste, qui eut beaucoup de succès dans les années 1950 et 1960.
RIEN NE SAURAIT EMPÊCHER QUE JE T'AIME
Paroles et musique : Père Aimé DUVAL
Prière de Dom Hélder Câmara à la Sainte Vierge
Voici la Prière « Notre-Dame du Chemin, écoute ma prière » de Dom Hélder Câmara (1909-1999), Archevêque brésilien d'Olinda et de Recife, dans le Nordeste, une des régions les plus pauvres du Brésil. Avocat des pauvres et Apôtre de la Théologie de la libération et de la non-violence, le procès en béatification de Dom Helder a été ouvert à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse 2013.
La Prière de Dom Helder Camara « Notre-Dame du Chemin, écoute ma prière » :
« Tu as cheminé, Marie, par les chemins de la terre. Tu as pris des voies de traverse et des sentiers. Tu t'es trouvée à des carrefours. Trois jours et trois nuits, en compagnie de Joseph, tu as cherché sur tous les chemins Celui qui, pourtant, est le Chemin, la Vérité, la Vie. Aujourd'hui, Marie, toi qui parcours les chemins du ciel et qui laisses partout des traces de lumière et des pétales de roses, écoute ma prière, Notre-Dame du Chemin. Envoie tes anges sur toutes les routes, car je n'en connais aucune qui puisse se passer de l'aide céleste. Etroites, escarpées ou pénibles, toutes ont besoin d'anges portant des provisions d'espérance et des réserves, d'amples réserves de joie, de courage et de foi. Les routes larges, dangereuses, les routes de déroute ont besoin d'anges qui, à coup de fouet, si besoin est, réveillent ceux qui n'entendent pas et ne voient pas, tant ils s'étourdissent, Dieu seul sait pourquoi. Si je peux ajouter quelque chose, Mère, pour l'amour de l'enfant qui t'a fait pleurer, donne-moi l'art et le bonheur des rencontres. Au milieu de la Babel actuelle, confusion de voix, de visages, de masques, de signes trompeurs, de chemins par millions et surtout de souffles du diable, fais-moi, Notre-Dame, découvrir toujours et rencontrer ceux qui, marqués par Dieu, croiseront mon chemin. Connais-tu beaucoup de verbes aussi beaux que « rencontrer » ? Ainsi soit-il. »
Dom Hélder Câmara (1909-1999)
Prière de Mère Térésa de Calcutta
La vie est beauté, admire-la
La vie est félicité, profites-en
La vie est un rêve, réalise-le
La vie est un défi, relève-le
La vie est un devoir, fais-le
La vie est un jeu, joue-le
La vie est précieuse, soigne-la bien
La vie est richesse, conserve-la
La vie est amour, jouis-en
La vie est un mystère, pénètre-le
La vie est une promesse, tiens-la
La vie est tristesse, dépasse-la
La vie est un hymne, chante-le
La vie est un combat, accepte-le
La vie est une tragédie, lutte avec elle
La vie est une aventure, ose-la
La vie est bonheur , mérite-le
La vie est la vie, défends-la
pour les Malades
Prière « Quand je suis blessé, donne-moi quelqu’un à consoler » de Mère Térésa de Calcutta (1910-1997),
Fondatrice de la congrégation des Missionnaires de la charité aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants atteints de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose, d'abord en Inde puis dans d'autres pays.
« Seigneur, quand je suis affamé, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture. Quand j’ai soif, envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau. Quand j’ai froid, envoie-moi quelqu’un à réchauffer. Quand je suis blessé, donne-moi quelqu’un à consoler. Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d’un autre à partager. Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu’un dans le besoin. Quand je n’ai pas de temps, donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant. Quand je suis humilié, donne-moi quelqu’un dont j’aurai à faire l’éloge. Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu’un à encourager. Quand j’ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne. Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à prendre soin. Quand je ne pense qu’à moi, tourne mes pensées vers autrui. Amen. » -
Bienheureuse Térésa de Calcutta (1910-1997)
Prière de l'Abbé Pierre pour les Sans-abri
Voici la Prière « Seigneur Jésus, souviens-Toi de cette petite maison là-bas à Emmaüs » d’Henri Grouès (1912-2007), dit « l'Abbé Pierre », Prêtre catholique français de l'Ordre des Frères mineurs capucins, fondateur du mouvement Emmaüs et de la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés.
La Prière de l'Abbé Pierre « Seigneur Jésus, souviens-Toi de cette petite maison là-bas à Emmaüs » :
« Seigneur Jésus, souviens-Toi de cette petite maison là-bas à Emmaüs et du bout du chemin qui y conduit quand on vient de la grand-route. Souviens-Toi de ceux qu'un soir Tu abordas là-bas, souviens-Toi de leurs cœurs abattus, souviens-Toi de Tes paroles qui les brûlèrent. Viens sur notre chemin, brûle-nous le cœur à nous aussi. Entre avec nous T'asseoir à notre Feu… Et qu'exultant de joie triomphale, à notre tour nous nous relevions pour bondir et révéler la joie à tout homme du monde en l'Amour à jamais vivant jusqu'à notre dernier souffle… Amen. »
Abbé Pierre (1912-2007)
EMMAÜS -L'Abbé Pierre
(1912- 2007)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LES 7 BOUGIES DE TIBHIRINE
(+ Mai 1996)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Prière de Sœur Emmanuelle pour les Sans-abri
Voici la Prière « Seigneur je nous confie tous à Toi » de Sœur Emmanuelle du Caire (1908-2008), Religieuse de Notre-Dame de Sion surnommée la « petite sœur des chiffonniers » ou la « petite sœur des pauvres » et connue pour ses œuvres caritatives en Égypte auprès des enfants et des plus démunis, morte le 20 octobre 2008 à la Maison de retraite du Pradon à Callian dans le Var en France.
La Prière de Sœur Emmanuelle du Caire « Seigneur je nous confie tous à Toi » :
« Seigneur je nous confie tous à Toi, car je suis sûre de Toi, je suis sûre que Tu nous sauves, je suis sûre qu’à chacun de nous, les pauvres types, Tu vas dire le jour de notre mort : tu seras ce soir avec moi dans le Paradis, car il y aura un soir où Tu nous revêtiras de Toi. Toi qui es Dieu et qui es devenu un pauvre homme comme nous, Tu as eu faim et soif comme nous, Tu as eu peur et Tu as pleuré, comme nous, Tu es mort. Ton pauvre corps a été mis dans la tombe, comme le sera le nôtre, et Tu en es sorti transfiguré, comme nous en sortirons un jour. Mon bien-aimé, avec Toi, la mort est belle, la Résurrection nous attend. Merci. » Sœur Emmanuelle du Caire (1908-2008)
ELLE- SOEUR EMMANUELLE
(1908 - 2008)
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LE PETIT CURÉ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MON PÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MA MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Prière du Père Pedro Opeka pour les Sans-abri
Voici la Prière « Aimer, c'est être capable de dire à l'autre qu'on l'aime sans jamais se lasser » du Père Pedro Pablo Opeka (1948-….), Prêtre Lazariste Argentin qui a épousé la cause de Saint Vincent de Paul en vouant sa vie au service des plus démunis et en fondant en 1989 à Madagascar l'Association Akamasoa (« les amis fiables et sincères » en malgache) pour redonner une dignité humaine aux plus pauvres qui sont aujourd’hui plus de 300 000 à en bénéficier.
La Prière du Père Pedro « Aimer, c'est être capable de dire à l'autre qu'on l'aime sans jamais se lasser » :
« Aimer…
C'est être capable de dire « Viens faire un tour chez moi »
C'est pouvoir dire à l'autre « J'ai besoin de toi »
C'est reconnaitre sans gêne que l'autre peut avoir raison
C'est être capable de dire « Je te félicite »
C'est être capable de dire « Excuse-moi »
C'est être capable de pardonner
C'est être capable d'ouvrir la bouche pour ne dire que la vérité
C'est être capable de tenir sa langue pour ne pas offenser
C'est être capable d'encaisser les coups sans vouloir les rendre
C'est être capable de se battre dans la vie sans écraser les autres
C'est accepter d'être dérangé par les autres
C'est être capable de dire à l'autre qu'on l'aime sans jamais se lasser
C'est être capable de vivre ensemble ».
Ainsi soit-il.
Père Pedro Pablo Opeka (1948-….)
PÈRE PEDRO
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SOEUR PAËSIE: "Maman Soleil"
Qui est Soeur Paësie ?
C'est une religieuse qui reccueille des enfants de la rue dans l' immense bidonville de la " Cité Soleil " de Port-au-Prince HAÏTI -
Elle a créé dans cette " Citée Soleil ":
- 8 écoles (près de 1000 enfants), qui sont nourris à midi. Ce sont des enfants qui n'ont jamais été scolarisés ou dont la scolarité a été interrompue. Niveau primaire. 38 instituteurs dont 6 responsables d'école.
- 4 centres de catéchisme pour 700 enfants. Des goûters sont prévus mais actuellement Sœur Paësie n'a pas les moyens de leur servir des repas. Une vingtaine d'animateurs qui sont des étudiants dont elle finance les études.
- 2 centres de loisirs pour près de 300 enfants. Là aussi, des goûters sont servis mais pas de repas.
- et les maisons Marcel Van : maisons d'accueil pour les enfants des rues. 53 garçons répartis en 3 unités distinctes. 1 maison de filles.
( Depuis 2016, l'Association Saint Bruno aide financièrement Soeur Paësie- Voir onglet Aides Humanitaires 2020-21... )
SOEUR PAËSIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
PRIÈRE DE LA FAMILLE KIZITO (Soeur PAËSIE)
" Ô Amour de Jésus,
Viens brûler dans le cœur de chacun des enfants de la Famille Kizito.
Ô Dieu notre Père, par ton Esprit-Saint,
Donne ta lumière, ta force, ta protection,
ta consolation et ta douceur
à ceux qui en ont besoin en ce jour.
Apprends-nous à t'aimer chaque jour davantage
et à nous aimer les uns les autres.
unis à ton Fils et à l'image de la Sainte Trinité
Rends-nous dociles à tes inspirations
pour répandre ton règne.
Bénis les bienfaiteurs de la Famille Kizito
et chacun de ses serviteurs.
Donne les biens nécessaires à l'œuvre
et des ouvriers pour ta moisson.
Notre-Dame du Perpétuel Secours, Saint Kizito
et tous les Saints Patrons de la Famille Kizito,
INTERCEDEZ POUR NOUS !
Cœur-Sacré de Jésus,
J'AI CONFIANCE EN VOUS"
PRIÈRE DE LA FAMILLE KIZITO
Adaptation de la prière de la Famille KIZITO et
mise en musique : Jean-Claude GIANADDA
TOI MON ÉGLISE AUX CHAISES VIDES
Paroles : Jean DEBRUYNNE
Musique : Jean-Claude GIANADDA
Le 15 juillet 2017 vous m’attendiez à l’aéroport de Tananarive-Madagascar. Il était minuit passé, il faisait froid et pourtant vous étiez là: une soixantaine de religieuses, novices, postulantes…dans le froid de la nuit vous étiez là avec ce sourire permanent qui vous caractérise…
Le lendemain dimanche vous m’avez emmené chez Père Pedro pour la Messe suivie d’un petit repas-partage avec lui…Vers 14h, nous avons rassemblé les enfants d'Akamasoa pour chanter avec eux dans une Grande Salle... Et toutes les Soeurs, y compris les novices, ont dansé avec les enfants...
Et puis, lundi matin très tôt nous sommes partis dans le Sud du Pays à Ihosy… et même encore plus loin que Ihosy… Là-bas au fin fond de la brousse… Là où la route se transforme en piste défoncée, impraticable et, semble mener vers nulle part…Nulle part ? Pas tout à fait car c’est là que vous avez établi votre Communauté…Vous vivez du jardinage, de l’élevage des poules…vous faites cuire votre riz, repas journalier, dans la cour, sur de petits braséros près de la pompe de forage...
Vous vivez au milieu du Peuple BARA- Un peuple obnubilé par l'élevage du zébu, symbole de richesse et de fierté. Un peuple qui voue un véritable culte à son cheptel et à ses armes qui assurent richesse et subsistance. Le peuple Bara est un Peuple pour qui voler des Zébus est un trophée, une gloire, un art de vivre…On s’entretue pour ça… C’est là-bas aussi que les parents envoient leurs filles encore tout juste adolescentes au marché du village afin d’assurer leur subsistance. Car c'est leur prostitution qui ramène un peu d’argent à la maison pour faire vivre la famille…
C’est là, au milieu du Peuple BARA que vous avez choisi de vivre, mes Sœurs afin de montrer que votre Foi est relation à Dieu à travers les plus pauvres et au service du monde.
C’est là-bas, au milieu des BARA, que vous m’avez appris qu’être « ferment dans la pâte… », c’est se mettre en danger parce que l’Évangile est Mission…envoi aux plus pauvres…
Là-bas, mes Sœurs, vous m’avez appris que la FOI Chrétienne est indissociable de la question : « Qu’as-tu fait de ton frère le plus pauvre, le plus démuni ? »
C’est là-bas, mes Sœurs, qu'aux yeux des BARA, vous êtes les 1ères Chrétiennes de notre ère parce qu’on vous reconnaît au : « Voyez comme elles s’aiment ! », « Voyez comme elles aiment Jésus et la Vierge Marie…! »
Là-bas, mes Sœurs, au milieu des BARA, vous m’avez appris que la Foi Chrétienne est un engagement de vie et non pas une croyance – une relation avec Jésus, et non pas une religion.
Là-bas, vous m’avez appris qu’être chrétien, c’est lire l’Évangile dans une Communauté pour le traduire en acte dans sa vie.
Là-bas, vous êtes l’âme du monde parce qu’aucune Patrie ne vous est étrangère… Là-bas, mes Sœurs, vous êtes l’Avenir du Christianisme dans ce monde qui est en train de lui échapper...
Là-bas, Vous êtes Sel de la terre…Lumière du monde…!
TOI MON ÉGLISE AUX CHAISES VIDES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
TU RESTERAS NOTRE MODÈLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Vendredi 23 mars 2018
Hommage au Colonel Arnaud BELTRAME
Vendredi 23 mars 2018 à Trèbes près de Carcasonne,
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a donné sa vie pour sauver un otage.
Acte héroïque...
sacrifice suprême,... il est allé au bout de sa Mission...il a donné sa vie… En homme de Bien, en homme de cœur… il est tombé en héros. C’est le visage du courage, de l'honneur et de l'héroïsme. Il restera un modèle parce qu’il incarne des valeurs non seulement de courage mais aussi d’abnégation, de Don de soi, de résistance… de Bien. C’est un serviteur de la patrie…
La leçon que nous a donné le héros Arnaud Beltrame est celle-ci ce n'est pas en tuant qu'on devient un martyr, mais en sauvant des vies.
Qu’est-ce qu’un Héros ? une « héroïne » ?
c’est quelqu’un qui OSE… qui va au-delà… Un héros c’est quelqu’un qui MONTRE…
Les qualités fondamentales d'un vrai héros, d’une vraie héroïne sont : l’honneur, le courage, la détermination…la force… la générosité…..C’est quelqu’un qui a le sens de la justice…Qui lutte rarement pour lui-même, pour sa propre gloire mais qui défend des valeurs, et sa patrie…C’est une personne qui aime.
TU RESTERAS NOTRE MODÈLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Jeudi 29 octobre 2020, vers 9h,
dans l’église Notre Dame de l’Assomption à Nice, ville martyr,
Trois personnes viennent d'être assassinées.
Une attaque ignoble , lâche, barbare…Trois chrétiens victimes du terrorisme,
sont morts parce que « Chrétiens ».
Morts parce qu’ils priaient dans un lieu de Paix : leur église.
Je suis chrétien !
Blessé, bouleversé, en deuil.
L’Humanité est en deuil.
Honte à ceux qui incarnent la haine.
Honte aux réseaux sociaux qui véhiculent la haine et la terreur.
Honte au fanatisme.
Je suis chrétien!
Troubadour et chanteur… Même pas peur. Inconscient ? Naïf ?
La force du Peuple chrétien c’est son âme.
Malgré les risques, je continuerai à annoncer l’Évangile…
Malgré les risques je continuerai à chanter l’Espérance….
Malgré les risques je continuerai à vivre la Fraternité.
La guerre me dit-on ? Je répondrai à la guerre en aimant, en espérant..
Je resterai solidaire, uni, digne...
Ma force ? Elle est toute dans la Parole de Jésus.
Mon arme ? C’est la prière.
Je suis chrétien!
La fête de la Toussaint m’invite à la prière.
À prier pour les vivants et pour les morts.
À prier pour demander au Seigneur de désarmer les cœurs.
À prier pour répondre au mal par un sursaut de Bien.
À prier pour laisser l’Esprit Saint, en mon cœur, faire l’Unité.
Je suis chrétien !
Père Jacques HAMEL, mardi 26 juillet 2016, vous êtes mort en service
Mais, les Martyrs ne meurent jamais.
Alors j’ai décidé de reprendre votre flambeau
Vous êtes mort assassiné parce que chrétien :
Alors j’ai décidé de continuer votre Mission.
Père Jacques HAMEL, de Là-Haut, près de Notre Père-Miséricordieux,
obtenez-moi la grâce d’être convaincu que la violence c’est l’arme des faibles
et que je vaincrai le mal par le Bien.
Père Jacques HAMEL, aidez-moi à gagner la Paix !
Je suis chrétien !
« Les ténèbres ne prévalent pas sur le Lumière. »
« L’Amour est plus fort que la mort ».
P.S: Dieu se conjugue au présent et au futur. Il accompagne aujourd'hui encore chacune de nos histoires personnelles.
Et notre vie a un avenir, puisque c'est dans la proximité de Dieu, dans Sa Lumière qu'elle débouche.
L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Prière à saint Joseph, patron des causes difficiles
(Saint François de Sales)
GLORIEUX Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie.
Ô vous dont la puissance s’étend à toutes nos nécessités et savez rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance ; daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de notre inquiétude. Faites que son heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.
Ô vous que l’on n’a jamais invoqué en vain, aimable saint Joseph ! Vous dont le crédit est si puissant auprès de Dieu qu’on a pu dire : “ Au ciel, Joseph commande plutôt qu’il ne supplie ”, tendre père, priez pour nous Jésus, priez pour nous Marie. Soyez notre avocat auprès de ce divin Fils dont vous fûtes ici-bas le père nourricier si attentif, si chérissant et le protecteur fidèle. Soyez notre avocat auprès de Marie dont vous fûtes l’époux si aimant et si tendrement aimé. Ajoutez à toutes vos gloires celle de gagner la cause difficile que nous vous confions.
Nous croyons, oui, nous croyons que vous pouvez exaucer nos vœux en nous délivrant des peines qui nous accablent et des amertumes dont notre âme est abreuvée ; nous avons, de plus, la ferme confiance que vous ne négligerez rien en faveur des affligés qui vous implorent. Humblement prosternés à vos pieds, bon Saint Joseph, nous vous en conjurons, ayez pitié de nos gémissements et de nos larmes ; couvrez-nous du manteau de vos miséricordes et bénissez-nous.
Saint Joseph, merci !
SAINT JOSEPH écoute ma prière
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JE VOUS SALUE SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
ALLONS À SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAINTE MARIE JE ME REMETS ENTRE TES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
TEXTE du refrain Ste Thérèse d'AVILA 1515-1582
Prière de confiance « Que rien ne te trouble… Dieu seul suffit ! » de Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), la Grande Sainte Thérèse de Jésus, première femme reconnue comme Docteur de l'Église Catholique, Réformatrice des couvents carmélites et Sainte patronne de l’Espagne.
« Que rien ne te trouble, que rien ne t'épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte au ciel, ne t'angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus Christ d'un grand cœur, et quoi qu'il arrive, que rien ne t'épouvante. Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n'a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n'y a pas d'amour de qualité sans la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l'âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s'il se voit assailli par l'enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l'on vient à tout perdre, Dieu seul suffit. Amen. »
( Sainte Thérèse d'Avila -1515-1582 )
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
L'APOSTOLAT
« Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » (Matthieu 10.16)
« Ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes » (Ph 2,3)
Les grands moyens d'apostolat indiqués par Jésus
- LA PRIÈRE
- L'ACTION
- LE SACRIFICE-LA SOUFFRANCE
L'apostolat doit s'appuyer sur notre connaissance de Jésus.
Que devons-nous apporter aux âmes?
- La connaissance du Christ
- Une identification au Christ
ALLONS CRIER LA NOUVELLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Ci-dessous une HOMÉLIE qui peut beaucoup nous éclairer sur l'importance
de ceux que nous appellons les "TÉMOINS"...
Merci à Mgr Emmanuel GOBILLIARD
pour cette homélie si courageuse, si vraie qui remet les choses en place...
Homélie à des prêtres pour la fête de l’apôtre saint Barthélémy
Anniversaire de la proclamation de Saint Jean de la Croix, docteur de l’Église
Dans l’office des lectures d’aujourd’hui, saint Jean Chrysostome porte notre regard sur les apôtres, leurs misères, leurs faiblesses, leurs péchés. Le principal péché des apôtres, que Jésus souligne plusieurs fois dans l’Évangile, et en particulier lorsqu’il dit à Pierre « passe derrière moi Satan », c’est ce qu’on pourrait appeler la tentation du messianisme temporel, le refus de la passion, du mystère pascal ou, pour reprendre la terminologie de saint Jean de la Croix, le refus de la nuit. Il est stérile d’insister sur le péché des apôtres, sauf pour y voir le nôtre. Les apôtres refusent la nuit, et donc ils refusent la grâce. C’est le refus du mystère pascal, qui guette tout chrétien, dès lors qu’il veut avancer vers le succès apparent qui se mesure au nombre des vocations, au nombre de personnes présentes à la messe ou aux JMJ. Ces succès apparents ne sont pas un critère de fécondité. Sinon le calvaire est un événement stérile : il y a peu de monde, les apôtres et les disciples ont déserté, la foule s’est retournée contre Jésus, la souffrance est à son apogée, l’humiliation aussi...et la mort. C’est pourtant le lieu de la plus grande fécondité de toute l’histoire de l’Église, bien plus, c’est la source et le modèle de toute fécondité véritable. Cela me rappelle ces paroles que le futur pape Benoit XVI a prononcées dans un entretien radiophonique en...1969. Voilà ce qu’il disait : « De la crise actuelle émergera l’Église de demain – une Église qui aura beaucoup perdu. Elle sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro. Elle ne sera plus à même de remplir tous les édifices construits pendant sa période prospère. Le nombre de fidèles se réduisant, elle perdra nombre de ses privilèges. Contrairement à une période antérieure, l’Église sera véritablement perçue comme une société de personnes volontaires, que l’on intègre librement et par choix. En tant que petite société, elle sera amenée à faire beaucoup plus souvent appel à l’initiative de ses membres...
L’Église sera une Église plus spirituelle, ne gageant pas sur des mandats politiques, ne courtisant ni la droite ni la gauche. Cela sera difficile pour elle, car cette période d’ajustements et de clarification va lui coûter beaucoup d’énergie. Cela va la rendre pauvre et fera d’elle l’Église des doux. Le processus sera d’autant plus ardu qu’il faudra se débarrasser d’une étroitesse d’esprit sectaire et d’une affirmation de soi trop pompeuse. On peut raisonnablement penser que tout cela va prendre du temps...Mais quand les épreuves de cette période d’assainissement auront été surmontées, cette Église simplifiée et plus riche spirituellement en ressortira grandie et affermie.» Saint Jean de la Croix aurait été heureux de cette affirmation prophétique. Ce qui m’a beaucoup frappé aussi dans la vie de saint Jean de la Croix, c’est qu’il ne témoigne jamais, il ne se met jamais en avant, et ne fait pas état de son expérience. Il ne parle jamais de lui ni de son expérience spirituelle et je pense qu’il aurait été très sévère vis-à-vis de notre tendance, tellement présente dans les années 80-90, mais encore présente, à mettre en avant des personnes. Nous recherchions des témoins pour nos aumôneries, nos paroisses ou nos congrès et, ce faisant, nous nous trompions lourdement. Certes le témoignage est plus facile, parce que plus personnel et donc plus affectif ; il donne l’impression d’être efficace parce qu’il suscite des conversions d’un instant mais il est dangereux, et, j’ose de le dire, stérile. Il met le témoin au centre, à la place de Jésus. Certes il prend la précaution de la fausse humilité, il répète à l’envi qu’il n’est rien qu’un pauvre serviteur, que seul Dieu est important, que c’est l’Esprit qui lui a permis de vivre la vie qu’il a vécue, que c’est Dieu l’auteur de tous ces dons, mais ne nous y trompons pas. En disant cela il tombe dans un subtil orgueil : l’affirmation, en creux, qu’il a été un excellent réceptacle ! En recherchant des témoins, nous avons fait des héros, et quand ces héros sont tombés, ce sont les fidèles, les petits, les pauvres, qui se sont mis à douter et à rejeter l’Église qui dit et ne fait pas, pire, qui dit, qui fait semblant de faire et qui tombe, entrainant dans sa chute ceux qui ont été ému par ces témoignages émouvants et brillants. Au témoignage, je préfère l’enseignement. Le témoin se présente comme un modèle alors que l’enseignant peut enseigner ce qu’il n’est pas encore capable de vivre, et son auditeur le sait. D’ailleurs dès que nous prêchons sur l’Évangile, nous savons que nous ne mettons pas en pratique ce que nous prêchons. Lorsque j’enseigne je dois pouvoir me dire : « il faut que j’enseigne l’Évangile, parce que, même si je ne suis pas, moi-même, capable de le vivre, je ne dois pas empêcher les fidèles de progresser, d’aller plus loin que moi dans les voies de la sainteté. » Nous enseignons Dieu et son message, alors que lorsque nous témoignons, nous témoignons de nous-mêmes.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, ce qui peut nous frapper aussi et qui est discrètement souligné par l’évangéliste, c’est la tentation qu’a eu Nicodème de juger Jésus. Lorsqu’il dit « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon », il se fait le critère, il réduit Dieu à ce qu’il peut en comprendre, en connaître. Mais Dieu dépassera toujours infiniment ce que je peux penser de lui, dire de lui. Le jugement est aussi une grande tentation des ministres que nous sommes. Nous aussi, pasteurs, nous sommes tentés de nous faire la mesure de tout, de juger les personnes, leur vie, leurs modes de vies, leurs situations. C’est ce défaut que voulait souligner le cri du pape François : « qui suis-je pour juger ? » Dans le jugement aussi, nous nous mettons au centre. Nous jugeons à l’aune de nous-mêmes. Non, ce que nous devons faire, comme pasteurs, c’est d’écouter, et d’accueillir les gens là où ils sont et les mettre en relation avec le seul qui puisse les sauver : le Seigneur Jésus ! D’ailleurs c’est cette relation que Jésus dévoile dans l’Évangile d’aujourd’hui. Jésus fait remarquer à Nicodème combien il le connait déjà, combien l’amour de Dieu nous précède toujours, combien il nous connait mieux que nous-mêmes : « quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ! » Il aurait pu dire : « Depuis le sein maternel je te connais ». Le salut, c’est d’accueillir ce cadeau : l’amour de Dieu qui nous précède et de garder notre main dans la sienne, de ne jamais perdre le contact. Donc, notre mission ce n’est pas de juger mais de conduire tout personne, quelle que soit sa situation, à Jésus. C’est la relation à Jésus qui nous sanctifie. La sainteté n’est pas un préalable à cette relation mais un fruit de la relation avec le seul Saint.
Pour terminer, je voudrais juste vous dire qu’en ayant fait cette analyse, je me suis condamné moi-même, j’ai succombé à la tentation du jugement. J’ai montré combien j’étais éloigné des sentiments qui sont dans le Christ Jésus. Jésus lui, alors que les défauts de Nicodème étaient visibles, semble n’avoir vu que ses qualités. Jésus est bienveillant et il regarde avant tout ce qui est bon en nous. Il met en avant Nicodème en disant de lui que c’est un homme sans ruse, un homme qui ne sait pas mentir. Jésus est bon, infiniment bon et il nous aime. Rendons grâce pour cet amour bienveillant de Dieu, pour ce regard qu’il porte sur chacun de nous et qui remplit notre cœur d’espérance. Oui nous sommes pécheurs, nous nous trompons souvent, et les apôtres eux-mêmes se sont trompés, mais « Dieu est plus grand que notre cœur ». Le saint n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui se relève toujours. Restons donc toujours en contact avec lui. Il saura nous relever, nous appauvrir, nous faire découvrir la richesse, la profondeur, l’épaisseur du mystère pascal et nous y introduire. Amen
( Mgr Emmanuel GOBILLIARD - Août 2021- Retraite sacerdotale à Notre Dame de Vie )
Aide Humanitaire
Ci-dessous clips vidéo "Tournée-en HAÏTI" 2019
Port-au-Prince et Cap Haïtien au profit de:
- Soeur Paësie - "Cité Soleil"-Haïti
- Scolarisation " Enfants de la rue " de Port-au-Prince-HAÏTI
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